lundi 31 janvier 2011

Merci à Luc

Merci à Luc qui m'a prêté le numéro du magazine Summum où on parlait de Jonathan Reynolds, Claude Bolduc et Édouard Bond. Il m'a évité la gêne d'avoir à aller acheter un magazine figurant une femme trop maquillée et à poils en couverture! :p

Si seulement il avait aussi pu me le tenir pendant que j'attendais le bus, il m'aurait évité de l'échapper par terre et de rougir comme une tomate en le ramassant, persuadée que tout le monde autour de moi avait eu le temps de voir la couverture (que je tenais soigneusement repliée jusque là) et de se poser des questions à mon sujet! lol!

Bon, enfin, bref, grâce à Luc et à cause du trio d'auteurs ci-haut mentionné, je me suis retrouvée à lire Summum pour les articles. Lol! Ce fut une expérience instructive. Pas à cause des articles, quoiqu'il y en ait eu deux ou trois de relativement intéressants (dont celui sur la littérature d'épouvante), mais à cause du public-cible qui se dessinait à travers ces articles.

Au début, je pensais que ce genre magazine de pitounes soft (on dirait un catalogue de lingerie avec des poses provocantes) s'adressait à des adolescents ne pouvant pas acheter le vrai stock (avec nudité complète). Après ma lecture, je dois conclure que le Summum s'adresse probablement plutôt à des gars financièrement à l'aise, en couple, dont les blondes jalouses ne supporteraient pas qu'ils achètent le Play Boy. À moins que j'aie mal compris...

Je sais pas si c'est parce que ça faisait longtemps que j'avais pas feuilleté un magazine montrant des photos de femmes (vous vous doutez peut-être que les magazines de mode et moi, on se rencontre rarement..), mais j'ai ressenti un curieux sentiment d'irréalité, comme si ce n'étaient pas des femmes réelles qui étaient représentées... Entre les poitrines en silicone, le maquillage lourd et le Photoshop omniprésent, ça irait pas plus vite de modeler des filles directement en 3D? Anyway, les photos finales ressemblent à rien de vivant...

vendredi 28 janvier 2011

Lancement et autres considérations

C'est le lancement du numéro 28 de Brins d'éternité ce soir! :)

Je serai au St-Bock avec le reste de l'équipe pour un 5 à 7 (1749 St-Denis, Montréal, pas loin de l'Uqam et du métro... tiens donc : Berri-Uqam). Passez nous voir et prendre une pinte avec nous! :) En plus de pouvoir recevoir en primeur votre numéro tout frais sorti de l'imprimerie ou renouveler votre abonnement, vous...

... aurez l'occasion de m'entendre parler des illustrations du roman qui ont commencé à arriver dans ma boîte de courriel et qui me semblent toutes plus renversantes les unes que les autres! (J'ai d'la misère à croire que j'aie pu inspirer ça à quelqu'un...)

... pourrez admirer les résultats de mon super programme d'exercice (c'est-à-dire le fait que j'ai de la misère à me bouger tellement je suis rackée... parce que côté prise de muscle et perte de poids, les résultats sont réels, mais pas assez pour que vous le remarquiez, à moins que je me pointe au Saint-Bock en bikini! lol! mais c'est pas tout à fait la saison).

... serez invités à me consoler du fait que les maudites corrections du roman avancent lentement et que je commence à être ben tannée de travailler sur le même foutu texte (surtout que ma directrice littéraire et moi n'avons pas la même conception de la ponctuation).

... éviterez de me lancer sur le sujet des arts martiaux mixtes si vous voulez pas qu'on y passe la nuit! ;) (j'suis en manque... deux semaines avant le prochain gala de la UFC...)

Pour ceux qui ne pourront pas y être... Ah ben on dirait que je vous ai quand même donné les dernières nouvelles ;) Et vous, ça va?

jeudi 27 janvier 2011

L'affaire de la lettre de critiques

Bon, j'en ai déjà parlé, mais suite au dernier billet d'Isa, je me suis dit que c'est peut-être le moment de vous donner les détails sur l'affaire qui, jadis, mis aux prises votre blogueuse préférée (note aux étourdis : quand vous êtes ici, c'est moi ça) et le redoutable Daniel Sernine...

Adolescente, je dévorais les romans de Daniel Sernine. C'est sans contredit l'auteur québécois qui m'a le plus marquée à cette époque. Comme j'écrivais déjà, un jour, j'avais 14 ans, j'ai décidé d'aller le rencontrer au Salon du livre, un manuscrit sous le bras (Dominic Bellavance nous a mis en garde contre cette pratique, mais les blogues n'existaient pas dans le temps...).

Gentil, Daniel a pris le manuscrit, l'a lu et m'a envoyé une lettre le critiquant un peu... Lettre qui m'a fait pleurer pendant deux semaines, que j'ai déchirée en tout petits morceaux et brûlée, en compagnie de toutes mes copies dudit manuscrit. À partir de ce moment là, Daniel Sernine a acquis dans ma tête d'adolescente un statut de vilain monstre et j'ai boycotté ses bouquins pendant un bon six ou sept ans! lol!

Quand j'ai rencontré Daniel à un lancement de Brins d'éternité l'an dernier, j'avais presque oublié cette histoire-là, mais elle m'est revenue en le voyant et je la lui ai racontée. On en a plaisanté. Puis au Boréal, il m'a demandé à quelle date il m'avait envoyé ladite lettre : il voulait chercher dans ses archives.

... et il l'a retrouvée. Voici donc le texte de la fameuse lettre (c'est la partie en italiques)... avec mes commentaires!


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Bonjour Geneviève, Voici quelques commentaires sur ton récit "Pièges informatisés"; ils devraient t’aider à éviter certaines erreurs dans tes prochains manuscrits.

Déjà, en partant, parlez-moi d'un titre poche! Et je note que Daniel prenait pour acquis qu'il y aurait d'autres manuscrits...

Sur l’aspect science-fiction. Je crois que tu situes ton roman trop loin dans le futur: à part les voitures à énergie solaire et les vidéophones, on ne sent guère de différence entre ce monde et le nôtre. Les malfaiteurs pourraient par exemple appartenir à la mafia russe ou hongkongaise: ce serait plus moderne que la mafia italienne qui fait partie du décor depuis si longtemps.

Il ne suffit pas de citer une date dans le futur, encore faut-il que le lecteur puisse voir et sentir une différence dans la société, dans les mentalités, dans le langage, dans l’environnement — et rien de cela ne passe dans "Pièges informatisés".

Je ne sais plus en quelle année je situais le tout, alors c'est dur d'apprécier le commentaire autrement que dans sa généralité (qui me semble à présent aller de soit). Cela dit, pour la mafia italienne...

Les questions de vraisemblance. À mes yeux, c’est un aspect crucial de toute intrigue.

En fait d'évidence, c'est dur de faire mieux. On comprend le sous-entendu : hé ho, cette histoire ne tient pas debout... Les exemples qui suivent prouve que Daniel avait parfaitement raison (et beaucoup de tact).

Par exemple, il est peu probable que des mafiosi s’adressent des messages compromettants — fussent-ils encryptés — sous forme écrite, alors que le téléphone cellulaire serait aussi efficace et laisse moins de trace (les communications par cellulaire peuvent déjà être codées/décodées, et pourront sûrement l’être encore plus efficacement dans le futur).

Je crois me souvenir que mon héroïne tombait sur un chat tenu par la mafia, si si... Bon, j'avais 14 ans et MIRC était le nec plus ultra technologique! hihihihi

En revanche, je ne vois pas l’utilité pratique d’un vidéophone portatif: soit le correspondant ne verrait qu’un gros plan de la joue ou du nez de son interlocuteur, soit celui-ci devrait constamment tenir l’appareil devant lui, à bout de bras, pour que son correspondant lui voie la face. Le visiophone (c’est le terme désormais admis) n’a d’intérêt que comme appareil de base, et non comme appareil d’appoint.

Faudrait que je présente à Daniel l'énergumène au Iphone qui travaille dans le même coin que moi et qui, en attendant le métro, tient son téléphone à bout de bras pour faire des mini vidéo-conférences avec ce qui semble être sa petite amie (et comme le téléphone est à bout de bras, il gueule...) Le vidéophone portatif a donc bel et bien été inventé. Je dois donner raison à Daniel par contre : maintenant que je n'analyse plus le monde selon l'angle du cool, je n'en vois pas l'utilité moi non plus! lol!

La naïveté des personnages. Il m’a été difficile de croire à ces personnages et aux situations dans lesquelles ils se mettaient. Difficile de croire qu’Élija n’ait pas imaginé un instant les conséquences de ses indiscrétions, surtout en s’en prenant au réseau de la mafia. Difficile d’avaler que M. Robillard ait cru qu’il pouvait transiger avec la mafia et la trahir, puis s’en tirer à bon compte. Difficile d’admettre que l’agent double «Merlin» soit assez novice et imprudent pour appeler ses collègues policiers sans autre précaution que de s’enfermer dans la toilette. Difficile de croire qu’on s’introduit dans la demeure d’un caïd de la mafia aussi facilement que le fait l’officier Gagné.

Ici, je suis très contente de ne pas me souvenir des détails. Naïfs dit Daniel. Morons oui. Ou plutôt : imaginés par une fille de 14 ans (pas l'âge où on brille par notre réflexion à long terme). Les noms mentionnés n'évoquent rien, sauf une gêne de type ténatisante en découvrant que j'avais appelé un agent double "Merlin". :p Je sais pas où étaient Morgane et Arthur... (mais je m'inquiète...)

La narration, les dialogues. Tu dois t’en tenir à un seul temps de narration. Tout le chapitre 1 est narré au présent, mais voilà qu’au début du chapitre 2 tu passes à une narration au passé simple, pour revenir aussitôt au présent, et ainsi à quelques reprises durant le roman. À moins que tu ne recherches un effet très précis (et justifié), la narration de ton récit doit toujours être au même temps (ou au même groupe de temps: présent et passé composé d’une part, ou passé simple et imparfait d’autre part).

Erreur classique de débutant. Après avoir brûlé la lettre, j'étais allée voir mon prof de français pour qu'il m'explique. L'ai plus refaite celle-là (enfin, pas trop souvent ;).

Les dialogues avec «l’accent italien»: très mauvaise idée. Ça donne un résultat loufoque. Il faut mentionner que tel ou tel personnage a un accent prononcé (et le rappeler à l’occasion), mais il faut écrire les répliques en bon français et laisser le lecteur faire la transposition dans sa tête. Seule exception: si un mot ou une phrase avaient une valeur anecdotique utile pour un aspect de ton intrigue ou pour particulariser un personnage.

Ouch! Encore là, d'excellents conseils généraux, qui recouvrent des bourdes dont je ne voudrais pas revoir des échantillons! hihihi

Voilà, Geneviève; j’espère que ces conseils te seront utiles et je t’encourage à continuer. J’en profite pour te souhaiter une bonne année 1997.

Et voilà, c'est tout. C'est juste ça que ça avait pris pour me faire pleurer à 14 ans! J'en reviens pas encore. Comme quoi, à l'époque, je n'avais vraiment, mais vraiment pas la maturité suffisante pour écrire... même si j'aurais étrippé toute personne qui me l'aurait dit! hihihihi ... et comme quoi j'avais pas non plus tout à fait maîtrisé l'art d'écrire un récit qui se tient... (mais j'aurais arraché les yeux à ceux qui me l'auraient fait remarquer).

Ah, l'adolescence... ;)

Je trouve très comique et encourageant de relire cette lettre, c'est pourquoi je voulais la partager. Disons qu'elle me montre tout le chemin parcouru. J'espère aussi que ça va aider ceux qui sont aux prises avec des adolescents-artistes. Le mot d'ordre est : encouragez-les, mais ne vous étonnez pas s'ils ne prennent pas la critique. Ça viendra! ;)

mercredi 26 janvier 2011

Scène de bureau (1)

Toute ressemblance avec des personnes réelles est une pure coïncidence. Ouais... me semble! ;)

Un avocat : A-t-on envoyé la dernière version de la note de service?

Sa secrétaire : Quelle note?

(Le ton doit sous-entendre qu'il n'y a pas qu'une seule note dans les dossiers de l'avocat.)

L'avocat : La note dans le dossier X.

La secrétaire : Je vérifie.

(Elle vérifie et revient.)

La secrétaire : Oui, la note en date du 11 a été envoyée.

L'avocat : Non, pas cette version là, la dernière version.

La secrétaire : Mais... c'est la dernière version.

L'avocat : Non, j'ai fait des corrections.

La secrétaire : J'suis pas au courant.

L'avocat : Mais oui, j'ai fait des corrections...

(L'avocat fouille parmi les paperasses qui encombrent son bureau et exhume une copie papier barbouillée.)

L'avocat : Ces corrections-là ont-elles été envoyées?

(La question est posée en dépit du fait qu'il est peu probable que des corrections faites à la main sur papier, puis oubliées au bas d'une pile de feuilles se soient miraculeusement retrouvées tapées à l'ordinateur et expédiées).

La secrétaire : Ben non.

L'avocat : Faut les faire et les envoyer avant la réunion de lundi.

La secrétaire : Ok.

(Elle a l'air ennuyée, car le délai est très court. Elle attend qu'on lui donne le document barbouillé. Et attend. L'avocat ne fait pas mine de lui tendre les papiers. Elle toussote pour attirer son attention. L'avocat daigne finalement lever les yeux de ses papiers.)

L'avocat : Je te donne ça dès que j'ai fini de le relire. Faut vraiment que les gens l'aient avant la réunion.

(La secrétaire retourne s'asseoir, en haussant les épaules. À l'impossible, nul n'est tenu!)

mardi 25 janvier 2011

Je le jure de Marais Miller

Je suis tombée sur le titre de ce recueil de nouvelle par pur hasard : à la demande de l'un des avocats de la boîte, je faisais une recherche dans de vieux numéros du Journal du Barreau et j'ai vu un article annonçant que deux juges de la Cour du Québec venaient de faire paraître un recueil de nouvelles policières sous le pseudonyme de Marais Miller. Intriguée, je me le suis procuré.

Le résultat m'a beaucoup plu (même si je me suis dit plusieurs fois en riant qu'il aurait fait dressé les cheveux sur la tête de ma directrice littéraire, notamment à cause de l'emploi fréquent d'un narrateur au "je" qui, non, n'apporte rien de plus au récit, mais ne lui enlève rien non plus).

Le recueil présente des nouvelles courtes, de quatre à huit pages en moyenne, des avocats, des juges, des prévenus, des coupables, des innocents, l'impersonnalité du système de justice... Des histoires qui ne semblent pas dépasser l'anecdote au premier regard, mais qui, dans le non-dit et l'ellipse, trouvent toute leur profondeur.

Je n'ai qu'un seul reproche à formuler : bien que le recueil s'annonce un peu partout comme contenant des nouvelles policières, il s'agit tout au plus de nouvelles noires, voire de littérature générale prenant le système de justice pour cadre de référence lointain. Cela ne m'a pas dérangée, mais je préfère prévenir! :)

Autre mise en garde : si vous êtes comme moi, vous refermerez peut-être le livre en regrettant d'avoir un boulot "ordinaire". Pendant un instant, vous vous direz peut-être que vous auriez beaucoup plus d'idée si vous pouviez travailler comme policier, juge, avocat... bref dans un milieu où ça bouge...

Et puis vous réaliserez que vous êtes mieux de dépenser vos énergies à créer les personnages de roman qu'à tenter d'en devenir un! lol! ;)

(Lecture 2011 #6)

lundi 24 janvier 2011

La tueuse de dragons d'Héloïse Côté

Ce livre souffre des pires 24 premières pages que j'aie lues!

En effet, dans les 24 premières, on nous inflige trois fois des parenthèses inutiles (pour nous préciser qu'un dragon "colossius" veut dire un dragon "colossal" dans la langue du Nord, précision répétée ensuite pour les termes "sournius" et "minusius"... "sournois" et "petits"... vous l'auriez pas deviné, hein?) et on nous y montre le personnage principal, supposément tueuse de dragon expérimentée, en train de charger un dragon à partir du dos d'un cheval qui porte toutes ses possessions terrestres... quelle surprise quand le cheval finit par s'enfuir, laissant notre héroïne blessée et totalement démunie! Voyons, dites-moi pas qu'une tueuse de dragon expérimentée aurait pas pris le temps de déposer ses bagages à l'abri!!! Elle est dans une forêt. Mettre ses sacs dans un arbre, ça aurait pris 5 minutes. Et l'arbre, lui, il se serait pas sauvé!!!

Bref, au bout de 24 pages, je me demandais déjà comment ladite héroïne avait pu survivre jusque là en étant dépourvue de tout sens pratique. Mettons que je sentais la lourde main de l'auteure derrière les événements. Héloïse Côté m'a semblé avoir voulu mettre son héroïne en position de vulnérabilité et avoir pris le chemin le plus facile pour le faire, au mépris de la vraisemblance. J'ai donc abandonné ma lecture.

Après m'être fait dire par plusieurs personnes que le livre était bon, j'y suis revenue. J'ai relu le début. Un début horrible, je vous dis... et d'autant plus décevant que la suite de l'histoire est effectivement très bien. Pas très surprenante (vous allez deviner en moins de 50 pages avec qui l'héroïne va finir par tomber en amour...), mais correcte, avec un arrière-plan politique intéressant. Certains personnages sont un peu plats et mono-maniaques (comme dirait ma directrice littéraire), mais ce n'est pas trop agaçant. Et l'utilisation des dragons est intéressante et originale. J'aurais aimé un peu plus de description les concernant et un peu moins de parfum de deus ex machina, mais bon, c'est peut-être juste moi. ;)

Bref, au final, une fois passé les pénibles 24 premières pages, La tueuse de dragons représente un bon moment de lecture, une évasion au pays de la fantasy digne des modèles américains du genre. :)

(Lecture 2011 #5)

samedi 22 janvier 2011

Voyez-vous la différence?

De temps en temps, Vincent se rappelle qu'il a étudié en Intégration Multimédia (bien qu'il gagne plutôt sa vie en programmation) et qu'il est donc un as du Photoshop, en plus d'avoir deux-trois notions de présentation visuelle.

Quand ça lui arrive, on passe de ceci :



À ceci :



Fini les gens qui plissent les yeux pour essayer de lire le titre de votre revue préférée, perdu au milieu des magnifiques illustrations de couverture. Maintenant, le logo devrait sauter aux yeux!

Merci chéri! :)

vendredi 21 janvier 2011

Les limites du contrôle

Je baigne dans un milieu où le contrôle de soi et le respect de l'autre est quasiment érigé en religion. Quand vous empilez régulièrement dans la même pièce une vingtaine de personnes capables de se blesser gravement en un mouvement ou deux, c'est souhaitable, mettons.

Les arts martiaux, surtout ceux axés sur le full contact, peuvent être dangereux, on ne se le cachera pas. Ce sont des armes. Une arme en elle-même n’est pas dangereuse. Cela peut être un objet d’art. Son maniement peut être un loisir. Mais dans de mauvaises mains, une arme peut blesser et tuer.

On apprend donc aux pratiquants d'arts martiaux à ne réagir qu'en cas d'attaque physique et, même dans ces cas-là, on nous enseigne à respecter l'adversaire, à ne réagir qu'en proportion de son attaque. On nous inculque qu'il faut ignorer la violence verbale, les piques, les insultes, les défis. Georges St-Pierre n'est pas le héros de toute une génération de pratiquants d'arts martiaux pour rien : il est sans doute le meilleur exemple qui puisse exister d'un combattant qui garde son sang froid sous les coups de gueule.

Sauf qu'un moment donné, il y en a qui, sachant que nous sommes tenus à un idéal de contrôle de nous-mêmes, poussent le bouchon un peu loin, testent les limites de notre contrôle. Ce faisant, ils font preuve de ce qui nous semble un irrespect profond pour nos capacités. Nous pourrions les démolir. Nous ne le faisons pas. Nous respectons la personne en face de nous en ne tentant pas de nous imposer par la violence. Souvent, nous restons posé et calme dans des circonstances où d’autres auraient gueulé ou frappé. Pourtant, la personne ne semble pas voir qu’elle exagère. Pourquoi tente-t-elle de nous pousser dans nos derniers retranchements? Pourquoi use-t-elle d’impolitesse, voire de violence verbale à notre égard?

Normalement, lorsque nous sentons que la personne dépasse les bornes, nous émettons un avertissement. Lui demandons de se taire ou de changer de ton.

Et là, soudain, on dirait que la menace que nous représentons, mais que nous tenons soigneusement en laisse, revient en tête. Quelqu’un de moins entraîné pourrait crier des insultes à l’impertinent, lui dire de fermer sa gueule, et ça passerait. Mais que nous lui disions calmement « s'il-te-plaît, tais-toi », cela passe pour la pire des menaces. Pour une perte de contrôle.

À ce moment-là, le contrôle n’est pas encore perdu. Mais à l’instant où on nous pointe d'un doigt accusateur en prenant l’avertissement pour une perte de contrôle, là il est à craindre qu’il y ait des dérapages.

Parce qu’un moment donné, il y a une limite à être calme et poli. Il y a des gens qui courent vraiment après le trouble!

jeudi 20 janvier 2011

Porte miroir

Je crois que je viens de trouver un super truc pour combattre l'épidémie nord-américaine d'obésité! :)

Suffit de mettre des portes en miroir sur les frigos et les garde-manger!

Non? Vous pensez pas que ce serait pas mal plus dur de vous empiffrer de biscuits tout en constatant que votre derrière est rendu plus large que la porte du frigo?

Y'a juste à moi que ça couperait l'appétit?

mercredi 19 janvier 2011

Tant que ça se rend

Disons que vous préparez une soumission à un concours de nouvelles, parce que vous pensez que vous avez écrit un texte pas trop nul.

Alors après l'avoir corrigé, corrigé et re-corrigé, vous l'imprimez en trois copies, en prenant le soin de vous assurer que votre cartouche d'encre est relativement neuve et en examinant chaque page pour qu'elle soit bien blanche, bien imprimée, pas froissée, etc.

Vous brochez vos exemplaires et vous vérifiez que les broches sont bien enfoncées (parce que vous voudriez pas qu'un juge s'ouvre le doigt sur votre manuscrit : vous vous doutez que ça ferait mauvaise impression).

Vous trouvez une enveloppe assez grande pour mettre le tout, ce qui n'est pas évident, parce que les enveloppes à soufflet sont trop grandes, les enveloppes standard trop petites, y'a bien les enveloppes à bulles, mais ça coûte un bras...

Finalement, vous trouvez ce qu'il vous faut (normalement en vous rabattant sur une enveloppe trop grande), vous écrivez l'adresse de votre plus belle calligraphie et vous vous dirigez vers le bureau de poste le plus proche, en transportant l'enveloppe à bout de bras pour ne pas l'abîmer, comme s'il s'agissait du Saint Graal...

Et au bureau de poste, après avoir pesé votre envoi et vous avoir demandé un montant hautement subjectif et variable pour l'expédier (j'ai déjà expédié trois fois la même chose, pour trois prix différents), le commis lance votre enveloppe dans un bac sans plus de cérémonie. Un instant plus tard, il sacre par-dessus le colis de 5 livres du gars qui était derrière vous dans la file.

Oh well... tant que ça se rend.

mardi 18 janvier 2011

La brûlure des cordes de FX Toole

Je viens de relire le recueil de nouvelles "La brûlure des cordes" de FX Toole (ou plutôt une ré-édition rebaptisée "Million Dollar Baby" suite au film du même nom réalisé par Clint Eastwood à partir des nouvelles de Toole). À chaque fois que je lis ces nouvelles-là, les trois mêmes idées me viennent à l'esprit :

1- J'aurais dû l'acheter en anglais : la traduction franchouillarde m'énerve. De plus, elle laisse deviner qu'un grand travail avait dû être fait sur le style dans la version originale, travail qui s'est perdu à la traduction.

2- J'aimerais tellement qu'il existe d'aussi bonnes fictions sur le monde du MMA! J'aimerais qu'un auteur réussisse à s'infiltrer au coeur du milieu, qu'il le comprenne à fond et qu'il nous en raconte les hauts, les bas, les drames...

3- Mais, surtout, je voudrais que cet auteur-là, ce soit moi! :p

Ce qui n'a, soyons réaliste, pas grand chance d'arriver. Pas de contact dans le milieu des combattants professionnels, pas de contact dans le milieu journalistique... *Gros soupir* Enfin, rêver coûte rien! ;) Et FX Toole me fait rêver à tous les coups!

À lire si vous aimez la boxe, les combats, Rocky, les histoires à vous arracher le coeur, etc..

(Lecture 2011 #4)

lundi 17 janvier 2011

La cité des jarres de Arnaldur Indridalson

Le stagiaire du bureau (qui agit comme mon patron depuis quelques mois puisque j'ai perdu le mien... ce qui me vous donne une idée de la place de la secrétaire dans la hiérarchie d'un bureau d'avocats), le stagiaire, donc, m'a offert un livre pour Noël : La cité des jarres de Arnaldur Indridalson. On avait parlé littérature une fois ou deux et il m'avait dit qu'il aimait beaucoup le policier.

Je lui avais donné deux-trois noms de bons auteurs québécois de policier, puisque, comme la majorité des gens, il ne semblait pas savoir qu'il existait d'autres auteurs québécois que Marie Laberge et Danny Laferrière. Enfin, passons... Lui m'avait parlé d'Indridalson, un auteur islandais qui se veut une réponse au suédois Mankell. Comme j'avais manifesté mon intérêt, il m'a offert un des bouquins de cet auteur pour Noël. Le meilleur, selon lui.

Hum... Bon, si c'était le meilleur, je vais passer mon tour pour la suite. Pas que c'était mauvais, mais disons que c'était du niveau des moins bons Mankell. Il est d'ailleurs impossible de ne pas comparer les deux auteurs. L'inspecteur Erlendur de Indridalson ressemble à un clone du Wallander de Mankell : les deux sont dans la cinquantaine, pas en santé, pas en forme, adeptes des méthodes d'enquête peu orthodoxes, rebelles à l'autorité, célibataires, solitaires, bourrus, avec des relations familiales complexes et houleuses.

De plus, là où Mankell, tout en nous racontant une enquête policière, nous fait visiter la Suède et nous en fait comprendre les particularités, Indridalson nous donne l'impression que son intrigue se déroule dans un décor en carton. On est en Islande, puisqu'il nous le dit, mais on a l'impression que l'action pourrait se passer n'importe où ailleurs dans le monde. Il n'y aurait qu'à changer quelques noms. Mankell a eu le génie, pour se différencier du roman policier américain, d'asseoir ses intrigues sur l'actualité politique et les particularités de la Suède. Indridalson, lui, ne prend pas cette peine.

C'est dommage : cela aurait donné beaucoup de profondeur à son intrigue qui, en l'état des choses, semble banale au départ, puis inutilement emberlificotée. Le lecteur n'a aucune chance d'en saisir les éléments avant que l'inspecteur Erlendur ne les dévoile. L'exposition des faits est, heureusement, faite avec talent. Et Erlendur, comme Wallander, a un certain côté attachant, celui du vieux grincheux légèrement déphasé d'avec son époque.

Cela n'évite cependant pas au livre de sombrer dans l'oubli sitôt refermé. À réserver aux périodes où vous voulez vraiment lire pour vous détendre.

(Lecture 2011 #3)

vendredi 14 janvier 2011

C'est évidemment...

C'est évidemment après avoir passé la matinée d'hier à courir partout dans le bureau que j'ai réalisé, une fois bien en sueurs, que j'avais oublié de mettre du désodorisant.

S'cusez si ça a senti le fond de gymnase jusque chez vous!

La chienne

Ça m'arrive de temps à autre. J'ai mon texte. J'ai les commentaires. Je vois pas mal comment je dois m'enligner pour effectuer les changements.

Mais je les fais pas. Je les repousse à plus tard. Quand j'aurai le temps. Quand je serai vraiment concentrée. Quand...

Quand quoi? J'ai pourtant pas besoin de tellement d'inspiration. Suffit de changer quelques phrases. Supprimer un paragraphe ou deux... Qu'est-ce que j'attends?

La vérité, je l'ai réalisée hier soir, c'est que je n'attends rien. J'ai juste la chienne. Une peur viscérale de scrapper irrémédiablement un texte qui est bon... en tout cas assez bon.

Les changements devraient le rendre meilleur.

Mais j'ai toujours tellement peur de me planter. Que les changements empirent le texte. Pas parce que c'était pas des bonnes suggestions, mais parce que j'aurai pas su les appliquer...

Je souffre d'insécurité atypique et incurable ou y'en a d'autres de même?

jeudi 13 janvier 2011

Ultimate Groupie

Bon, fallait que ça arrive! lol! Dans un élan de "groupie-isme" absolu, j'ai acheté les DVD d'entraînement faits par Georges St-Pierre et son entraîneur! :p

Avant de rire de moi, comprenez que j'avais une excellente excuse : ce programme d'entraînement est spécialement calibré pour les gens qui veulent se bâtir une musculature et une endurance cardio-vasculaires orientés vers les arts martiaux mixtes (y'a pas beaucoup de programmes bâtis autour d'une structure de 5 rounds de 5 minutes, avec des mouvements comme le hip escape,le kimura, des vrais coups de pied - pas ceux du Tae-Boxe - ou une emphase mise sur les mouvements explosifs avec de très petites charges).

Le programme est conçu sur 8 semaines, à raison de 45 minutes d'exercice (INTENSES!!!) par jour. Il est accompagné de conseils de nutrition parfaitement en accord avec le Guide alimentaire canadien, mais orientés vers les besoins d'un sportif (miam, des protéines!). Vont-ils permettre à mon chum de ne pas avoir faim en permanence pour la première fois de sa vie? (Réponse : faut pas rêver quand même!)

Évidemment, l'efficacité de ce genre de programme dépend non pas des DVD, mais de la discipline qu'on y met. Janvier (et kilos en trop) oblige, on est super motivés pour le moment (une fois dépassé le sentiment de ridicule qu'on a quand on se fait parler et encourager par la tété...). Surtout que là je discute avec le fils de Lucille au sujet d'une séance de pose pour mes photos d'auteur... et qu'après avoir vu les pétards qu'il a photographié, il est hors de question que je me pointe là avec ma silhouette de type "ça fait trois mois que je m'entraîne pas fort"!!!

Je vous tiendrai au courant de nos progrès... ça va m'obliger à finir le programme! lolol! ;)

(On en est au jour 5, j'ai mal partout, mais me semble que mes pantalons sont déjà plus lousses!)

mercredi 12 janvier 2011

Ponctuationnisme

Je suis plongée dans les corrections de mon roman.

C'est long, parce c'est des petits détails (comme de donner des indications du passage des saisons) mais ça va bien. J'arrive à un passage où Élisabeth a pris deux phrases courtes et les a fusionnées en une seule.

Avec un point virgule.

Je fais la correction. Je regarde le résultat. Beurk! J'enlève la modification. Les deux petites phrases vont rester telles quelles.

Parce que j'haïs ça les points virgules!

Mon chum m'accuse de "ponctuationnisme" (forme rare de racisme) à chaque fois que je lui dis. Le reste du monde me regarde en levant les sourcils, sur le mode "comment peut-on haïr un signe de ponctuation?".

Allez, dites-moi que vous me comprenez... Que vous avez une haine secrète pour les parenthèses... les tirets... les virgules après un "et"... Au diable le ponctuellement correct, on se lâche lousse! ;)

mardi 11 janvier 2011

Taïko de Marie-Josée L'Hérault

Je voulais lire Tokyo Express de Marie-Josée L'Hérault. Malheureusement, il semble qu'il soit épuisé un peu partout (c'est en tout cas ce que m'a dit Amazon). Bref, je me suis rabattue sur le recueil de nouvelles suivant de l'auteure, Taïko. La prémisce des deux recueils est la même : l'auteure, après avoir vécu et travaillé quelques années au Japon, a écrit des textes inspirés de son expérience. Des textes où les personnages, Japonais ou Occidentaux, sont confrontés à une culture étrangère ou aux contradictions de leur propre monde.

J'ai trouvé les nouvelles du recueil très inégales. La plume de L'Hérault est délicieuse, juste assez dépouillée pour suggérer la manière elliptique des écrivains japonais, mais tout de même un peu plus explicite, histoire d'aider le lecteur à pénétrer les pensées parfois si étranges de ses personnages. Cependant, son propos, par moment, m'a semblé manquer de corps. Dans plusieurs nouvelles, je me suis sentie complètement indifférente au sort des personnages.

Pour un recueil qui voulait "inciter à la réflexion sur notre capacité à entrer en contact avec l'autre", c'est un résultat un peu curieux...

Mais bon, deux nouvelles, L'acupuncture et Kamikaze ont racheté pour moi le reste du recueil. Dans la première, une femme trouve le remède à ses déboires amoureux dans le bureau d'un acupuncteur, mais sans que le thérapeuthe ait quoi que ce soit à y voir. Dans la seconde, on découvre plusieurs pratiques fort particulières de la société japonaise. Disons qu'ils n'ont pas les mêmes critères d'embauche que nous... ;)

Bref, c'est un bon recueil pour ceux qui aiment être dépaysés un brin par leur lecture, mais je crois que je ne le recommanderais cependant pas à des passionnés de la littérature japonaise. Ils risqueraient, comme moi, d'être un peu déçus.

(Lecture 2011 #2)

lundi 10 janvier 2011

Mes images

J'suis pas une écrivaine : j'suis une peintre frustrée. Pour moi, toute histoire commence avec une image que j'essaie ensuite de traduire en mots.

Sauf que quand j'écris que "l'inspectrice avait l'air d'un croisement entre une poupée de geisha et un motard punk", je ne peux pas savoir ce que ça va vous évoquer. Si j'avais deux onces de talent pour le dessin, je pourrais pourtant vous dessiner mon personnage jusque dans ses moindres détails. Vous le reconnaîtriez en le croisant dans le métro...

Mais, voilà, je vaux rien en dessin ou en peinture ou en sculpture. Mes images, elles restent prisonnières de ma tête, je n'ai que mes mots pour tenter de les partager.

Quand j'écris, je mime, je grimace, je me déplace, je donne des coups dans le vide, je visualise des dispositions d'objets, des gestes... Puis j'essaie de décrire ce à quoi je viens de donner corps. Au début, j'essayais de décrire minutieusement chaque détail. Ça donnait des paragraphes indigestes où on se perdait. À présent, je me résigne à faire des descriptions plus floues. J'axe sur les éléments importants pour le récit et je laisse le lecteur se faire sa propre image. J'essaie d'accepter, même si c'est dur, qu'elle sera différente de celle que j'avais en tête au départ...

Mais là, je viens d'avoir l'occasion, pour mon roman jeunesse, d'envoyer à l'illustratrice des photos de moi en train d'accomplir certains gestes de mes personnages.

Sensation grisante! Trip rare et savoureux!

Je sais que ces illustrations-là vont refléter exactement les gestes que j'avais en tête... que le salut du guerrier, ce sera mon salut du guerrier... et je n'en peux déjà plus d'attendre de voir les esquisses! J'ai tellement hâte de voir mes images... en image! :)

Et vous, comment se porte votre rapport à vos images intérieures? Et même... est-ce que vous bâtissez vos histoires à partir d'image? Ou de sons? Ou d'odeur? Ou de paroles? Ou... que sais-je?

dimanche 9 janvier 2011

Équation

Hotmail en panne = Blogueuse en crisse.

Parce que dernière version du manuscrit coincée dans le dossier "Back-up" dudit compte hotmail.

Arrggggg!!!

vendredi 7 janvier 2011

Endure rien, prends des Advils!

Je remarque un phénomène curieux, particulièrement chez les femmes de mon entourage : le refus absolu d'endurer l'inconfort physique ou la plus petite douleur.

Maux de tête ou crampes menstruelles? Elles prennent des Advils. Mal de cou suite à une mauvaise nuit? Tylenol. Nez un peu bouché? Vite, des décongestionnants. Difficulté à dormir? Produits naturels incitant au sommeil.

Bon, je suis pas dans leur corps, je sais pas comment elles se sentent exactement. Mais je peux quand même vous dire qu'elles exagèrent et qu'elles devraient, parfois, endurer l'inconfort, serrer les dents sur la douleur et apprendre à vivre avec ou à corriger la source du problème. Pourquoi est-ce que je dis ça?

Parce qu'au moindre mal de tête un peu sérieux, deux advils aux quatres heures, ça ne suffit plus, il en faut quatre. Au lendemain d'une fin de semaine de ski, c'est le recours aux anti-inflammatoires. Stress d'un nouveau poste? Faut aller chez le médecin pour se faire prescrire des somnifères.

La douleur, l'inconfort sont des messages que le corps vous envoie pour vous signaler des problèmes, pour vous demander de ralentir un peu le rythme, de vous reposer... ou de vous tenir un peu plus en forme!

Sauf que tout effort physique un peu intense amène un inconfort. Des muscles qui tirent. Une sensation de chaleur. Un coeur qui bat plus vite. La pression pulmonaire de l'essoufflement. Et, horreur absolue pour la majorité des femmes de ma connaissance : de la sueur! (Ah et y'a aussi les courbatures du lendemain et du surlendemain).

Alors Santé Canada peut faire toutes les recommandations qu'elle veut au sujet du niveau d'activité physique, tant que la culture générale va être à "endure rien, prend des Advils!", ça changera pas grand chose à l'état de santé de la population.

jeudi 6 janvier 2011

The Fighter/Le coup de grâce (ajout)

Bordel! J'viens de me faire avoir par l'industrie du cinéma.

Pourtant, ça se présentait bien. Un film intitulé "The Fighter" ("Le coup de grâce" en français), prenant pour objet la carrière d'un boxeur. Christian Bale dans la distribution (depuis qu'on l'a vu dans "The Machinist", cet acteur-là nous impressionne énormément). Mark Walberg qui a une allure de boxeur à peu près crédible, les critiques qui étaient bonnes...

Je suis allée au cinéma en espérant à moitié voir un nouveau "Million Dollar Baby" (un excellent film, où la boxe devient une métaphore de... je vous le dis pas : louez-le si vous l'avez pas vu! ;)

Dé-cep-tion!!!

Ok, Christian Bale est excellent. Il crève l'écran dès la première minute du film... mais on se demande bien vite pourquoi il a accepté de jouer dans ce film-là! Ok, la carrière du boxeur Micky Ward contenait assez d'anecdotes pour faire un bon film. Ok, Walberg a une allure à peu près crédible en boxeur...

Sauf que Bale ne peut pas racheter le film à lui tout seul. Quand 90% de l'action consiste en chicanes de famille, quand tous les personnages sont antipathiques et essaient de tirer le héros vers le bas, quand le-dit héros semble avoir toute la colonne vertébrale d'un bol de jello, quand on nous dit haut et fort que le personnage de Walberg est supposé peser 146 livres alors qu'il en fait visiblement près de 200, quand la grosse stratégie de boxe du film est de frapper "head-body-head" (en haut, en bas, en haut), quand... enfin, vous comprenez l'idée.

Prenez les bouts les plus misérabilistes de Good Will Hunting, montez le son d'une trentaine de décibels, enlevez tout l'humour, croisez ça avec un reportage sur les effets de la drogue, mettez un match de boxe pas trop enlevant à l'arrière-plan et vous aurez une bonne idée de l'ambiance.

C'était mauvais. Ce 20$ aurait été mieux investit dans une soirée à la Cage pour voir le UFC (surtout que le combat de championnat du 1er de l'An était époustouflant!!!).

Addendum
Depuis le début, je disais que ce qui manquait aux tablettes numériques, c'était un foutu clavier! Ah, ben, y'a quelqu'un qui a pensé la même chose que moi. Là, je suis prête à dire que c'est le PC de demain! :)

mercredi 5 janvier 2011

Tu sais que (6)

Tu sais que ça s'annonce mal quand la réceptionniste t'appelle à 8h le matin pour te demander si tu as une grosse journée en perspective. (De fait, elle cherchait quelqu'un pour la remplacer durant son heure de dîner, sa remplaçante habituelle étant malade... quelle heureuse façon de m'accueillir au retour des Fêtes... vous sentez l'ironie là, j'espère?).

Tu sais que ton heure de remplacement à la réception va être longue quand le premier appel ressemble à ça : "Bijour, est-ce que vous parle furançais? Je parler pas anglais." Oh boy! Soit dit en passant, je venais de lui répondre en français!

Tu sais que la personne ne sait pas où elle appelle quand elle te demande "Est-ce que Maître Untel est là?" Heuuuuu... Y'a 200 avocats dans la boîte, ils sont sur les étages et moi au rez-de-chaussée. J'le sais-tu!?!

Tu sais que t'as sans contredit un avocat au bout du fil quand on te demande "Passez-moi Maître Untel". Bonjour à vous aussi, ça m'a fait plaisir...

Tu sais que t'es pas au bout de tes peines quand on te dit "J'voudrais parler avec l'avocat que j'ai entendu à la radio, là." De un, j'écoute pas la radio. De deux... j'ai-tu dit qu'il y avait 200 avocats dans la boîte?

Tu sais que ton téléphone pogne des appels venus d'une autre époque quand une voix appartenant clairement à un individu de moins de 30 ans te dit : "Il m'a dit de lui envoyer un courriel, mais je peux pas, j'ai pas Internet". Hein!?! Comme la boîte n'accepte pas de mandats de l'aide juridique, il est impossible que ce client n'ait pas l'argent pour se payer un accès Internet. Son avocat lui coûte plus cher la minute qu'une ligne érotique!

Tu sais que l'heure de dîner est mieux d'achever au plus vite quand t'entend : "Je pense pas que j'ai besoin d'un avocat pour répondre à ma question..." Ben pourquoi t'appelle ici d'abord!

Y'a pas de doute : je suis de retour au boulot!

mardi 4 janvier 2011

Solaris #176

Sous une couverture fort attrayante (si on oublie les petits points utilisés pour séparer les noms des auteurs...) qui rappelle le Coruscant de Star Wars ou la ville de Bladerunner, le numéro 176 de Solaris nous offre trois fictions et leur cortège d'articles et de critiques littéraires.

Un mot d'abord sur les articles : la pseudo-polyglotte en moi a adoré le tour d'horizon sur les langues inventées que fait Mario Tessier avec l'article Les trésors de Babel! J'attends avec impatience la suite, qui est supposée se pencher sur les relations entre langages et modes de pensée. (Je me dis pseudo-polyglotte, parce que je maîtrise très bien le français et l'anglais, mais mon latin et mon grec ancien sont rouillés, tandis que mon japonais n'a jamais dépassé le niveau atteint par un enfant de trois ans...).

La section des nouvelles commence en force, avec la novella Pour l'honneur d'un Nohaum de Philippe-Aubert Côté. Le récit se passe plusieurs siècles après Le premier de sa lignée, nouvelle précédemment publiée par Philippe-Aubert dans le Solaris #168. Au lendemain d'une guerre qui a ravagé la planète, de grandes races de néomorphes (espèces d'hybridations humaines) s'efforcent de rebâtir la civilisation. Cela ne se fait pas sans heurt alors que les nouvelles races se confrontent et se mesurent aux réminiscences des temps anciens!

À la lecture de la novella, on peut se sentir un peu frustré de constater que cette histoire est visiblement un petit élément d'un tout plus grand qui est encore à écrire. Cependant, moi ça m'a surtout mis l'eau à la bouche pour la suite! :) D'autres pourraient reprocher à Philippe-Aubert son écriture très contrôlée, lente et en demi-teinte. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangée. Au contraire : au coeur de la novella se trouvent deux personnages, Arihann l'Ourag et Neptah le Nohaum, dont les émotions méritaient d'être décrites avec beaucoup de subtilité pour que l'histoire fonctionne. Et, de mon point de vue, c'est mission accomplie.

Faut aussi que je glisse un mot au sujet des combats : je suis fort critique à ce sujet et Philippe-Aubert a très bien réussi son coup en les gardant courts et légèrement flous. Selon moi, ce fut du beau boulot d'un bout à l'autre que cette histoire, quoi! :)

La nouvelle suivante, Le double d'éternité de Frédéric Vacher, m'a laissée un peu insatisfaite. L'idée, celle d'un peintre rappelé d'entre les morts pour qu'il poursuive son oeuvre, était intéressante et la plume de l'auteur était bonne, précise et agréable, mais la finale du texte m'a franchement déçue. Pas parce qu'elle était mal amenée ou incohérente, au contraire, mais bien parce que le personnage principal m'a semblé être le seul à ne pas l'avoir vue venir. D'un autre côté, je ne vois pas comment cela aurait pu finir autrement dans l'état des choses, alors je vous épargne la suggestionnite! (suggestionnite = maladie du critique qui dit ce que lui aurait écrit avec une telle idée au lieu d'analyser ce que l'auteur a fait)

Finalement, la section fictions se terminait par L'art du dragon de Sean McMullen. Il paraît que c'est une nouvelle qui ne laisse personne indifférent. Certains auraient crié au génie. D'autres auraient dit que c'était la pire nouvelle de l'année. Heu... Bon... Ben, personnellement, elle ne m'a pas laissé un souvenir impérissable, ni dans un sens, ni dans l'autre. L'idée d'un dragon invincible de trois kilomètres de long venu d'on ne sait où pour dévorer les oeuvres d'art de l'humanité, je peux pas dire que ça m'a accrochée. Ajoutez à ça un message sous-jacent qui vogue entre les deux extrêmes de la même opinion et je me mets à baîller. Remarquez, j'ai déjà lu pire. Et mieux. Donc, bof.

Au final, quand même un des meilleurs numéros de Solaris que j'aie acheté en 2010, puisqu'entre la novella de Philippe-Aubert et l'article sur la linguistique imaginaire, je me suis délectée de plus de la moitié de ses pages :)

(Livre 2011 #1)

lundi 3 janvier 2011

Que me réserve 2011?

Voici la nouvelle année qui se pointe le nez. Avec elle viennent bien des questions... Que va me réserver 2011?

Sur le plan du boulot, il va y avoir du changement, c'est sûr. Mon nouveau patron est supposé arriver ce mois-ci. J'espère qu'on va bien s'entendre. Et qu'il va être capable de composer avec le fait que sa secrétaire poursuit une carrière d'écrivaine en parallèle et qu'elle risque de prendre des congés à des drôles de moments de l'année pour aller promouvoir son premier roman dans des salons du livre...

Vincent vient de commencer un nouvel emploi. Je souhaite de tout coeur qu'il s'y plaise. Ça faisait deux ans qu'il était malheureux comme les pierres à son travail. J'aimerais à nouveau le voir arriver avec le sourire le soir!

On va sans doute recommencer à essayer d'avoir un enfant dans les prochains mois. Après la dernière expérience, disons que ça me stresse un peu... mais bon, qui ne risque rien...

Du côté de l'écriture, mon premier roman va voir le jour... et quoi d'autre? J'ai peu de publications de prévues, parce qu'à part mon roman, j'ai pas écrit grand chose. Il va falloir que je mette les bouchées doubles. Que je travaille sur quelques nouvelles qui traînent. Que je commence à rédiger le tome II...

Allez, 2011 n'a qu'à bien se tenir, je me lance à l'assaut!

samedi 1 janvier 2011

Bonne année!!!

Bonne année!!!

J'suis présentement en train de prendre un coup au champagne. Comme dit la chanson : "ça arrive rien qu'une fois par année!" Dommage : c'est ma partie préférée du temps des Fêtes! hihihihi

Tenez, je vais sacrifier à la tradition et faire un petit bilan 2010 :
- 3 nouvelles publiées
- 5 jours d'un atelier d'écriture complètement trippant
- 1 roman écrit, ré-écrit et qui sortira cet été
- 1 nouvelle acceptée pour 2011
- 3 jours d'hospitalisation suivis de 3 semaines alitée
- 1 Nanowrimo productif
- 1 novella acceptée pour 2012
- Environ 150 heures passées à suer ou à me faire taper dessus
- 289 billets de blogue

Ouaip, une très bonne année au final si on exclut les ennuis de santé! :)

Mes résolutions pour l'année qui vient?
- Écrire autant
- M'entraîner plus
- Boire du champagne plus souvent! :)

À la vôtre!

Hanaken, la lignée du sabre

Japon, ère des « Royaumes en guerre », fief du clan Takayama.

Suite à la mort brutale de leurs parents, deux adolescents de la famille Hanaken, Satô et Yukié, sont forcés de se tailler une place dans le monde des adultes.

Ce faisant, ils découvrent bientôt que leurs alliés sont impliqués dans un complot visant le chef du clan, le seigneur Takayama. Or, Yukié et Satô ont leurs propres raisons d’en vouloir à Takayama…

Dans ce Japon des samouraïs, où il ne fait pas bon se rebeller contre l'autorité, Satô et Yukié sauront-ils déjouer les machinations, survivre à la guerre qui se prépare et racheter l'honneur de leur famille ?

Lisez un extrait ici et un autre .

Pis si vous voulez d'autres avis que le mien, Prospéryne la librairie en parle , Mathieu Fortin vous livre son appréciation ici et Isabelle Simard, , ainsi que Femme libre ici et Philippe-Aubert Côté (mais si vous lisez toutes les critiques, il vous restera plus grand surprise dans le bouquin!!!). Une autre superbe critique d'une libraire ici. Et la revue "Le libraire", par là (page 66). Une autre critique s'est ajoutée ici, où l'on formule une réserve face à la violence de l'histoire. Vous serez prévenus.

Finalement, mon éditeur a retranscrit la critique de la revue Lurelu.

Ah tiens, d'autres critiques s'ajoutent. François Lambert semble avoir des réserves, mais il a quand même trouvé sublimes quelques passages (rien de moins! ;). Ève du blogue Sophie Lit a beaucoup aimé. Tellement que le blogue m'a ensuite demandé une entrevue vidéo et écrite. À consulter pour en savoir plus sur moi ou sur Hanaken.

Pour l'acheter en ligne, passez donc par ici, histoire d'encourager les libraires québécois... ;)