mercredi 23 septembre 2009

Mission bouquinage

L’autre jour, Vincent a constaté qu’il n’avait plus rien à lire. C’est une situation qui arrive assez souvent, mais l’habitude ne rend pas la nouvelle meilleure. Parce que mon amour a un gros défaut : il ne bouquine pas lui-même. Il dit qu’il sait pas comment faire (je soupçonne surtout qu’il perdrait une raison de chialer gentiment s’il choisissait lui-même un livre plate) et qu’il a pas le temps (ok, ça c’est vrai). Il préfère donc m’envoyer en expédition à Montréal, avec une liste de critères.

Cette fois-ci, je devais essayer de trouver (prière de siffloter la musique de Mission Impossible, elle est de circonstance):
- des bouquins de fantastique ou de fantasy
- sans sexe à outrance, prophétie, enfants-héros, ennemi-qu’on-ne-doit-pas-nommer ou autres clichés…
- pas de séries interminables
- idéalement écrits par un homme (mais pas Kay, dont le style revient pas à mon chum), parce qu’on a déjà beaucoup d’œuvre de plumes féminines et il est pu capable du personnage de femme forte-mais-fragile-en-même-temps-qui-se-heurte-aux-hommes-qui-sont-donc-méchants
Bref, tout un contrat.

Bon, j’ai l’air de me plaindre, là, mais en fait, malgré les critères qui me donnent des maux de tête, je vois un gros avantage à ces missions-achat-de-livres : je peux dépenser allègrement sans risquer d’entendre « Hein? Combien!?! » en revenant à la maison. Parce que, je dois l’admettre, côté bouquin, je suis très dépensière. En fait, j’investis plus d’argent en livres qu’en vêtements dans une année. (Faut le faire étant donné mes deux handicaps de base : une production d’œstrogène et l’obligation de me déguiser en tite madame pour travailler. :p )

Donc, j’ai foncé en direction des librairies. Premier arrêt : un Archambault (aussi connu comme «avant-poste de l’Empire»). Première déception : le rayon fiction est rendu minuscule et à part 28 copies de chacun des King, Sénécal, Anne Rice et anthologies Lovecraft, c’est vide. Bon, pas d’achat ici. Second arrêt : un Renault-Bray. Seconde déception : pas le yâble mieux! Y’a quelques titres plus originaux, mais je les ai déjà (ou quelqu’un me les a prêtés). Coudonc, à part les gros vendeurs, personne garde ça des livres de genre? Ok, il me restait une option : le Indigo. (Oui, je sais que j'aurais aussi pu essayer une tonne de librairies indépendantes, mais je vis au fin fond de la Rive-Sud, alors je connais pas les librairies hors centre-ville).

Enfin, chez Indigo au moins j’ai eu du choix. Autre avantage : le Indigo visité a des livres anglais au second étage… et les interminables séries de fantasy de certains auteurs américains paraissent moins interminables lorsqu’elles sont vendues, version originale, en quatre grosses briques à 10$ chacune plutôt qu’en 14 petits bouquins traduits à 15$ pièce! J’ai donc flambé tout mon budget «livres» de la saison et même mon budget «souliers» (oups). Comme j’achète toujours des formats poches, ça m’en a fait une bonne pile (au point où les gentils commis m’ont prêté un sac pour transporter mes futurs achats à l’intérieur du magasin).

Au final, je suis fière de moi : j’ai remarqué que plus de la moitié de l’argent dépensé l’a été pour des livres québécois. Et chéri avait l’air content de ce que j’ai ramené… reste à espérer que ça passe le test de la lecture. Comme toujours, je vous ferai une revue de mes trouvailles au fur et à mesure! :)

Addendum
Évidemment, c'est en revenant de ma tournée d'achats que j'ai (enfin) reçu les livres commandés un peu partout dans les trois dernières semaines. Bon ben là on a de la lecture pour un bout! Miam!

1 commentaire:

Pierre H.Charron a dit…

Et si par malheur les livres s'avèreraient plate, nous nierons toute connivence avec vous.
Ce billet s'auto-détruira dans cinq secondes .... (Thème Mission Impossible)

Sans farce ! Bonne Lecture !!