vendredi 22 juillet 2011

Alibis #39

Après de multiples retards de poste, voilà ti pas que j'ai reçu mes exemplaires du dernier Alibis! :) Au sommaire, figurent...

Trois coups l'annoncent de Geneviève Blouin (c'est qui elle?) prix Alibis 2011. Je sais pas trop comment vous résumer le texte sans trop en dire... Disons que c'est ma variation personnelle sur le thème de l'interrogatoire à huis clos. Et sur les méandres des systèmes légaux parfois kafkaïens... pis j'espère qu'en le lisant ceux qui ont pas gagné le prix se sentiront pas trop volés...

L'otage de Geneviève Parent. Soit dit en passant, cette fille me fait capoter un peu : non seulement on a le même prénom, mais, à en juger par sa photo, on se ressemble! Et là, thèmes semblables dans les deux nouvelles : la séquestration, l'impuissance, la peur... Mais le style de Geneviève Parent est touffu, presque lyrique, ce qui jette sur les faits un voile de pudeur juste assez opaque pour qu'on devine les formes, juste assez fin pour que l'horreur passe à travers. Chapeau! Pas de danger qu'on nous confonde ici : moi j'suis incapable d'écrire de même!

Tatouage de Peter Sellers. Un tatoueur tombe en amour avec une femme qui revient souvent dans sa boutique et qui a la peau la plus merveilleuse du monde. Cependant, cette peau est souvent marquée par des coups. Et quand le tatoueur a l'occasion de se venger de celui qui ose frapper son aimée, son plan est machiavélique. Bien trouvé, mais la finale est un peu grosse.

Du viol comme d'une solution au mal de vivre de Pierre-Luc Lafrance. Oh boy! Quand Pierre-Luc se lâche lousse côté noirceur de l'âme humaine, attachez vos tuques! :) Si je comprends bien, nous reverrons le détective Brousseau dans les prochaines années et c'est tant mieux. Il y avait des petites inégalités dans le niveau de langage du personnages, mais à part ça, ça se lit tout seul! :) (Par contre, je peux pas m'empêcher de me demander si les policiers réagiraient vraiment de façon aussi coopérative à l'ingérence d'un enquêteur privé payé par la défense dans une enquête... Ah pis, on s'en fout : c'est de la fiction pis c'est bon!)

Le numéro se termine avec Crimes en terres étrangères de Norbert Spenher, une sorte de catalogue de type "si ça vous tente de découvrir un pays via une intrigue policière, on a ce qu'il vous faut". J'ai pris des notes et je sens que ma prochaine razzia en librairie sera dépaysante! :)

Bref, un très bon numéro d'Alibis, avec des fictions intéressantes et assez longues pour qu'on ait le temps d'y embarquer. :)

(Lecture 2011 #32)

7 commentaires:

Isabelle Lauzon a dit…

Super, tu viens de me donner le goût de plonger dans mon exemplaire! :D

Gen a dit…

Il en vaut la peine! :)

richard tremblay a dit…

Finalement on pense la même chose de ce numéro. Les grands esprits se rencontrent.

Anonyme a dit…

Salut Gen,

Je viens de terminer ma lecture d'Alibis 39 et je suis convaincu que personne ne se sentira volé. Ton texte est très bien écrit, bien amené et joue à merveille sur la psychologie des personnages. Sur le coup, j'ai eu l'impression que la fin était un peu abrupte, par contre le récit continue de me suivre plus d'une heure après sa lecture, ce qui est très rare dans mon cas. Bravo !

Pierre-Luc

Gen a dit…

@Pierre-Luc : Hé, merci, c'est toujours plaisir de se faire dire ce genre de chose :) Surtout que le fait que le récit te suive. C'était vraiment mon idée avec cette histoire : la laisser un peu en suspend pour qu'elle continue de vivre d'elle-même.

Anonyme a dit…

J'ai eu la même réaction que toi en découvrant ce numéro dans ma boîte aux lettres. Merci pour les compliments, et je te rends la pareille : j'ai beaucoup aimé ton style, et la cadence que tu insuffles ainsi à l'histoire.

L'autre Geneviève

Gen a dit…

La même réaction... tu veux dire l'impression qu'on a été coulée dans le même moule? lol!

J'espère qu'on se croisera en vrai un de ces quatre, histoire de s'assurer qu'on n'est pas la même personne! ;p