mercredi 23 décembre 2009

En raison des vacances des fêtes...

En raison des vacances des Fêtes, partys de famille, corvées de popotte, lendemains de veille pénibles et autres occupations traditionnelles, ce blog sera en pause du 23 décembre au 3 janvier.

Je souhaite un Joyeux Noël et une Bonne Année à tous mes lecteurs!

D'ici à mon retour, ce blog diffusera de la musique de Noël...

Sur le long chemin, tout blanc de neige blanche
Un vieux monsieur s'avance, avec sa canne dans la main
Et tout là-haut le vent, qui siffle dans les branches
Lui souffle la romance, qu'il chantait petit enfant

Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts
Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui rapporte aux vieux enfants
Leurs souvenirs d'hier!

Et le vieux monsieur, descend vers le village
C'est l'heure où tout est calme, où l'ombre danse au coin du feu
Mais dans chaque maison, il flotte un air de fête
Partout la table est prête et l'on entend la même chanson.

Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts
Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui rapporte aux vieux enfants

Leurs souvenirs d'hier!

Joyeux, joyeux Noël
Aux milles bougies
Quand chantent vers le ciel
Les cloches de la nuit

Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Qui s'en va sifflant, soufflant
Dans les grands sapins verts
Oh! Vive le vent, vive le vent,
Vive le vent d'hiver
Boule de neige et jour de l'an
Et bonne année grand-mère!

mardi 22 décembre 2009

Joyeux Noël païen!

Bon, histoire de maintenir la tradition amorcée avec l'Halloween, voilà un petit résumé, pour ceux que ça intéresse, sur l'histoire de Noël. (Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir vous raconter l'an prochain à ces mêmes dates?)

La célébration d'une grande fête à la fin décembre ne date pas du christianisme. En effet, plusieurs peuples antiques, dont les Celtes et les orientaux adorateurs de Mythra, tenaient une fête aux environs du solstice d'hiver (autour du 21 décembre) pour célébrer le retour du soleil après la nuit la plus longue de l'année. C'était donc une fête de la naissance et de la renaissance, une célébration de la lumière et de la vie.

Comme avec d'autres fêtes païenne, la date sera récupérée plus tard (au 4e siècle en fait) par les Chrétiens qui décidèrent d'en profiter pour fêter la naissance du Christ (ce qui permettait de suggérer, mine de rien, que le fils de Dieu remplaçait les anciennes divinités solaires). Fait amusant : en même temps que la fête les Chrétiens récupéreront une erreur commise par un astronome romain, qui avait fixé tous les débuts de saison à des dates décalées de deux ou trois jours. Ils voulaient fêter Noël le jour du solstice d'hiver, où les adeptes de Mythra fêtaient déjà le Sol Invictus ou "soleil invaincu", mais se sont retrouvés à célébrer deux à trois jours en retard. :p

Ces jours-ci, je trouve très amusant de lire un peu partout que Noël a été récupéré par notre société moderne et vidé de son contenu chrétien, car c'est plutôt la christianisation de Noël qui l'a, pendant un temps, dépouillé de son contenu païen et festif. Si on exclut la crèche, la plupart des symboles que l'on associe à un Noël chrétien sont en effet des symboles purement païens.

Le Père Noël, premièrement, est souvent vu soit comme une invention de Coca-cola, soit comme une récupération d'un saint chrétien, mais si vous le regardez attentivement, vous remarquerez qu'il a une binette qui fait pas mal penser à celle de ses lutins. Il y a d'ailleurs un courant de mythologues qui assimilent le Père Noël aux fées et au Petit Peuple des traditions celtiques. Ces êtres surnaturels étaient connus pour donner des bénédictions et des cadeaux à ceux qui leur faisaient des dons de nourriture, particulièrement du lait dont ils étaient friands.

Les décorations de verdure (conifère, gui et houx) sont également un symbole païen, hérité de tous nos ancêtres nordiques (celtes, germains, vikings) qui craignaient de ne jamais voir revenir l'été. Les conifères, le gui et le houx restant verts même au coeur de l'hiver, ils étaient considérés comme des symboles de vie et d'espoir. Dans l'Antiquité, on décorait cependant des arbres vivants. On ne les coupait pas pour les mettre dans les demeures.

Cependant, il est possible que la coutume de l'arbre coupé viennent de la confusion entre l'habitude de décorer un arbre vivant et la tradition de la bûche de Noël. En effet, à l'origine, chez les Celtes et les Germains, la bûche n'était pas un gâteau, mais bien une bûche véritable, qu'on décorait avec soin et qu'on faisait brûler le soir de Noël. On en interprétait les crépitements de façon à prédire l'avenir de la communauté. La flambée devant durer toute la nuit, il n'était pas rare que la bûche en question soit en fait un arbre tout entier.

Finalement, les échanges de cadeaux, quant à eux, ne sont pas non plus une invention des marchands modernes. Pensez-y : les peuples anciens, après avoir passé trois saisons à trimer dans les champs, se retrouvaient, l'hiver venus, calfeutrés dans leurs demeures. C'était donc le moment pour eux de se livrer à l'artisanat (histoire de s'occuper et de ne pas laisser s'échauffer les esprits oisifs). C'est donc l'hiver qu'on échangeait des vêtements fraîchement tissés contre des pots tous neufs ou des outils patiemment façonnés. De plus l'abondance de la récolte récente permettait de préparer des petites douceurs sucrées et de bons plats bien gras, destinés à augmenter les réserves de tous et de les aider à passer à travers les grands froids. Comme les feux de cuisine servaient également de source de chauffage, personne ne se plaignait si le plat du jour devait cuire pendant des heures.

Morale de cette histoire? Si vous désirez évacuer toute connotation chrétienne de votre Noël (pour des raisons personnelles ou d'accommodements raisonnables), notez bien que vous n'avez qu'à ne pas laisser grelotter un bébé sous votre sapin et à vous dispenser de la messe de minuit.

Ajoutez plutôt quelques miniatures de maisons enneigées et reprenez une part de tourtière! :)

(Par contre, côté musique, si vous ne voulez pas entendre parler de Dieu, d'ange ou du Christ, vous allez être plus embêtés...)

lundi 21 décembre 2009

Le Père Noël dans une étude débile

On nous rapporte ici qu'un très sérieux chercheur Australien a analysé l'image du Père Noël et conclut que celui-ci, qui est gros, pas en forme, fume la pipe, mange des biscuits et se promène en traîneau, incite à de mauvaises habitudes de vie.

Il remarque d'ailleurs que les pays où on "vénère" (sic) le Père Noël sont ceux où le taux d'obésité est élevé.

Il propose donc une nouvelle image du Père Noël : un homme mince qui fait du sport et qui s'entraîne en prévision du rude effort du 24 au soir. Il propose aussi qu'on donne plutôt du célèri et des carottes au Père Noël. Comme ça, il pourrait les partager avec les rennes. Excitant, n'est-ce pas comme personnage?

Bref, ce monsieur fait toutes ces analyses comme si le Père Noël était un modèle réel et non pas une figure que n'importe quel enfant de huit ans sait fictive. Il va même jusqu'à dire qu'il imagine "la réflexion d'un enfant de 12 ans : «il fume, il doit bien avoir 99 ans, et il n'est pas encore mort du cancer du poumon»." Je crois que le docteur voulait dire "débile-léger de 12 ans". À 12 ans, les enfants sont en sixième année. Ils savent très bien que le Père Noël n'existe pas et donc qu'il peut fumer tant qu'il veut des pipées qui n'existent pas non plus!!! (D'ailleurs, dans une classe d'élèves de 12 ans, vous prononcerez le mot "pipe" à vos risques et périls...)

Franchement, des fois, quand je lis les journaux, je me demande dans quel espèce de monde on vit! (Et aussi pourquoi est-ce que je prends le temps de lire les journaux...)

samedi 19 décembre 2009

Une tradition solitaire

D'aussi loin que je me rappelle, la fin de semaine avant Noël donnait lieu à une réunion bien spéciale dans ma famille maternelle. Ma mère, ma grand-mère, ma petite soeur et moi nous réunissions le samedi matin dans la cuisine de ma mère pour une "popote des fêtes". (Les gars de la famille se trouvaient commodément quelque chose à faire ailleurs, histoire d'éviter la corvée, et, pour une fois dans l'année, on leur en voulait pas, trop contentes de se retrouver entre filles).

On préparait la viande à tourtière dans un immense chaudron (celui qui servait aussi à la fin de l'été pour ébouillanter les pots pour le ketchup aux fruits), en chantant des chants de Noël, échangeant les derniers potins familiaux et en nous chicanant à savoir quel était déjà le mélange d'épices employé l'année d'avant et s'il fallait ou non mettre quelques patates dans la viande.

Pendant que l'une d'entre nous surveillait la cuisson de la viande, les autres épluchaient des pommes, préparaient de la pâte à beigne, de la pâte à biscuit, des carrés aux Rice Crispies, du sucre à la crème, du sucre à tarte... Une fois la viande cuite, on commençait à préparer la pâte à tarte. Ma mère et ma grand-mère étaient des as du rouleau à pâte, capables de faire deux fonds de tarte le temps que je prépare un dessus. Voyant ça, ma petite soeur a abdiqué le rouleau et s'est toujours cantonnée au rôle de doreuse de croûte avec du jaune d'oeuf (et mangeuse de retailles de pâte crue). Moi j'essuyais les moqueries, mais je m'obstinait. À quatre, on avançait vite. Les tartes s'empilaient, le four ne désemplissait pas... À côté de nous, les lutins du Père Noël, c'était de la petite bière!

À la fin de la journée, il y avait de la farine partout dans la cuisine, nos mains sentaient le clou de girofle, la maison était surchauffée parce que le four avait marché toute la journée, le salon était envahi par les sous-plats horribles (ceux qu'on n'aurait jamais sortis devant la visite) destinés à protéger les tables des tartes, tourtières, plats de beignes et plaques de biscuits qui y refroidissaient, mais on avait de la bouffe de prête pour tout le temps des Fêtes... sinon pour l'hiver! Le soir, une fois les gars revenus, on mangeait notre première tourtière de la saison (et on les empêchait de dévorer tous les beignes).

Depuis trois ans, ma mère n'est plus en état de faire ce genre de corvée et ma grand-mère est trop âgée à présent. Cependant, je poursuis la tradition en solitaire. J'ai donc cuisiné toute la journée aujourd'hui, en compagnie de mes souvenirs.

Bilan de la journée : deux tourtières, une livre de cretons, quatre pâtés au poulet, deux gigantesques brioches aux fraises et six douzaines de petits bonhommes en pain d'épice. Pas mal pour une fille qui roule toujours sa pâte à la moitié de la vitesse atteinte par la grand-mère moyenne ;)

vendredi 18 décembre 2009

Les Fêtes et moi...

Il y a eu une époque de ma vie où les Fêtes avaient un sens. J'avais une famille unie qui chantait des cantiques en décorant le sapin. On allait à la messe de minuit avec une grand-maman le 24 et on déballait les cadeaux en pyjama le 25 au matin. On allait ensuite chez l'autre grand-maman et on chantait encore. Deux jours de cadeaux, festins, musique, cousins avec lesquels jouer. Puis il y avait le 31, qui réunissait tout le clan maternel...

De cette époque, il me reste une nostalgie de Noël, une excitation de petite fille devant la première neige. Une voix optimiste dans ma tête qui me dit "Youppi, les Fêtes s'en viennent!" dès la mi-novembre.

Malheureusement, ma famille a fini par éclater. Divorce de mes parents. Recomposition des couples de parents. Mon chéri est entré dans ma vie peu après. Pour lui c'est parents unis, mais grands-parents divorcés. La démultiplication des partys de famille ne semblait plus vouloir avoir de fin. Évidemment, depuis, à chaque année, on se retrouve avec un casse-tête à n'en plus finir pour réussir à voir les uns et les autres en ménageant tout le monde, en faisant des compromis, sans que personne ne se sente lésé... Bordel de relations humaines, quoi. Compliqué encore récemment par la santé de ma maman. Heureusement, à chaque fois, on réussit à s'entendre. L'horaire prend jamais exactement l'allure qu'on lui voudrait, mais on s'accommode. À chaque fois, rendue à la mi-décembre, la petite fille optimiste en moi, un peu essoufflée et échaudée, se dit qu'on va réussir à passer des belles Fêtes pareil. Qu'on va être contents de voir tout le monde...

Et puis, à chaque fois, il y a une tuile qui tombe à la dernière minute. Un autre compromis qui s'ajoute, un cadeau introuvable, un invité imprévu, une dépense de plus, un déplacement d'horaire... Pour l'angoissée qui se cache derrière ma façade de fille hyper-organisée, c'est la goutte d'eau, quoi. Celle qui me fait me dire que j'aurais dû étrangler la petite fille en moi dès l'apparition de la première neige; que je mettrais volontier les familles élargies dans des petites boîtes cadenassées pour les expédier aux Îles Muk-muk, sans adresse de retour; que j'aimerais avoir l'argent pour aller passer les Fêtes loin de tout le monde (avec seulement mon chum... ou même sans lui, selon les jours), idéalement dans un pays où personne sait pas chanter "Vive le vent"!

Évidemment, on finit toujours par s'arranger, mais seulement après moult émotions, prises de bec, revirements, quasi annulations, retours, reprises, malentendus, coups de fil, courriels...

Bref, je crois que j'aime plus tellement Noël.

Et vous?

jeudi 17 décembre 2009

Concours littéraires et malchance

Je l'ai déjà mentionné je crois, mais moi à date les concours littéraires : pfff! Autant mettre mes manuscrits direct au recyclage, j'économiserais sur les timbres.

Je crois l'avoir également déjà mentionné, mais je suis pas très chanceuse. Non seulement j'ai un petit naturel de gaffeuse, mais en plus il me semble que les circonstances ne me gâtent pas tellement. (Un exemple? Vous pouvez être sûrs que si j'échappe un style sans capuchon, il ne va pas tomber pointe en bas sur mon pantalon noir, mais bien sur un pan de ma nouvelle blouse blanche.)

J'ai donc décidé d'essayer d'exploiter ces deux aspects de mon être. Je me suis dit que ma malchance pourrait peut-être compenser l'inintérêt que les jurés littéraires démontrent à mon égard jusqu'ici. Alors j'ai pris une nouvelle que j'avais bien travaillé et je l'ai volontairement envoyée à la fois à une revue et à un concours (pas mal trop prestigieux pour moi) dont les pré-requis et dates de tombée concordaient, évitant ainsi tout dilemne.

Quin! Là normalement ça devrait marcher aux deux places! (J'suis pas folle, mais des fois j'comprends juste ce que je veux...)

Dans une optique plus terre à terre, là j'essaie de pondre quelque chose pour le concours XYZ (ne me dites pas que c'est bientôt, je le sais!). Il faudrait aussi que je me décide à renvoyer quelque chose à la gang d'Alibis, qui m'ont fortement encouragée à le faire. Manquerait juste que je mette la dernière main à un truc ou deux qui traînent...

Ah oui et j'ai mon roman à finir...

Addendum
Et j'ai cédé à la tentation. En démarrant ce blogue, je m'étais juré que ce serait ma seule "présence" électronique régulièrement entretenue. Pas de Twitter, de Goodreads et très peu de Facebook. Mais là, en entendant parler tous les autres blogueurs qui font de l'argent sur Côté Blogue, j'ai cédé. Je m'y suis ouvert un profil. J'ai même envoyé deux billets. Je n'attends plus que de voir ma binette apparaître dans leurs listes (quelqu'un peut me dire combien de temps ça va prendre?). Tant qu'à bloguer, si ça peut rapporter un peu, je me plaindrai pas. Surtout que mes billets seront des copier-coller de ce que j'écris ici. (Oui, oui, je suis horriblement matérialiste, je sais. Mais la banque qui détient un hypothèque sur ma maison n'est pas sensible à la beauté de l'art pour l'art...) :p

mercredi 16 décembre 2009

Lu : Solaris 172

Ce Solaris s'annonçait composé presqu'exclusivement de nouvelles. J'en salivais avant même de l'ouvrir. En plus, c'est mon numéro le plus dédicacé : pas une, mais bien deux signatures (Luc et P-A), glanées au Salon du Livre de Montréal :) Un jour, il va valoir cher, je vous le dis moi! ;)

Surtout que le contenu n'est pas piqué des vers. Il compte :

La vie des douze Jésus de Luc Dagenais, nouvelle gagnante du concours Solaris. Celle-là, en participante déçue du concours, je l'attendais avec le couteau "qu'est-ce qu'elle a de plus que la mienne cette histoire?" bien serré entre les dents. Je me suis avouée humblement vaincue au bout de la troisième page, quand j'ai compris où l'histoire s'en allait, et j'ai dû cracher le couteau pour rigoler un bon coup! La nouvelle de Luc nous entraîne dans la visite d'un musée prenant pour objet une version moderne des saintes reliques médiévales. Si vous êtes de ceux qui ont déjà entendu dire qu'avec toutes les échardes de la sainte croix retrouvée au Moyen Âge on aurait pu construire une flotte de navire, vous allez bien apprécier votre visite. Surtout le crescendo mercantile de la finale. Seul bémol que j'ai trouvé à cette nouvelle : le format du texte nous empêche un peu de se faire une idée de la plume de Luc. Elle semble agréablement incisive et dépouillée, mais on en saura probablement plus dans un prochain texte! Bref, un prix Solaris bien mérité!

Comme Sasha de Gaël-Pierre Covell. Le style est plutôt lourd et verbieux, mais cela sied bien au sujet de la nouvelle, une espèce de Dumas ou de Druon à tendance lovecraftienne. On raconte l'action plus qu'on ne la vit, mais, là encore, cela va avec l'ambiance créée. La trame temporelle éclatée insuffle un rythme qui évite de tomber dans la froideur du pastiche d'époque. Au final, malgré ces quelques réserves, j'ai beaucoup aimé l'univers parallèle et l'histoire imaginée par l'auteur. J'en reprendrais une autre du même tonneau à présent que je me suis habituée à sa plume.

Le masque du clown rouge de Tyler Keevil. Variation moderne et cubaine sur Le masque de la mort rouge de Poe. Le personnage principal, désabusé par son propre travail, porte un regard dénué de complaisance sur les relations humaines modernes, terriblement conditionnées par les rapports économiques. Il devient obsédé par un personnage symbolisant ces inégalités. C'est dépaysant, sombre, pas réjouissant pour deux sous. À vous dégoûter des vacances dans le Sud. Excellente nouvelle, quoi!

Cold storage de Raymond Dumoulin. Un guitariste de talent, porté vers le jazz, se fait engager dans un groupe de heavy metal à succès pour payer ses études. Le groupe se révèle formé d'être étranges qui finissent par s'en prendre à lui. C'est la nouvelle que j'ai le moins appréciée dans ce numéro. Quelques phrases m'ont agacée et je n'aime pas les histoires laissant autant de faits inexpliqués. La chute m'a tout de même fait sourire.

La visite du vendredi, L'appel de la pluie et De l'amour dans l'air de Claude Bolduc. La plume de Claude, dans toute sa splendeur et son efficacité! :) La première nouvelle explore cette angoisse qu'on a tous ressenti un jour ou l'autre en découvrant un bouton ou une rougeur suspecte sur notre peau. Disons qu'elle ne vous donne pas le goût de passer la nuit chez votre conquête d'une nuit! La seconde a dû être écrite cette été... ou pendant l'inondation du Lac St-Jean! C'est le récit d'une angoisse paranoïde, étrange. D'autant plus étrange pour moi qui trouve réconfortant le bruit d'une bonne averse et qui découvre un personnage que ça rend fou. La troisième nouvelle tourne autour d'un philtre d'amour et d'un homme miné par son obsession pour une femme. On se laisse prendre par la tristesse de cette tragédie moderne. (Quoique dès que le philtre entre en jeu, on se doute que ça va mal finir... Y'a-tu une histoire où ça marche ces potions-là?!?) Trois histoires, trois ambiances, trois bons moments de lecture! :D

Le patient de l'interne Freud de Philippe-Aubert Côté. J'ai a-do-ré cette histoire, qui raconte un cas de possession traité par un Freud encore tâtonnant dans ses méthodes. Philippe-Aubert nous dépeint admirablement un Paris et un Londres en pleine Révolution Industrielle, avec leurs inégalités sociales et leur ouverture à une science qui a encore un aspect tellement magique. L'auteur est professeur d'histoire des sciences et cela paraît dans cette nouvelle, qui a dû nécessiter une bonne recherche et qui a décidément fait vibrer mes cordes d'historienne! (D'autant que l'époque ne m'étant pas connue outre mesure, je n'ai pas eu matière à prendre mes petits pieds horriblement pointilleux dans les fleurs du tapis historique). Le texte exploite les théories freudiennes pour raconter une aventure mystérieuse à souhait, qui s'achève sur une chute en forme de savoureuse référence littéraire. Félicitation Dr Jekyll! ;)

Bref, un excellent numéro de Solaris. Si vous n'en avez jamais lu, c'est le bon moment de vous y mettre!

mardi 15 décembre 2009

C'est un sport de sauvages!

Je m'excuse, mais c'est un sport de sauvages! Lequel, vous demandez-vous, estomacqués devant la véhémence d'une fille pourtant fan de combats ultimes? Je veux parler de la "reine des rings", du "noble art", de la boxe quoi.

De la boxe où on salue le courage d'un gars (Pascal) qui se démet l'épaule en début de match vendredi soir et qui continue à se battre, se faisant remettre le bras en place trois fois par son soigneur avant la fin du combat. Qu'il a gagné par décision. Controversée. J'ai d'la misère à croire que ça a été passionnant comme combat.

Je m'excuse, mais au MMA, sport qu'on dit tellement plus violent, personne ne lui aurait remis l'épaule en place. En fait, il y aurait eu quatre scénarios possibles dans la UFC :

1- Le combattant se fait démettre une épaule et l'arbitre s'en aperçoit. Le combat vient de finir là. Parce qu'on prend soin de la santé des combattants et on ne les laisse pas se battre blessé. De toute façon, un bon combattant s'arrange pour éviter les blessures (souvent en abandonnant un combat, par tapout, qu'il ne peut pas gagner sans se blesser).

2- Le gars est assez chanceux (?!?) pour se faire démettre l'épaule discrètement et il retourne dans son coin pour la pause entre les rounds. Il demande alors au soigneur de lui replacer l'épaule. Problème : le soigneur fait partie du personnel de la ligue, pas du combattant. Alors devant une telle demande, il va aller prévenir l'arbitre et le combat sera arrêté.

3- Le gars retourne dans son coin avec son épaule démise. Il serre les dents, dit simplement qu'elle lui fait mal. On met de la glace dessus. Il repart combattre. Il a visiblement mal, l'arbitre s'en aperçoit, fait venir un médecin. On découvre la blessure et le combat est arrêté.

4- Le gars, décidément chanceux, ne prévient personne de sa blessure et arrive à donner le change pendant le reste du combat. Un médecin l'examine dans son vestiaire après le combat et lui explique que l'enflure résultant de la longue durée de la luxation va compliquer son traitement. Le président de la ligue apprend cette histoire et vient engueuler le gars. Il est payé pour se battre et là il est blessé pour un long moment, ce qui est mauvais pour la ligue... et pour sa carrière.

Bref, la règle dans les combats ultimes est claire : tu peux continuer à te battre si ta blessure ne nécessite pas de soins immédiats. Sinon, va te faire soigner coco.
Maintenant, on s'empresse de dire partout que, selon le soigneur de Pascal, la blessure qu'il a subie n'est pas sa faute : c'est parce qu'il est rendu trop puissant pour ses ligaments. Quand ses coups partent, ses articulations sont entraînées dans le mouvement.

Cette excuse, c'est n'importe quoi. Ou plutôt, c'est l'illustration de la surspécialisation des boxeurs. Les gars s'entraînent à cogner et rien d'autre. Ils ne développent leurs muscles que dans ce but. Cette musculature inégale fait qu'en cas de grande tension, l'articulation cherche à sortir de sa position normale et elle y parvient parce qu'il y a des muscles faibles qui n'arrivent pas à la retenir (imaginez une bille prise entre un gros élastique bien fort et une feuille de papier de soie... devinez par où elle va sortir si vous poussez dessus?). Si les boxeurs se musclaient de façon plus égales (c'est-à-dire en traction autant qu'en poussée), ils développeraient leurs muscles antagonistes et ceux-ci, en cas de tension, absorberait le choc donné à l'articulation au lieu de s'ouvrir devant elle et de permettre la luxation (imaginez la même bille, prise entre deux élastiques: les deux vont se déformer, mais ils ne cèderont pas).

Très technique tout ça, hein?

Ok, retenez ceci alors : se battre avec une épaule démise, c'est pas du courage, c'est de l'inconscience et y'a pas d'excuse valable pour l'expliquer.

Et Pascal va être d'accord avec moi à... oh soyons généreuse, disons quarante-six ans.

Âge de Randy Couture. Qui a un combat en février...

lundi 14 décembre 2009

À sec

J'ai écrit comme jamais pendant le Nanowrimo. 2000 mots par jour en moyenne. Moi qui me contente habituellement d'un 500 mots pépère 6 jours par semaine...

Depuis que le défi est terminé, je suis pas sûre que j'ai pondu un autre 2000 mots en tout. J'ai retouché un vieux projet, commencé deux nouvelles, essayé de poursuivre mon roman...

Rien à faire : pas de jus. Muses à sec.

J'espère que ça va me passer!

Aujourd'hui congé de boulot. Je vais chez le médecin, puis au Salon des Métiers d'Art avec une amie. Peut-être que de retourner sur les lieux du Salon du Livre va m'inspirer...

En passant, y'en a beaucoup qui se livrent au jeu des prédictions ces temps-ci. Ben moi je vous prédis que si je fais des prédictions, l'an prochain à pareille date je vais braîller en constatant à quel point mes voeux pieux se sont pas réalisés. Donc je vais laisser faire...

dimanche 13 décembre 2009

UFC 107 : Les juges ont dû s'ennuyer!

Wow! Les combats d'hier ont été vraiment beaux à voir! C'était plein d'action, de retournements, de surprise... et les juges ont dû s'ennuyer : des combats présentés, il n'y en a que deux qui sont allés en décision.

D'ailleurs, parlant des juges,ils ont trouvé moyen de prendre une décision bizarre en début de soirée. J'avais Buentello gagnant à deux rounds contre un ou, au pire, finissant avec une égalité. Les juges ont donné la victoire à son adversaire, Struve, qui a été le plus surpris de la salle je pense. Pauvre lui : il s'est fait copieusement hué, comme si c'était sa faute!

Enfin, les autres combattants, eux, n'ont pas laissé leur sort dans les mains des juges. Le duel Florian/Guida a été essoufflant à regarder, car les deux gars sont des bêtes de cardio et ça a paru. La victoire de Florian n'est cependant pas une surprise : ce gars-là est béni dans sa malchance : il ne perd que les combats de championnat. Le reste du temps, il est excellent.

Ensuite, on a eu droit à l'affrontement des poids lourds Mir et Kongo, qui tenait du combat de titans. Vedette montante, Kongo est un Français d'origine africaine qui tiendrait avantageusement le rôle d'un redoutable guerrier Numide dans une reconstitution historique. Il est tellement musclé que j'ai toujours trouvé qu'il fait peur juste à le regarder! On dirait une sculpture d'ébène ou d'onyx. Il se bat principalement debout, avec une technique de kickboxing et de savate, et il collectionne les KO.

Mir, de son côté, est ancien champion, un spécialiste du jiu-jitsu qui n'a jamais été très en forme, mais qui se servait de sa technique supérieure pour soumettre ses adversaires. Il a déjà été magnifique, mais une blessure survenue il y a quelques années a bien failli mettre fin à sa carrière. Depuis cette blessure, il a été inégal, pas toujours très stratégique, battant Lesnar avant de perdre dans leur combat de revanche en faisant des erreurs tactiques. Bref, on ne savait pas à quoi s'attendre de ce combat. Lorsque Mir est entré dans la cage, on a été estomacqués : le combattant un peu mou de la bedaine avait disparu. Au lieu de ses deux cents quarante livres un peu dodues, Mir arborait hier deux cent soixante-quatre livres de muscles.

Résultat : Mir a bouffé Kongo en une minute et demi. Ça a été du bonbon à regarder! On espère revoir Mir sous peu!!! :)

Heureusement par contre que les deux duels d'importance ont été excitants, parce que le combat principal, Sanchez contre Penn pour le titre des poids légers, s'est étiré sur 23 minutes plates. Penn, champion en titre, est antipathique au possible. C'est cependant un phénomène de jiu-jitsu, avec un jab très dangereux et un sens de l'équilibre qui fait qu'il est très difficile à amener au sol. Bref, un combattant très complet. Pas un prodige, contrairement à son surnom, mais un excellent combattant. En face de lui, il avait Sanchez, un gars qui était, à ses débuts, surtout spécialisé en combat au sol, mais qui a depuis acquis une technique de frappe redoutable. Bon, il est pas beaucoup plus sympathique que Penn, mais tout de même... Il répond aux questions de Rogan lors des entrevues d'après combat au moins...

Malheureusement, sympathique ou pas, Sanchez n'est pas arrivé à trouver ses marques contre Penn. Il s'est fait sonner en début de combat, pour ensuite appliquer la même stratégie que Florian lors de son dernier combat contre Penn : il a pressé Penn contre la clotûre pour ensuire essayer de l'amener au sol en lui saisissant une jambe. S'il avait regardé le tape du combat de Florian, Sanchez aurait su que ce n'était pas la chose à faire. Penn a un trop bon équilibre pour ce genre de takedown. C'est le combat St-Pierre vs Penn II qui aurait dû servir à Sanchez pour établir sa stratégie. Il aurait fait des double leg takedown en milieu d'octogone. Ça lui aurait évité de perdre pathétiquement un combat interminable en se faisant ouvrir le front, par un coup de pied, sur quasiment trois pouces de long. Sa blessure aura plus de postérité que lui, je pense...

Au final, un excellent UFC, même si une défaite de Penn m'aurait fait plaisir. Y'a des champions qu'on aime et d'autre qu'on aime détester, quoi! ;)

vendredi 11 décembre 2009

Pressentiment comique

Même si je ne suis absolument pas du genre mystique, des fois j'ai des pressentiments comiques. Je suis dans un lieu public et je me dis "il y a quelqu'un que je connais autour de moi". Habituellement, dans ce temps-là, je fais un tour d'horizon des yeux et je remarque une connaissance.

Tantôt j'étais chez Stash, un petit resto polonais à Montréal, avec des collègues. Première fois que j'y allais. Avant de sortir, j'ai eu un moment d'hésitation. Une petite voix me disait que je connaissais quelqu'un aux alentours. J'ai regardé. Non, aucun visage connu. Bizarre.

Je suis sortie. J'attendais une collègue qui passait à la caisse. J'ai jeté un regard par la vitrine. Croisé des yeux, dans un sympathique visage barbu, qui m'ont dit quelque chose. Était-ce Luc Dagenais? Pas sûre... Je fais un sourire incertain. On s'est échangé des courriels le matin même (il se désolait que j'aime pas le Kung Fu; je lui ai expliqué pourquoi, en gros que c'est pas assez pratique et pragmatique pour moi, et là on est encore amis ;) , mais je l'ai vu juste une fois en personne. Je viens-tu de sourire à un inconnu? Je détourne le regard. Je regarde à nouveau, discrètement. Ah, le gars est plus à sa place...

Et v'là Luc qui sort me dire bonjour! :) On n'a pas échangé plus que deux-trois mots, histoire de lui éviter de mourir de froid (et parce qu'il fallait que je retourne au boulot). Alors j'en profite ici pour lui redire allo! :) M'a fait plaisir de te voir, Luc. Au prochain hasard : il semblerait qu'on travaille dans le même coin!

Le monde est petit pareil!

Est-ce que violent équivaut à mauvais?

Voilà un billet qui fait suite à celui de vendredi dernier. Je m'y demandais si les combats ultimes étaient vraiment violents. Même les amateurs (dont moi) en sont arrivés à une réponse affirmative. Pourtant, je trouvais encore qu'il fallait catégoriser. Qu'il y avait pire comme violence...

J'ai poursuivi la réflexion de mon côté et j'en suis arrivée à la conclusion que la question que je me posais, au fond, était celle-ci :

Est-ce que violent équivaut nécessairement à mauvais et négatif?

Pour alimenter ma réflexion, je suis allée consulter mon ami Robert le Petit. Voilà ce qu'il m'a dit au sujet de "violent" :
1. Impétueux; qui agit ou s'exprime sans aucune retenue.
2. Qui a un intense pouvoir d'action ou d'expression (des sentiments). Par ext. Qui a un effet intense sur les sens.
3. Qui exige de la force, de l'énergie.
Hum... pas nécessairement négatif, donc.

À "violence", il a été plus clair :
1. Abus de la force.
Je vous épargne la suite. Tous les sens sont identiques. Qui dit violence dit abus, destruction.

Donc, j'en arrive maintenant à la conclusion que les combats ultimes sont violents, certes, mais qu'ils ne sont pas une démonstration de violence. Au sens où il n'y a pas d'abus.

C'est peut-être jouer sur les mots, mais me semble que ça se tient... Vous en dites quoi?

Si vous voulez réserver votre jugement en attendant d'avoir vu plus de combats ultimes, y'a le UFC 107 ce samedi. Et la carte est alléchante. Le combat Sanchez-Penn nous donne un (petit) espoir d'être débarrassés d'un champion antipathique, tandis que les combats Mir-Kongo et Florian-Guida devraient être intenses!

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Puisque je parle déjà d'arts martiaux... Il y a un film de combat au cinéma (intitulé très originalement "Fighter") qui semble présenter, enfin, une vedette féminine qui a vraiment l'air athlétique. Problème : elle fait du... kung-fu. Misère.

Au chapitre des déceptions cinématographiques, je suis d'ailleurs servie ce mois-ci. J'avais envie de voir "Trois Royaumes", qui présente l'une des batailles légendaires de l'histoire de la Chine et qui n'est pas du wire-fu. Problème : y'a juste le Quartier Latin qui le présente. Je vais attendre le DVD ça a l'air...

jeudi 10 décembre 2009

Prime Time : le livre que je voulais aimer

Je voulais aimer Prime Time de Claude Bolduc et Serena Gentilhomme. On m'en avait fait l'éloge. Et puis, ça partait bien : c'est une satire des téléréalités, que je trouve d'une niaiserie consommée. Y'avait aussi des cannibales, un bon ingrédient d'horreur cynique et d'humour noir. Et puis mes quelques échanges avec Claude me l'avaient fait trouver fort sympathique, avec une vision de la vie qui me rejoint. Finalement, j'avais déjà lu quelques nouvelles de lui et j'avais beaucoup apprécié. Bref, j'étais prête à adorer le roman et à me bidonner à chacune de ses pages.

J'avais peut-être trop d'attentes... Ou c'est pas mon genre d'humour... Ou bien j'ai pas regardé assez de téléréalités (j'avoue n'en avoir suivie qu'une : The Ultimate Fighter, saison 1, Griffin vs Bonnar oblige) pour goûter le sel des plaisanteries... Ou alors Cendryne-la-tarte-française-venue-d'un-village-creux me faisait trop penser à des gens que je connais pour que je trouve la caricature amusante... Peut-être que c'était trop exagéré... Ou que c'était simplement trop Français pour moi... Trop de baise, de bouffe et de prises de bec... (Après tout, il a pas été distribué au Québec, alors j'étais sans doute pas le public-cible).

Bref, j'ai pas trippé. Ça n'a pas été une lecture pénible, mais j'attendais plus... Trop sans doute.

Et là je me suis retrouvée devant le délicat problème de l'honnêteté intellectuelle : est-ce que je devais faire un billet peu élogieux sur le bouquin ou est-ce que je devais le passer sous silence? Claude sachant que je l'avais (puisque je le lui ai acheté directement) et que j'allais bien finir par le lire, si je ne disais rien il se serait sans doute imaginé le pire...

Alors voilà, n'écoutant que mon honnêteté, mon courage et ma grande gueule (ils étaient trois contre moi, quoi), j'avoue franchement que j'ai pas tellement aimé Prime Time... Sauf les 60 dernières pages. Celles-là, elles m'ont fait rire. Le retour de Jed dans le chalet avec les deux psychopathes qui commentent l'action comme s'il s'agissait d'un film d'horreur cliché... priceless! La fin n'est pas piquée des vers non plus. Et les autres téléréalités évoquées ici et là... délicieuses!

Pour me consoler de ma petite déception, là j'ai un Solaris bourré de nouvelles de Claude :) Suite à leur lecture (la première me rend déjà parano au sujet d'un bouton suspect découvert ce matin...), je pourrai probablement mettre tous les défauts que j'ai trouvé à Prime Time sur le dos du sujet lui-même... Après tout, c'est dur de tourner en ridicule quelque chose qui l'est déjà tellement!

Addendum
Serena a confié sur le blog d'Isa que les répliques les plus débiles du roman sont tirées de téléréalités véritables... ça explique peut-être pourquoi je ne suis pas arrivée à en rire : elles m'ont semblées si vraies que j'ai pris les personnages en pitié. Avoir pu, je les aurais appelés pour leur dire de retourner se cacher chez eux, parce qu'ils faisaient honte à leur maman!!! C'est dire que si je n'ai pas été tordue de rire tout au long de ma lecture (comme je l'espérais), je n'y ai pas été indifférente pour autant!

mercredi 9 décembre 2009

Conciliation travail-famille (attention : montée de lait)

Faut se rendre à l'évidence : mathématiquement, la conciliation travail-famille, ça marche pas.

Anciennement, Madame passait son temps à s'occuper de la maison. Repas, courses, lavage, ménage, éducation et soins aux enfants. Monsieur travaillait, puis rentrait se reposer. Chacun travaillait à temps plein, quoi.

La modernisation a changé certaines données de la situation : les familles se sont mises à être moins nombreuses, les électro-ménagers ont rendu courses, lavage, ménage et repas moins prenants. Les femmes n'étaient plus nécessairement occupées à temps plein par la maison. Elles ont voulu travailler à l'extérieur du foyer.

Après un peu de résistance, le marché du travail les a finalement accueillies. Mais à ses conditions. À temps plein. Le gouvernement s'est frotté les mains. Plus de travailleurs, ça voulait dire plus d'impôts. Tout le monde était content.

Les familles où il n'y avait plus personne à la maison se sont mises à déléguer : gardienne pour les enfants, femmes de ménage, traiteur. On pouvait se le permettre, avec deux salaires.

Mais voilà, quand une majorité de famille s'est mise à gagner deux salaires, les prix ont commencé à monter. Le deuxième salaire est devenu une nécessité pour arriver. Il fallait conserver la gardienne pour les enfants, mais la femme de ménage a pris le bord et on a remplacé le traiteur par le prêt-à-manger-moins-cher-trop-salé-plein-d'additifs. On a réalisé que ménage, courses et lavage se faisaient pas tout seul.

Madame travaillant à temps plein elle aussi désormais, elle a demandé à Monsieur de faire sa part. Ils se sont donc mis à se partager la job qui occupait anciennement Madame à temps presque plein. À faire trois boulots à deux, quoi.

Pendant ce temps-là, la gardienne a commencé à manquer d'argent à garder juste un ou deux enfants. Faut dire que la gardienne n'est plus une amie, une parente ou une mamie qui rend service, mais une femme dont c'est l'emploi. Elle a donc regroupé les enfants dans un CPE. Et parce qu'elle aussi doit faire son souper, elle ferme à 17h maintenant. 18h00 contre supplément.

Épuisés, fatigués de courir pour aller porter les enfants au CPE, pour aller les chercher, pour faire les courses, préparer les soupers, laver, frotter et éduquer, Madame et Monsieur se sont tournés vers le marché du travail et le gouvernement, pour demander un peu de mesures permettant de conjuguer travail et famille.

Marché du travail et Gouvernement leur ont répondu en leur permettant obligeamment de déplacer un peu leurs heures de boulot, histoire de pas manquer la fermeture du CPE. Et de prendre un congé de maternité plus long.

Mais le problème n'est pas réglé. Monsieur et Madame (dès son retour au boulot) essaient toujours de faire rentrer dans deux horaires le travail de trois personnes. Et on continue à répéter que c'est parce que les gars ne participent pas également à ce partage des tâches que c'est si difficile d'avoir une famille. Qu'ils laissent encore toute la planification reposer sur les épaules des femmes...

Ben moi je dis que c'est pas la faute des gars. Certains en font peut-être pas autant que leur douce moitié, mais je suis sûre que si vous demandiez à n'importe quelle femme si elle voudrait en faire moins, elle vous dirait oui. Que la moitié de ce qu'elle fait déjà, ce serait déjà trop. Qu'elle aimerait bien avoir une soirée sans tâches ménagères de temps en temps. Dans ces circonstances-là, peut-on en vouloir aux gars qui ne se portent pas volontaires pour faire plus de travail? La quantité de boulot à partager est anormale! La majorité des familles parviennent à s'en sortir quand même et je les admire. Mais ils y parviennent stressés, fatigués, épuisés.

C'est pas ça que j'appelle de la conciliation moi.

Le travail des femmes, ai-je lu récemment, ça permet leur indépendance et leur sortie de la pauvreté. En théorie oui, sans doute. Le fait de pouvoir travailler a cet effet. Pas le fait de devoir travailler. Parce que tant qu'à moi, le travail à temps plein des deux parents, ça s'apparente le plus souvent à une condamnation aux travaux forcés pour toute la famille.

mardi 8 décembre 2009

Faut pas se fier aux apparences

De temps en temps, je prends un smoothie le matin au lieu d'un déjeuner solide. Ça s'avale plus vite (et le bruit du mélangeur aide à tirer mon chum du lit). Ma recette est ultra-simple : banane, lait, yogourt nature ou oeuf cru (oui, oui, je sais, j'ai une chance sur trois millions de pogner la salmonelle en bouffant des oeufs crus, mais j'aime vivre dangereusement).

Un matin, une collègue du bureau, un gobelet d'une mixture d'un vert douteux à la main, m'avait suggéré de faire comme elle et d'ajouter deux poignées d'épinards à mon mélange, m'assurant que ça goûtait pas et que ça avait plusieurs bienfaits. Entre autre d'apaiser les brûlures d'estomac dues à une nuit trop courte. J'ai ensuite lu la même chose sur un blog grano. Sauf que la couleur du truc ne me disait rien. Je pouvais pas m'empêcher d'imaginer le goût de ce jus d'épinards... Dans ma tête, ça goûtait le potage froid sans assaisonnement. Dégueux!

Ce matin, maganée par une nuit écourtée à causes de mes courbatures de peintre amateur qui m'ont empêchée de trouver une position pour dormir (on a peint la cuisine et la salle à dîner en deux jours... 24 heures de pinceau et de rouleau!), j'ai décidé de mettre le truc à l'essaie. Après tout, j'avais l'estomac tellement acide que j'étais déjà sur le bord de la nausée. Ça allait passer ou casser.

En voyant l'allure de mon smoothie, d'un vert fluo avec des minuscules particules de feuilles d'épinard flottant dans le liquide, j'ai failli le vider directement dans l'évier. J'anticipais une texture granuleuse pour ajouter au goût ferreux et amer... À la place, j'ai prudemment senti le mélange. Ça sentait la banane, comme d'habitude. Toujours debout près de l'éviter, au cas où j'aurais besoin de recracher en vitesse, j'ai pris une petite gorgée. Ça goûtait la banane, comme d'habitude. Et les particules de feuilles étaient trop petites pour que je sente leur présence.

J'ai donc avalé en entier le contenu de mon mélangeur. Et c'est vrai que mon estomac va mieux là. Comme quoi faut pas se fier aux apparences...

Même quand ça a l'air d'un jus de chaussettes de martien!

lundi 7 décembre 2009

Le jeu des trônes : parce que l'hiver vient

Dans un monde où le cycle des saisons se compte en années, l'été s'achève et l'hiver vient. Les feuilles des arbres ne sont cependant pas les seules à subir les assauts de l'automne. Dans les plaines et les vallés de Westeros, rois, seigneurs et chevaliers mêlent leur sang à la pluie, tandis qu'au loin les dragons renaissent et que la sorcellerie s'éveille après un long sommeil. Le jeu des trônes reprend après une brève accalmie. Les joueurs n'y sont jamais tout blanc ou tout noir et l'ami d'aujourd'hui sera le traître de demain, tandis que votre pire ennemi pourrait bien épargner votre peau si cela sert ses intérêts. Car au jeu des trônes, il faut gagner ou mourir. Parce que l'hiver vient.

C'est dans ce contexte que George R. R. Martin situe sa série de roman, dont le premier est intitulé Le trône de fer (A game of throne en anglais). Pour ceux qui ne l'ont jamais lu et qui cherchent depuis longtemps une série de fantastique qui dépasse le combat classique du Bien contre le Mal, ce cycle de romans est pour vous. C'est une gigantesque fresque, qui suit des dizaines de personnages. Dans le premier livre, une partie de ces protagonistes sont un peu trop jeunes pour être vraiment intéressants, mais dès le deuxième livre, on comprend pourquoi ils nous ont été introduits si tôt. De page en page, on les voit vieillir et évoluer sous nos yeux. On s'y attache et on tremble pour eux. Car Martin n'épargne aucun de ses héros.

En anglais, la série en est à son quatrième tome. Des briques en format poche de 1000 pages chacune, écrites tout petit. On les dévore! C'est leur lecture qui m'a accompagnée durant le Nanowrimo.

Gros problème pour les francophones par contre : en français, la série a été découpée en plus petits romans. 12 au total pour l'instant, ce qui couvre tout juste les trois premiers livres anglais. Si vous voulez vous les procurer, ça va vous coûter un bras. En plus, la traduction n'est pas à la hauteur de l'original. En anglais, Martin a récupéré et inventé des tas de tournures vieillottes qui donnent vraiment une couleur originale à la série. En français, le traducteur n'a même pas essayé d'exploiter ce filon. Ni de traduire les jeux de mots. À un point tel, en fait, que j'avais lu les 11 premiers livres en français il y a deux ans, pour faire plaisir à un ami qui adorait la série, et que j'avais trouvé ça pénible. Quand mon chum a voulu lire la fin de la série, j'ai acheté les livres en anglais pour des raisons purement économiques (4 fois 10$ plutôt que 12 fois 15$)... et je m'en félicite à présent!

Le pire, c'est qu'en méditant un peu sur le texte, j'en arrive à la conclusion que le traducteur, en se creusant un peu le citron, aurait pu faire mieux que ce qu'il a fait, même si Martin nous en met plein la vue avec les avantages de la langue anglaise.

Bref, c'est à lire, surtout pour les bilingues. Après tout, vous serez dans la bonne ambiance, parce que l'hiver vient. ;)

vendredi 4 décembre 2009

La peur de l'affrontement

J'ai eu une discussion avec une collègue hier midi. Je regardais les nouvelles sur le site de la UFC. Elle m'a vu faire et m'a dit : "Ah, je connais ça moi aussi. J'écoute les combats à RDS". J'étais vraiment contente de rencontrer, pour une fois, une autre fille qui apprécie les combats ultimes, jusqu'à ce qu'elle me dise "En cachette de mon gars par contre, parce que c'est vraiment trop violent". Moi de répondre, un peu étonnée "Ben, violent pour ton fils de 7 ans, je peux comprendre, mais..." Et elle de dire "Non, violent tout court! Pourquoi les coups de poings, les coups de pied? Comment on peut en arriver à vouloir se battre comme ça?"

Je comprenais plus. Je lui ai demandé pourquoi elle regardait les combats si elle pensait ça. Elle n'a pas été capable de me répondre. M'a dit que c'était parce qu'elle n'était pas bornée. Qu'elle gardait l'esprit ouvert. Bref, elle n'arrivait pas à m'expliquer son ambivalence. Je suis restée perplexe. Je lui ai fait remarquer que les gars étaient bien souvent des amis. Qu'ils s'affrontaient dans un but technique, comme dans n'importe quel sport, pour montrer leur supériorité sur eux-mêmes et sur l'autre. Que c'était ce qui se rapprochait le plus d'un vrai combat. Qu'ils étaient encadrés par des règles et tout...

Elle est restée sur sa position "Oui, mais pourquoi s'affronter comme ça? Pourquoi aussi violent?"

Je me suis retrouvée aussi mal prise qu'elle. Pognée à répondre : parce que c'est ça leur sport.
Comment expliquer le frisson du combat à quelqu'un qui ne l'a pas vécu? Comment expliquer la brûlure de l'adrénaline? La satisfaction de savoir qu'on arrive à battre l'autre, mais surtout qu'on vainc notre pire ennemi : nous-même. Parce que le temps d'un combat, la petite voix intérieure toujours si négative, on l'envoie promener. La peur, la douleur, le doute... ça n'existe plus. Qu'on gagne ou qu'on perde, l'important, c'est d'avoir repoussé nos limites.

Ça change rien dans notre vie une fois le combat fini. Pas plus qu'une Coupe Grey ne change, au fond, la vie des Alouettes. Ils étaient les meilleurs avant de la gagner puisqu'ils l'ont gagnée. Le combattant qui gagne était le meilleur, tant mentalement que techniquement, avant même de se battre... Mais comme tout autre sportif, il a envie, et même besoin, de se mettre à l'épreuve.

Et là je me demande... Dans notre société de compromis, est-ce que les combats ultimes ne seraient pas considérés si violents simplement parce qu'ils mettent en scène un affrontement nu, franc, sans déguisement? Et que ça fait peur?

jeudi 3 décembre 2009

Les Lundis sans viande

Un nouveau mouvement international gagne le Québec : les Lundis sans viande (Meatless Monday). L'idée, en gros : encourager les gens à ne pas manger de viande un jour par semaine, parce que l'industrie liée à la boucherie est extrêmement polluante, plus encore que les voitures. Les tenants du mouvement essaient de pousser même les restaurants à proposer des menus végétariens. Histoire de leur montrer que c'est possible de faire de la bouffe végétarienne sans que ça ressemble à la tourbe du Commensal.

Je ne suis pas sûre que j'appuie la prémisce de l'idée. En effet, on compare toujours l'industrie bovine avec l'usage du transport pour nous dire à quel point c'est terrible et que les deux combinés comptent pour 35% des gaz à effet de serre. Et moi de me dire : et l'autre 65%, lui, il vient d'où? La réponse : pollution industrielle en majeure partie. Celle sur laquelle on ne peut pas agir, sauf en élisant un gouvernement qui serait prêt à forcer les entreprises à virer au vert pour vrai. On a élu Harper. J'pense qu'il y a eu un malentendu : "virer au vert", ça veut pas dire "rendre malade d'écoeurement". :p

Quand même, le concept d'essayer de passer une journée par semaine sans manger de viande n'est pas une mauvaise idée. Ça nous force à varier notre alimentation. Entre les légumineuses, le tofu, les oeufs et les fromages, c'est pas comme si on manquait de sources de protéines. Faut juste se mettre à les utiliser un peu plus.

Mine de rien, ça fait presque six mois que je cuisine des soupers sans viande une fois par semaine (pas nécessairement le lundi par contre). Bourritos, pâtes carbonara (sans crème), tofu grillés, légumes gratinés... On y prend goût. Je suis toutefois pas rendue au stade de priver mon chum de viande dans ses lunchs du midi. Déjà qu'il passe pour un pauvre quêteux en amenant son lunch ;)

Pas question pour nous de renoncer à la viande par contre. L'humain est omnivore. Ça veut dire qu'on mange de tout. Et même qu'il faut qu'on mange de tout pour être en santé.

Et vous, vous en dites quoi de ce mouvement grano-sans-viande?

mercredi 2 décembre 2009

The Wire/ Sur Écoute

On est tombés sur cette série télé un peu par hasard. Un ami nous l'avait recommandée. Après quelques recherches sur le Net pour voir si ça nous intéressait, on est tombés sur une critique de Stephen King, qui définissait The Wire comme "La meilleure série télé que personne n'a vu". Effectivement : on n'en avait même pas entendu parler.

Toujours prudents devant les interminables séries américaines, on a pris nos renseignements : il y avait eu 5 saisons de The Wire. Elles étaient toutes sorties en DVD. La série n'avait pas été arrêtée faute de budget, mais bien parce que le scénariste avant "fini de raconter ce qu'il avait à raconter".

Rassurés, on a acheté la première saison... et avant de nous en apercevoir, on finissait d'écouter la cinquième.

Wow!

The Wire raconte la lutte de la ville de Baltimore pour sa survie. Lutte qui passe par la répression des gangs de rue par la police, mais également par les alliances ou les rivalités de ces mêmes gangs, ainsi que par le jeu politique que se livrent maires, juges et députés. Le fil conducteur des séries : l'écoute électronique, ainsi que le traffic d'information sous toutes ses formes, éléments toujours nécessaire pour remonter la chaîne de commandement des criminels... ou pour déjouer les plans des policiers lorsque l'arroseur devient l'arrosé.

Cependant, le concept même de la série est particulier : le scénariste, au lieu de centrer son histoire sur des personnages, centre son histoire sur la ville elle-même. Évidemment, les acteurs importants de la vie de cette ville reviennent souvent, alors on apprend à les connaître et on s'y attache, mais on remarque aussi les cycles politiques, les liens économiques, les classes sociales... et on se permet qu'un personnage puisse ne pas apparaître lors d'un épisode. Ou même lors d'une saison complète. Bref, on a l'impression de regarder une vraie histoire, pas un truc bâti pour respecter les "règles du métier". Et on reçoit en pleine face des aspects de la société américaine que d'autres séries essaient parfois de rendre, mais qui tendent à rester en arrière-plan. C'est dur, c'est violent, c'est parfois vulgaire... mais c'est aussi vrai, humain et souvent touchant.

En prime, pour ceux qui comprennent l'anglais, ça vaut la peine d'écouter dans la version originale : le parler des gangsta est extrêmement bien rendu... au point où les sous-titres sont nécessaires au début, le temps que vous vous fassiez l'oreille. Après ça, vous pourrez parler hood comme un vrai G. ;p

Enfin, bref, de la très très bonne télé. À mettre dans votre médiathèque, sur la même étagère que la première saison d'Omertà. Ça tombe bien, Noël approche!

mardi 1 décembre 2009

La vie sans télé

Je l'ai peut-être déjà dit... ou pas... mais j'ai pas la télé. Ou plutôt, j'ai une télé, mais elle est branchée uniquement sur des consoles de jeux vidéos, des ordinateurs et un lecteur DVD. Pas d'antenne. Pas de pub (sauf les placements de produits divers). Pas d'émission "à voir absolument ce soir ou à enregistrer". On y survit très bien après un temps d'adaptation.

À l'origine, le choix de ne pas avoir de câble, soucoupe ou autre antenne a été une décision purement économique : jeune couple d'étudiants en appartement, on avait le choix entre mettre 30$ par mois sur le câble ou le même prix sur un forfait Internet. Enfants d'informaticiens tous les deux, on savait ne pas pouvoir vivre sans Internet. On a pris le pari qu'on pourrait vivre sans télé un bout de temps, nous disant qu'on s'empresserait de se payer le câble dès qu'on aurait un peu de lousse.

9 ans plus tard, on aurait le lousse si on le voulait, mais on n'en voit plus l'utilité.

Quand on veut voir quelque chose, on le loue ou on l'achète, en DVD ou par download sur le web. Des download légaux, bien sûr. (Quelqu'un a-t-il déjà lu les lois canadiennes à ce sujet? C'est à mourir de rire!)

Des fois, ça nous oblige à attendre la sortie en DVD de très bonnes séries. Par contre, quand on tombe dedans, on peut les consommer à raison de deux ou trois épisodes par soir, jusqu'à ce que le fin de la série s'ensuive. (D'ailleurs, demain je vous parle de mon dernier coup de coeur côté série télé!)

Est-ce que je suis la seule extra-terrestre à vivre sans télé? Quels avantages / inconvénients voyez-vous à la télé?