vendredi 19 février 2010

Réflexions sur une pile de vieux Solaris (2)

Donc, comme je le disais l'autre jour, il y a quelques mois, j'ai acheté une vingtaine de vieux Solaris dont Mathieu Fortin se défaisait. Les plus vieux du lot étaient plus vieux que moi. J'ai pas tellement avancé dans la pile depuis mon dernier billet (la moitié est à peine dépassée), mais je lisais quand même déjà le "Seigneur des Anneaux" au moment où ils ont paru.

Je vous livre en vrac d'autres observations (moins sociologiques que la dernière fois, mais bon...)

La première : Ça devait coûter cher l'impression à l'époque, parce que c'est imprimé petit en maudit! Je peux pas lire les numéros sans mes lunettes!!! (Oui, je porte des lunettes, mais d'habitude y'a juste les ordinateurs et les écrans de cinéma qui me forcent à les sortir pour corriger mon astigmatisme. Le reste du temps, j'apprécie le flou artistique...)

La deuxième : C'est très drôle de voir Joël Champetier se faire présenter comme "un jeune débutant plein de promesses". Hihihihi.

La troisième : C'est encore plus drôle (ou est-ce triste?) de lire "Un Tel est visiblement promis à un brillant avenir", alors qu'on n'entend plus du tout parler du type en question vingt ans plus tard. Pas facile les prédictions. (D'ailleurs, j'y pense, où est passée Jojo Savard? Et, pendant qu'on y est, avait-elle prédit un référendum couronné de succès à Parizeau? Ça expliquerait bien des choses...)

La quatrième : L'ambiguité sexuelle et l'érotisme semblent avoir fait partie des thèmes centraux d'une majorité des nouvelles écrites à l'époque. Preuve que Solaris était bien de son temps : les romans de SFF des mêmes années fôlatraient eux aussi dans ces eaux troubles (on n'a qu'à penser à la série des Amazones libres de Marion Zimmer Bradley).

La cinquième : Hé, ils faisaient déjà des numéros thématiques à l'époque. :) Voilà que je tombe sur un "spécial horreur". Comme quoi plus ça change...

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Salut Geneviève,
Peux-tu nous donner une petite idée de la période couverte par ces numéros, au moins à peu près? Même pour moi, c'est pas facile de me repérer. On parle des années 80, j'imagine, mais plus précisément?
La seule chose que je peux confirmer, c'est que oui, l'impression coûtait cher. En pratique, c'était la seule dépense (avec l'expédition, bien entendu), puisque à cette époque personne n'était payé. Et comme nous étions tous jeunes, ça ne nous dérangeait pas de lire du texte minuscule!
Joël Champetier

Gen a dit…

Bonjour Joël!

Oui, je parle des numéros parus entre 1980 et 1990 (j'en suis à la lecture du #94 et le spécial horreur était quelque part autour du 90e je pense, le fanzine Carfax paraissait encore... si toi ça te dis quelque chose).

Comme j'ai une série de numéros incomplète et éparpillée (et que la majorité de mes lecteurs ne doivent pas avoir ces numéros du tout), je m'amuse surtout à faire des remarques de surface, d'où mon imprécision.

Je me doutais bien de la contrainte monétaire au niveau de l'impression, mais, franchement, vous aviez de bons yeux! Hihihi! Ça paraît que vous ne vous pourrissiez pas la vue sur des écrans depuis votre petite enfance!

Isabelle Lauzon a dit…

Pendant que toi, tu mettais la main sur les vieux Solaris de Mathieu, moi, je me rabattais sur les vieux Imagine... Franchement, il y avait du bon texte qui s'écrivait aussi dans ce temps-là! Je retiens surtout l'un qui parlait des pluies acides et des pauvres érables qui se mouraient dans les forêts. Vraiment représentatif de l'époque!

J'aime bien acheter les anciens numéros des revues. On voit l'évolution de la mise en page et de la direction littéraire. J'ai moi aussi vu un "jeune auteur prometteur de la relève"... Claude Bolduc!!! Mdr!!!

Gen a dit…

lolol! :D

Je ne connaissais pas Imagine au moment où Mathieu les vendait. C'est dans les vieux Solaris que je découvre à présent que c'était leur "concurrente".

Si tu veux, quand tu auras fini, on échangera nos piles :)