dimanche 31 octobre 2010

Quand Vincent écrit

Quand Vincent écrit, ça donne plus souvent des scénarios de jeu que des textes.

Depuis des années, une série de jeux l'habitait : les Legacy of Kain, dont la trame temporelle emberlificotée le passionnait. Il attendait impatiemment que la compagnie qui les produit boucle la série, termine l'histoire...

Il a attendu.

Et attendu.

Finalement, lassé, il a décidé de prendre les choses en main. Il est donc en train de produire sa propre version de ce qui pourrait être le dernier volet de la série : Legacy of Kain : Revival. Pour voir de quoi ce fangame a l'air, c'est par ici. (Avertissement : le site et le jeu sont en anglais, poursuite du matériel existant oblige)

La version finale n'est pas encore en ligne, mais vous pourrez zieuter le site web ou jouer avec la version alpha en attendant ;)

Pour les amateurs de bande-annonce, y'en a une ici. :)

vendredi 29 octobre 2010

Nanowrimo : prise 2!

Cette année encore, malgré les péripéties des dernières semaines, je vais participer à cette expérience de fous qu'est le National Novel Writing Month, aussi connu sous le nom de Nanowrimo. Le but de l'exercice : écrire 50 000 mots en un mois, d'une traite, sans se relire, sans revenir en arrière pour se corriger et, surtout, en faisant taire la petite voix qui nous dit qu'on est nul. Comme ce marathon d'écriture est placé en novembre, c'est également une merveilleuse façon de ne pas voir passer le mois le plus déprimant de l'année! :p

Sans blague, j'ai beaucoup aimé mon expérience de l'an dernier. Ne sacrifier qu'un seul mois pour écrire un roman m'a permis de travailler intensivement sur un projet que je remettais toujours à plus tard, parce qu'il s'inscrivait peu dans la lignée de mes idées habituelles.

Évidemment, le Nanowrimo n'est pas le moment d'expérimenter des concepts de narration à donner des crampes de cerveau ou des styles d'écriture requérant d'avoir bouffé un dictionnaire de synonymes et un bescherelle au déjeuner. C'est l'occasion de se laisser aller dans une écriture fluide, avec laquelle on est à l'aise. Et de raconter, tout simplement.

Enfin, bref, à partir de lundi, je m'y remets. En fait, je vais travailler sur la suite du projet de l'an dernier. Le plan est établi, les personnages sont déjà tous préparés... il ne me reste qu'à faire chauffer ma créativité (les jours qui entourent l'Halloween sont excellents pour ça) et à m'y mettre.

Si ça vous tente de m'accompagner, vous pouvez vous inscrire ici. C'est gratuit et ça permet d'utiliser le sentiment d'émulation pour s'empêcher de caler dans les moments difficiles!

Alors, qui embarque?

jeudi 28 octobre 2010

Tu sais que (5)

Tu sais que ton rétablissement est en bonne voie quand tu restes assise à table pour lire après avoir fini de déjeuner et que ce n'est pas la douleur, mais l'appel du confort qui te fait immigrer vers le sofa.

Tu sais que tu passes trop de temps sur Internet quand tu recharges chaque jour un portable qui a pourtant 11 heures d'autonomie.

Tu sais que ton énergie est en train de revenir quand tu te surprends à plier une brassée de lavage alors que tu n'as même pas besoin de faire de la place dans la sécheuse.

Tu sais que ça fait vraiment longtemps que tu es alitée quand passer plusieurs heures en pyjama, écrasée sur un sofa avec une BD et des litres de café au lait, ça a perdu tout son charme.

D'ailleurs, tu sais que tu es due pour acheter un nouveau sofa quand passer la journée évachée dessus fini par t'engourdir le postérieur!

Tu sais que tu commences à être déprimée par l'oisiveté quand tu en es réduite à relire tes lettres d'acception de nouvelles et de romans pour te remettre de bonne humeur.

Tu sais par contre que tu es pas encore un cas désespéré puisque le processus réussi! :p

Tu sais, finalement, que tu dois vraiment vraiment t'ennuyer quand, pour la première fois de ta vie, tu te dis : vivement lundi!

mercredi 27 octobre 2010

Une longueur de char

L'autre jour, Vincent et moi roulons sur la 132, à un endroit où elle passe à travers une ville. Il y a des commerces des deux côtés, des feux de circulation, bref par ici la route nationale sert de boulevard. Ce n'est même pas l'heure de pointe, mais on est pare-choc à pare-choc. Les gens changent de voie sans trop signaler leur intention, tentent d'étirer les lumières, freinent au dernier instant... bref, la conduite est stressante pour mon chéri qui tient le volant.

Enfin, on rejoint la 30. Il y a moins de monde sur l'autoroute, alors la conduite devient plus facile. Vincent pousse un soupir de soulagement et se détend. On roule plus vite, mais on se garde une bonne distance avec la voiture qui nous précède, histoire de ne pas avoir à être aussi vigilants.

Et c'est alors qu'on se fait dépasser par une dizaine de voitures qui arrivent de la 132 elles aussi. Une fois lâchées sur la 30, elles roulent en folles, dépassent par la droite, zigzaggent, collent au derrière des voitures plus lentes...

On se regarde, éberlués. Après ce qu'on vient de vivre, il nous semble que l'autoroute est comme une bouffée d'air frais et qu'y conduire tranquillement pendant un petit quart d'heure touche au divin...

Mais non, y'en a encore qui sont prêts à se battre pour avancer d'une longueur de char!

Y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer le phénomène?

mardi 26 octobre 2010

Qu'est-ce que je suis supposée faire?

Réponse reçue récemment (évidemment légèrement maquillée pour des fins d'anonymat) :

"Vos personnages sont attachants, le point de vue de narration sort des sentiers battus, l'intrigue est bien ficelée, mais votre écriture, quoique fluide et précise, n'est pas originale."

Qu'est-ce que je suis supposée faire d'un refus pareil?

Répondre : "Merci, allez donc chez le diable vous aussi" ?

Franchement! Au lieu de prendre deux lignes du texte de refus pour m'expliquer ce que mon texte avait de bien, j'aurais pris deux lignes sur ce que mon écriture avait de banal. Comme ça j'aurais eu des chances de pouvoir corriger le tir la prochaine fois!

Grrmmmmbbbblllll...

lundi 25 octobre 2010

UFC 121 : La fin des monstres?

Bon, j'ai un peu de retard (dû au fait que j'étais pas en état d'aller dans un bar samedi soir), mais il fallait que je vous parle du dernier UFC. Pas pour commenter les combats un par un, mais plutôt pour vous parler d'une évolution qui s'est faite lentement et qui vient de se confirmer au sein de mon sport préféré! ;)

Vous voyez, depuis les débuts des combats ultimes, il y a toujours eu des monstres humains parmi les meilleurs combattants. Des hommes de plus de 6 pieds 6, pesant 300 livres et plus, lents, lourds, peu en forme, dépourvus de technique, mais capable de gagner tout de même en gardant leur adversaires à distance grâce à leur allonge incroyable, en les assommant d'un coup chanceux de leurs poigs titanesques ou en les écrasant carrément sous leur poids. Je suppose que j'ai pas besoin de vous dire que ceux-là n'ont jamais été mes combattants préférés? lol!

Avec le temps, la création des catégories de poids a relégué ces monstres humains dans les rangs des poids lourds (205 à 265 livres), mais là aussi ils faisaient tache d'huile. Car parmi les poids lourds, il y a beaucoup de combattants plus normaux, des pans de mur qui traînent 230 à 240 livres de masse musculaire et qui seraient donc incapables de combattre chez les lourds légers, mais qui n'ont pas une charpente hors norme leur permettant de compétitionner les monstres.

Depuis quelques temps, le champion poids lourd, Brock Lesnar, était un de ces monstres humains. Ancien lutteur de la WWE, le gars était arrivé en arts martiaux mixtes avec très peu de technique (et une attitude irrespecteuse et arrogante), mais il s'était hissé au sommet de la catégorie de poids grâce à son gabarit formidable (6 pied 8, 265 livres une fois déshydraté pour la pesée, mais en fait 300 livres de muscle bâtis à coup de stéroïdes, puisqu'ils sont légaux dans la WWE). Plusieurs avaient tenté sans succès de le détrôner. On commençait à se demander si on en serait un jour débarrassés, surtout que, de match en match, la technique de Lesnar s'améliorait (mais son attitude, plus ou moins)...

Hé bien, nous voilà soulagés. Samedi soir, Lesnar s'est fait détrôner par l'un des poids lourds "nouvelle génération" qui commencent à envahir cette catégorie de poids : Cain Velasquez. Loin d'être un monstre, Velasquez avait l'air tout petit hier soir à côté de Lesnar avec ses 6 pieds 1 et 244 livres (faut le faire). Sauf qu'il amenait avec lui un bagage technique impressionnant, un calme exemplaire et une forme physique extraordinaire. Il était léger sur ses pieds, bougeant beaucoup plus vite que Lesnar, se remettant sur ses pattes comme un chat à chaque fois qu'il était amené au sol, prenant le temps de placer ses coups au lieu d'essayer d'envoyer des bombes...

Bref, il ne lui a fallu qu'un round pour s'approprier la ceinture de champion poids lourds et pour, à mon avis, montrer à quel point les monstres humains sont chose du passé en arts martiaux mixtes! :) Vive Velasquez! :)

samedi 23 octobre 2010

Pas tout de suite le retour au boulot

Est-ce que ça vous est déjà arrivé de vous mettre à pleurer, subitement, de simple découragement?

Moi ça m'est arrivé. Vendredi matin. Crise de larmes. Je venais d'essayer de rester assise 30 minutes en déjeunant. La veille, j'avais passé 3 heures assise à table en soupant avec un ami. Et là, je payais. Mal de ventre, diffus, mais constant. Sutures qui tirent. Impossible de me tenir droite sans lutter constamment pour ne pas penser à la douleur.

Je me suis alors rendue à l'évidence : j'étais pas encore prête à retourner au boulot et à passer 8 heures par jour assise sur une chaise. Malgré toute ma bonne volonté, il me fallait une autre semaine de repos.

Après avoir reçu des encouragements de mon chéri par courriel et arrêté de brailler (ou presque), j'ai pris mon courage à deux mains et j'ai appelé mon travail, mon assureur, le bureau de ma gynéco, mon papa pour qu'il me donne un lift, bref la moitié du pays, puis je suis allée affronter un autre 5 heures d'attente une clinique sans rendez-vous (mon médecin traitant étant en vacances) pour obtenir une prolongation de mon arrêt de travail. Ce qui m'a été accordé aisément, avec même un regard fort surpris du médecin. Il semblerait que deux semaines, c'était court en maudit pour une récupération post-opératoire de ce type-là!

Enfin... C'est assez rare que j'ai des crises de larmes comme celle-là. C'est aussi la première fois de ma vie que je demande plus de temps que prévu pour me rétablir d'un ennui de santé. Cependant, je suis en train d'apprendre que mon corps n'exprime pas beaucoup de douleur, alors quand il le fait je suis mieux de l'écouter! Et de tendre l'oreille à ses autres signaux, comme les larmes intempestives et l'envie profonde d'aller me coucher à 3h de l'après-midi.

Le pire, c'est que j'aimerais vraiment avoir été capable de rentrer au bureau lundi. Juste pour pouvoir croire que ma vie est enfin en train de reprendre son cours normal (et que mon blogue va arrêter de parler de médecins, de santé, d'attente et d'hôpitaux). Oh well... ce sera pour plus tard!

vendredi 22 octobre 2010

Bilan de l'arrêt de travail

Quand j'ai su que j'allais devoir passer deux semaines clouée au lit (bon, disons à mon sofa), je me suis dit : "Super, je vais écrire en masse!" :)

Ouais, c'est ça. Rêve en couleur, Gen!

La première semaine, les médicaments m'ayant rendue complètement amorphe, j'ai lentement blogué, surfé, écrit des courriels et lu un peu, entre deux siestes.

Cette semaine, par contre, j'ai commencée en lion. Les médicaments étant pratiquement terminés, j'avais regagné mes facultés. J'ai donc écrit le plan de mon projet pour le Nanowrimo, commencé à jeter les bases de la suite de mon roman jeunesse et travaillé sur deux nouvelles qui me trottaient dans la tête depuis un bout...

Malheureusement, le bilan final est décevant. Un gros bof! Le tome II du roman jeunesse a une chance de voir le jour (en assumant que l'éditeur ne me renverra pas le tome I par la tête en hurlant des bêtises...), mais les deux nouvelles avancent pas. Je vais les finir, par principe, mais j'ai pas l'impression qu'elles vont donner grand chose. Elles manquent de... je sais pas. Quelque chose.

Me connaissant, si j'arrive à trouver ce qu'il faut pour les sauver, l'éclair de génie va me tomber dessus dimanche soir ou, pire, lundi matin dans l'autobus qui m'amène au bureau.

Mes muses sont ben fines, mais elles ont eu l'air de penser que l'arrêt de travail les concernaient aussi...

Addendum : Je sais ben pas comment je vais arriver à faire une semaine de boulot la semaine prochaine. Je suis encore crevée et m'asseoir droite fait mal...

jeudi 21 octobre 2010

Brins d'éternité #27 (Seconde tentative)

Voyons... Ce billet a été publié à 7h57 ce matin, mais on dirait que Blogger déconne et que personne ne pouvait le lire...

Bon, j'ai enfin retrouvé ma copie du dernier Brins d'éternité (je l'avais laissé traîner avant de partir à l'hôpital et je le retrouvais plus), alors je vais pouvoir commenter cet excellent numéro 27! :)

Un mot, pour débuter à propos du nouveau format de la revue... Je l'adore! Y'a tellement plus de place pour les nouvelles, c'est génial! :) Même s'il faut attendre plus longtemps entre les livraisons. Bon, parlant de nouvelles...

Cendrillon et les sept petits lits de Jonathan Reynolds. Un homme fait une fixation sur le conte de Cendrillon, l'autre sur celui de Blanche Neige. Tous deux croiseront la route de la même femme... Bon concept, mais un peu trop expédié. En fait, j'ai eu l'impression que la plume de Jonathan se ressent du fait qu'il est habitué d'écrire pour les plus jeunes : il va à l'essentiel, ce qui écorche un peu l'ambiance. Mais c'est ptêt juste moi...

Une dernière enjambée de Pierre-Luc Lafrance. Chaque jour, un homme passe à la même heure devant la fenêtre du personnage principal. Un matin, il décide de le suivre... Mon genre d'histoire. J'avais vue venir la fin, mais c'est pas grave, c'était bien racontée. :)

L'enrouleur de temps de Geneviève Blouin... J'vais me garder une tite gêne et ne pas vous dire tout le bien que je pense de mon propre texte! lololol! Ah tiens, j'ai par contre deux factoïdes pouvant vous intéresser : 1- ce texte est ma première oeuvre de SFFF publiée; 2- je pense que la lecture du récit a grillé les neurones de l'illustrateur, ceci expliquant cela...

La main dans la naine de Marius Mars. Prenez le titre littéralement, puis imaginez une suite fantastico-porno-gore. Pas mon truc.

Le fils prodigue de Hans Delrue. Un jeune homme dissipé séjourne à grands frais sur une planète où le temps s'écoule plus lentement que dans le reste de la galaxie, jusqu'à ce que... Style un petit peu verbeux, mais le concept est excellent! J'ai adoré.

Le plan de Michel Gingras. L'histoire est convenue, mais honnêtement rendue ça aurait été bien. Malheureusement, le point de vue de narration change assez souvent pour donner le tournis. Et puis ils ont beaux êtres fiables, c'est pas une raison pour en mettre partout... ;)

Le cauchemar de l'écrivain de science-fiction de Marc Pageau. Une petite bande-dessinée qui m'a bien fait rigoler entre deux nouvelles!

Huit minutes trente-deux secondes de Martin Dubois. Une histoire d'allergie mortelle et de voyage dans le temps. Convenu, mais honnête. Pour une première publication, chapeau!

Sang d'elfe d'Alexandre Lemieux. Le sang des elfes est magique et peut tout guérir... mais les elfes sont pratiquement éteints et ceux qui restent ont mauvaise réputation... à tort ou à raison? Cette nouvelle, à l'univers riche et l'écriture claire me semble le clou du numéro! :)

Suivent ensuite une rétrospective des films vus au Festival Fantasia (bonne chance pour mettre la main dessus...), ainsi que les habituels "Derniers Lus", un mot au sujet du numéro à saveur fantastique de la revue Zinc et un dossier de Frédérick Durand sur un écrivain cinéaste. Le tout brillamment présenté, analysé, commenté, bref je vous en parlerais encore pendant des pages, mais mon billet est déjà trop long! :p

Pour vous abonner ou commander ce numéro : http://www.revue-brinsdeternite.com/

mercredi 20 octobre 2010

Conversation authentique... et vachement bonne!

Voici une conversation MSN qui a eu lieu il y a un bout de temps entre mon chum et Max, son frérot. (Cette conversation est la preuve que je suis pas la seule à faire de l'esprit dans mon entourage). Elle est étrangement appropriée ces temps-ci, et m'a été remise en mémoire par l'oeuvre de Richard chez François, alors je la partage avec vous. Je l'avais sauvegardée en me disant que j'aurais pas pu en écrire une aussi bonne même en essayant... (J'ai ajusté la ponctuation et l'orthographe, mais je le dialogue est authentique).

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Max : Franchement, la qualité de ce site de nouvelle-là est vraiment nulle.
Vincent : Je vois. Classique de Québécor.
Max : Nooon! Impossible.
Vincent : Sens-je du sarcasme?
Max : Oserais-je?
Vincent : Oserais-tu?
Max : Parler contre Québécor?!? Autant renier l'église catholique!
Vincent : Dieu nous en préserve...
Max : Sens-je du sarcasme?
Vincent : Oserais-je?
Max : Oserais-tu?
Vincent : Renier l'église catholique?!? Autant parler contre Québécor!
Max : Péladeau nous en préserve... 

mardi 19 octobre 2010

"Le calice noir" de Marie Jakober ou l'art de se planter dans un résumé

"Le calice noir" est probablement le livre le plus desservi par son résumé que je connaisse!

En effet, la quatrième de couverture laisse entendre que "Le calice noir" va raconter une "obsédante histoire de sexe et de sorcellerie" par l'entremise d'une plume ensorcelée qui force un moine, à son corps défendant, à raconter ses souvenirs de ce qui arriva dans la forteresse enchantée de Car-Iduna.

Il n'en fallait pas plus pour que je boude le bouquin pendant des années. En effet, au moment de sa sortie, les histoires médiévales-fantastiques avec sexe explicite à outrance, je commençais à en avoir ras-le-bol. On dirait que c'est tout ce que les auteurs ont trouvé pour rendre le genre attrayant pour les adultes! J'étais très déçue que Alire embarque dans le même bateau.

Récemment, je suis tombée sur le livre dans une bouquinerie et je me suis dit que, bah, pour 5$, je pouvais au moins lui donner une chance...

J'en ai été quitte pour une fort heureuse découverte! :) En réalité, les événements qui ont lieu à Car-Iduna occupent à peine le premier dixième du roman (et ils sont sensuels, certes, mais pas pornographiques). Ils servent simplement à confirmer certains personnages principaux du roman dans leurs convictions avant de les envoyer au coeur d'une intrigue politique aux ramifications complexes.

Car, voyez-vous, au lieu de se dérouler dans une Angleterre arthurienne, ce roman médiéval-fantastique-ci se déroule en Allemagne, autour de l'an 1000. Et, à l'époque, l'Allemagne élisait ses rois. Vous pouvez deviner que lorsque l'héritier présumé est accusé d'avoir poignardé son illustre père et que son rival le plus probable est soupçonné de sorcellerie, cela peut donner lieu à quelques belles joutes politiques et batailles rangées!

Soupoudrez par-dessus l'opposition entre christianisme et paganisme, une belle enchanteresse, quelques trahisons, une pierre enchantée et vous voici embarqués pour un récit qui séduira tous les amateurs de fantastique!

Si, comme moi, le résumé vous avait rebutés, ne vous y fiez plus : plongez en toute confiance. Nous sommes dans la lignée de A Game of Throne et des Dames du Lac!

lundi 18 octobre 2010

Au lit avec mon amant

Ce matin, après le départ de Vincent, je me suis levée, puis j'ai décidé de retourner au lit avec mon amant.

Un Péruvien.

Noir.

Extra corsé. Et équitable en prime.

À force de boire le café au lait de chez Starbucks, parce que c'est le seul buvable dans le coin où je travaille, j'avais presque oublié les merveilles que je pouvais obtenir grâce à ma petite machine à espresso.

Miam!

Pour ceux que j'écoeure parce que c'est lundi et que vous êtes au boulot, consolez-vous en vous disant que votre nombril à vous n'a pas l'air d'une oeuvre cubiste réalisée par le cancre d'une classe d'Économie familiale armé de fil à pêche! (L'Économie familiale, c'était le défunt cours secondaire où on nous apprenait à coudre des coffres à crayons inutilisables et des boxers croches).

dimanche 17 octobre 2010

L'Opéra de Quat'sous au TNM

Environ une fois par année, Vincent et moi nous payons une sortie au théâtre. D'ordinaire, on choisit une pièce classique, au Théâtre du Nouveau Monde. Pourquoi un classique? Tout simplement pour être sûrs de ne pas être déçus. Pourquoi au TNM? Parce qu'ils ont du budget. Oui, je sais, on peut faire des pièces fantastiques avec des cubes de bois peints en noir et des comédiens habillés en collants. Je le sais, j'en ai fait et j'en ai vu au cégep. Sauf que tant qu'à sortir au théâtre une fois par année, on a envie de voir la grande magie du théâtre : des éclairages astucieux, des costumes à couper le souffle, des décors intelligents, une mise en scène à grand déploiement, des comédiens nombreux...

Cette année, un peu par hasard, j'ai décidé que nous irions voir l'Opéra de Quat'sous de Bretch. Bon, ce n'est qu'après avoir réservé les billets que j'ai réalisé que la pièce s'apparentait plus à la comédie musicale (genre que nous n'aimons pas beaucoup) qu'au théâtre. Peu importe, me suis-je dit. C'est Bretch. Et c'est le TNM. Ils vont bien réussir à faire de quoi d'intéressant avec ça...

Erreur.

En 15 ans de fréquentation du TNM, je n'ai jamais été aussi déçue par une pièce. Premièrement, l'histoire de l'Opéra de Quat'sous est faible et l'intrigue manque de ressort. Donc, il faut que la performance sur scène rachète l'histoire. Malheureusement, ça n'a pas été le cas hier soir.

Le texte français donnait une impression de maladresse et de manque de naturel, avec des changements de registre de langue inexplicables au sein des répliques d'un même personnage. Les comédiens criaient au lieu de projeter leur voix. La mise en scène était lourde, burlesque et répétitive. La plupart du temps, les didascalies (les indications de mise en scène incluses dans le texte de la pièce) nous étaient données par les comédiens. Chaque chanson était donc annoncée, ce qui les empêchait de se fondre dans l'action et coupait constamment le rythme de la pièce. (Par exemple, à un moment, une comédienne a pris le micro et nous a annoncé "Grâce à une chanson, Polly fait comprendre à ses parents qu'elle est bel et bien mariée à Mac", puis elle nous a chanté ladite chanson! Ben là, on avait compris, merci.)

Les décors étaient corrects et les costumes correspondaient à l'ambiance, mais ils manquaient de finition et caractérisaient peu les personnages. Les éclairages étaient très peu subtils. Finalement, le recours à des micros durant les chansons était décevant. On ne va pas au théâtre pour entendre des voix métallisées par un micro. On va au théâtre pour voir vivre des comédiens.

Bref, ce fut une soirée complètement ratée. Avoir su, j'aurais donné mes billets. Je n'étais pas vraiment en état de rester assise droite pendant 3 heures. Ça a pris beaucoup de codéine pour m'en remettre...

Le pire, c'est de penser qu'on a manqué un UFC pour y aller!

samedi 16 octobre 2010

JF cherche livre sur des causes de décès

J'étais pourtant sûre que l'un d'entre-vous avait fait une critique d'un livre de référence qui parlait des maladies, des décès, des poisons, des méthodes d'investigation des coroners... Bref, le genre de truc que tout écrivain de policier doit se procurer tôt ou tard.

Mes suspects étaient Richard, Pierre et Fred (rien d'étonnant).

Malheureusement, après avoir fouillé leurs blogues et ceux d'autres coupables potentiels, rien, niet, nada.

Ai-je halluciné? Pris mes désirs pour des réalités? Ou est-ce que c'est parce que tous nos blogues finissent par être des foutoirs dans lesquels on ne retrouve plus rien? (Je signale d'ailleurs que pour remédier à ce problème j'ai mis une barre de recherche Google dans le mien, au bas de la colonne de droite).

Si jamais vous connaissez un livre de référence de ce genre, ou si vous avez des sites internet qui sont des mines d'informations, ou si vous vous souvenez en avoir entendu parler chez quelqu'un ou si c'est vous qui avez commis cette critique, prière de vous signaler! :p

vendredi 15 octobre 2010

Sous la torture

Faut que je vous raconte (maintenant que j'ai pris quelques distances avec les événements)...

Il y a quelques semaines, il y a eu une fuite au bureau. Une information confidentielle s'est retrouvée dans les mains de la partie adverse. C'était pas une grosse catastrophe : on allait la communiquer bientôt de toute façon. Cependant, une de mes collègues l'a très mal digéré.

Après l'avoir appris, elle s'exclamait à toutes les cinq minutes d'une voix geignarde : "Comment ça se fait que ça s'est retrouvé dans les mains d'un journaliste? Qui c'est qui a fait ça! Ça a pas de bon sens de faire une chose pareille. Comment ça se fait?" Entre deux exclamations, elle appelait une collègue d'un autre département pour lui raconter l'histoire. Ou elle me la racontait pour la trois millionnième fois. Ou elle essayait de deviner, en réfléchissant bien sûr à haute voix, qui avait bien pu donner l'information aux médias. Après tout, elle avait juste le choix entre à peu près 70 suspects, le dossier ayant circulé pas mal à l'interne et chez des consultants externes!!!

Bref, j'ai entendu parler de cette histoire sans arrêt pendant toute la journée. C'est pas mêlant, rendue à 15h, fallait que je me retienne à deux mains pour pas lui hurler : "C'EST MOI, OK? C'est moi! T'as un coupable là, facque : TA YEULE!!!"

Ouf, même après tout ce temps, juste de l'écrire ça fait du bien! :p Sans blague, après une journée de ce traitement, j'ai compris pourquoi les gens avouent tout et n'importe quoi sous la torture!

jeudi 14 octobre 2010

Y'a pire que le système de santé

Notre système de santé est pas toujours fameux. Mais y'a pire. Y'a le système des assurances!

En effet, les compagnies d'assurance ne vivent pas sur la même planète que vous et moi. Imaginez : elles croient que les médecins ont le temps de remplir des formulaires pour confirmer que vous êtes bien en arrêt de travail!

Ne vous méprenez pas : le médecin a bel et bien remplit un formulaire disant que j'ai besoin de deux semaines de congé. Mais il a pas remplit le formulaire de l'assureur. Juste celui de l'hôpital. Qui dit la même chose, mais pas dans le même ordre. Sacrilège!

Alors là, au moment même où je suis immobilisée, je dois courir après le médecin que j'ai vu deux fois cinq minutes (bon, il a aussi été là pendant mes trois heures de chirurgie, mais j'étais pas vraiment en état de lier connaissance avec lui...) pour lui faire remplir des papiers, afin que l'assureur accepte de me verser la somme faramineuse équivalent à 70% de mon salaire pour les deux prochaines semaines. Le tout, dans les dix jours ouvrables suivant la date de ma première absence, soit mercredi passé.

Elle est passée où l'époque où vous remettiez le papier du médecin à votre employeur?

Oh et je rectifie : l'assureur va me payer 70% de mon salaire pour mes deux semaines d'arrêt de travail... moins 5 jours de "délai de carence". Si je calcule le total, je pense que j'ai versé plus de cotisations à l'assureur dans les deux dernières années que ce qu'il va me payer!!! Mon réflexe normal serait de dire : "D'la marde, j'annule mon paiement d'assurance". Oh, mais attendez : je peux pas. La loi m'oblige à être assurée. Ostie de gang de....

Heureusement, mon employeur est bon joueur : il m'accorde 10 jours de congé de maladie payés par année. Alors il va couvrir le délai de carence. Sauf qu'avec toutes mes histoires de grossesse ectopique (plus les habituels rendez-vous chez le dentiste, chez le médecin, les indigestions du lundi matin, etc) il ne me reste pas 5 jours de congé de maladie pour l'année en cours. Pas grave, mon employeur va gentiment m'avancer ceux de l'an prochain. J'espère que je serai pas malade à nouveau l'année prochain!!!

Le système de santé est peut-être gratuit, mais être malade, ça revient cher en maudit!

Et là je ne mentionne pas le fait que mon chum a été à mes côtés pendant mes trois jours d'hospitalisation et que ces jours-là sont à ses frais. Son employeur en a rien à foutre du fait qu'il aurait pas été en état de travailler même s'il s'était pointé au bureau.

mercredi 13 octobre 2010

Les tiroirs sont vides!

Voilà, mon roman jeunesse est entre les mains de l'éditeur. J'attends ses commentaires (en gardant à l'esprit qu'un refus éberlué est toujours possible si jamais j'ai pris une direction qui lui déplaît trop à partir de mon plan).  Ensuite, ce sera la redoutable direction littéraire.

Bon, en attendant, j'ai plein de temps pour écrire du neuf... et un peu de pression même!

De la pression, en effet, parce que je viens de découvrir que mes tiroirs sont vides! Toute ma production publiable des trois dernières années a été publiée ou est en voie de l'être. Les textes les plus anciens ne sont même pas dignes d'être retravaillés. J'ai compris comment écrire en 2007. Inutile d'essayer de récupérer ce qui date d'avant.

Alors là, faut que je pioche dans ma banque d'idées à travailler et que j'embraye. Accotée sur ma pile de coussins (parce qu'être assise droite ça fait bobo au bedon), un café au lait à portée de la main, Bibite sur les genoux, il ne me reste qu'à créer...

Mais quoi?

Un conte fantastique en vue du prix Solaris?
Une histoire policière en vue du prix Alibis?
Un truc de mille mots?
Mon plan pour le roman que j'aimerais pondre durant le Nanowrimo?

On dirait que je ne sais plus par quoi commencer. Alors je viens de faire un billet de blogue à la place! Hihihihi! :p

mardi 12 octobre 2010

Deuxième vie

Mon prof d'histoire de la médecine, alors que j'étais en dernière année de bac, a commencé son cours en faisant lever toute la classe. On était une centaine. Ensuite, il nous a ordonné :
- Ceux qui sont nés prématurés, par le siège ou par césarienne ou qui sont des jumeaux, assoyez-vous.
- Ceux qui ont eu une greffe ou un cancer, assoyez-vous.
- Ceux qui ont eu une pneumonie, assis.
- Les femmes qui ont accouché prématurément, par le siège ou par césarienne, assises.
- Les maigrichons là, assis.
- Les allergiques mortels, assis.
... et ça a continué longtemps. Au final, si vous aviez eu besoin dans votre vie de passer une journée à l'hôpital, il vous demandait de vous asseoir. Même chose si vous aviez eu des crises d'asthme nécessitant des pompes. Ou des antibiotiques par intraveineuses. Ou des antibiotiques tout court pour plus que dix jours (dix jours et moins, le prof appelait ça "de la médication par précaution").

Bref, à la fin, il y avait à peine une vingtaine de personnes encore debout. J'en faisais partie. Le prof nous a alors lancé :
- Ok, vous autres, même avant la médecine moderne, vous auriez-eu des bonnes chances de survivre. Y'en a juste la moitié qui seraient morts d'une épidémie ou une autre. Il serait resté quoi? 10% de la classe? J'ai du monde solide cette année!

J'étais assez fière, je dois dire, de réaliser que je faisais partie des "solides". Pour une historienne, savoir qu'on aurait pu survivre à une autre époque que la nôtre, c'est toujours sympathique. Ok, le prof n'avait pas pris en compte les vaccins qu'on avait et qui nous avaient protégés contre bien des maladies jadis mortelles, mais il avait aussi exagéré les risques de certaines infections et blessures. Au final, je m'étais dit que ça compensait. Que je ne devais pas ma vie aux avancées de la médecine. Quand on sait comment elles sont réalisées (la plupart du temps par pur hasard), y'a de quoi se sentir rassuré!

Hé bien, ce sentiment de sécurité et de satisfaction est terminé. Depuis ma grossesse ectopique, je dois la vie à la médecine moderne et à son hasardeux progrès. Il y a moins de 100 ans, je serais tout simplement morte au bout de mon sang.

Alors, me voilà dans ma deuxième vie. Curieuse pensée. Qui pourrait être paralysante... Si je n'avais pas l'intention de mordre dans cette nouvelle vie à belles dents, comme dans la précédente! ;)

Ça a aucun rapport, mais tsé des fois je reçois des commentaires avec des mois de retard sur un billet, commentaires qui n'apporte rien à la discussion ou qui, pire, répète exactement le discours contre lequel je réagissais, sans apporter aucun argument solide... Ben dans ce temps-là, je les flush! lololol

Pis inquiétez-vous pas : c'est pas des commentaires qui viennent d'aucun d'entre vous! Plutôt des inconnus qui s'amusent à jouer les trolls! ;)

lundi 11 octobre 2010

Tu sais que (hospitaliers)

Tu sais que ta perception de la douleur est sérieusement perturbée quand le médecin (qui est pas mal sûr que tu as une trompe rompue, mais qui veut pas te le dire pour pas que tu paniques) t'offre des anti-douleurs et te demande quatre fois "Vous êtes sûre?" après que tu aies refusé.

Tu sais qu'il se passe quelque chose de grave dans ton corps quand, après avoir passé 2 heures au triage et 3 heures et demi couchée sur une civière, il faut moins de trente minutes pour passer de l'état "vêtue de jeans, couchée sur une civière dans un couloir" à l'état "en jaquette d'hôpital, un soluté dans le bras, sur une table d'échographie".

Tu sais que les prochaines heures vont être déstabilisantes quand on te demande si tu as déjà eu des chirurgies et que tu réponds : "On m'a enlevé les dents de sagesse" et que le gars qui te posait les questions se met à rire.

Tu sais que ça s'annonce pas bien quand l'anesthésiste te dit : "Là je vais te geler localement et t'installer le cathéter pour l'épidurale. Fais-toi en pas, tu t'en souviendras plus après l'opération." Maudit menteur! C'est le truc qui a fait le plus mal dans toute cette histoire-là!

Tu sais que tu as la capacité de rire dans toutes les situations quand l'anesthésiste te dévoile un sein par mégarde en te mettant des électrodes et que, alors qu'il s'excuse, tu lui réponds en rigolant: "Essaye pas, une fois que je vais dormir, tu vas en voir ben plus que ça! Pis même des bouttes que j'ai jamais vu moi-même!"

Tu sais que les médecins ont des drôles d'idée quand ils te font une épidurale partielle pour contrôler la douleur et te permettre de te reposer, mais que l'infirmière doit ensuite te réveiller à toutes les heures pour prendre tes signes vitaux au cas où tu réagirais pas bien à l'épidurale.

Tu sais que t'as vraiment des tuyaux branchés partout quand t'es même plus capable d'enfiler une jaquette d'hôpital, malgré le fait que ces trucs-là comprennent plus de trous que de tissu!

Tu sais que tu es pas tout à fait rétablie quand après avoir déjeuner et fait ta toilette, t'es dûe pour une sieste!

vendredi 8 octobre 2010

Me revoilà!

Ouf! Me revoilà dans mes pénates, réelles et virtuelles. Merci à tous ceux qui ont laissé un petit mot, que ce soit sur le billet que l'amour de ma vie a pris la peine d'écrire hier ou dans ma boîte courriel (qui menace d'exploser!). Ça fait du bien de vous sentir aux alentours! :) Je vais essayer de répondre aux courriels dans les prochains jours... entre deux cachets de codéines.

Bon, alors pour faire suite à un billet écrit au début de la semaine, ben non, c'est pas si pire que ça une hémorragie interne! lol! Le mercredi matin, j'ai réellement considéré l'idée de prendre deux aspirines et d'aller travailler malgré mon mal de ventre!!! Heureusement que l'infirmière jointe au cabinet de ma gynéco m'a convaincue de ne pas prendre de risque et d'aller perdre ma journée à l'hôpital pour voir si c'était grave ou pas.

Ok, c'était grave. Même si j'ai respecté à la lettre toutes les précautions inhumaines demandées par ma gynécologue, il semble que la taille de ma grossesse ectopique avait été sous-estimée. Malgré la chimio, elle avait donc continué de grossir et je me suis retrouvée avec une trompe de Fallope éclatée, des saignements dans l'abdomen... Bref, ça a pris une anesthésie générale, quatre trous dans mon bedon et le retrait de la trompe pour régler la question.

Après deux nuits pas reposantes pour deux cennes à l'hôpital, je suis enfin de retour chez moi. Y'était temps, sinon ils auraient dû commencer à me donner d'autres pilules, pour soigner ma dépendance! Ben oui : j'arrive toujours pas à croire que, en 2010, on vous offre la possibilité d'avoir une télé dans votre chambre d'hôpital, mais pas de foutue connection Wifi!!!

Là je n'ai plus tellement de douleur (faut dire que j'en ai jamais eu beaucoup), mais je suis alitée pour deux semaines, le temps que les cicatrices guérissent. Alors vous devriez pas manquer de billets de blogue dans les prochains jours! hihihihihi Pas sûre qu'ils vont faire du sens par contre tant que je vais être sur la codéine... :p

jeudi 7 octobre 2010

Des nouvelles (par Vincent)

Bonjour à tous les "adorables lecteurs".  C'est Vincent qui écrit en ce moment, j'usurpe l'identité de Gen temporairement pour vous donner de ses nouvelles.

Le mystère:
Pourquoi n'y a-t-il pas eu de billet aujourd'hui?

La révélation:  (on dit aussi l'apocalypse :p )
Geneviève est à l'hôpital.

Les détails:
Gen a eu des complications avec sa grossesse ectopique.  Mardi elle a commencé à avoir des maux de ventre qui se sont graduellement aggravés.  Mercredi matin, nous nous sommes rendus à l'hôpital et nous avons bien fait de nous déplacer...  Gen avait eu un traitement de chimiothérapie pour éliminer la grossesse ectopique (dans la trompe), mais ça s'est révélé inefficace et la trompe s'est rompue.  Elle a fait une hémorragie interne, etc.

Bref, elle a été opérée d'urgence hier et elle est hospitalisée pour le moment.  Il n'y a pas lieu de s'inquiéter, l'opération a été longue, mais s'est bien déroulée.  Elle aura probablement son congé de l'hôpital demain si tout va bien.  Elle voudra probablement vous donner davantage de détails et pourra vous raconter l'histoire de façon beaucoup plus intéressante que moi.  Donc pour ne pas lui voler toutes les péripéties de cette histoire, j'opte pour un style quasi télégraphique pour vous raconter tout ça. :)

Avec un peu de chance, elle pourra écrire un billet elle-même demain.

Elle vous dit à bientôt! :)

C'était Vincent, en direct de son bureau, à la maison, tout seul.  Snif.

mercredi 6 octobre 2010

Clou qui dépasse

Deru kugi wa uttareru : le clou qui dépasse est frappé. C'est un proverbe japonais assez important à connaître. Car savez-vous comment on appelle un individu rebelle, trop brillant ou marginal au Japon? Deru kugi : clou qui dépasse. Devinez ce qui leur arrive la plupart du temps?

Hé oui : ijime, le tourment. En clair : parents, professeurs et camarades de classe leur tapent dessus jusqu'à ce qu'ils rentrent dans le rang, qu'ils arrêtent de dépasser.

Cela donne l'image classique du Japon moderne : des troupeaux d'hommes et de femmes habillés de tailleurs stricts et ternes, qui marchent vers le travail du même pas sagement empressé, dociles, le visage impassible.

Comment le Japon, mère-patrie des samouraïs, des kamikazes, du bouddhisme zen et des arts du combat, en est-il arrivé là? Le recueil d'articles L'empire désorienté de Catherine Bergman nous donne un début de réponse... et nous apporte aussi une lueur d'espoir. Car tous les clous qui dépassent ne se laissent pas enfoncer. Et ce ne sont pas tous les Japonais qui brandissent les marteaux.

Catherine Bergman est journaliste. Avec son mari, ambassadeur du Canada, elle a passé de nombreuses années au Japon à l'époque du cinquantième anniversaire d'Hiroshima et elle a pu étudier la société japonaise de l'intérieur... enfin autant qu'il était possible de le faire pour une étrangère.

Suite à son expérience sur le terrain et à ses diverses enquêtes, elle nous livre une série d'articles extrêmement intéressants sur différents aspects méconnus de cette société qui se cherche, qui a honte de ses racines, qui ne sait pas quoi faire de son passé et qui s'interroge sur son futur.

C'est l'un des livres les plus intéressants que j'aie lu sur le Japon moderne, fiction et essais confondus (ce qui n'est quand même pas peu dire). À l'heure du multiculturalisme, des accommodements raisonnables et des discussions sans fin sur les valeurs québécoises, il fait réfléchir à plus d'un titre. Paru en 2001, il se trouve en bibliothèque en criant banzai! ;)

mardi 5 octobre 2010

Où en suis-je au boulot?

Vous vous en souvenez peut-être, mais j'ai eu une passe difficile au boulot à la fin de l'hiver, avec des relations interpersonnelles délicates. Rien de bien grave au fond : juste les niaiseries classiques qui surviennent dans un bureau à majorité féminine. On dirait qu'il y a jamais personne qui est capable de régler les problèmes en se parlant face à face... ou de croire les explications qu'on leur donne face à face. Faut que ça bitch. Heureusement, ça fait un temps.

Depuis quelques mois, ça s'était placé. J'avais hérité d'une nouvelle patronne, une avocate très exigeante, un peu froide au premier abord, mais jeune, dynamique, qui attendait juste que je lui montre qu'elle pouvait me faire confiance et qu'elle pouvait me déléguer des tâches sans toujours regarder par-dessus mon épaule.

J'ai fait mes preuves, mais ça m'a pris un petit bout de temps. En fait, ça n'a pas été si long, mais on dirait que j'ai mis du temps à réaliser qu'elle me laissait de plus en plus d'initiative, qu'elle était devenue la meilleure collègue que j'aie eu et non plus une patronne. On travaillait d'égale à égale. Elle respectait ma façon de me retrouver dans les dédales informatiques et les formulaires, j'étais impressionnée par sa façon de digérer en une matinée les tenants et aboutissants des lois les plus complexes, on jasait de mes projets d'écriture dans nos pauses, je lui prêtais le dernier Alibis et elle m'échangeait ça contre un Ogawa...

Bref, je commençais à trouver mon travail agréable, chose qui n'était pas arrivée depuis des années. J'avais pas nécessairement envie de rentrer travailler le matin, mais, une fois rendue, le rythme était bon, l'ambiance était détendue et la journée passait vite. Le soir, j'étais fatiguée, mais pas abattue et déprimée. J'écrivais bien...

Vous devinez la suite je suppose?

Hé oui, la période de grâce est finie. Mon adorable patronne vient de démissionner. On lui a fait, ailleurs, une offre qu'elle ne pouvait pas refuser. Il me reste sept jours pour apprécier sa présence. Après ça, envolée ma jeune avocate! Je vais me retrouver entre deux chaises en attendant que le bureau la remplace, à essayer d'occuper mon temps, de justifier ma place, de faire tout le boulot merdique que les autres secrétaires vont se faire une joie de me déléguer "pour pas que je m'ennuie", de courir pour assurer le suivi des dossiers, le traitement des urgences...

Il y a trois semaines, j'étais une future maman qui occupait sereinement un poste dont l'intérêt augmentait de jour en jour, sous la supervision lâche d'une patronne adorable. Aujourd'hui, je suis tout simplement une fille qui attend de voir ce que la vie lui réserve dans les prochains mois. (Et qui n'a pas le droit de s'épuiser physiquement pour se vider l'esprit et diminuer son stress en attendant).

C'est drôle, mais on dirait que mon niveau de confiance envers la vie est en baisse drastique... Les "y'a rien qui arrive pour rien" et autres phrases positivistes, je les sens un peu usées là... Fallait donc que je ventile. Ça tombe sur vous! ;)

... et c'est tombé un peu sur Isa aussi quand nous avons eu notre petite soirée.

lundi 4 octobre 2010

Quand le remède est pire que le mal

Des fois, tu te fais prescrire un traitement et tu te demandes si le remède est pas pire que le mal finalement.

Un exemple? Je viens de me faire dire que mon traitement anti-grossesse-ectopique semble efficace à date, mais que pour qu'il fasse son plein effet, je dois m'abstenir de stresser mon corps ou d'altérer ma circulation sanguine pour les 4 à 6 semaines qui viennent.

En clair? Pas de sexe, pas d'alcool, pas de sport. Et ça n'a pas été spécifié, mais je devine que je dois y aller molo sur le café aussi...

... et là je commence à me demander si c'est si pire que ça de risquer une hémorragie interne!!!

Je blague, bien sûr, mais étonnez vous pas si je suis pas parlable pour le prochain mois!

vendredi 1 octobre 2010

C'est qui lui?

À l'épicerie où on va, il y a, depuis quatre semaines, un arrangement de boîtes avec, à côté, un Sydney Crosby en carton, quasiment grandeur nature, en équipement de hockey, avec son nom d'écrit en gros à la hauteur de sa poitrine.

Ça fait quatre semaines que, à chaque fois qu'on passe à côté, mon chum le pointe et me lance d'un ton mystifié "C'est qui lui?". La première fois, au moment de lui répondre, j'ai remarqué qu'il regardait la pancarte bien en face... et donc qu'il avait très bien vu le nom du joueur. Je me suis mise à rire.

Au bout de quatre semaines de "C'est qui lui?" rituels, je ris encore. À chaque fois!

Je pense que le secret pour vivre heureux en couple, c'est d'être aussi fou l'un que l'autre! hihihihihi