samedi 30 janvier 2010

Carnaval Boréal

En passant, pour les étourdis, le Carnaval Boréal, c'est aujourd'hui.

L'adresse est la suivante :
Tout sauf 404
Un racoin de la toile
Univers virtuel, Qc (plus ou moins)

J'ai un bidon de café, ma robe de chambre, un ballon d'exercice en guise de siège.

Je suis parée ;)

Au plaisir de vous y croiser

Addendum
Attachez vos tuques avec de la broche : ça roule vite en mautadit!

Re-Addendum
Ouf, ça a été quelque chose. C'est plate, j'ai pas pu rester jusqu'à la fin. Mais bon, les conversations sont encore en ligne, alors vous pouvez lire les points de vue des grands noms de la SFFQ sur un paquet de sujets. :)

vendredi 29 janvier 2010

Remise en perspective

Quand il se passe des histoires comme le séisme haïtien, je suis portée à regarder autour de moi. À remettre les choses en perspective. J'ai une maison, un frigo bien garni, de l'électricité, de l'eau potable à volonté, chaude même si je le souhaite... Dans ce temps-là, comme tout le monde, je me trouve chanceuse. Chanceuse au point d'en ressentir de la culpabilité. Pendant un instant, le fait de devoir payer pour tout ça n'a pas d'importance. La peur de ne pas arriver à mettre un peu d'argent de côté pour parer aux imprévus devient insignifiante.

Dans ce temps là, comme beaucoup de gens je pense, je me dis que je serais prête à me priver un peu pour que les Haïtiens souffrent moins. Pour que les ressources soient mieux distribuées. Je pourrais manger moins. Il me serait sans doute possible d'utiliser encore moins d'eau. Peut-être même chauffer un peu moins. Et ma maison est grande...

Sauf que c'est toujours quand je suis dans cet état d'esprit que je croise trois avocats et un journaliste vedette qui sortent tout juste d'un resto branché archicoûteux du Vieux Montréal, leurs Ipod et Blackberry à la main, fort occupés à comparer le prix des assurances d'une Audi par rapport à celui d'une Lexus. C'est aussi quand je me sens comme ça que je vois une diva du barreau mettre le pied dans une flaque d'eau et hurler qu'elle vient de ruiner ses Manolo. C'est habituellement aussi dans ces moment-là que je me fais dire par un de mes employeurs que je devrais vraiment voyager plus. Que les Bahamas, c'est vraiment un beau coin de la planète. Que pour vraiment apprécier l'Espagne, on n'a qu'à y louer une villa.

Alors en mangeant mon lunch fait maison (et en constatant que je suis due pour remettre du cirage sur le cuir tout éraflé de mes souliers "propres"), je me dis qu'il y a des gens qui, eux, ne se sentent pas coupables devant la situation. Je finis même par avoir la très mauvaise impression que si je me prive en espérant aider les Haïtiens et autres accidentés climatiques de ce monde, je vais juste donner plus de marge de manoeuvre aux divers exploiteurs de la planète.

C'est moins réconfortant comme remise en perspective, hein? On s'aperçoit juste qu'on est toujours le tout nu de quelqu'un... mais que plus ce quelqu'un est riche, plus il aurait la possibilité d'aider, plus il s'en fout des tous nus.

jeudi 28 janvier 2010

J'aime ça écrire des critiques, mais...

J'aime ça écrire des critiques, mais je trouve toujours ça triste aussi, parce que les jours où je vous parle d'un livre, film ou autre, j'ai rarement beaucoup de réactions. Je m'ennuie de vous autres, chers lecteurs, dans ce temps-là!

En même temps, je sais que vous êtes là pareille et que, demain, quand je vais me remettre à chialer sur l'actualité ou à raconter le dernier truc idiot que j'ai fait, vous aller vous resignaler à nouveau...

Mais bon, la journée est longue quand même aujourd'hui! ;)

Un achat impulsif : Sword of the Stranger

J'aime le Japon, le japonais, les trucs asiatiques. J'aime donc aussi les anime, c'est-à-dire les dessins animés japonais (on les appelle parfois manga, mais les Japonais réservent ce nom-là aux bandes dessinées). Par contre, à part les grands classiques, je n'en ai pas vu énormément et je ne me tiens pas tellement au courant des dernières productions. J'en ai déjà plein les mains à suivre la production littéraire québécoise...

Cependant, de temps à autre, Vince et moi on jette un oeil comme ça dans le rayon anime des magasins de DVD, tout d'un coup qu'il y en aurait un qui nous tenterait. C'est ce qu'on a fait dernièrement chez Archambault, où on allait pour dépenser des cartes cadeaux. On est tombé sur Sword of the Stranger, dont la prémisse nous a plu. On l'a acheté. On ne connaissait ni le studio de production, ni le réalisateur. Un pur acte de foi.

Qui fut bien récompensé :)

Le film raconte les tribulations d'un ronin (un samouraï sans maître) et d'un jeune garçon (poursuivi par un clan japonais ainsi que par des mercenaires chinois) qu'il prend sous son aile. L'action se passe durant une période très trouble de l'histoire japonaise et les intrigues politiques complexes forment un arrière-plan dont les personnages principaux tentent de s'affranchir. Contrairement à beaucoup d'anime, qui enchaînent des scènes d'action interminables, celui-ci présente ça et là de courtes scènes de vie quotidienne, de façon à nous faire bien sentir le déroulement du temps et la quiétude recherchée par les personnages.

Les images de ce film d'animation sont belles sans être trop léchées ou chargées, la musique est superbe et les scènes sont souvent construites de façon à ce que des éléments symboliques annoncent ou explicitent les actions en cours. (Par exemple, à un certain moment, tandis que deux samouraïs se narguent sur un pont, on voit un pêcheur, dessous, qui tente de ferrer un poisson).

De plus, les Japonais, souvent si fiers de leurs talents guerriers, surtout dans toutes les histoires à saveur historique, ont dû marcher solidement sur leur orgueil pour pondre le scénario de Sword of the Stranger. Comme le titre le laisse entendre, la meilleure "épée", c'est-à-dire le meilleur combattant du film, se révèle être un étranger plutôt qu'un Japonais. Ne vous en faites pas, je ne vous révèle rien en vous disant cela : les bons comme les méchants ont chacun dans leur rang un épéiste venu d'ailleurs.

À vous de voir lequel des deux l'emporte au final. Je vous préviens toutefois : avec cette histoire, vous devrez vous attendre à tout!

mercredi 27 janvier 2010

Dialogue improbable...

Un ado à un autre...

Ado 1 : Ma marraine veut me payer un saut en bungee pour mes dix-huit ans.

Ado 2 : C'est quoi c'te shit là?

Ado 1 : On t'attache avec un élastique et tu dois sauter de super haut, pis l'élastique te fait rebondir avant que tu touches le sol.

Ado 2 : Ouache! On dirait un devoir de "Risques et témérité"! Pourquoi pas un ptit tour de car surfing aussi!?! Elle t'a donné quoi cette année? Un livre de math?

Ado 1 : Non, elle m'a amené au resto, mais y'a fallu que j'y aille couché dans la valise de son char. J'étais tellement gêné! Ça m'a rappellé la fois où ma mère m'a fait réciter la fable de la Fontaine que ma prof de troisième année m'avais apprise dans un party de famille.

Ado 2 : Ouin, elle est bizarre ta marraine. Elle fait quoi dans la vie?

Ado 1 : Prof.

Ado 2 : Bah, faut pas s'étonner.

(Dans un monde alternatif, une réforme scolaire a ajouté "Risques et témérité", "Rébellion ouverte" et "Usage récréatif des substances modifiant la perception" au cursus secondaire. Résultat : les ados boivent plus, fument pas de pot, prennent pas de risque et mettent pas un point d'honneur à contrecarrer tous les interdits, parce qu'ils le font déjà assez souvent à l'école! ... Ben quoi, c'est-tu vraiment plus ridicule qu'apprendre à "Actualiser son potentiel social"?)

;p

mardi 26 janvier 2010

Les Scarifiés de China Mieville

Alex m'avait suggéré cette auteur il y a déjà un bout de temps, en me disant que c'était de la fantasy pas comme les autres. Au cours de mes missions de bouquinage, j'ai fini par tomber sur un de ses livres, Les Scarifiés (version français de The Scar), et je l'ai acheté.

Je dois donc remercier officiellement Alex : la suggestion était bonne et le livre a tenu ses promesses :)

L'histoire des Scarifiés commence par l'abordage d'un bateau qui faisait la traversée entre la ville la plus puissante de ce monde et l'une de ses colonies. Les passagers du bateau se retrouvent donc enlevés par des pirates et transportés jusqu'à la citadelle flottante qui forme le coeur d'une véritable nation de flibustiers. Les chefs de cette nation ont des projets ambitieux, qui pourraient mettre en péril la matière même de leur monde. Évidemment, Bellis et Tanneur, les personnages principaux du roman, se retrouveront mêlés, pour le meilleur et pour le pire, à ces projets.

Au fil des pages, nous découvrons avec émerveillement le monde créé par Mieville, avec ses races humanoïdes hors du commun (dont des hommes-cactus), ses cultures étranges, son histoire mouvementée. D'ailleurs, l'originalité du monde de Mieville est ce qui fait la force de son roman, parce que son style d'écriture n'a rien d'enlevant ou de mouvementé. Rien de désagréable non plus par contre. L'action nous est souvent racontée après coup, mais c'est suffisamment bien fait pour qu'on ne se sente pas trop lésés.

Bref, Les Scarifiés de China Mieville est à lire si vous avez envie de découvrir un nouveau style de fantasy et de faire cette exploration tout doucement, comme vous feriez une longue promenade tranquille un jour d'automne.

Addendum
Ma nouvelle policière est écrite au tiers. J'espère la finir cette semaine, histoire d'avoir le temps de la laisser reposer et de la retravailler un brin avant de l'envoyer.

lundi 25 janvier 2010

Facebook ma relation d'amour/haine se poursuit

De temps à autre, je tape "La plume et le poing" dans Google pour voir ce qui sort.

Sur quoi est-ce que je suis tombée aujourd'hui? Ça

Une page Facebook, que je n'ai pas créée (mais qui a une allure de truc créé automatiquement le jour où j'ai fait l'erreur de mettre un lien à propos de mon blogue sur mon profil), qui fait des liens vers mon blogue et me cite comme auteur... probable!?! Parce que pour confirmer que je suis l'auteur, faudrait que je mette un lien sur mon blogue vers Facebook ou que j'écoeure 20 virtuo-amis!

J'suis parano ou j'ai raison de me sentir un peu dépossédée et envahie là?

Vraiment marre de Facebook... en même temps, depuis que j'ai annoncé que je voulais effacer mon profil, je me suis fait bombardée de demandes d'amitié!?! C'est à n'y rien comprendre...

Enfin, si jamais vous voulez que je reste sur Facebook (pour exposer la faiblesse de mes convictions et/ou la dépendance que finit par créer ce truc), vous pouvez toujours cliquer pour confirmer que je suis bien la plume derrière ce blogue. Ça va m'éviter d'avoir envie de mettre mon poing dans la figure du concepteur de ce foutu site d'associalisation. (Ouf, c'est pas fort comme mot d'esprit, mais, bon, c'est lundi pour tout le monde!)

vendredi 22 janvier 2010

Pourquoi je me bats?

Curieux comme cette question ressemble à "pourquoi j'écris?"...

Quand je dis que je fais des arts martiaux, les gens ont tendance à imaginer du Tai Chi, de l'Aéro-Boxe ou alors du taekwondo olympique avec plastron et casque. Bref, des trucs où on reçoit pas trop de bobos. Quand j'explique ce que je fais réellement (des combats, debout ou au sol, avec peu de protection, contre des adversaires beaucoup plus grands et lourds que moi) et, surtout, quand j'exhibe ma collection de bleus et de bouts de peau épaissis par la corne, je vois souvent une question traverser les yeux de mon interlocuteur : "Mais pourquoi tu t'infliges ça?". 

Bizarre, mais y'a jamais personne qui me l'a posée directement. :p

Cette semaine, sur un blogue de MMA que je suis, il y a eu une discussion au sujet de la présence des femmes en MMA professionnel. Si vous voulez la lire, c'est ici. En gros, je m'y oppose à un gars pour qui "femme combattante professionnelle" et "femme battue", c'est la même chose. Pour lui, la femme est une divine créature donnant la vie qui n'est pas faite pour souffrir (il ne doit jamais avoir vu un accouchement). Heureusement, il était en minorité.

La discussion m'a amenée à expliquer les raisons pour lesquelles j'aimais me battre, chose que je n'ai pas faite souvent.

Dans un combat, on ressent une poussée intense d'adrénaline. Le corps, le coeur, le cerveau, tout tourne à plein régime. Quand ça va bien, on met des stratégies en place, on pousse l'autre dans ses retranchements, on puise dans les dernières ressources de notre organisme pour être plus vite, plus fort, pour garder l'avantage. Quand ça va mal, on combat la panique, on limite les dégâts, on serre les dents sur la douleur, on passe en mode survie et, là encore, on exige de soi-même tout ce qu'on a à donner.

Après un combat, qu'on ait gagné ou perdu, on sait qu'on s'est dépassé, qu'on a fait tout ce qu'on pouvait. On n'a peut-être pas vaincu notre adversaire, mais on s'est battu soi-même. En plus, on a vécu ce moment là avec une intensité inégalable. On revient lentement au calme. On apprécie le sentiment d'épuisement, de fatigue, la chaleur de l'eau de la douche qui détend nos muscles... On sait qu'on aura mal partout le lendemain, mais c'est pas grave. On va chérir les courbatures, les écorchures et les bleus comme autant de trophées.

Alors, voilà, en réfléchissant, je me suis rendue compte que j'aime me battre pour la même raison que j'aime écrire : parce que c'est un défi, parce qu'on doit tout donner, parce que c'est dur, qu'on en sort vanné, mais qu'au bout du compte on est tellement fier de notre performance, même si elle n'a pas été couronnée de succès.

Bref, je suis une junkie de l'adrénaline. Et comme j'avais déjà déterminé que les écrivains sont des junkies des mots, ça me fait tout un profil de dépendance à soigner. Heureusement, je suis ici en bonne compagnie. ;p

jeudi 21 janvier 2010

Est-ce si étrange?

Imaginez la scène...

C'est un samedi soir, dans un bar sportif. Il y a un gala du UFC sur les écrans géants, de la bière et des nachos sur la table. Autour de nous, ça parle franglais. Le niveau culturel général oscille autour du "pas de classe", mais on fait avec : on est là pour les combats. On est deux jeunes couples autour de la table. L'autre fille apprécie plus ou moins le divertissement, mais elle endure. C'était ça ou passer la soirée toute seule.

Sur l'écran, entre deux reprises, une ring girl fait le tour de la cage avec une pancarte pour rappeler à quel round on est rendu. C'est probablement pas nécessaire (on est pas à la boxe, alors on peut suivre le compte des rounds sur une seule main), mais ça fait partie des traditions et du spectacle.

La fille en question est une magnifique eurasienne, habillée d'un espèce de bikini-short d'allure sportive et de running shoes. Elle est filiforme et musclée, mince sans être maigre. Très peu maquillée, elle donne une impression de santé et d'authenticité que je lui envie.

Je me tourne vers mon chum et lui lance que si je pouvais changer de corps avec quelqu'un, c'est celui-là que je voudrais. Mon chum approuve. "C'est vrai qu'elle est belle et qu'elle a l'air saine". Au même moment, à l'autre bout de la table, la fille prend le gars qui nous accompagne à partie sur un tout autre ton. "Ouin, tu la regardes!"

Mon chum et moi devons montrer notre malaise devant sa remarque, parce qu'elle m'interpelle ensuite : "Ça te dérange pas que ton chum bave devant une poupoune?". Ma réponse est que, de un, mon chum ne bavait pas, de deux, c'est vrai que la fille est belle et que, de trois, nous on se rince l'oeil en regardant les combattants torses nus sans que nos chums se plaignent.

J'ai obtenu un regard offensé pour toute réponse.

Par la suite, en enquêtant discrètement auprès d'autres amis, j'ai découvert que c'était mon attitude qui semblait étrange à la majorité des gens. Je ne me sens tout simplement pas attaquée quand mon chum regarde une autre fille. Bon, c'est peut-être parce qu'il ne le fait pas souvent et qu'il reste discret. Cependant, quand il le fait, j'essaie plutôt de voir ce qui a attiré son regard chez cette femme. Ça me permet de me rappeler ce qu'il aime chez moi. Parce qu'un jour, j'ai attiré son regard moi aussi... mais ce n'est qu'en découvrant petit à petit la complicité qui existait entre nos deux esprits que nous avons décidé de partager durablement notre vie.

Alors pourquoi m'inquiéterais-je d'une figure qui passe? Pourquoi est-ce que je voudrais tenir son regard en laisse, comme si moi il ne m'arrivait jamais d'apprécier l'esthétisme d'une autre figure masculine que la sienne? Tout ce que je risquerais de faire, c'est de le culpabiliser, de l'éloigner de moi et de lui donner l'habitude de me mentir.

Bizarre quand même... D'où vient cette idée que si un gars regarde d'autres femmes, il va finir par être infidèle? Suis-je la seule à penser qu'un gars heureux en couple ne sacrifiera jamais son bonheur pour une baise, même avec la plus jolie femme du monde? (Pis les gars qui me lisent vont-ils s'empresser de détruire mon bel optimisme?) ;p

mercredi 20 janvier 2010

Nouveaux fossés générationnels

Je lisais un article dernièrement qui expliquait qu'un fossé générationnel s'est créé entre les jeunes qui ont présentement moins de vingt ans et ceux qui ont à peine quelques années de plus.

La génération des twenty-something, la mienne, serait en effet la Net-Generation : on parle au téléphone, on consulte quotidiennement certains sites, on s'échange des courriels, on utilise sans mal les logiciels et, en cas d'information manquante, on cherche sur le Net. La génération des vingts ans et moins est plutôt la IGeneration : le cellulaire sert à texter, les courriels sont remplacés par les tweet et les chat, leurs fils RSS sont mis à jour en temps réel... bref, l'information et la communication n'attend jamais à plus tard. Quand ils communiquent, ils le font immédiatement, avec de multiples personnes en même temps... et s'attendent à ce que vous répondiez de la même façon. Et, avec eux, c'est fini l'exclusivité des longues conversations. Pendant qu'ils chattent avec vous, ils le font aussi avec 8 autres personnes.

L'article semblait dire qu'on finira peut-être par être tous ainsi : habitués à une communication perpétuelle, rapide, instantanée et prompts à l'exiger si elle fait défaut.

J'espère vraiment que c'est faux. Parce que s'il y a des moments où je suis contente d'avoir la planète au bout des doigts, il y a également de longues périodes où j'aime décrocher, ralentir, être au calme.

En attendant, alors que les scientifiques essaient de réfléchir à la façon d'adapter les méthodes de pédagogie aux exigences d'instantanéité de la IGeneration, de plus en plus d'études démontre que le pouvoir de concentration de ces jeunes est en net recul par rapport aux générations précédentes. Dans ces circonstances, faut-il vraiment adapter l'école à ces jeunes et les encourager dans leur amour de l'immédiat? Ne devrait-on pas plutôt équiper les écoles de brouilleurs d'ondes cellulaires afin de les forcer à faire le dur et pénible apprentissage des cours magistraux de 60 interminables minutes?

Qui voudrait d'un conducteur de bus qui aurait du mal à se concentrer sur une seule occupation (conduire) pendant plus de 15 minutes à la fois? Et là je ne parle pas d'un chirurgien...

mardi 19 janvier 2010

Connaissez-vous Fables?

Je me rends compte que ça fait déjà un bout de temps que je n'ai pas parlé de bouquin ici... Sans doute parce que ces derniers temps, je lisais des bandes dessinées.

En effet, un ami m'a prêté une pile de Fables, un comic au concept qui pourrait paraître léger et enfantin, mais qui se révèle tout autre. La série raconte en effet la vie de personnages de conte (Blanche-Neige, Cendrillon, Prince Charmant, Barbe Bleue et, surtout, le Grand Méchant Loup) après qu'ils aient dû quitter précipitamment leur monde d'origine, celui de la magie et des contes, afin d'échapper aux ravages d'une mystérieuse invasion. Les personnages se retrouvent donc dans le New-York actuel, obligés de vivre de façon terre-à-terre et de dissimuler leurs pouvoirs aux mortels (leur magie les a suivis dans notre monde, les rendant tous pratiquement immortels, en plus de donner à certains quelques autres avantages).

Depuis leur terre d'exil, les personnages tentent de comprendre d'où est venue l'invasion qui les a chassés de chez eux. Pour cela, ils devront s'infiltrer dans leur monde d'origine, remonter à la source de l'armée d'invasion, découvrir qui tire les ficelles et organiser leur contre-attaque. Bref, beaucoup d'action en perspective, surtout quand on découvre qu'il semble y avoir des traîtres dans tous les camps...

Si vous connaissez bien les contes traditionnels, vous adorerez la lecture de Fables. Les références sont amusantes, les personnages sont attachants et évoluent sans cesse. Le Grand Méchant Loup, rebaptisé Bigby, a parfois l'air d'un mélange entre Wolverine et Snake de Metal Gear Solid, mais on lui pardonne, parce que les histoires qui tournent autour de lui restent les plus achevées.

Bref, à essayer! :)

Addendum
Yé! Je viens de me brancher sur mon narrateur pour ma nouvelle policière :) Y'était temps!

lundi 18 janvier 2010

Merci à la troll de l'autre fois

Il y a un terme pour lequel j'ai appris récemment une nouvelle signification : troll. Dans le langage des blogues, ça désigne un individu qui écrit des commentaires juste pour mettre la chicane, sans avancer d'arguments. J'en ai eu un cas ici récemment.

Comme en plus c'était sur le sujet des arts martiaux, ça a immédiatement provoqué en moi et en Vince une montée d'adrénaline. On avait une envie folle de pouvoir rencontrer la personne en face et de le lui dire : "Ok, si tu es prête à me répéter ça en personne, mets ensuite tes protections de combat, on va voir qui a raison." En même temps, on savait très bien que dans ce genre de situation, le troll n'aurait probablement pas tenu le même genre de propos "en vrai". Ah, foutu anonymat du Net...

Enfin, je suis quand même contente que cette personne soit venue mettre son grain de sel dans un billet qui avait un tout autre sujet. Contente, parce qu'elle m'a rappelé pourquoi Vincent et moi ne nous entraînons plus dans des écoles d'arts martiaux officielles et commerciales, malgré le fait que ça peut être plus motivant que de s'entraîner seuls : on n'était plus capables d'endurer leur arrogance.

En arts martiaux, la plupart des clubs, styles, écoles ont cette dynamique du "nous contre eux". Nous, on est hot, on est les meilleurs, on est imbattables. Les autres sont pas bons. Cela dit, très souvent, on ne connaît pas les autres. On se referme sur soi. Et, dépendamment de la raison pour laquelle on pratique les arts martiaux, ça peut devenir dangereux.

Si on pratique un art martial pour la beauté de l'art et du geste, pour se mettre en forme ou pour gagner des médailles en compétition, alors l'attitude renfermée des clubs n'a pas d'importance. Vous trouvez un style qui vous convient et vous y restez.

Cependant, si vous pratiquez un art martial parce que vous voulez savoir vous battre pour vrai, vous défendre en cas de menace réelle, alors l'attitude des différents styles devient un problème. Parce qu'aucun style n'est complet en soi. Vous devez acquérir une base solide dans un style pour être efficace (on parle de dix ans de pratique environ), mais sans mettre d'œillères. Vous devez observer les autres styles. Voir ce qu'ils font de bien. Ce qu'ils font de mieux que vous. Apprendre à vous en défendre, dans un premier temps, et, ultimement, vous l'approprier.

C'est pour ça que Vince et moi aimons le MMA (dont l'attitude est : pratique ce qui marche, laisse faire les trucs décoratifs). C'est pour ça (au bout de vingt ans de pratique pour Vincent et dix ans pour moi) qu'on s'entraîne désormais entre nous. Même si c'est parfois dur de se motiver.

Alors je dis merci à la troll de m'avoir rappelé tout ça. Je vais quand même effacer le moindre de ses commentaires si elle se repointe le nez, mais, parce que je respecte mes adversaires, je lui donne ici ce qui lui revient ;)

Addendum
J'oubliais presque d'en parler (même si vous le savez tous, je crois) : L'Ermite a officiellement lancé son concours de nouvelle. Allez voir ça.

vendredi 15 janvier 2010

Des nouvelles (pour ceux que ça intéresse)

Bon, dernièrement, me semble que je vous ai bombardés de mauvaises nouvelles, alors je vais vous donner les mises à jour, histoire de vous rassurer ;)

Premièrement, pour ce qui est de ma santé, la pénicilline semble faire effet (à trois doses par jour, j'espère!) et je n'ai plus mal à la gorge, ni d'attaque de bosses bizarres. Par contre, je ne sais pas si je suis vraiment débarrassée de celles-ci pour de bon. On verra.

Deuxièmement, ma maman supporte relativement bien le fait de vivre désormais toute seule. Une fois mise au pied du mur, elle semble être beaucoup plus autonome qu'elle ne nous le laissait penser. Elle s'occupe d'elle-même, cuisine, fait son lavage, lave sa vaisselle... Elle n'arrive pas à faire les choses aussi vite qu'elle le voudrait, ce qui la frustre, mais elle finit par les accomplir (ce qui me rassure beaucoup). Son ex lui donne beaucoup de support et je l'appelle tous les jours. On travaille tranquillement à lui faire accepter l'idée qu'il faudrait qu'elle aille habiter dans une résidence. Par contre, comme elle se montre très autonome, un endroit pour retraités avec une sécurité 24 heures par jour et une aide ménagère ponctuelle lui suffirait sans doute. Je me sentirais plus tranquille si elle avait quelqu'un à portée en permanence en cas d'urgence. Cependant, la situation est, au final, moins lourde que je ne l'avais craint. J'y vais un jour à la fois.

J'ai eu beaucoup de support de votre part et de mes collègues de travail. Ça m'a aidée à passer à travers des journées qui ont été plutôt pénibles. :)

Là c'est la fin de semaine qui commence. On va fêter les 28 ans de mon chéri. Et oublier le reste pendant deux jours ;) (y compris le régime! lol!)

jeudi 14 janvier 2010

Haïti : même le taekwondo...

Il semble que même le taekwondo sera en deuil suite au séisme survenu en Haïti. L'une de ses figures marquantes, le très connu, mais parfois controversé, Trân Triêu Quân semble en effet avoir disparu.

À lire ici.

Un détail de plus qui nous rappelle à quel point la planète rapetisse toujours davantage... et semble nous tolérer de moins en moins.

J'ai mal et j'ai faim : vive le sport!

Voilà presque six mois que je m'entraînais toute seule, avec, évidemment plus ou moins de succès (difficile de rester motivée). La blessure au dos de Vincent, découverte au tout début de l'été passé, avait en effet empiré au point de l'empêcher de faire d'abord du jiu-jitsu, puis du taekwondo et finalement même des longues marches. Le problème ne s'est réglé que lorsqu'il a troqué le physio pour le chiro. Deux mois de crac-crac plus tard, il peut enfin reprendre l'entraînement. (Comme quoi faut consulter le bon professionnel... et surtout savoir nous-mêmes du quel on a besoin).

Malheureusement, pendant notre longue pause, notre condition physique s'est dégradée (même la mienne, malgré mon jogging de cet été, mes marches rapides et mes trop rares séances de punching bag). Notre masse musculaire est devenue paresseuse, notre souplesse a diminué et on a pris du poids (bon, surtout moi, maudite génétique!).

Donc, pas question de se relancer dès cette semaine dans notre ancien programme d'entraînement. De toute façon, le dos de Vincent exige qu'on y aille léger : pas de saut, pas trop d'impact. On fait donc une musculation légère et on réintroduit les autres exercices peu à peu, en augmentant tranquillement la durée et la cadence.

Pour accélérer notre remise en forme, on s'est aussi mis au régime, selon les Quatre Commandements Diététiques de l'Athlète : peu de glucides, peu de gras, beaucoup de protéines, beaucoup de fibres. Traduction : légumes, viandes maigres, grains entiers, thé vert.

Résultat de tous ces efforts : depuis les Fêtes, on a mal partout et on a faim en permanence.

Mais mes dieux qu'on se sent vivants! :)

mercredi 13 janvier 2010

Une décision irresponsable

Il y a quelques temps, je vous parlais d'un rapport de l'ONU qui soulignait que la planète est surpeuplée et qu'il faudrait enterrer la logique voulant que la croissance démographique tous azimuts est la clef d'une humanité en santé.

Peu après, on s'est mis à lire partout, et pas pour la première fois, que le Québec était endetté et qu'il devait arrêter de vivre au-dessus de ses moyens. Si vous savez lire entre les lignes, vous savez que c'est pour nous préparer à des hausses : hausses des tarifs d'Hydro, hausses d'impôt (seulement pour les particuliers par contre et sans création d'un nouveau palier pour les plus riches, voyons), hausses de que sais-je encore... sans doute pas des garderies. Il y a trop de riches électeurs qui profitent du système à 7$ par jour. Parce que tout le monde a droit à ce tarif. Même les couples formés de deux avocats gagnant chacun 100 000$ par an. C'est supposé être normal, me dit-on.

Alors qu'est-ce que le gouvernement québécois décide de faire dans ce contexte de déficit effarrant et de surpopulation mondiale?

Il va subventionner des traitements de procréation assistée gratuits pour les couples infertiles. Lisez ici et ici si vous me croyez pas.

C'est peut-être une victoire pour tous les parents infertiles, mais pour le reste des payeurs de taxe du bas de la classe moyenne, les salariés les plus durement touchés par les hausses annoncées et la crise économique, je trouve que c'est ajouter l'insulte à l'injure.

Et là je viens de recevoir mes formulaires pour ma prochaine déclaration d'impôts... Je me sens-tu comme le dindon de la farce rien qu'un peu?

Addendum
À la lumière des événements survenus en Haïti, je ne peux que continuer à penser qu'il y a vraiment plus urgent que de payer pour faire plus d'enfants-roi.

mardi 12 janvier 2010

Catharsis

J'ai eu une idée dimanche pendant la nuit. Pas le genre d'idée qu'on se lève pour écrire, non. Plutôt le genre d'idée qu'on rumine sans trop oser se l'avouer. Une idée noire, sanglante... Une idée qui fait pleurer dans le noir et qui empêche de dormir.

Et puis, hier, à la lumière du jour, j'ai continué à y penser. L'idée a changé, s'est transformée. De rumination sombre et dépressive, elle est passée au statut de nouvelle potentielle.

Dans le bus, j'ai eu le dernier éclair (qui m'a semblé être) de génie. Le truc qui bouclait le tout et qui en faisait une nouvelle digne d'être écrite. Quoique hard. Vraiment hard.

J'en ai parlé à mon chéri, qui a aimé. (Bon, avec lui, plus c'est tordu, plus c'est noir, plus c'est evil, plus il aime... ouais, il m'inquiète de temps à autres! lol! ;)

Alors aujourd'hui, je me lance et je l'écris. Si elle prend la voie qui se dessine, ce sera ma soumission au prix Alibis.

Ce sera aussi une catharsis bienvenue.

Addendum
En préparation de mon seppuku virtuel, il y a maintenant un lien (en haut, à droite) pour m'écrire sans commenter sur un billet en particulier. Les commentaires envoyés ne seront pas affichés. C'est pour les deux ou trois d'entre-vous qui n'ont pas mon courriel personnel et qui pourraient vouloir me parler en privé. :p

lundi 11 janvier 2010

Une maudite bonne idée tuée dans l'oeuf

Il y a deux gangs (Suicide Machine et Seppukoo) qui ont eu la maudite bonne idée de créer des services web permettant de se suicider virtuellement (en effaçant automatiquement vos profils dans les réseaux sociaux virtuels Facebook, MySpace, Twitter, etc au choix de l'usager). Ces trucs n'étaient pas parfaits, se contentant de vous enlever le contrôle de vos profils, mais c'était une idée à creuser me semble (parce que c'est dur de vous effacer complètement de Facebook : il y a tendance à rester des traces de vous un peu partout).

Évidemment, Facebook n'a pas aimé l'idée que les gens puissent lui échapper aussi facilement et s'est empressé de bloquer les sites de suicides virtuels (on en parle ici). La raison invoquée? La protection de la vie privée de ses usagers. Comme si avoir ses données personnelles sur Facebook n'était pas déjà la porte ouverte à tous les abus.

Je trouve d'autant plus dommage ces mesures prises par Facebook que je songe présentement sérieusement à commettre un suicide virtuel.

Rassurez-vous : je n'ai pas du tout l'intention d'abandonner ce blogue.

Cependant, Facebook, ça m'énerve (et Twitter c'est pire). Quand je m'y suis ouvert un profil, mes amis-Facebook étaient mes amis véritables et ils incluaient plusieurs personnes chères à mon coeur, mais perdues de vue à cause de l'éloignement géographique ou les aléas de la vie. Je m'étais dit que ça me permettrait de renouer avec eux. En plus, il y avait quelques petites applications amusantes et des quiz rigolos...

Malheureusement, je me suis bien vite rendue compte que Facebook était en fait le capitalisme appliqué à l'amitié : il fallait toujours que notre liste d'amis grossisse pour pas qu'on ait l'air twit et il fallait les solliciter pour qu'ils participent à des jeux, des quizz, etc, si on voulait y avoir des bons scores... Et comme beaucoup de gens y perdent énormément de temps à jouer à des jeux bêtes, ils n'ont pas le temps d'entretenir vraiment des liens d'amitié.

En plus, les mises à jour constante de profil finissent par ne plus vouloir rien dire. Parce qu'on ne met que les trucs triviaux, drôles ou glamour sur Facebook ou sur Twitter. À moins d'être très exhibitionniste ou d'avoir des virtuo-amis triés sur le volet, on ne met pas les trucs importants, graves, les émotions profondes. Je me serais pas vue écrire dans mon statut Facebook : Gen ne sait pas comment aider sa mère. Ou : Gen pendrait certains membres de sa famille. Ça en dit pas assez. Et trop en même temps.

Finalement, en plus de remplir ma boîte courriel d'invitations pour participer à des trucs dont je me contrefous, Facebook permet à des gens (qui ne prennent par ailleurs ni le temps de m'écrire un courriel personnel, ni de me téléphoner, ni de venir voir mon blogue) de m'écrire des messages bêtes et méchants rapidement, comme ça, entre deux quiz.

Évidemment, ça a aussi permis à certaines personnes qui n'avaient pas mon courriel personnel de m'écrire pour me le demander... tant pis... Je suppose qu'ils devront dorénavant laisser un message sur mon blogue.

Parce qu'à moins que certains d'entre-vous me sortent des arguments ben convainquants, je vais me préparer un seppuku virtuel maison. En toute sérénité.

Addendum
Suite à mon message, j'ai deux nouveaux amis-Facebook... Heu... Enfin, ça me fait plaisir de vous ajouter, mais ne le prenez pas mal si je disparais bientôt.

samedi 9 janvier 2010

Du pain sur la planche

Whoa! Je regarde ma liste des dates de tombée à venir et là je commence à paniquer un peu... Je sais pas si je vais arriver à tout faire...

Y'a tout d'abord Zinc qui proposait un thème un peu plus fantastique que d'habitude (Eutopies et Eldorados) et pour lequel j'aurais voulu écrire quelque chose... mais c'est pour le 31 janvier et j'ai rien commencé, alors je suppose que je vais oublier ça.

Ensuite, y'a le concours Alibis, pour la mi-février. Je crois que je tiens une bonne idée, mais j'ai pas commencé à écrire.

Puis viendra le concours Solaris, mi-mars. J'ai plusieurs idées de nouvelles de SF et de fantastique, mais rien de commencé et rien de particulièrement génial... vais-je me résigner à passer mon tour cette année?

Et puis il y a le concours de l'Ermite qui se met en place... 1000 mots, je devrais arriver à pondre ça assez facilement, mais j'attends encore l'idée géniale...

Oh et y'a l'atelier d'écriture au mois de juin, pour lequel mon texte (là encore de SFF) doit être prêt le 15 mai... Une dizaine de personnes, dont des auteurs confirmés, ayant l'intention de le mettre impitoyablement en pièce, faudrait qu'il soit bon... En fait, je suis toujours pas sûre de réaliser dans quelle aventure je me suis embarquée en acceptant de participer à ce truc. Je vais sacrifier de précieuses journées de vacances et me laisser enfermer pendant quatre jours dans une auberge du Lac Saint-Jean (loin de Vincent pendant une aussi longue période pour la première fois en dix ans!) avec une dizaine d'autres écrivains, pour essayer de produire et retravailler de façon intensive... Vérification faite : oui, je suis folle.

Ou si je ne le suis pas avant, après ça devrait.

vendredi 8 janvier 2010

Ce rhume qui n'en finit plus...

Je l'ai déjà mentionné (mais vous pouvez l'avoir oublié) : je suis enrhumée depuis la mi-décembre. Un rhume fatigant, qui m'a empoisonné les Fêtes (bon, il a pas été tout seul...) et qui ne veut pas partir. Pas un gros rhume en plus, non, juste un petit désagrément constant. Tousse un peu, mouche presque pas, mais mal à la gorge constamment. Pastilles, décoctions gargarisantes, rien n'y fait. (Bon, ça doit être ma punition pour avoir trop dit que j'étais jamais malade...)

En plus, au début des Fêtes, il m'est poussé deux autres plaques de bosses rouges et douloureuses. Comme celle que j'avais découvert en octobre et qui était finalement partie toute seule.

Normalement, je me serais pas inquiétée... d'ailleurs, les plaques ont fait comme celle du mois d'octobre : elles ont grossi pendant deux jours, ont fait mal quand je pesais dessus pendant trois-quatre jours, puis elles ont commencé à disparaître en prenant une belle teinte bleu-mauve-yark (bref, une allure qui se mariait sans mal à ma collection permanente de bleus made in dojo).

Pour mon rhume, au bout de douze jours je suis allée à l'urgence (entre Noël et le Jour de l'An... 3 heures d'attente!!!), mais les cultures de gorge qui m'ont été faites n'ont rien révélé. J'en ai profité pour montrer mes plaques rouges. Le médecin n'a pu que froncer les sourcils... et me répéter que si je faisais pas de fièvre,  gorge et plaques n'étaient sans doute pas graves. Je me suis donc résignée à attendre.

Cependant lorsque, au début de cette semaine, j'ai commencé à avoir encore plus de difficultés à avaler (au point de devoir me nourir de soupes, smoothies et purées) et que j'ai découvert des bosses rouges sur ma langue, là j'ai paniqué un ti-peu. J'ai appelé mon médecin de famille rien que sur une (ouais, j'ai ça moi un "médecin de famille"... soyez pas trop jaloux : il est à quatre ans maximum de la retraite). En me donnant une tite note hystérique dans la voix, j'ai réussi à avoir un rendez-vous pour hier.

Résultat de la consultation : ma gorge est visiblement infectée, mais ce n'est inquiétant que parce que ça dure depuis si longtemps, tandis que mes bosses rouges (enfin, mes taches mauves maintenant) ne lui disent rien non plus. Il m'a quand même prescrit une dose de cheval de péniciline. Ça devrait tuer l'infection dans ma gorge et si mes plaques rouges viennent d'un parasite ou d'une bactérie, elles devraient y passer aussi (l'hypothèse fut évoquée que tous mes symptômes soient causés par une infection au staphilocoque... ce qui serait comique, étant donné que c'est une maladie qui affecte beaucoup les combattants professionnels... bref, j'suis ptêt malade comme "une vraie" ;) Sinon, il sera temps d'aller voir un dermatologue, en priant pour que j'obtienne un rendez-vous au moment d'une irruption de bosses rouges...

Mettons que là je prends gentiment ma péniciline, mais j'ai quand même un certain malaise. La médecine, c'est pas supposé faire partie de la branche des sciences pures et exactes? J'ai un peu l'impression qu'on vient de me mettre un gros plaster, en espérant que ça règle tous les problèmes... Enfin, déjà si je peux recommencer à manger normalement...

jeudi 7 janvier 2010

Paradis clef en main de Nelly Arcand

J'ai pris mon temps avant de le commenter celui-là. Probablement parce que je voulais me laisser le temps de le digérer. Après tout, lire un livre sur le suicide après que l’auteure se soit justement donné la mort, disons que c’est un peu délicat.

Peut-être aussi que j’ai attendu parce qu’on m’a appris à ne pas dire du mal des disparus. Fallait que je laisse la poussière retomber avant de pouvoir avouer que j’ai été un peu déçue de cette œuvre de Nelly Arcand.

Une bonne partie du roman décrit les épreuves à travers lesquelles le personnage principal, Antoinette, doit passer afin de prouver à une compagnie d’assistance au suicide qu’elle est résolue à mourir. Or, ces épreuves m’ont laissée de glace. Je les ai trouvées exagérées, grossières, surréalistes… et pas nécessairement aptes à mesurer le désespoir où la résolution des candidats au suicide. De plus, suite à son suicide raté, Antoinette, nous dit-on, est paraplégique, ce qui signifie qu’elle a toujours l’usage de ses mains. Or, étant donné sa méthode de tentative de suicide, une quadraplégie aurait été plus crédible. Mais bon, ça n’aurait pas changé grand chose au propos, je suppose…

Ces défauts mis à part, le roman a tout de même de grandes qualités. L’écriture est toujours celle de Nelly : forte, juste, avec des métaphores qu’on avait pas vu venir et qui nous coupent le souffle par leur pouvoir évocateur. Les relations entre les personnages sont poignantes. On s’attache à l’oncle affectueux, mais soupçonné de tous les maux. On n’a pas de peine à cerner la mère rendue insupportable de perfection et qui refuse de vieillir. Il n’y a qu’Antoinette, au fond, qu’on n’arrive pas vraiment à comprendre. C’est voulu, je crois, puisqu’elle ne se comprend pas elle-même.

Au final, Paradis clef en main est loin d’être un mauvais livre. Ce n’est cependant pas le cri du cœur auquel on aurait pu s’attendre dans les circonstances, ni le genre de décharge d’émotions brutes auxquelles Nelly nous avait habitués. Ceux qui aborderont ce livre comme je l'ai fait, en cherchant un peu l’auteure entre les lignes, resteront sur leur faim. Ceux qui s’y lanceront comme dans une œuvre de fiction dotée d’un bon fond de réflexion l’apprécieront, je pense, au final, même s’ils n’y trouveront sans doute pas exactement ce qu’ils cherchaient.

mercredi 6 janvier 2010

Pour me joindre

genevieve_blouin@hotmail.com

Le paradoxe

J'ai toujours pensé qu'il était difficile de parler de quelque chose qu'on n'avait pas expérimenté. Remarquez, c'est sûr qu'on ne peut pas tout vivre, mais je crois qu'un écrivain doit essayer d'emmagasiner le plus d'expériences possibles pour être capable d'analyser toute une gamme d'émotions, de sensations et de situations pour ensuite extrapoler les autres...

En général, j'écris bien quand je suis un peu émotive par rapport à mon sujet. Quand je suis capable de le vivre, de le ressentir, les mots coulent d'eux-mêmes. C'est peut-être pas du Hugo, mais ça fait des bons premiers jets.

Le paradoxe, c'est que quand les émotions sont vraiment trop fortes, je n'arrive plus à rien. Complètement gelée. Incapable de me transposer dans le fictif pour exorciser tout ça.

Jadis, c'est dans ces rares moments que je déterrais mon journal intime.

Maintenant, j'ai un blogue. Ça fait le même bien. Et en plus ça répond ;)

Est-ce que vous vivez aussi des blocages dûs à des trops pleins d'émotions?

mardi 5 janvier 2010

Dictionnaires des mythes sociaux

(Folies diverses inspirées par un commentaire de Luc Dagenais. J'espère changer un peu l'ambiance lugubre induite ici ces derniers jours...)

Accommodement raisonnable : Mesure fantaisiste de discrimination envers les Blancs laïcs. Elle est typiquement malaisée d'application, ne plaît à personne et permet aux immigrants d'amener dans leurs bagages les pires aspects de leur culture religieuse d'origine.

Bureau sans papier : Entreprise où l'on n'utilise plus le courrier standard, trop lent et polluant. À la place, on s'échange 5 courriels à la minute, que l'on imprime en deux exemplaires : le premier étant lu et recyclé tandis qu'on classe le second.

Conciliation travail-famille : Concept grâce auxquels les parents sont maintenant encouragés à faire participer leurs enfants à leur vie professionnelle, notamment en répondant au cellulaire de maman pendant qu'elle change les couches du bébé et en ne tombant malade que lors des vacances annuelles.

Égalité des sexes : Idée voulant que les hommes doivent être aussi mal payés et débordés que les femmes.

Réforme de l'éducation : Révision des programmes éducatif au cours de laquelle on rejette tout ce qui marchait et où on rebaptise ce qui ne fonctionnait pas.

Sens de la famille : Forme d'altruisme qui doit être fictive, puisqu'on y fait toujours une référence négative, comme dans "Tu n'as pas le sens de la famille". 

Société des loisirs : Concept économiquement débile-profond voulant qu'on travaille moins d'heures dans une journée puisque les nouvelles technologies nous permettent d'accomplir nos tâches plus rapidement.

Je vous invite à en ajouter...

Addendum
Comme si l'année ne commençait pas déjà assez mal, je viens de me faire refuser deux manuscrits. Un chausson avec ça?

Re-Addendum
Ah ben, histoire de mettre un peu de baume sur la plaie, là je viens de gagner une carte-cadeau Archambault grâce à mon judicieux emploi du copier-coller. Faut croire que je vais me mettre à saigner l'Empire moi aussi.

lundi 4 janvier 2010

Ma maman ne lira pas ce billet

Ma maman ne lira pas ce billet.

Parce que ma maman ne sait pas que je tiens un blog. Je crois qu'elle arrive à se souvenir que j'ai fini d'étudier. Mais elle ne pourrait pas dire où je travaille. Ce n'est pas parce que je ne lui en parle pas, mais simplement parce qu'elle n'a plus de mémoire.

Ma mère a fait une hémorragie cérébrale il y a deux ans et demi. À 51 ans. Elle est tombée dans le coma. Ils l'ont opérée. Elle en est sortie. Elle y est retombée. Ils ont ré-opéré. Elle en est sortie à nouveau. Puis retombée. On a signé une enième décharge. Ils ont ré-ouvert le crâne. Installé un drain permanent. Ils l'ont sauvée.

Depuis, sa mémoire est en morceau et son sens de l'équilibre est inexistant. Ce serait déjà désolant, mais le pire, c'est que ses capacités mentales et sa personnalité ont également été très touchées par cet accident cardio-vasculaire. Ma mère était une battante, une femme énergique, préoccupée par son apparence et son poids, pas très instruite, mais vive d'esprit et avide d'apprendre. Elle lisait beaucoup. Et elle était fière de sa grande fille qui écrivait et rêvait de publier.

Quand Alibis a imprimé mon premier texte, ma mère vivait déjà dans ses limbes.

En effet, depuis qu'elle est revenue "sauvée" de l'hôpital, ses journées se résument à se lever, lire lentement son journal, manger, boire du vin et retourner se coucher. Elle doit faire près de 300 livres et son chum doit insister pour qu'elle se lave. Selon les médecins, elle pourrait faire plus, mais quand on essaie de la secouer un peu, elle pleure.

Ma maman a perdu le goût de vivre.

Je peux comprendre. Elle sent bien qu'elle n'a plus les capacités qu'elle avait. Qu'elle n'est plus capable d'accomplir les choses qui lui apportaient du plaisir.

Au début, j'ai essayé de retrouver en elle la mère qui était entrée à l'hôpital. Il m'a fallu deux ans pour constater que cette femme-là n'existait plus. Deux ans pour faire mon deuil, le deuil d'une personne qui parle et respire encore.

Mais qui ne vit plus vraiment.

Deux ans pour accepter le fait que la dernière décharge, je n'aurais peut-être pas dû la signer. Deux ans à me demander à quoi le médecin qui me l'a tendue pouvait bien penser. Deux ans pour apprendre à quel point les dommages au cerveau ont des effets imprévisibles. Deux ans pour comprendre que ma mère aurait pu survivre à tout ça, en ressortir affaiblie ou handicapée physiquement, mais mentalement indemne. C'est le contraire qui s'est produit. Malchance, tout simplement.

Depuis deux ans, c'est son chum qui s'occupe d'elle. Qui entretien la maison, prépare les repas, lui dit de se laver, de ramasser sa tasse de café, de s'habiller. S'il ne la houspille pas en permanence, elle ne fait rien.

Il n'en peut plus. On l'a su le matin de Noël. C'est définitif : j'haïs Noël.

Je peux comprendre pourquoi il veut partir. Sauf que je suis prise : je ne peux pas prendre à sa place la responsabilité de m'occuper d'elle. J'en suis au point de ma vie où il est temps que j'aie mes enfants avant d'être trop vieille. Au point où j'aurais besoin de ma mère pour me soutenir dans mon existence de jeune maman, pour me dire de ne pas paniquer même si le bébé pleure, pour le garder une fin de semaine, histoire de m'aider à me reposer.

J'en suis au point de constater que si ma mère n'arrive pas à s'occuper d'elle, même si les docteurs prétendent qu'elle le pourrait, je vais devoir me résoudre à la placer quelque part. Préférablement pas trop loin de ma grand-maman, comme ça elles pourront se voisiner et se désennuyer l'une l'autre.

Je constate que je vais passer pour une ingrate, une égoïste et une sans-coeur. Que mes oncles, tantes, cousins et cousines vont s'empresser de bavasser, de dire à quel point j'aurais dû la prendre avec moi, à quel point je suis ingrate. C'est déjà commencé d'ailleurs. Après tout, il y a des chambres vides dans ma maison...

Je constate aussi que personne ne se précipite pour s'offrir à ma place. Je peux comprendre.

Alors j'espère qu'ils finiront par comprendre aussi.

Comprendre que j'aime ma maman qui ne lira pas ce billet. Mais que ce qui reste d'elle est un trop lourd fardeau pour moi.

dimanche 3 janvier 2010

Ouf, j'ai survécu!

Ouf, j'ai survécu!

À chaque année, le 23 décembre, quand je regarde l'horaire des jours à venir, je me demande si je vais y arriver.

Cette année, ça s'annonçait relativement calme (essentiellement parce qu'on avait des jours avec un brunch et un souper, ce qui nous laissait des journées libres entre deux marathons de rencontres familiales), mais j'ai pogné un rhume juste avant de partir en vacances, alors j'ai eu mal à la gorge et de la misère à dormir pendant toutes les Fêtes. :(

Il y a eu deux bons côtés à cette petite maladie par contre : de un, manger du solide faisait mal, alors je ne me suis pas trop bourrée la face, ce qui m'a évité de devoir passer une soirée ou deux à caller St-Jude dans le grand téléphone blanc, en plus de maintenir mon tour de taille dans les limites de l'acceptable ; de deux, boire de l'alcool faisait du bien à ma gorge infectée, alors je me suis "médicamentée" à coeur joie en toute bonne conscience ;p

Somme toute, les partys ont été agréables et les cadeaux étaient des petites attentions bienvenues. J'ai forcé tout le monde à se casser la tête cette année, parce qu'il y a juste dans la famille de mon chum que j'ai fait des suggestions-cadeaux... et encore, c'est seulement parce qu'on faisait un échange de cadeaux.

Entre deux partys, j'aurais voulu m'entraîner, mais le rhume m'empêchant de respirer correctement, j'ai dû me résoudre à passer mes journées sur le sofa, emmitouflée dans une doudou et une robe de chambre, à lire des bandes dessinées et des romans en sirotant du bouillon de poulet, du thé ou du cognac (c'est un médicament, rappelez-vous). Y'a des affaires plates de même dans la vie! ;)

Ça m'a fait bizarre de passer presque deux semaines sans m'occuper de mon blog et en répondant à mes courriels de façon uniquement sporadique, mais je crois que ça a été positif : là j'ai bien hâte de me remettre à parler de tout et n'importe quoi et d'obtenir vos commentaires sur toutes les folies que je peux inventer ;)

J'ai hâte de me remettre à écrire aussi, parce que je ne l'ai presque pas fait. Mais, quand même, j'ai avancé un peu mon roman. Il est en bonne voie et je devrais le finir pendant l'hiver 2010 :)

Bref, mon temps des Fêtes a été quand même assez positif... pas assez pour me prémunir contre mes appréhensions l'an prochain par contre, car il y a eu un moment qui a été très pénible... Je vous en parle demain. Ça va me faire du bien de mettre ça par écrit je crois.

vendredi 1 janvier 2010

Mes résolutions 2010

Bonne Année 2010 à tous! :)

Faisons une pause de musique de Noël le temps que je vous fasse part de mes résolutions pour l'année à venir (comme ça, ça va être plus dur de pas les tenir).

Alors en gros, en 2010, je promets de...

Ne pas arrêter d'écrire.

Voilà, c'est dit. J'y suis tenue maintenant. :)
(Ça a peut-être l'air d'une résolution facile, mais je n'ai pas écrit de l'année 2008, trop prise par mon travail d'enseignante. Ça a d'ailleurs contribué à me faire abandonner ce foutu boulot. Adjointe juridique, c'est moins payant et moins prestigieux, mais ça me laisse du temps et de la ressource pour écrire).

On repart en musique, avec une ptite toune traditionnelle que j'aime particulièrement, parce que les paroles ont l'air complètement psychédélique, mais quand on les lit attentivement, elles sont loin d'être innocentes! ;)

Sur mon chemin j'ai rencontré
Ferme donc ta yeule, laisse-moi donc chanter
Trois cavaliers forts bien montés

Touche-y haut, touches-y bas,
Touchez-y, touchez-y pas
Laissez-ça là, M'man veux pas
J'me divire de bord pis je r'touche encore
J'ai vu le loup, le renard, le lièvre,
J'ai vu le loup, le renard passer

Trois cavaliers forts bien montés
Ferme donc ta yeule, laisse-moi donc chanter
Deux à cheval et pis l'autre à pied

Touche-y haut, touches-y bas,

Touchez-y, touchez-y pas
Laissez-ça là, M'man veux pas
J'me divire de bord pis je r'touche encore
J'ai vu le loup, le renard, le lièvre,
J'ai vu le loup, le renard passer


Celui à pied m'a demandé
Ferme donc ta yeule, laisse-moi donc chanter
Dis-moi la belle où allons-nous coucher

Touche-y haut, touches-y bas,
Touchez-y, touchez-y pas

Laissez-ça là, M'man veux pas

J'me divire de bord pis je r'touche encore

J'ai vu le loup, le renard, le lièvre,

J'ai vu le loup, le renard passer

Tu coucheras au poulailler
Ferme-donc ta yeule, laisse-moi donc chanter
Avec une poule à tes côtés

Touche-y haut, touches-y bas,
Touchez-y, touchez-y pas

Laissez-ça là, M'man veux pas
J'me divire de bord pis je r'touche encore
J'ai vu le loup, le renard, le lièvre,

J'ai vu le loup, le renard passer

J'ai vu le loup, le renard, le lièvre,
J'ai vu le loup, le renard passer!