vendredi 29 juillet 2011

Deux phrases qui m'ont marquée

Au cours des ans, j'ai lu deux phrases marquantes concernant l'écriture, deux phrases un peu cryptiques, mais en même temps tellement significatives qu'elles m'ont donné l'impression de m'ouvrir la voie vers mon propre imaginaire. J'ai tenté de retrouver d'où elles sortaient. J'ai pas réussi. Leur propos m'a marquée plus que le nom de leur auteur. Je sais même plus si je les ai lues en français ou en anglais.

Alors je les partage avec vous. D'un coup que ça vous inspirerait vous aussi... ou que vous soyez capables de me dire d'où elles viennent. Elles concernent deux genres littéraires.

"Le noir n'est vraiment noir que lorsqu'il blesse au plus près du coeur"

"La SF n'est efficace que si elle nous pousse à nous interroger sur notre existence"

...

Ben oui, c'est juste ça. (Ça m'en prend pas beaucoup, hein?)

Alors, intéressant? Pas significatif du tout? Vous en connaissez d'autres semblables? Concernant d'autres genres?

Ou alors vous connaissez les auteurs?

jeudi 28 juillet 2011

Trop haut

Comme je fais un gros 5 pieds et un demi pouce (à cette taille-là, le demi-pouce est important), je me retrouve souvent dans des situations où les objets sont dans des endroits trop haut pour que je les atteigne (et dans ce temps-là si le beau-frère est aux alentours, il me dit que c'est parce qu'ils ont été placés hors de portée des enfants! lol!).

Pour pallier cette difficulté, j'ai trouvé trois moyens : les talons haut (si jamais vous me croisez dans un salon et avez l'impression que je suis pas si petite que ça, vous jetterez un coup d'oeil au genre d'échasses que j'ai dans les pieds), les petits bancs pour grimper dessus et l'aide de mon chéri.

Malheureusement, les talons hauts finissent par donner mal aux pieds, les petits bancs ne sont pas toujours disponibles (et mon chum a tendance à se prendre les pieds dedant quand je les laisse commodément traîner dans le coin de la cuisine) et le chum est parfois occupé.

Par exemple, l'autre jour, je vais magasiner avec mon chéri. Il entre dans la cabine avec trois chemises. Y'en a deux qui sont parfaites, mais la troisième est inexplicablement trop petite (bien qu'affichant la même taille que les deux autres, comme quoi y'a pas juste les tailles du linge de femme qui ont pas d'allure). Je m'offre donc pour aller lui chercher une taille plus grande.

- Tu vas avoir d'la misère, qu'il me dit à travers la porte en rigolant, les chemises sont sur une tringle pour grandes personnes.

- Pffff! que je réponds.

Bon, évidemment, une fois en avant de ladite tringle je dois admettre que j'ai aucun moyen d'attraper la chemise qu'il me faut, à moins de réussir un record de saut en hauteur sans élan. Je regarde autour de moi. Pas de petit banc. Pas de petit poteau avec un crochet bizarre comme les vendeuses en utilisent parfois. Pas de vendeuse. Pas de.... Ah tiens, un beau grand jeune homme l'air un peu perdu déambule entre les rayons.

Je m'approche de lui et je lui fais mon plus beau sourire.

- Excuse-moi, est-ce que tu pourrais m'aider? Je voudrais la chemise, là, mais je suis trop petite pour l'attraper.

Et voilà le jeune homme qui bombe le torse, s'avance vers la tringle, vérifie la taille de la chemise, s'assure que c'est la bonne, me la décroche et me la tend. Pas plus compliqué que ça.

Je ramène la chemise à mon chum.

- Hein? Comment t'as fait? qu'il lance.

- Pfffff!

Nouvelle liste des méthodes permettant de surpasser une taille plus communément associée aux hobbits : talons hauts, petit banc, grand chum, beaux sourires. Ben quoi, une fille se débrouille comme elle peut! :p

mercredi 27 juillet 2011

Date de sortie

Mon roman doit sortir le 10 août. Je m'étais donc dit que j'avais jusqu'au 12, mettons, avant d'avoir à me préparer psychologiquement à recevoir critiques et commentaires.

Mais, oups, j'avais oublié un détail : quand la majorité de tes amis sont plogués avec le milieu littéraire, la date de sortie du bouquin, ils traitent ça comme une suggestion! lol!

Pis y'en a qui sont baveux à part ça et qui m'envoient des affaires de même :

Luc Dagenais, ben content de son coup! lol!
Bref, entre ceux qui l'ont reçu en service de presse, ceux qui ont soudoyé mon éditeur et ceux qui ont commis un cambriolage chez le distributeur, ça a l'air que y'a une gang de monde qui sont déjà en train de découvrir mes petits samouraïs! :p

J'espère qu'ils seront pas trop déçus!

mardi 26 juillet 2011

Mitraillette

Y'a des gens qui ont des tics d'écriture vraiment particulier.

Par exemple, j'ai une collègue qui me donne l'impression de ponctuer son texte avec une mitraillette.

Littéralement.

Elle met des virgules partout et si la première d’un texte est généralement bien placée, on dirait que toutes les suivantes manquent leur cible sous l'effet du recul!

J'lui conseille quoi? Une grammaire ou un trépied de tir?

lundi 25 juillet 2011

Battle Royale à Fantasia

En fin de semaine, je suis allée voir Battle Royale au festival Fantasia (version japonaise sous-titrée en anglais). J'étais vraiment curieuse de voir le fim, projeté en salle pour la première fois au Québec, puisque j'avais bien aimé le bouquin. J'ai donc assisté à la projection de nuit de samedi soir (elle débutait à minuit).

Je vous rappelle l'idée : dans un Japon alternatif, à chaque année une classe d'adolescents d'une quinzaine d'années est sélectionnée et les élèves sont isolés sur une île et forcés de s'entretuer jusqu'à ce qu'il n'en reste qu'un. S'ils mettent plus de trois jours à compléter la tuerie, personne ne gagne et tous les survivants sont tués.

Le film, à mon grand plaisir, s'est révélé assez fidèle au roman sur le plan de l'action. Par contre, le ton est totalement différent. Alors que le livre était sombre et sérieux, le film a plutôt une tonalité absurde, poussée jusqu'à ce qu'elle en devienne inquiétante.

Je suppose que le procédé aurait mieux fonctionné sans les énergumènes qui, dans la salle, poussaient des hourras et applaudissaient à chaque fois qu'il y a avait un mort. Et si le couple derrière nous avait arrêté de parler dans tous les moments calmes, nous empêchant d'entendre les dialogues en japonais (bon, je sais que la majorité des gens se foutaient d'entendre les dialogues, mais moi non seulement je comprends un peu le japonais, mais je trouve aussi que lire des sous-titre quand vous avez pas les intonations pour aller avec, des fois ça donne des drôles de résultat!).

Malgré ce bémol, le film fut fort intéressant. J'suis contente de l'avoir vu!

Et le trajet de retour jusqu'à l'appartement de l'ami qui nous hébergeait pour la nuit a été une aventure à part entière. Rien de tel que de marcher pendant une heure dans Montréal à l'heure de la fermeture des bars pour croiser une faune assez colorée merci. (Et beaucoup de gens qui ont du mal à marcher en ligne droite!)

Ajoutez à ça l'idée que nous, pauvres banlieusards écolo qui prenont le transport en commun, ne pouvions plus quitter l'île et vous pouvez deviner que l'imagination m'a roulé à plein pendant tout le trajet. Et une partie de ma très courte nuit! ;)

(Oui, je sais, on aurait pu prendre un taxi ou venir en ville en auto, mais ça aurait été moins intéressant!)

J'adore Fantasia, parce qu'à chaque année c'est une excuse renouvelée pour vivre des expériences bizarres! lol! :)

vendredi 22 juillet 2011

Alibis #39

Après de multiples retards de poste, voilà ti pas que j'ai reçu mes exemplaires du dernier Alibis! :) Au sommaire, figurent...

Trois coups l'annoncent de Geneviève Blouin (c'est qui elle?) prix Alibis 2011. Je sais pas trop comment vous résumer le texte sans trop en dire... Disons que c'est ma variation personnelle sur le thème de l'interrogatoire à huis clos. Et sur les méandres des systèmes légaux parfois kafkaïens... pis j'espère qu'en le lisant ceux qui ont pas gagné le prix se sentiront pas trop volés...

L'otage de Geneviève Parent. Soit dit en passant, cette fille me fait capoter un peu : non seulement on a le même prénom, mais, à en juger par sa photo, on se ressemble! Et là, thèmes semblables dans les deux nouvelles : la séquestration, l'impuissance, la peur... Mais le style de Geneviève Parent est touffu, presque lyrique, ce qui jette sur les faits un voile de pudeur juste assez opaque pour qu'on devine les formes, juste assez fin pour que l'horreur passe à travers. Chapeau! Pas de danger qu'on nous confonde ici : moi j'suis incapable d'écrire de même!

Tatouage de Peter Sellers. Un tatoueur tombe en amour avec une femme qui revient souvent dans sa boutique et qui a la peau la plus merveilleuse du monde. Cependant, cette peau est souvent marquée par des coups. Et quand le tatoueur a l'occasion de se venger de celui qui ose frapper son aimée, son plan est machiavélique. Bien trouvé, mais la finale est un peu grosse.

Du viol comme d'une solution au mal de vivre de Pierre-Luc Lafrance. Oh boy! Quand Pierre-Luc se lâche lousse côté noirceur de l'âme humaine, attachez vos tuques! :) Si je comprends bien, nous reverrons le détective Brousseau dans les prochaines années et c'est tant mieux. Il y avait des petites inégalités dans le niveau de langage du personnages, mais à part ça, ça se lit tout seul! :) (Par contre, je peux pas m'empêcher de me demander si les policiers réagiraient vraiment de façon aussi coopérative à l'ingérence d'un enquêteur privé payé par la défense dans une enquête... Ah pis, on s'en fout : c'est de la fiction pis c'est bon!)

Le numéro se termine avec Crimes en terres étrangères de Norbert Spenher, une sorte de catalogue de type "si ça vous tente de découvrir un pays via une intrigue policière, on a ce qu'il vous faut". J'ai pris des notes et je sens que ma prochaine razzia en librairie sera dépaysante! :)

Bref, un très bon numéro d'Alibis, avec des fictions intéressantes et assez longues pour qu'on ait le temps d'y embarquer. :)

(Lecture 2011 #32)

jeudi 21 juillet 2011

L'aveuglement de José Saramago

Des fois, quand tu travailles sur un projet d'écriture ou de ré-écriture, l'éditeur ou le directeur littéraire te suggère des lectures. C'est donc dans le cadre de la direction littéraire sur Le Chasseur que je me suis fait conseiller par Guillaume Voisine (mon tortionnaire des prochains mois) de lire L'aveuglement de José Saramago.

Prémisse du roman : une épidémie de cécité frappe une communauté, puis s'étend. Bientôt, c'est le monde entier qui est devenu aveugle, avec de graves conséquences matérielles et physiques, mais plus encore socio- psychologiques. En effet, dans un monde où personne ne se voit, les notions de famille, d'individualité, de dignitié, etc., sont mises à mal et l'humain redevient un animal qui lutte pour sa survie.

Bon, plus que l'histoire elle-même, le style d'écriture du bouquin est à souligner (il a gagné un prix Nobel de littéraiture, alors je suppose que c'est normal). Les phrases sont longues, les personnages n'ont pas de nom et les dialogues s'enchaînent sans la ponctuation habituelle. Un exemple :

Au portail, mais à l'opposé de l'endroit où l'aveugle était tombé, un autre militaire apparut. Cétait un sergent, mais pas celui d'avant, Qu'est-ce que vous voulez, cria-t-il, Nous avons besoin d'une pelle ou d'une bêche, Il n'y en a pas, allez-vous-en, Nous devons enterrer le corps, Ne l'enterrez pas...

Le tout produit un texte au rythme rapide où tous les personnages finissent par se confondre par moment en un choeur qui exprime toutes les facettes d'une situation ou d'une réaction face à un événement. C'est très bien pensé, car l'auteur a réussi à éviter de nous plonger dans la confusion. Par contre, il oscille par moment entre le passé simple et le présent sans trop qu'on comprenne pourquoi et ça agace franchement (ou alors c'est le traducteur qui s'est emmêlé les pinceaux, mais ça serait assez grossier comme erreur!).

En plus, je lisais ce bouquin pour creuser davantage les possibilités qu'offrent un personnage aveugle et pour étudier dans quelle mesure les quatre sens autres que la vue peuvent être mis à profit afin de plonger le lecteur dans une expérience dépaysante. Disons que mes objectifs n'ont pas été atteints : le narrateur du texte ne perd pas la vue et les sens sont bien souvent décrits simplement comme "submergés par l'horreur".

Ah bah... Toute une expérience de lecture tout de même! Je me suis pas ennuyée et je n'aurais sans doute pas lu ce livre si on ne me l'avait pas suggéré. Si vous aimez les styles particuliers, c'est à lire, vous serez servi!

(Lecture 2011 #31)

mercredi 20 juillet 2011

Genres et festivals

J'en suis à préparer ma sélection de films pour le Festival Fantasia. À chaque année, c'est le même dilemne... Qu'est-ce que je vais aller voir? Ce film-ci? Ah non, il joue pendant mes heures de boulot. Ce film-là? Ah non, il sera sans doute au cinéma régulier dans quelques semaines, je vais attendre...

À chaque année, je finis par aller voir des films japonais ou coréens bien sanglants. Parce que y'a juste à Fantasia que j'ai une chance de les trouver.

Toutefois, c'est cette année seulement que ça m'a frappée : tous les films que j'ai vu à Fantasia n'étaient pas des films de fantastique ou de science-fiction. L'an dernier, l'un des films était un suspense à saveur policière.

Fantasia s'affichant comme "le festival des films de genre", cela m'a fait réfléchir. Au début, selon mes souvenirs, le festival présentait surtout des films du courant SFF, puis les genres reliés au polar et au noir ont fait leur apparition...

Le congrès des littérature de genre, le Boréal, ne pourrait-il pas connaître la même évolution et commencer à présenter quelques conférences sur le policier/polar/suspense? La porte s'est ouverte cette année avec le panel "Fantastiques alibis". L'an prochain, on pourrait ptêt supprimer le fantastique de l'équation? Juste pour quelques conférences? Histoire d'attirer d'autres écrivains, un autre public...

Après tout, plus ou on est de fous... ;)

mardi 19 juillet 2011

Inventaire et devinette

Inventaire rapide (et un peu bitch) de ce que l'écrivain qui annonce son lancement sur Facebook reçoit comme réponse :

- des "J'aime" (réponse : j'vous aime aussi, vous êtes fins)

- des "J'y serai" (vous autres, j'vous adore, parce que trinquer toute seule, ce serait poche!)

- des "Je peux pas y être" (pas grave, j'vous aime pareil, j'étais pas nécessairement à vos lancements/ fête de la petite dernière/ concert du cousin de l'ami du beau-frère ;)

Et, en messages privé :

- des "Wow, tu publies un roman? Comment t'as fait? Je pense en écrire un et j'aimerais ça le publier, comment on fait?" (réponse Vonarburgienne : ben, on l'écrit, d'abord, hein, on verra après)

- des "Mon premier roman, s'est de la science-fiction de 400 pages qui se passe dans une galaxy ou le monde se battent avec des pistolets lazer pis des épés, tu veus-tu le lire, pis parlé de moi à ton éditeur?" (comment on fait pour répondre diplomatiquement à ce genre de question? j'ai pas le temps, Star Wars m'a déjà déçue une fois, on va pas remettre ça, pis mes yeux saignent [© Guillaume Voisine] juste à lire le courriel!)

- des "J'écris moi aussi" (ah ben, c'est le fun, dis-m'en pas plus, surtout, j'pourrais être intéressée pis penser que tu voulais vraiment qu'on ait une conversation!)

Dieux merci, y'a juste ceux des trois premières catégories de réponse qui lisent le blogue! :p

Oh, j'y pense, j'ai une devinette pour vous! Qu'est-ce qui est vert et noir, qui sent l'encre et la colle pis qui m'a empêchée de dormir la nuit passée parce que j'étais trop excitée?

Mes copies de Hanaken!!! :)

Dur retour à la réalité ce matin par contre : j'ai réalisé mon rêve de petite fille, mais j'suis quand même pognée pour aller au boulot, comme tous les autres matins...

Pas comme tous les autres matins en fait : d'habitude, je dors avant! 

lundi 18 juillet 2011

Hanaken, la lignée du sabre - Extrait 1

Voici un extrait de "Hanaken, la lignée du sabre". Cette scène est située dans le premier tiers du roman. Plutôt allégorique, elle sert d'assise à l'évolution du personnage de Yukié.  

---------------------

[Le seigneur, assis sur la galerie près de Yukié,] lui montre du doigt les cerisiers.


― Sais-tu qu’on compare souvent les samouraïs à des fleurs de cerisier, Yukié ?

Elle acquiesce, un peu froissée. Bien sûr qu’elle le sait. Même les paysans le savent.

― Mais en connais-tu la raison ?

Elle bafouille un peu. On a déjà dû le lui dire, mais elle n’a jamais porté beaucoup d’attention à la philosophie et aux superstitions, alors elle ne s’en souvient plus. Voyant son embarras, le seigneur explique.

― Les fleurs de cerisier sont très belles, mais aussi très fragiles et éphémères. Elles tombent souvent des arbres avant d’être fanées, emportées par le vent. On dit que les samouraïs sont comme elles, car ils meurent fréquemment avant d’être vieux.

Les paroles du seigneur la font réfléchir. C’est vrai, il y a tant de façon de mourir jeune lorsqu’on est samouraï ! Une guerre, une erreur, un duel, un ordre donné par un seigneur mécontent… Elle observe à nouveau l’arbre devant elle. Un souffle de vent en agite les fleurs. L’une d’elle se détache et tombe. Cette fleur représente-t-elle l’âme de Père ?

Soudain, le seigneur se lève d’un bond.

― Regarde bien ce qu’une guerre comme celle que tu me proposes peut faire à un fief.

Il saute du plancher surélevé, atterrit sur l’herbe du jardin et se dirige vers le cerisier. Là, il agrippe une branche à deux mains et se met à la secouer violemment. Les fleurs se détachent et tombent. Pendant un instant, les délicats flocons pleuvent, magnifique averse. Bientôt, cependant, il n’en reste plus. Le seigneur remonte dans la pièce, mais il ne s’assoit pas. Yukié sent qu’il la regarde tandis qu’elle observe la branche qu’il a maltraitée. Dénudée de ses fleurs, elle semble terne à côté des autres. Malade. Mourante malgré ses feuilles encore vertes.

Elle entend la porte de la salle au faucon s’ouvrir et se fermer dans son dos. Le seigneur est parti.

vendredi 15 juillet 2011

Lancement le 12 août!

(Avertissement : ceci est de l'auto-promotion éhontée!)

Bon alors, c'est le grand moment on dirait : celui d'organiser le lancement!!! :)
(Le lancement de mon premier roman, "Hanaken, la lignée du sabre", évidemment)

Je prévois faire ça vendredi soir le 12 août, lors d'un 5 à 9 à la brasserie Big in Japan (3723, boul. St-Laurent, tout près du métro Sherbrooke). Qui pense être présent?

Laissez-moi un commentaire, que je sache combien de place je dois prévoir!

Si vous ne pensez pas pouvoir être là, vous pouvez déjà précommander le roman, soit chez votre libraire préféré, soit auprès du démon tentaculaire, soit auprès l'Empire innommable.

Au début de la semaine prochaine, histoire de faire mousser mes ventes et de vous attirer au lancement à votre corps défendant (hihihihi), vous aurez droit à un extrait! :)

jeudi 14 juillet 2011

Tant qu'à tenir un blogue

Me semble que si vous tenez un blogue, la moindre des choses c'est de vous présenter un tout petit peu quelque part sur le blogue. Un petit texte du genre : je suis un cinéaste amateur/ un dépressif chronique/ un placoteux invétéré... Deux-trois mots pour qu'on sache qui écrit. Et pour qu'on puisse deviner pourquoi vous écrivez, histoire de créer des liens, un peu.

Pas besoin de spécifier sexe, date de naissance ou nom véritable. Donnez-nous en juste assez pour que vous soyez autre chose que le "Bidule235" illustré par une roue d'engrenage en noir et blanc!

Sinon, je sais pas pour vous, mais moi je décroche! L'anonymat du web, ça fatigue à la longue, non?

mercredi 13 juillet 2011

Ces histoires qui étaient restées avec moi

Je vous l'ai sans doute déjà dit, mais vers 13-14 ans, je lisais avidement tout les écrits de Daniel Sernine sur lesquels j'arrivais à mettre la main. J'adorais sa façon d'écrire et ses thèmes. Puis je lui ai présenté un manuscrit, sans savoir que j'étais pas prête du tout à recevoir une vraie critique. Ensuite, je n'ai plus lu de Sernine pendant au moins 10 ans! lol!

Sauf que sans que je m'en aperçoive, les thèmes de ses histoires étaient restés avec moi, avaient continué à me fascinée. Je pense surtout au carnaval du "Boulevard des étoiles", à la Nouvelle-France mystérieuse du cycle de Neubourg et de Granverger et surtout au mélange d'histoire et de fantastique qui caractérise les nouvelles du recueil "Sur la scène des siècles" que je viens de terminer (recueil publié en 1995 chez Janus).

J'avais oublié quelles étaient les nouvelles de ce recueil. Pourtant, pour trois ou quatre d'entre elles, j'ai su, dès les premières lignes, que je les avais déjà lues et même relues. Je savais par quels chemins elles me mèneraient... et j'étais impatiente de m'y engager à nouveau.

Ce recueil, il faut dire, commence en grand. La première nouvelle nous amène au temps des pharaons et nous révèle tout l'horreur de leurs mythes lorsqu'on les prend au pied de la lettre. La seconde histoire nous entraîne plutôt à Babylone, sur les traces d'une mère-maquerelle qui ne semble pas vieillir. Le troisième texte, lui, pourrait être l'un des épisodes des mille et une nuit... avec une hypothèse fort intéressante concernant la source du génie narratif de Schéhérazade. Ces trois nouvelles sont fortes, tant à cause du style toujours imagé de Sernine que parce qu'on sent l'époque où elle sont situées.

L'histoire suivante, plus anecdotique, constitue une espèce de prologue à d'autres oeuvres de Daniel Sernine, puisqu'on y voit pour la première fois le Cercle de Kaleb. Elle cependant est suivie par "Ses dents", récit de fascination morbide et de vampirisme pas piqué des vers, où un brouillard fort londonnien s'invite dans une petite ville québécoise au siècle dernier (ou plutôt à celui d'avant... enfin, au 19e). La plume de Sernine ayant parfois des effets un peu vieillot, elle est ici mise à profit avec brio.

Les quatre dernières nouvelles du recueil m'ont semblée moins évocatrices, avec des époques moins bien campées, quoique le récit éponyme "Sur la scène des siècles" joue de façon fort créative avec la notion de la réincarnation. Cela dit, 5 textes solides sur 9, c'est plus que ce qu'on trouve souvent dans les recueils de nouvelles!

Je ne sais quel effet ces nouvelles feraient à un lecteur moins passionné d'histoire, mais je suis pour ma part fort heureuse d'avoir enfin ce livre en ma possession. Je sens que je vais le relire souvent! :)

(Lecture 2011 #30)

mardi 12 juillet 2011

L'atelier, ce fut donc

L'atelier Vonarburg, ce fut donc :
- du café
- des commentaires précieux sur la nouvelle écrite pour l'atelier (nouvelle qui, avec un peu de retravail, sera parfaitement publiable selon la Grande Dame)
- 1 texte écrit sur place dans des délais inhumains (une demi-heure!)
- 3 exercices différents à partir de ce texte (qu'on a tordu dans tous les sens en lui changeant le narrateur)
- deux pintes de Guiness
- 1 nuit à l'hôtel avec Isa (calmez votre imagination : y'avait deux lits)
- pas beaucoup de sommeil (parce qu'on parlait, bon, arrêtez de penser croche!)
- des litres de café
- 3 textes écrits sur place dans des délais toujours aussi inhumains (on a eu une demi-heure pour deux d'entre-eux et une heure pour l'autre)
- 3 exercices différents à partir de ces trois textes (essentiellement la description et la structure du récit)
- des remarques de moins en moins sérieuses
- des textes de plus en plus loufoques
- et une sangria pour terminer le tout en beauté

Bref : une belle fin de semaine où on a joint l'utile à l'agréable. Ma découverte la plus enrichissante de l'atelier a concerné mon processus créatif. En effet, j'ai remarqué que si je mets par écrit mon "brainstorming" au fur et à mesure que je le fais, ça me permet de systématiser l'exploration, d'éviter les sentiers trop rebattus et d'écrire quelque chose de potable même quand je ne me sens pas particulèrement inspirée.

Autre découverte : hier, en furetant sur Amazon pour trouver un roman dont Élisabeth avait parlé, je me suis amusée à chercher Hanaken, pour le fun. Hé bien, si la tendance se maintient, Hanaken devrait être disponible le 10 août!!!

J'attends que ça se confirme et puis je termine de m'organiser un petit lancement sympa, qu'on puisse arroser ça ce roman-là! :) (métaphoriquement, ok?)

Bon, je vous laisse : j'vais aller pousser des cris d'hystérie dans la salle de bain du bureau! hihihihi :)

lundi 11 juillet 2011

Un autre arrêt sur la ligne nord

En attendant que je me remette de la fatigue de l'atelier, voici un petit texte pour fêter les deux ans du blogue (à la demande de Pat ;) Je suis toujours fascinée par les trains, les bus, les gares. Tout ce monde qui y passe, qui s'y croise, comme des histoires dont on ne peut observer qu’un chapitre, en passant, sans savoir où il s’insère dans l’ensemble de leur vie…Avec cette micro-nouvelle, j'ai essayé de rendre cette impression de morcellement évocateur.

Ah pis parlant de l'atelier, faut pas croire tout ce qu'Isa raconte... ;)

------------------
Un autre arrêt sur la ligne nord

Le train ralentit et s'arrête. La vieille lectrice, assise près de la porte du wagon, lève le nez de son roman, regarde par la fenêtre. Dehors, la neige ouate le ciel. La lectrice aperçoit un coin de stationnement, presque beau sous sa couette blanche avec les véhicules qui semblent endormis pour l'hiver.

Une jeune fille monte à bord. Elle porte une roue de bicyclette. Juste une roue. Large, étroite, délicate, avec quelques points de rouille et un pneu lisse. La roue d'un vieil engin conçu pour avaler des kilomètres de bitume neuf par une belle journée; plus qu'incongrue dans un train qui se dirige au royaume des chemins de gravier, sous une neige de janvier.

Puis arrive un couple. La femme, en long manteau, semble nerveuse, impatiente. L'homme, mince et frêle, a le geste lent et le regard humide. Il porte une valise rose. La femme choisit un siège. L'homme place le bagage au-dessus. Ensuite, il se penche vers elle, prend tendrement son visage dans ses mains et l'embrasse. Si longtemps que la lectrice, gênée, fait mine de se replonger dans son livre.

La femme finit par repousser gentiment son compagnon. Le train siffle pour signaler son départ imminent. L'homme vole un dernier baiser à sa compagne, court jusqu'à la porte du wagon et, avant de sauter sur le quai, il lance encore un regard à la femme.

Celle-ci a baissé les yeux vers son sac à main et y farfouille. L'homme descend sur le quai. Les portes se referment tandis qu'il se retourne. Alors que le train commence à s'éloigner, la lectrice voit l’homme suivre le train des yeux, l'air défait.

Le paysage défile derrière les vitres du wagon : faubourgs gris de la petite ville qui s'éloignent, arbres ployés sous la neige, hautes collines blanches, falaises abruptes, vallées encaissées, arbres ployés, collines blanches, falaises, vallées, arbres, collines... La lectrice replonge dans son livre.

Au bout d'une heure, le train ralentit à nouveau. La femme au long manteau se lève. Lorsque le véhicule s'arrête avec une secousse, elle doit se retenir au porte-bagage pour ne pas perdre l'équilibre. Elle récupère sa valise rose, s'avance vers les portes. Dès que celles-ci s'ouvrent, la voilà dehors. Sur le quai, un homme de forte carrure lui ouvre les bras, l'attrape par la taille, la soulève en l'air comme si elle n'était qu'une enfant. La lectrice entend la femme rire.

Un jeune homme monte dans le train. Il porte de hautes bottes de randonnée et l'un de ces immenses sacs à dos qui permettent de vagabonder aux quatre coins du globe. Secouant la neige de son parka, il prend place sur un banc, son sac à ses côtés, puis appuie sa tête contre le dossier de son siège avec l'abandon et le naturel de celui qui n’a pas dormi depuis longtemps dans un vrai lit.

Le train siffle. La lectrice jette un œil à travers les portes qui s'apprêtent à se refermer.

Sur le quai, la femme au long manteau embrasse passionnément l'homme à la forte carrure.

Le train repart. La lectrice sourit. Le terminus est encore loin. Ce n'était qu'un autre arrêt sur la ligne nord.

vendredi 8 juillet 2011

Atelier Vonarburg - Prise 2

C'est demain matin que commencera l'atelier d'écriture d'ÉlisabethVonarburg, version courte (la version longue, à laquelle j'ai assisté l'an dernier, se déroulait il y a deux semaines à Chicoutimi). Cette année, je n'ai pas opté pour l'atelier version marathon. Essentiellement parce que je n'aurais pas pu avoir les journées de vacances me permettant d'y assister.

Oh et parce que j'ai découvert l'an dernier qu'écrire une nouvelle en quelques jours, ce n'est pas pour moi. Quand mon plan est fait, que tout est prêt dans ma tête, j'écris vite, mais le processus de mûrissement me prend du temps. Alors me faire donner une contrainte et me faire dire : "Voilà, écris, t'as tant de temps" ça ne donne rien. Peut-être qu'un jour j'y arriverai, mais pas pour le moment.

(Je soupçonne fortement que si un jour j'arrive à écrire rapidement à l'intérieur de contraintes, ce sera parce que ma "banque d'idées à écrire un jour" sera rendue si vaste que je pourrai toujours y trouver un concept préalablement cogité et qui répond aux critères!)

Alors, à la place, je me suis rabattue sur l'atelier court, formule "apportez votre texte", qui se déroule à Montréal. ;) J'ai donc pondu une histoire vaguement SF, vaguement historique, plutôt philosophique. Et là, je vais passer deux jours à me faire dire pourquoi ma nouvelle marche pas, à pleurer, à tenter de la corriger, à pleurer, à jaser d'écriture, à pleurer... pour finalement terminer l'atelier avec une nouvelle prête à être publiée! (si j'ai pas noyé mon portable avant!)

Pour les larmes, vous en faites pas, je déconne! Hihihihi! Il y a une époque où j'aurais trouvé ça dur tous ces commentaires. Maintenant, ça me dérange plus tellement. Quand on me dit que mon texte est plate (ou autre), je sais que c'est pas moi qui est plate, c'est les mots, là, sur la feuille. J'ai juste à me remettre au boulot et à les rendre intéressants! :)

Mon souhait principal pour la fin de semaine : qu'il fasse moins chaud que l'an passé à Chicoutimi!!!

jeudi 7 juillet 2011

Parlant d'anniversaire

Parlant d'anniversaire, le 25 juin c'était le deuxième anniversaire de ce blogue et j'ai oublié d'en parler!

Deux ans à produire un billet par jour de semaine, plus quelques billets la fin de semaine, pour un total de plus de 600 billets! Ok, j'peux ben me demander quoi vous raconter de neuf ces temps-ci! hihihihihihi ;)

(Faites-vous en pas, j'ai des passages creux comme ça de temps en temps, mais à date ça se replace toujours! ;)

Oh, d'ailleurs, j'y pense, pour ceux qui auraient pas encore contribué à la levée de fonds d'Alexandre Lemieux contre le cancer, je vous invite à le faire, il vous reste quelques jours. Le texte offert en échange de votre don en vaut la peine! ;)

mercredi 6 juillet 2011

Ho hé, capitaine!

Le vaisseau voguait paisiblement lorsque retentit le cri de la vigie :

- Ho hé, capitaine!

- Que se passe-t-il là-haut?

- J'aperçois un navire de guerre, immense! Avec canons bord à bord! Il se précipite droit sur nous... Il file sous le vent comme une flèche. On ne lui échappera pas, capitaine!

Le capitaine, curieux de voir ce terrible ennemi, amena sa lunette à son oeil et scruta l'horizon. Alors, il l'aperçu, ce bateau de guerre à la terrible réputation qui s'était fait routine d'arraisonner les équipages. Sur son flanc un peu usé, on pouvait lire "Trentaine". En soupirant, le capitaire replia sa lunette et cria, à l'adresse de la vigie :

- Trentaine à l'horizon! Combien de temps nous reste-t-il avant qu'elle nous atteigne?

- Un an, jour pour jour!

- Alors descends de là-haut! Puisqu'il nous reste une année avant la Trentaine, on va en profiter et ouvrir le rhum!

----

Ben oui, c'est ma fête aujourd'hui. 29 ans. Aïe, y'a un changement de décennie qui s'en vient...

mardi 5 juillet 2011

Métamorphose

Hier, en quittant le bureau, les travaux qui transforment le Vieux-Montréal en gruyère m'obligent à faire un détour dans la chaleur accablante et à passer devant le Palais de Justice. Un corbeau (traduction : un avocat en toge) en sort assez loin devant moi. La trentaine, beau bonhomme dans le style bon chic bon genre, fraîchement repassé, pas un poil qui dépasse typique des avocats.

Je suis en train de me demander ce que les facultés de droit font aux pauvres gars pour leur imprimer ce style-là, lorsque l'avocat s'arrête près d'une voiture. Il ouvre la valise et retire sa toge. Dessous, il porte une chemise blanche et un pantalon sport. Jusque là, tout est normal.

Puis il se penche, enlève ses souliers de cuir et les remplace par des running shoes tirés de sa valise. À ce moment-là, j'avoue que j'ai ralenti, parce que je trouvais le manège assez atypique. J'ai souvent vu des travailleurs mettre des souliers de course après le boulot, mais d'habitude c'est des gens qui doivent marcher pour aller prendre le transport en commun, pas ceux qui ont une voiture.

Mais le jeune avocat ne s'est pas arrêté là. Après les souliers de cuir, c'est sa chemise qu'il a retirée. Alors est apparu un torse fort musclé, constellé de tatouages tribaux. Le gars s'est enfoncé une casquette sur la tête, a refermé sa valise et est parti vers les terrasses du Vieux-Montréal, torse nu, les mains enfoncées dans les poches, l'air d'un homme en vacances.

J'ai continué mon chemin en me disant qu'en fait de métamorphose, celle-là était réussie!

lundi 4 juillet 2011

J'ai fini de commenter!

Pour ceux d'entre-vous qui m'ont trouvée un peu silencieuse ces dernières semaines, je vais vous expliquer ce qui s'est passé.

Il y a trois mois, je me suis inscrite à l'atelier court d'Élisabeth Vonarburg, qui se tiendra en fin de semaine et j'ai écris une nouvelle pour l'atelier... mais j'avais oublié que participer à l'atelier voulait dire que je devais commenter les nouvelles des sept autres participants.

Et, entretemps, j'avais accepté de lire et de commenter un roman pour une amie et une nouvelle pour un ami qui ne sait pas qu'une nouvelle, c'est supposé être court! lol! :p

Bref, je viens de passer le dernier mois et demi plongée dans la lecture de textes à l'écran, avec la fonction "commentaires" activée. Ce fut fort intéressant et j'ai hâte de voir les versions retravaillées de tout ça, mais mautadine que ça m'a bouffé du temps (et fatigué les yeux!).

Mais c'est enfin fini et là je peux travailler à nouveau sur mes propres textes! (et donc perdre du temps sur les blogues) Comme y'a plein de gens qui me doivent des commentaires, faudrait bien que je produise, histoire d'exiger les faveurs qui me sont dûes! hihihihihi ;)

Addendum
Je rassure tout le monde : malgré ce qui se passe avec Entités, Hanaken paraîtra comme prévu dans quelques semaines. La question qui demeure en suspens c'est de savoir si le tome II paraîtra lui aussi (cela dépendra de la politique éditoriale des nouveaux partenaires de Trampoline). Alors en attendant d'être fixée, je vais tout simplement travailler sur autre chose! ;)

vendredi 1 juillet 2011

Tu sais que t'es canadien quand...

Tu sais que t’es canadien quand...

Tu regardes How I Met Your Mother. À un moment, alors qu'un personnage prétend pouvoir courir un marathon sans entraînement préalable, Robin, le personnage canadien de la série, s'exclame : "un marathon, c'est quelque chose comme 42 kilomètres!»

Les autres personnages la regardent de travers et tu ne comprends pas pourquoi. Il y a un long silence. Puis un autre personnage, Ted, lui dit "Ok, Canada", en lui tapotant la main comme si elle était une invalide. Et là tu es vraiment perdue. Puis Ted se tourne vers le reste du groupe et s’exclame, en mimant les intonations de Robin : "un marathon c'est quelque chose comme 26 miles!"

Ah ouais, c'est vrai! Les Américains comptent encore les distances en miles, alors que même nos Canadiens anglais sont passés au système métrique!

Hé ben, piégée par ma "canadienneté"... j'pense que ça va me prendre une bière pour faire passer ça! ;) Bon congé! :)