mercredi 6 juin 2012

Les amis de Pancho Villa de James Carlos Blake

Je cherchais un roman sur la thématique western. L'Ermite m'a donc suggéré "Les amis de Pancho Villa" de James Carlos Blake, un classique souvent réédité. Le résumé m'a tout de suite conquise :

Quoi de mieux, pour narrer l’épopée de la révolution mexicaine, que de se mettre dans la peau de Rodolfo Fierro, le plus fidèle lieutenant de Pancho Villa ? C’est ce que fait James Carlos Blake qui nous conte, dans un style digne d’un roman d’aventures, l’odyssée grandiose et pitoyable de ces révolutionnaires à la fois idéalistes et cruels.

Mêlant habilement faits et fiction, Blake fait revivre l’histoire chaotique du Mexique au début du XXe siècle. A travers des êtres de chair et de sang, capables d’inspirer la compassion autant que l’horreur, il nous propose une réflexion très intéressante sur le sens de l’action révolutionnaire.


Mouais... Parlez-moi d'un résumé un poil exagéré!

Attention, je n'ai pas détesté ma lecture. Sur le plan historique, le roman tient ses promesses : il nous permet de suivre la chronologie des événements de l'une des révolutions les plus longues et chaotiques du monde moderne.

Par contre, pour ce qui est de l'épopée, du style digne d'un roman d'aventures, de l'odyssée grandiose, des révolutionnaires idéalistes inspirant de la compassion, on repassera!

Le style du roman est plat et sec. Il se contente souvent d'énumérer fait après fait. On est rarement dans l'action. On a plutôt l'impression d'écouter un cours d'histoire donné par un bon prof. Cependant, de temps à autre, on se retrouve devant une anecdote plus détaillée, le prof d'histoire disparaît au profit des personnages, qu'on voit débouler sous nos yeux, pistolets fumants. Alors, le bouquin devient vraiment délicieux et trépidant! Malheureusement, ces moments forts sont trop courts et jamais assez nombreux.

Pour ce qui est des révolutionnaires idéalistes, je les ai cherchés dans tout le roman et je n'en ai pas rencontré beaucoup. "Les amis de Pancho Villa" raconte la vie d'hommes qui auraient été des hors-la-loi et des criminels dans d'autres circonstances, mais qui, grâce à la révolution, ont pu trouver une place dans le monde et, malgré leurs travers, faire figure de héros.

Ne serait-ce que pour cet aspect du récit, cette frontière brouillée entre le bien et le mal qui est caractéristique de mes westerns préférés, ce roman valait la peine d'être lu.

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