jeudi 23 décembre 2010

En pause pour les Fêtes

Alors, en raison des vacances des Fêtes (traduction : enfilades de party, gueules de bois, débuts d’indigestion et journées de paresse caractérisée), ce blogue sera en pause du 24 décembre au 3 janvier.

Je profite donc de ce billet pour vous souhaiter de joyeuses Fêtes juste assez arrosées, des belles surprises pour Noël et une année 2011 remplie de petits bonheurs quotidiens.

Au plaisir de vous lire, vous contredire, vous questionner, vous obstiner et vous féliciter à nouveau bientôt! :)

En attendant, si vous êtes un amateur de jeux vidéos et que vous cherchez quoi faire durant les Fêtes, Vincent vient de mettre en ligne son jeu (un fangame pour être précis... hé oui, je sors avec un fanfiction writer... y'a personne de parfait ;). Pour en savoir plus (et le downloader), c'est ici.

Comme d’habitude, durant la pause, le blogue diffusera de la musique de Noël...

Quand la neige recouvre la verte Finlande
Et que les rennes traversent la lande
Le vent dans la nuit
Au troupeau parle encore de lui…

On l’appelait Nez-Rouge
Ah comme il était mignon
Avec son p’tit nez rouge
Rouge comme un lumignon
Son p’tit nez faisait rire
Chacun s’en moquait beaucoup
On allait jusqu’à dire
Qu’il aimait prendre un p’tit coup

Une fée qui l’entendit
Pleurer dans le noir
Pour le consoler lui dit :
Viens au paradis ce soir
Comme un ange, Nez-Rouge
Tu conduiras dans le ciel
Avec ton p’tit nez rouge
Le chariot du Père-Noël
Le chariot du Père-Noël

mercredi 22 décembre 2010

Écrire n'est pas une thérapie, mais...

Écrire n'est pas une thérapie.

Si vous avez des problèmes, ce n'est pas en écrivant des histoires où vous vous vengez de ceux qui vous font la vie difficile que vous allez les régler (même si des fois ça défoule!).

Si vous n'êtes pas bien dans votre peau, ce n'est pas en créant un héros doté de toutes les qualités qui vous manquent que vous vous sentirez mieux. En plus, votre héros risque de sentir la projection à plein nez!

Et, surtout, si vous vous mentez à vous-mêmes, par exemple si vous vous dépeignez comme serein alors que la jalousie vous mine, vous écrirez des personnages antipathiques ou en carton, qui s'illusionneront à leur tour sur eux-mêmes. En effet, comment pourriez-vous mettre en scène des personnages dont les actions et les émotions sonnent justes si vous êtes incapables de voir vos propres motifs? D'assumer vos propres motivations?

Plus je progresse, plus je commence à penser qu'un bon écrivain doit être capable de se regarder sans complaisance, de reconnaître ses faiblesses, d'analyser ses réactions, même quand elles sont mesquines, méchantes, égoïstes, etc. Parce que si vous ne savez pas qui vous êtes ou que vous n'êtes pas en paix avec vous-même, la première critique qui va mettre en lumière le fait que les défauts de votre texte viennent de vos propres lacunes va vous faire l'effet d'un coup de masse. Alors que si vous vous connaissez et vous acceptez bien, vous allez retrousser vos manches et travailler... à la fois sur le texte et sur vous-mêmes.

Écrire n'est pas une thérapie. Mais je commence à me dire qu'on est mieux d'être prêts à en faire une avant d'empoigner la plume!

mardi 21 décembre 2010

Une bonne idée n'est pas nécessairement exploitable

Je viens de lire cet article où on parle du dernier essai de Pierre Bayard. L'essayiste, connu pour ses théorisations créatives (lire : parfois franchement farfelues), propose, comme piste de réflexion, de changer l'auteur des livres.

En effet, souligne-t-il, on juge souvent une oeuvre en rapport avec son auteur : on tente de deviner ce qui a été inspiré par la vie de l'auteur, on remarque les endroits où il glisse ses opinions dans la bouche des personnages, on est plus tolérant envers les auteurs connus, etc... À preuve : quand on ne sait pas qui se cache sous un nom de plume, on cherche en mautadine!

Un exemple de la théorie de Bayard : Comment interpréterait-on l'Odyssée si Homère avait été une femme? Que croirait-on comprendre de l'auteur?

Je trouve la piste de réflexion pleine de bon sens et potentiellement génératrice de bien des nouvelles idées... Mais là, tout de suite, je saurais pas trop comment l'exploiter! hihihihi!

Des suggestions?

lundi 20 décembre 2010

La libération de la femme, c'est aussi...

La libération de la femme, c'est un long combat qui a mené à l'obtention du droit de vote, à l'ouverture des professions libérales, à l'équité salariale (théorique du moins), à l'égalité devant la loi, au droit à l'avortement et à la contraception (parce que sans contrôle sur notre reproduction, pas de liberté sexuelle)... Bref, à notre situation actuelle.

Je remercie de tout coeur les féministes des générations passées de s'être battues pour nous.

Maintenant, par contre, y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer pourquoi c'est aussi les femmes de cette génération-là qui me disent que je suis pas féminine parce que je me maquille trois fois par an et que le concept même du vernis à ongle me fait royalement chier? On parle de l'hypersexualisation des jeunes filles, mais y'a des mamans et des grands-mamans qui donnent un drôle d'exemple!

La libération de la femme, c'est aussi le droit de pas se peinturlurer à tous les matins, merci. Même si vous avez trouvé que j'étais donc jolie au party de bureau! Grrrrmmmbbbllllll....

vendredi 17 décembre 2010

Entre les bras des amants réunis de Claude Bolduc

J'ai acheté ce livre à Claude au dernier Salon du livre... et je l'ai littéralement dévoré. Bolduc y déploie un talent rare! Chacun des nouvelles de ce recueil est un petit bijou, où la langue ciselée soutient des récits tous plus étranges et horrifiants les uns que les autres. Bolduc a, selon mes goûts, une des meilleures plumes de la communauté SFFQ, si ce n'est de la communauté littéraire québécoise tout court.

Il y a quatre nouvelles en particulier qui m'ont marquée :

Entre les bras des amants réunis, la novella éponyme, nous fait découvrir un aspect de la plume de Claude qu'on voit peu d'habitude : des dialogues savoureusement réalistes, qui tranchent avec la narration toute en ambiance et qui renforcent l'impression d'aliénation de Jacques, le personnage principal. Pauvre Jacques, qui a trouvé le bonheur dans la cave de sa nouvelle maison. Personne ne le comprend...

Dans les ténèbres est une nouvelle d'une page, au rythme rappellant celui des épîtres bibliques. À lire à haute voix un soir de pleine lune dans un cimetière... si vous en avez le courage!

Lendemain de veille arrive, en quelques pages, à nous surprendre avec une variation sur un thème qu'on aurait pourtant cru éculé. Je me suis fait complètement avoir par le punch final et ça n'est quand même pas si fréquent!

Hommage à Jean Ray - Un conte de whisky, a été une superbe découverte. J'ai fait la rencontre avec les textes de Jean Ray au cégep, lors d'un cours qui nous parlait de traductions. Jean Ray, en effet, s'était un jour fatigué de traduire en français des mauvais textes anglais racontant les histoires du détective Harry Dickson et avait décidé d'écrire plutôt des aventures de son cru. J'avais lu quelques unes de ses inventions et j'étais tombée sous le charme franchement gothique de ses écrits. Claude ressuscite ici cette ambiance très particulière, à l'aide de deux éléments chers aux histoires de Jean Ray : un marin et du whisky. Envie d'un verre garantie une fois la lecture terminée!

Les six autres nouvelles ne sont pas piquées des vers non plus, naviguant habilement entre le malaise, l'aliénation et l'horreur pure. D'ailleurs, plusieurs ont été publiées dans des revues avant de se retrouver dans ce recueil.

À l'approche de Noël, voilà une valeur sûre pour gâter un amateur de nouvelles! :)

jeudi 16 décembre 2010

Petite précision sur les arts martiaux mixtes

Alex m'écrivait l'autre jour (ici) qu'il avait vu son premier gala de la UFC... et qu'il n'avait pas réussi à voir une grande différence entre les styles des combattants.

Ce n'est pas le premier qui me fait une remarque du genre.

Mais dites-moi, amateurs de hockey, est-ce que lors de votre première partie de hockey, vous avez été capable de voir au premier coup d'oeil la différence entre le style d'un Patrick Roy et celui d'un José Théodore? Entre le coup de patin d'un Koivu et celui d'un Laraque? Entre la stratégie d'un Pat Burns et celle d'un Guy Lafleur? (Mes références datent, mais vous comprenez le concept je présume) Pour les amateurs de football, au premier coup d'oeil, est-ce que c'est évident à comprendre une partie des Alouettes? (Personnellement, entre deux match, j'oublie toujours le nombre de verges et de jeux requis...)

Quand on voit un sport pour la première fois, il faut essayer de comprendre les règles et le but du jeu. Avec le MMA, ça semble simple. Dans l'imaginaire populaire, tous les coups sont permis et le gagnant est celui qui met son adversaire KO, lui tord un bras ou une jambe ou l'étrangle.

Sauf que ce n'est pas vrai : ce ne sont pas tous les coups qui sont permis (ceux qui mettaient la vie des combattants en danger ont été proscrits, comme les coups de pied visant la tête d'un adversaire au sol). Si un combat se termine avant la cloche finale, pas besoin de la tête à Papineau pour comprendre le résultat, en effet. Mais si jamais on va en décision des juges, ça se complique. À la boxe, les juges comptent les coups : un direct à la tête vaut plus qu'un jab au corps et le gagnant est trouvé par une appréciation à peu près mathématique. Au MMA, c'est plus complexe : c'est l'adversaire qui a montré le plus d'agressivité, qui a contrôlé le combat, qui a porté les meilleurs coups et qui a mis son adversaire en danger au sol qui gagne.

Mais... C'est quoi les "meilleurs coups"? Ah ben, ça dépend des circonstances. Ça veut dire quoi "contrôler le combat"? C'est amener l'action là où vous la voulez : au sol, debout, au centre de la cage, dans la clôture... Et mettre son adversaire en danger au sol? Heu... là il vous faudrait sans doute un cours de jiu-jitsu pour comprendre!

Parce que, vous voyez, les arts martiaux mixtes sont nés de la volonté des combattants de confronter leurs disciplines de combat respectives. Au début, tout ce qu'il y avait dans la cage, c'étaient des hommes décidés à prouver que le karaté était meilleur que la boxe, que la savate valait la lutte, que le jiu-jitsu pouvait battre n'importe quoi...

Avec le temps, il est devenu clair qu'il était impossible de dominer en ne maîtrisant qu'un seul style de combat. Que chaque art avait ses forces, ses faiblesses. Alors les combattants se sont mis à faire des hybridations. À se former dans plus d'une discipline. À emprunter, ici et là, des techniques intéressantes pouvant compléter leur style. Le but de chacun est de devenir le combattant. L'arme humaine ultime. Celui qui dominera tous les autres, qui ne présentera aucune faiblesse.

Désormais, chaque combattant a donc un style unique, coloré par son histoire personnelle, ses préférences, ses entraîneurs, sa personnalité... Évidemment, pour un néophyte, c'est déroutant. Tout peut se ressembler au premier coup d'oeil (puisque les trois éléments les plus courants sont les coups de poing, les coups de pied bas et l'emberlificotage au sol).  C'est que le MMA, à la base, ne s'adressait pas à des néophytes. C'était une discipline faite par et pour des adeptes des arts martiaux (et pour les brutes qui voulaient juste voir du sang, mais bon...).

Pour arriver à faire de ce sport pour initiés la discipline populaire que nous avons aujourd'hui, les organisations ont employé une méthode formidable : ils ont engagé des commentateurs intelligents, qui avaient de l'expérience des arts martiaux et qui ont su éduquer les auditeurs. Peu à peu. Gala après gala.

Rome s'est pas bâtie en un jour. Et on ne devient pas un amateur averti de MMA du jour au lendemain, même quand on pratique déjà une ou deux disciplines. Mais si le spectacle ne vous a pas déplu, revenez-y souvent et tendez l'oreille aux explications des analystes, vous allez voir : le plaisir et la compréhension croissent avec l'usage ;)

mercredi 15 décembre 2010

Corrections, deuxième fournée

Hé bien, hé bien!

Moi qui m'attendait à recevoir mon roman jeunesse à nouveau tout barbouillé de rouge... Voilà que ma redoutable directrice littéraire me demande à peine de ré-écrire deux chapitres et de refaire trois ou quatre phrases par page. Oh et d'ajouter de petites touches plus sensorielles à certains moments, de donner quelques aperçus subtils de la psychologie des différents personnages...

Bref, du travail tout en douceur et en fignolage, qui va, oui, donner de la profondeur au récit, sans pour autant l'alourdir. De la ré-écriture en plein comme je l'aime. :)

Moment de grâce absolue : la Grande Dame termine ses commentaires avec un "J'aime bien. Bravo!"

Je plane! :) Ça valait la peine de le ré-écrire au Il! J'ai hâte d'être en congé pour pouvoir me plonger dans ces retouches-là!

mardi 14 décembre 2010

Penser et croire

J'ai eu un merveilleux prof d'histoire de l'Antiquité. Avec lui, on pouvait débattre pendant des heures de tous les sujets. Un jour qu'il nous donnait un cours sur les fondements historiques de la Bible, un étudiant s'est mis à poser des questions. Bien vite, il est apparu que l'étudiant n'écoutait pas les réponses et cherchait seulement à s'obstiner, à faire "valoir son point" (qui découlait, vous vous en doutez peut-être vu le sujet, du créationisme). Calmement, mais fermement, le prof, à notre grande surprise, lui a demandé de sortir de la classe.  

À la pause, déboussolés, on a pratiquement assailli le prof. Comment se faisait-il que, tout d'un coup, cet homme avec lequel on avait maintes fois reconstruit monde, refusait le dialogue avec un étudiant?

Sa réponse m'a marquée : "On peut discuter avec quelqu'un qui pense. Pas avec quelqu'un qui croit."

C'est un principe que j'essaie de toujours garder à l'esprit. J'essaie de toujours réfléchir au lieu de croire, de prêter l'oreille aux arguments contraires... et de terminer rapidement les échanges stériles lorsque mon interlocuteur, lui, a troqué la réflexion pour la foi. Ce sont des principes fort pratiques quand on se promène sur les blogues... mais pas toujours faciles à appliquer, j'avoue! ;)

lundi 13 décembre 2010

Une histoire de Noël (vous l'aurez voulu)

Allez, j'embarque dans le mouvement lancé par l'Ermite. Voilà donc mon histoire de Noël en 500 mots. Avertissement aux lecteurs : c'est pas mon temps de l'année préféré. Les cadeaux coûtent trop cher, mon sapin est pas fini, je déteste me demander quoi mettre pour les partys et quelque part durant la préparation de la quatrième tourtière, je pogne mal au coeur à cause de l'odeur de la pâte à tarte...
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Les dépenses des Fêtes

J'arrive devant chez moi et je soupire. Le seul truc plus déprimant qu’une maison qui n’est pas décorée pour Noël, c’est une maison qui n’est pas assez décorée. Rien de pire que cinq-six lumières enroulées autour d’une rampe en fer forgé dont la peinture s’écaille. Il me semble que ça crie le désintérêt mal assumé pour les obligations familiales et économiques qui entourent les Fêtes.


Comme quoi l’impression donnée est honnête.

Un tour de clef, j’ouvre la porte. Le sapin artificiel passablement déplumé m’accueille de toutes ses lueurs bleues et rouges. L’effet est d’une laideur consommée, à la limite du sinistre. Il faudrait que je pense à profiter des ventes de fin de saison pour m’acheter d'autres lumières d’intérieur. Blanches ou jaunes, ce serait plus joli.

Un nouveau sapin ne ferait pas de tort non plus. D’un autre côté… j’ai pas l’intention de recevoir qui que ce soit chez moi. Je devrais juste arrêter de décorer. Et mentir quand on me demande si je l’ai fait.

J’expédie mon sac sur le canapé, mon manteau sur la patère, mes bottes dans le bac de plastique qui est censé recueillir la neige fondue. Pas de neige encore cette année. Un Noël vert en perspective. Maman va passer la journée de demain à s’en plaindre. De ça ou de l’absence de mon frère.

Les ressorts du canapé grincent quand je m’y écroule. Je suis crevée. C'est inhumain de travailler un 24 décembre. Pourquoi est-ce que les gens n'achètent pas leurs cadeaux de Noël au mois de novembre? C'est pas pour rien qu'on met de la musique de Noël dans les boutiques à partir du lendemain de l'Halloween!

Le coin-cuisine me nargue. Est-ce que je vais réussir à me traîner jusque là et à me préparer un souper décent? Ou même un semblant de souper? Ou est-ce que je vais plutôt ramper jusqu'au placard qui me sert de chambre et me laisser tomber toute habillée sur mon lit?

Un peu plus et je m'endormirais dès maintenant sur le canapé. C'est le froid qui m'en empêche. Je frissonne dans les vêtements de luxe qui me transforment, jour après jour, en présentoir ambulant pour la marchandise de la boutique. Je devrais pas me plaindre. Dans dix ans, je serai trop vieille pour ce boulot et je devrai me recycler en représentante de laine à tricoter.

Mes dents claquent. Pourquoi fait-il si froid? Est-ce que le chauffage est en panne? On dirait qu'un courant d'air vient de la chambre.

Je me redresse à la verticale sur mes pieds en compote. En trois enjambées, je traverse l'appartement. J'ouvre la porte de la chambre. L'air froid me fait faire un pas de recul. Les rideaux s'agitent dans le vent. Le lit est couvert d'éclats de verre. La porte-patio qui donne sur le minuscule balcon a été fracassée. On s'est introduit...

Main sur ma bouche. Un bras qui me ceinture. Pointe dure et froide contre ma gorge. Odeur de sueur, de cuir et de froid. Paniquée, j'essaie même pas de crier. Une voix d'homme me murmure que ce sera vite fini. Qu'on veut juste mon argent. De quoi payer les dépenses des Fêtes.

Un choc derrière ma tête. La pièce tourne autour de moi. Les bras qui me tenaient me lâchent. Je tombe vers le sol, face première, incapable de bouger pour amortir le choc.

Juste avant que ma tête ne frappe le plancher, je me dis que j'ai enfin une vraie bonne raison pour ne plus jamais fêter Noël.

dimanche 12 décembre 2010

UFC 124 : Le champion donne une leçon

Yé! :) Georges St-Pierre a (encore) défendu son titre avec succès hier.

Et au lieu de le faire en amenant son adversaire au sol (ce qui donne des combats parfois ennuyants), il est resté debout la majorité du temps, donnant une belle leçon de boxe à Koscheck. Ce dernier a fini le premier round avec l'oeil droit enflé et ses affaires ne sont pas allées en s'améliorant pendant les 20 minutes suivantes. Pour un gars qui prétendait mettre St-Pierre KO, il semble avoir eu des petits problèmes à mettre la main sur son adversaire. En analysant le combat sur le chemin du retour, on a calculé que Koscheck a passé environ 4 coups d'importance à St-Pierre. Du côté du champion, on a arrêté de compter dans les environs du 100e jab...

On ne sait donc toujours pas si St-Pierre a le menton solide et résiste bien aux KO. Mais on sait qu'il a pas peur de combattre debout, puisqu'il ne se fait pas toucher! hihihihihi

Je pense que St-Pierre a été la seule personne présente à être déçue de sa performance! lol! Il aurait aimé passer le KO à Kosckeck. Ça fait longtemps que le champion n'a pas réussi à finir un combat autrement que par décision des juges. Beaucoup disent que c'est parce qu'il est trop conservateur et prudent. D'après moi, c'est plutôt un signe d'intelligence.

Et puis, 25 minutes de combat comme celles qu'on a vues hier, c'est vraiment un beau spectacle pour les amateurs! :) 3 ou 4 minutes, ça aurait été trop court! hihihihi

vendredi 10 décembre 2010

Dans la tête du champion

Gros combat de MMA en fin de semaine. Georges St-Pierre va défendre son titre contre Josh Koscheck, à Montréal, au Centre Bell (et non, j'y serai pas : les bains de foule parmi une gang de gars saouls qui hurlent, c'est pas mon truc, alors je vais aller dans un bar, comme d'habitude, pour voir le UFC... les gars sont saouls et ils hurlent parfois, mais ils sont moins nombreux! hihihihi).

C'est un combat assez particulier, parce qu'on est plusieurs amateurs à se demander ce qui peut bien se passer présentement dans la tête du champion.

Vous voyez, c'est la deuxième fois que les deux combattants s'affrontent. La première fois, St-Pierre venait de perdre sa ceinture fraîchement acquise (il avait été mis TKO par Matt Serra) et il tentait de remonter dans les classements. Il l'avait fait de belle façon, en donnant une leçon de lutte à Koscheck... qui est pourtant un ancien lutteur collégial!

Cette fois-ci, les enjeux sont différents. St-Pierre est bien installé au sommet de sa division et c'est Koscheck le challendger qui a tout à gagner et rien à perdre. Et, en entrevue, Koscheck a fait une bonne analyse du style de St-Pierre. Une analyse qui me déplaît, puisque St-Pierre est mon favori, mais qui est sans peut-être juste : Koscheck pense que St-Pierre a peur.

Avant sa défaite contre Matt Serra, St-Pierre combattait debout. Il a reçu quelques mauvais coups, mais il n'avait jamais été mis KO ou TKO. Après sa défaite surprise contre Serra (où il s'est fait frapper solidement dans le premier round), St-Pierre s'est mis à se battre surtout au sol, en neutralisant toujours la puissance de frappe de ses adversaires. Il s'est mis à gagner par décision. Dans des combats longs... et parfois pas mal plates!

C'est la chose intelligente à faire pour éviter les coups et pour se maintenir au sommet. Sauf que ça peut devenir un cercle vicieux : s'il a vraiment peur de se faire frapper et qu'il s'arrange pour qu'on ne le frappe pas, il n'affronte pas sa peur, il ne se teste pas, il ne se rassure pas. Alors qui sait comment il réagira si jamais les choses ne vont pas comme il le souhaite dans un combat? Si Koscheck arrive à garder le combat debout en fin de semaine?

Remarquez, si jamais tous les analystes sont dans le champ et que St-Pierre ne craint pas du tout la puissance de frappe de ses adversaires, s'il les neutralise vraiment parce que c'est de cette façon qu'il préfère se battre, hé bien alors le champion est peut-être guetté par un ennemi tout aussi terrible que la peur : l'ennui.

Parce que Koscheck, comme je l'ai dit, St-Pierre l'a déjà battu. Et la plupart des autres aspirants au titre se sont déjà fait rétamer eux aussi par le champion. Combien de temps est-ce que Georges va réussir à se motiver à s'entraîner comme un fou (le gars fait 7 à 8 heures d'entraînement 6 jours par semaine) s'il se met à considérer ses adversaires comme ennuyants? S'il sait qu'il peut les battre les doigts dans le nez?

Est-ce que l'envie de rester au sommet va suffire à le garder motivé? Aime-t-il suffisamment jouer au "roi de la montagne" pour éviter la chute?

Ah, que de questions sans réponse. Bonyenne que j'ai hâte à samedi soir! :p

jeudi 9 décembre 2010

Une amitié 99% virtuelle, 100% précieuse

Un commentaire fait au Salon du livre de Montréal l'autre jour m'a marquée. Sébastien Aubry, me voyant rigoler avec Isa, nous a demandé depuis combien de temps on se connaissait parce "Vous avez vraiment l'air super amies" nous a-t-il dit.

Je connais Isa depuis à peine deux ans. Mais c'est une relation qui s'est établie vite, car on se parle tous les jours... puisqu'elle lit mon blogue. Et je lis le sien. On s'échange des courriels au moins hebdomadaires. Mais on s'est vues en personne seulement quatre fois (deux salons, un Boréal, un looooooong souper).

Peu importe la virtualité de nos contacts, parce que nous procédons régulièrement à un échange primordial : celui de nos textes encore en travail. En effet, depuis plus d'un an maintenant on se lit, on s'entre-corrige, on se donne des pistes, des suggestions. L'une est bloquée? L'autre tente de l'aider. L'une a un contact? Elle lui présente l'autre. (L'équipe des Six Brumes, c'est Isa qui m'a entraînée par le bras pour que j'aille leur parler).

Au début, la relation avec Isa a été un acte de foi. Ça aurait pu fouairer joyeusement. J'aurais pu essayer de publier ses idées sous mon nom ou elle les miennes sous le sien. On s'est surveillées du coin de l'oeil. On s'est apprivoisées. La confiance s'est installée. Maintenant, je ne m'imaginerais plus écrire sans ma complice, qui m'est aussi précieuse que mon chum. J'espère que c'est la même chose de son côté.

Aux arts martiaux, on dit toujours qu'on n'est jamais meilleur que nos partenaires d'entraînement. Je commence à me dire que c'est la même chose avec l'écriture. Je suis chanceuse, j'ai désormais deux excellents alliés, Vincent et Isa. Je ne pourrais pas en avoir plus : je n'aurais pas le temps d'en faire autant pour eux qu'ils en font pour moi. Mais je ne voudrais pas en avoir moins.

J'ai souvent dit merci à Vincent pour son aide. Aujourd'hui j'aimerais remercier officiellement Isa :

Merci de tout coeur très chère amie!

mercredi 8 décembre 2010

Un nouveau modèle économique

Quand j'étais à l'université, avec une bande d'amis on refaisait souvent le monde autour d'un café ou d'une bière après les cours. Et là il me prend une nostalgie, alors je crois que je vais monologuer un brin sur le mode "je le sais que je suis idéaliste, mais laissez-moi rêver un peu".

Vous voyez, le modèle économique actuel des produits culturels ne fonctionne plus. Avec l'avènement d'internet, il y a trop de contenu gratuit, légal ou illégal, de disponible. Les industries payantes perdent de l'argent. Et ce sont les créateurs qui, au bout du compte, en souffrent le plus. Parce qu'ils sont indispensables à la création de la culture, mais ils n'ont pas les moyens des industries pour protéger leurs droits.

Il me semble pourtant que la solution à ce problème serait simple. Il faudrait juste appliquer le modèle économique qui a été mis sur pied à l'époque des premières cassettes vierges : des redevances devraient être perçues et versées à des sociétés de gestion (disons une par pays ou territoire) qui les redistribueraient ensuite. En fait, je ne comprends pas pourquoi ça ne se fait pas déjà!

Imaginez : si on appliquait ce système de redevance aux nouvelles technologies, à chaque achat d'ordinateur, de téléphone intelligent, de lecteur numérique, etc, un montant serait versé aux sociétés de gestion. De plus, les frais mensuels d'accès internet et aux réseaux 3G seraient également gonflés d'une redevance qui irait à ces sociétés.

Au bout du compte, en tant que consommateur, on paierait plus cher pour nos gadgets et nos accès internet, oui, mais tout le contenu serait gratuit. Et légal. Et quand même de qualité. Vous payez un peu plus pour vous connecter, mais ensuite vous ne payez rien d'autre. L'accès internet deviendrait l'équivalent d'une carte de bibliothèque devant être renouvelée chaque mois et donnant accès à tous les livres, tous les films, tous les journaux et toute la musique du monde.

En tant que créateur, ce serait la belle vie également. Vous mettez votre contenu en ligne. Les sociétés de gestion surveillent le traffic des internautes, les échanges de fichier vous concernant, ils font des échantillonnages... comme pour les livres papier, quoi! À la fin de chaque mois, vous recevez votre chèque. Et un formulaire pour l'impôt au bout de l'année.

Fini le piratage. Fini les flous juridiques. Fini les problèmes de mauvaise conscience. Et tout ça en appliquant un modèle qui a déjà fait ses preuves.

On attend quoi? ;)

mardi 7 décembre 2010

L'historienne se bidonne

L'historienne se bidonne en lisant les gros titres ce matin.

S'il y en a qui connaissent l'histoire d'Al Capone (ou qui ont vu le film Les Incorruptibles), vous allez vous marrer aussi en lisant ça.

L'histoire se répète... et, pour une fois, c'est tant mieux!

lundi 6 décembre 2010

Les sources de la magie de Joël Champetier

Au royaume de Contremont, le magicien Ian Corybantier est dérangé dans sa tranquilité par une corvée de grand ménage annuel troublée d'incidents surnaturels, ainsi que par l'arrivée à l'improviste de sa nièce de seize ans, Marion. Car des événements politiques d'importance se préparent dans le royaume voisin de Contremont et le frère de Ian, qui y est mêlé, a décidé de mettre sa fille à l'abri. Garder Marion en sécurité s'avèrera cependant une tâche ardue... 

Décidément, je suis mal tombée côté choix de lecture ce mois-ci. Ce roman de Champetier commence fort agréablement : Contremont, magicien, manoirs, animaux parlant... Nous voilà de retour dans l'agréable univers qui a vu naître les Sylvaneaux et Barad. On s'y installe comme dans ses pantoufles préférées, on en apprécie le confort, on rencontre les nouveaux personnages, tous très sympathiques, et on attend que l'histoire démarre.

On sourit devant la sorcière féministe, le magicien coureur de jupons, le roi timoré, le nain qu'on a vu ailleurs, le trio de saltimbanques qui situe ce roman-ci par rapport au Voleur des steppes, le sorcier érudit aux phrases interminables... Mais on attend toujours que l'histoire prenne son élan.

Ah, voilà enfin l'action qui démarre. On est à la moitié du bouquin, mais c'est pas grave, on s'est pas ennuyé pendant la mise en place, mais on commençait à avoir hâte que tout se cristallise. Et nous voilà lancés dans... ben je vous le dirai pas! ;) Et ça dure pendant l'autre moitié du bouquin.

C'est intéressant, mais à un moment, on regarde le nombre de pages qui reste et on se mord les lèvres. Comment l'auteur va-t-il arriver à boucler l'intrigue de façon satisfaisante en si peu de temps?

Réponse : il va boucler, mais ça ne sera pas satisfaisant. Beaucoup trop hâtive et précipitée pour mon goût cette fin. Dommage. Le chemin parcouru pour s'y rendre était fort agréable. Assez agréable pour que je vous recommande quand même le livre, si les fins un peu brusque ne vous dérangent pas trop.

Je me rends compte que j'ai fait le même reproche au Voleur des steppes de Champetier (pourtant écrit après cet opus-ci). Est-ce l'auteur qui ne donne pas à ses fins l'ampleur qu'elles mériteraient? Ou est-ce moi qui aime trop les conclusions longues et détaillées?

dimanche 5 décembre 2010

Partie me pendre

Un clic fait trop vite, ostie, c'est tout ce que ça prend de nos jours et votre document secret se retrouve entre les mains de 30 personnes plutôt qu'une seule, simonac!

Enfin, ayant les noms de ces personnes, il me reste plus qu'à compter sur leur honnêteté.

Je vais aller me pendre là je pense.

De retour lundi.

samedi 4 décembre 2010

C'est fini!

Ouf! J'viens de finir la foutue ré-écriture en Il/Elle de mes 47 000 mots en Je.

Reste plus qu'à faire lire ça par Vincent. (Pour éviter les phrases de type : "Il se me trouve..."), puis j'expédie le tout à mon éditeur et à ma directrice littéraire.

Ah, et je crois aussi que ce serait le bon moment pour aller dormir... À demain! ;)

Whoa... J'ai peine à le réaliser, mais demain je vais pouvoir commencer à travailler sans remord sur mes autres projets. Cool! :)

vendredi 3 décembre 2010

Hanaken - La genèse

Au début, il y a eu une image dans ma tête : une jeune fille, en fente sur un genoux, son katana parrallèle au sol, la pointe dégoulinante de sang. Sa manche et ses cheveux forment comme un rideau. Derrière, on devine un samouraï de haut rang, assis, impassible.

Peu à peu, l'idée s'est précisée. Le samouraï de haut rang était un seigneur. La jeune fille était, à la surprise de tous, son garde du corps. L'historienne a frémi de plaisir. Les gardes du corps féminins ont existé dans le Japon ancien. Quoique rares, elles se sont parfois taillé des réputations de redoutables guerrières.

La jeune fille a reçu un nom, Yukie. Ensuite, sont arrivés ses frères et sa soeur. Misaki, la parfaite épouse de samouraï. Ichirô, le fils aîné qui sait tenir son rang. Satô, le petit frère au grand coeur, un garçon superstiteux, qui tremble devant des chimères, mais affronte les dangers véritables sans sourciller. Le destin de la famille m'est apparu peu à peu.

J'ai jeté des notes sur papier. Yukie est devenue Yukié, en pensant aux futurs lecteurs. J'ai écrit un billet de blogue. Pierre-l'éditeur m'a contactée.

Je lui ai envoyé les notes (mal foutues au possible). On a discuté. J'ai jasé avec Vincent. Il m'a posé les questions qu'il fallait pour que mon idée se mette en place. Prenne forme. J'ai écrit un plan chapitre par chapitre. Il y en avait 42. Pierre a accepté l'idée.

Et j'ai commencé à écrire.

En cours de travail, un personnage adorable, le petit Nanashi, a surgi de nulle part. Il ne devait être qu'un nom en passant, un compagnon de vie de Satô. Il est devenu plus que ça. C'est étrange. Yukié et Satô, je les comprends, ce sont des parties de moi. Nanashi, pendant longtemps, je n'ai pas su d'où il venait. Puis je suis retombée sur lui, par hasard. Dans Shogun, un roman de James Clavel, il y a un enfant, dont on parle pendant deux lignes à peine, qui a toutes les caractéristiques de Nanashi. C'est étrange, je ne pensais pas que ce court passage m'avait frappée ainsi. Enfin, peu importe. Nanashi s'est présenté et je lui ai fait une place avec plaisir.  

Le roman n'est pas encore publié que je commence déjà sa suite. Dans leur première aventure, Yukié et Satô sont devenus adultes; ils ont changé de l'intérieur. Dans le deuxième tome, le changement, cette fois, viendra de l'extérieur.

Discipline

Commentaire d'Élisabeth Vonarburg lors de l'atelier littéraire de cet été : je suis trop disciplinée, cela rend mon écriture rigide, trop étudiée. Je dois apprendre à me déstructurer un brin.

Commentaire d'Élisabeth en lisant mon manuscrit de roman jeunesse : mon écriture est trop rigide, trop placée, ça manque de relief. Oh oh...

Ma réaction : me jeter sur mon calendrier et calculer que je dois retravailler au moins 5 chapitres par semaine jusqu'à la fin novembre pour terminer la ré-écriture dans un délai raisonnable. Angoisses existencielles la semaine où je n'en termine que quatre...

Oups... je commence à voir d'où vient le problème... :p

D'un autre côté... on se refait pas, hein?

jeudi 2 décembre 2010

Fleurs de cerisier (2) - Pour François

Mes recherches pour mon roman m'ont forcée à me replonger dans mes livres sur le Japon, dans l'histoire des samouraïs, dans la philosophie orientale... et dans les fleurs de cerisiers.

Le cerisier occupe une place très importante dans l'imaginaire et la symbolique japonaise. En effet, les cerisiers fleurissent magnifiquement, mais la floraison est de courte durée. Les fleurs sont fragiles et délicates, emportées au moindre coup de vent. Elles meurent donc avant d'être fanées.

Pour les samouraïs, qui confiaient leur vie à leur seigneur et préféraient la mort au déshonneur, le parrallèle était aisé à faire avec leur propre existence. Souvent, les samouraïs s'éteignaient alors qu'ils étaient encore jeunes et glorieux, fauchés par un sabre comme une fleur emportée par la brise. Ces guerriers apprenaient donc à vivre chaque instant comme si c'était le dernier, chaque jour comme s'il ne devait pas y avoir de lendemain. L'impermanence était leur état d'esprit continuel.

Entre deux batailles, ils organisaient des banquets pour admirer la pleine lune, d'autres pour célébrer la floraison des cerisiers, passaient des heures à savourer une tasse de thé, se prélassaient dans des bains brûlants et revêtaient sans raison leurs habits de soie... bref, ils faisaient de chaque instant de paix un instant précieux.

Il y a une grande sagesse dans leur vision du monde. Elle est difficile à appliquer, surtout pour nos esprits modernes, toujours pressés. Cependant, il ne faut pas se leurrer : nous sommes tous des fleurs de cerisier. Il faut profiter des instants qui nous sont offerts. Il faut apprendre à vivre nos peines instensément, mais brièvement, pour laisser plus de temps au bonheur.

Et il faut se consoler en se disant que la fleur qui se décroche de l'arbre n'est pas celle qui souffre. Il est vain d'espérer lutter contre le vent.

mercredi 1 décembre 2010

La politique du Milieu

J'ai naturellement toute la subtilité d'un coup de masse, le tact d'un bulldozer dans ses bons jours et le sens politique d'un mélèze. Et faut ajoutez à ça ma propension à ne pas savoir quand me la fermer, bien sûr.

Heureusement, la politique du milieu littéraire est suffisamment simple pour que même une catastrophe diplomatique ambulante comme moi arrive à s'en tirer. Après tout, vous n'avez qu'à...

- Ne pas dire haut et fort que vous visez les lecteurs du « grand public ». On croirait que vous écrivez des trucs médiocres.

- Ne pas dire non plus que vous visez l’élite des lecteurs. Aucun éditeur ne voudrait publier un livre en sachant qu’il ne se vendra pas.

- Ne pas admettre écrire rapidement. On dirait de vous que vous bâclez vos textes.

- Sans toutefois écrire trop lentement. Entre deux parutions, on vous oublierait.

- Ne pas trouver un côté positif dans toutes les oeuvres québécoises publiées. On vous accuserait d'être complaisant.

- Ne pas faire une critique uniquement négative d'une oeuvre québécoise publiée. On vous accuserait d'être jaloux.

- Finalement, il ne faut pas avouer avoir fait de l’argent avec vos écrits. On vous soupçonnerait d’écrire des textes grands publics.

- Mais n'allez pas non plus vous plaindre de ne pas faire d’argent avec vos livres. Ça pourrait revenir aux oreilles de Nathalie Petrowski!

Hihihihihihihi! :p