lundi 30 avril 2012

Prométhée et Foglia

De tous les chroniqueurs professionnels actuellement en service, mon préféré c'est Foglia. J'adore Foglia. Je me précipite sur ses chroniques dès qu'elles apparaissent. Je trouve le temps long quand il est en vacances. Me semble que c'est le genre de vieux sacripant avec lequel j'aurais plaisir à m'obstiner pendant des heures, parce qu'il me fait sourire même quand je suis pas d'accord avec lui. (Ah tiens, mon chum me fait cet effet-là aussi).

Bref, Foglia racontait l'autre jour comment il est tombé, dans un bouquin de Camus, sur la phrase suivante "que signifie Prométhée pour l'homme d'aujourd'hui?"

Et Foglia de répondre, ce qui m'a fait bien rigoler : "Cela signifie que l'homme d'aujourd'hui ne peut plus se passer de Google".

J'ai raconté l'anecdote à mon chum, qui s'est exclamé : "Ben là, Prométhée, le feu volé aux dieux, tout ça! Ça se peut pas que les gens aient besoin de Google pour ça!"

Et moi de m'étonner : "Wow, tu te souviens de ce mythe là?"

Chéri : "Ben tiens".

"Impressionnante culture classique, j'suis fière de toi! Bon, qu'est-ce qu'on a de prévu en fin de semaine?"

Chéri : "Euh... Attends, je l'ai écrit dans mon calendrier sur hotmail."

Morale de cette histoire, que signifie Prométhée pour l'homme d'aujourd'hui? Qu'on a pas tous besoin de l'ordinateur pour pallier aux mêmes lacunes! ;)  

vendredi 27 avril 2012

Le nid de guêpe

Quand j'étais petite, j'avais un cousin qui s'amusait à arroser les nids de guêpe avec un pistolet à eau. C'était drôle : il se mettait le plus loin possible du nid, puis il arrosait un peu. Au début, il se passait rien. Puis une guêpe ou deux sortaient et tournaient en rond comme des folles. Il attendait qu'elles rentrent et il arrosait à nouveau. Un peu plus de guêpes sortaient. S'il était patient, elles rentraient elles aussi et il pouvait reprendre son manège.
Sauf qu'une fois, il a pas attendu assez longtemps entre deux arrosages. Les guêpes ont vu d'où l'attaquent venaient et elles se sont précipitées sur lui. Elles en avaient ras-le-bol de ses niaiseries.

Bon, c'est un billet de blogue, pas un film d'horreur, alors il est pas mort, transpercé par les dards. Il a même pas été défiguré. Il a juste récolté trois quatre piqûres et il a eu très mal pendant quelques heures.

Mais ce dont je vais toujours me rappeler, c'est que quand les guêpes ont commencé à lui tourner autour et à le piquer, il s'est mis à agiter l'air autour de lui en criant : "Laissez-moi tranquille, j'ai arrêté là, j'ai arrêté."

Sauf que quand on a dérangé un nid de guêpes assez pour qu'elles se choquent, un moment donné ça sert plus à rien d'essayer de négocier. Vous pouvez peut-être en convaincre une ou deux de vous sacrer patience, mais l'essaim, lui, est parti sur sa lancée.

Et si vous êtes en face de la variété de guêpes estudiantines à carré rouge, vous pouvez pas savoir jusqu'où il ira.

jeudi 26 avril 2012

Homonyme

J'ai constaté dernièrement que mes amies les plus chères, je les ai souvent trouvées grâce à de curieux hasard. Il y a Isa, croisée sur les blogues, Marie-Eve, issue de l'école secondaire, que j'aurais pu perdre de vue très souvent, mais que j'ai toujours retrouvée... et il y a mon homonyme.

C'était ma deuxième année d'université. Dans le cours d'histoire de la Mésopotamie, je m'étais retrouvée assise aux côtés d'une fille sympathique, ricaneuse, placoteuse et énergie qui portait, elle aussi, le prénom de Geneviève. On avait discuté durant la pause et on s'était bien entendues. Faut dire que le bouquin d'Anne Rice qu'elle traînait dans son sac nous avait rapidement donné un terrain de conversation commune. Au fil des semaines, on a pris l'habitude de s'asseoir ensemble et on a découvert qu'on partageait plus d'un cours.

Puis, un soir, je l'ai croisé dans l'autobus qui me ramenait chez moi. On a découvert qu'on habitait pas très loin l'une de l'autre. La coïncidence nous a amusée toutes les deux. Même prénom, habitant dans le même quartier, inscrites toutes les deux en histoire, passionnées d'Antiquité, de mythologie, de fantastique, de fantasy... Heureusement qu'elle était aussi blonde et mince que j'étais petite et ronde, sinon j'aurais cru que mon double s'était échappé d'un miroir!

Cette fille-là me fascinait : non seulement on avait énormément de points communs, mais à l'entendre raconter ses anecdotes, j'avais l'impression qu'elle avait vécu deux vies. Il a fallu un petit moment avant que je comprenne que c'était presque le cas : malgré son air juvénile, elle avait trente ans, exactement dix de plus que moi, et elle effectuait un retour aux études, sa première carrière ne l'ayant pas satisfaite.

On a terminé notre bac. À la maîtrise, on s'est retrouvée à se côtoyer encore plus souvent qu'auparavant. Non seulement on avait le même directeur (qui a rapidement pris l'habitude de nous appeler "les homonymes"), mais en plus on a profité de la proximité de nos domiciles pour s'organiser des journées de travail où l'une amenait son portable chez l'autre et où on bossait de concert sur nos mémoires, en prenant de longues pauses-placotages, en se lisant l'une l'autre le fruit de nos recherches ou en testant nos raisonnements. Ce furent de très beaux moments de complicité et d'amitié. Le genre de période de votre vie que vous ne voulez jamais voir se terminer.

Évidemment, il a fallu finir par remettre les mémoires. Se trouver du boulot. J'ai déménagé, elle a dû s'exiler un peu pour enseigner. Mais les courriels, les soupers entre amis, les journées de fille et les rires partagés nous ont permis de faire perdurer notre amitié.
 
Et aujourd'hui, mon homonyme fête ses quarantes ans.

Bonne fête Gen!

mercredi 25 avril 2012

Capacités paranormales

Depuis longtemps, mes collègues de travail prétendent que j'ai des capacités paranormales reliées aux machines et aux ordinateurs. En fait, elles ont commencé à m'appeler le "The Machine Whisperer".

Pour ma part, j'ai toujours pensé que mes collègues manquaient de patience. Des fois, avec la technologie moderne, faut laisser le petit sablier tourner, éteindre l'engin un petit moment avant de le repartir et, surtout, lire attentivement toutes les indications qu'il nous donne. Sauf que là je commence à douter.

Hier, en début de journée, une collègue lance l'exclamation qui, habituellement, me fait bondir de ma chaise (parce qu'au moment où elle est poussée, il y a encore espoir de régler le problème) : "Voyons, pourquoi ça marche pas!"

Il y a des boîtes d'archives qui bloquent la sortie de mon cubicule et je n'ai pas envie de me contorsionner pour passer entre-elles, alors au lieu d'aller rejoindre ma collègue, je me lève à genoux sur ma chaise et je regarde son écran par-dessus les cloisons de nos cubicules. Écran bleu uni. Ah, problème connu. Sa session de travail ne s'est pas chargée au complet (ça c'est le symptôme, pour connaître la raison faudrait appeler le support technique... la dernière personne qui s'y est risquée est encore en ligne, on se relaie pour lui apporter à manger).

"Reboot" que je lui lance. Elle s'exécute. La machine redémarre. La fenêtre d'identification apparaît. Elle entre son mot de passe. La session s'ouvre, commence à se charger et... s'arrête sur un écran bleu uni.

Ah ben, bizarre ça. Je m'extraie tant bien que mal de mon cubicule et je vais la rejoindre. Et là, par acquis de conscience, j'accomplis exactement la même série de gestes qu'elle : extinction, redémarrage, entrée du mot de passe...

Mais cette fois, ça marche. (Sifflez le thème de X-Files pour vous mettre dans l'ambiance). Les icônes apparaissent, les programmes sont à nouveau accessibles.

Eh ben!

mardi 24 avril 2012

Trevanian, Incident à Twenty-Miles

Je suis tombée sur le résumé "Incident à Twenty-Miles" de Trevanian grâce à une critique de Norbert Spenher, alors que, justement, je me cherchais un roman de style "western" (parce que j'aime ça les westerns).

En 1898, au cœur des montagnes du Wyoming, la petite bourgade de Twenty-Mile n'est plus que l'ombre d'elle-même. Elle vient à s'animer lorsque débarque un jeune étranger désireux de plaire à tout le monde, avec pour seul bagage un lourd fusil et un mystérieux secret. Au même moment, un dangereux détenu s'échappe de la prison territoriale de Laramie en compagnie de deux tueurs dégénérés. Il commence à tracer un sillon de violence à travers l’État avant de décider de s’emparer de la petite ville pour y attendre le prochain convoi venu de la mine d’argent. L’isolement de Twenty-Mile, encore renforcé par une terrible tempête, va coûter cher à ses habitants.

L'idée m'a tout de suite accrochée. Voilà ce que j'avais envie de lire. Une intrigue western classique, une petite ville isolée, un bon, un méchant, une fille entre les deux (il y a toujours une fille) et en avant l'action.

J'ai eu exactement ce que je voulais, avec quelques petits bonus. Le village de Twenty-Miles étant minuscule, on apprend très vite à en connaître tous les habitants, de fond en comble, à mesure qu'ils livrent leur histoire au jeune étranger, autour d'un verre ou d'un repas. Et on découvre les intrigues mesquines typiques des petites villes, qui prendront rapidement un tournant sinistre lorsque débarque le tueur échappé...

Avec ce roman, on est aussi loin des personnages en carton qu'il est possible de l'être. Il y a beaucoup de monologue, mais c'est tout de même un régal de voir le caractère des différents intervenants se dessiner. au détour d'une simple anecdote. Du grand art de la part de l'auteur!

Art qui se gâche juste un peu, à la fin, avec un épilogue qui veut relier la fiction à la réalité et nous raconter le destin de tous les personnages passé le point où, d'habitude, le film western nous envoie regarder le générique. Je m'en serais passée, mais je sais que ça plaît à certains lecteurs.

Au final, une belle trouvaille pour les amateurs de western. J'ai été tellement charmée par ma lecture que j'ai fait quelques recherches sur ce Trevanian.

J'ai découvert que c'est en fait le nom de plume (ou plutôt l'un des noms de plume) d'un défunt auteur américain qui a écrit dans de nombreux genres, à l'aide d'une technique particulière : lorsqu'il imaginait une histoire, il se demandait quel auteur serait le meilleur pour l'écrire, il essayait de se mettre dans la peau de cet auteur, puis il écrivait (étant donné que je passe beaucoup de temps à adapter mon style à mon propos, je trouve le concept génial!). Cela amenait parfois des changements brutaux dans son style (au point où les critiques ont fini par penser que "Trevanian" était un collectif d'auteurs écrivant sous un seul nom), mais les fans ont toujours suivi.

Petit détail amusant : Trevanian a écrit un roman situé à Montréal et un autre avec un titre japonais (Shibumi). Ai-je besoin de spécifier que je vais sans doute me procurer quelques autres titres de cet écrivain? ;)

lundi 23 avril 2012

UFC 145 : presque de la matière à roman

Le combat d'hier avait tout pour faire le sujet d'un roman...

Evans et Jones sont deux anciens amis et partenaires d'entraînement. Evans était un ancien champion des mi-lourds qui travaillait à regagner son titre. Jones était le "petit nouveau" du gym, dont tout le monde a pu constater l'extraordinaire potentiel.

Il y a plus d'un an, Evans devait combattre pour le titre. Il s'est blessé. Jones a pris sa place et a gagné.

Puis ça a dégénéré : Evans n'a pas pu avoir un rematch aussi rapidement qu'il l'aurait voulu. Jones a dit que, de toute façon, Evans n'avait pas de chance. Evans a dit que Jones lui avait volé son titre. Jones lui a répondu de venir le chercher, mais de se rappeler que lui, entretemps, avait défendu sa ceinture, ce que Evans n'a jamais réussi à faire.

Bref, à l'extérieur de la cage, les deux gars se sont envoyés des pointes et des vacheries, ils ont fait monter la tention... Et samedi soir, ils se sont battus.

Pendant le premier round, on était sur le bout de notre siège. Evans, qui a neuf pouces de portée de moins que Jones, a quand même réussi à bien bouger, à placer des coups... Puis, dans le deuxième round, le rythme du combat s'est inversé, Jones a pris le dessus. Mais c'était un mince avantage. Il a contrôle Evans, mais il n'a jamais réussi à l'achever. Et le combat a traîné en longueur jusqu'au cinquième round, où Jones a gagné par décision.

Tu parles d'une fin anticlimatique! Y'a pas un directeur littéraire qui aurait laissé passer ça!

En plus, d'un point de vue très "mâles alpha/membre de meute", y'a rien de réglé entre les deux combattants. Si l'un des deux avant mis l'autre KO ou l'avait soumis, l'animosité serait retombée. L'un des deux aurait dû s'avouer vaincu. Mais quand un combat se termine par décision des juges, ça laisse toujours une impression d'inachèvement, d'insatisfaction. On ne sait toujours pas lequel des deux serait tombé le premier. On s'en doute (car Evans n'avait pas le dessus), mais y'a pas moyen d'en être sûrs, parce que les retournements de dernière minute arrivent trop fréquemment pour être ignorés.

Je sens que cette histoire n'est pas finie.

En attendant, à tous ceux qui seraient tentés d'écrire des histoires avec des soldats génétiquement modifiés, jetez un oeil à Jon "Bones" Jones. Personnellement, je crois que si on avait cloné un gars pour créer le combattant mi-lourd parfait, on aurait pas pu faire mieux!

vendredi 20 avril 2012

Commentaires de premiers lecteurs

Mon chéri venait tout juste de terminer de lire Hanaken II lorsqu'il m'a lancé :

- Tu vas-tu écrire la fin?

- Euh...

Ok, j'ai compris, en avant pour la version 2! :p

(Après réflexion, je dois me rendre à l'évidence : si je rajoute pas au moins quatre chapitres, je prends mes lecteurs en otage. Et je m'étais promis de pas le faire... Alors au boulot! ;)

Et dans ses commentaires, Isa m'écrit : "Coudonc, y'a un empereur, un shôgun, plusieurs daimyôs, c'est donc ben compliqué!"

Mais non, voyons, c'est pas compliqué, que je me dis. Premièrement, faut savoir que l'empereur est considéré comme une divinité et que ses ordres sont toujours obéis... Sauf que l'empereur a pas de soldat, pas d'armée, alors il donne jamais d'ordre qui pourraient mécontenter les samouraïs, parce que ça aurait l'air fou un ordre divin qu'on négligerait, ça ferait perdre la face à tout le panthéon. Puis là ensuite vous avez le shôgun qui est le chef militaire du pays et qui fait semblant de protéger l'empereur, mais qui en fait l'intimide et le manipule, en utilisant les rares "commandements divins" à son avantage. Le shôgun est supposé diriger les daimyôs, mais ceux-ci l'écoutent pas fort, parce qu'ils sont rendus aussi puissants que lui et qu'ils veulent sa place. Mais pour ça ils doivent...

Ah ouais, je vois le problème...

(Lui par contre, il va être plus dur à régler!)

jeudi 19 avril 2012

Agonies de Reynolds, Gélinas et Lafrance

Bon, je viens finalement de trouver le temps de commenter le recueil Agonies que j'ai lu depuis un bout et dont le crâne frontispice me faisait les gros yeux depuis.

Je rappelle la nature du projet : Agonies est un recueil de nouvelles publié par La Maison des Viscères, fondée par Frédéric Raymond et Alamo St-Jean. Le but de cette nouvelle maison d'édition étant de publier des textes de gore, de bizarro et "d'extrême" sous toutes ses formes, trois auteurs ont été approchés pour ce premier recueil et on leur a demandé d'écrire une novella d'horreur où tout était permis.

Ça a donc donné, sous la plume de Jonathan Reynolds, SAM, ou "récit détaillé d'un festin pour possédée cannibale" (à ne pas lire en déjeunant, comme je l'ai découvert à mes dépends). Ariane Gélinas nous a livré Amarante, descente volontaire dans un enfer sulfureux (sens secondaire du terme), servi avec l'habituelle plume lyrique de l'auteure, qui ici donne l'impression surréaliste qu'on est en train de lire les fantasmes pervers d'un écrivain d'un siècle passé! Et Pierre-Luc Lafrance a écrit Baptême de sang, intéressante variation québécoise (et sanglante à souhait) sur le motif du film La chute de l'ange/Fallen, pour ceux qui connaissent.  

Si vous aimez le gore, ce recueil est définitivement pour vous. Mais attention : vous devez aimer le gore façon "goreporn" à la "Décadence/Saw" pour donner une autre référence cinématographique. Si, comme moi, vous préférez plutôt qu'une scène bien écoeurante vienne vous surprendre au détour d'un plan de caméra, style Sept/Seven mettons, alors vous serez peut-être un petit peu déçus.

Parce qu'en lisant ces novellas, j'ai trouvé qu'on pouvait enfin apprécier la noirceur et la profondeur des abysses dans lesquelles ce trio d'auteurs pouvaient nous entraîner... mais je me suis aussi rendue compte que, bon, l'abysse, une fois qu'on a les deux pieds dedans, on s'y habitue. J'ai l'impression que les mêmes scènes, où toute censure était jouissivement absente, auraient eu un effet décuplé si elles avaient été enchâssées dans des textes plus longs où "l'ordinaire" les auraient côtoyées. (Soit dit en passant, c'est peut-être à cause de ce mélange plus présent de gore et d'ordinaire que la novella de Lafrance m'a laissé une impression plus durable que les deux autres).

Bref, j'ai hâte de voir quels seront les prochains projets de la Maison des Viscères. La liberté qu'ils offrent aux auteurs est géniale, Agonies le prouve, reste à voir ce qui en sortira à long terme! ;)

mercredi 18 avril 2012

Le problème, c'est pas les frais de scolarité

La grève étudiante se poursuit. Pour la première fois, les étudiants vont peut-être perdre une session. Tout ça pour même pas 2000$ de plus par année dirons certains...

Mais la vérité, c'est que le problème, c'est pas vraiment l'augmentation des frais de scolarité.

Le problème, c'est le réflexe d'augmenter les frais dès qu'on a dilapidé son budget. C'est les dépenses somptuaires dès qu'il faut réunir trois bureaucrates. Le problème, c'est les 200 millions pour un amphithéâtre. Les 500 millions pour un Plan Nord qui va rapporter beaucoup aux entreprises de ressources naturelles, peu à la population et encore moins à l'environnement. Le problème, c'est la gestion irresponsable des fonds publics. La corruption. Les firmes de génie qui s'en mettent plein les poches. Les viaducs qui s'écroulent. Le système de santé qui compte plus de cadres que de personnel soignant. Les policiers qui ont la gachette de plus en plus facile. Les entreprises qui engrangent d'énormes profits et qui n'augmentent pratiquement pas les salaires. La retraite repoussée sans raison à 67 ans. Les scabs qui n'en sont pas s'ils télétravaillent. Les droits de grève suspendus par des lois de moins en moins spéciales. Le problème, c'est l'écart qui se creuse toujours davantage entre ceux qui prennent régulièrement l'avion et ceux qui entretiennent les appareils.

Les manifestations étudiantes, c'est le symptôme d'un ras-le-bol qui s'installe. Il est encore discret. Pour le moment, y'a juste les jeunes qui ont le temps d'y penser et ils n'ont même pas encore les mots pour identifier leur malaise. Cela dit, ce serait bien que le gouvernement et leurs amis nantis se réveillent. Avant que d'autres groupes remplacent les étudiants dans les rues et que les cocktails molotov soient servis style bar open.

mardi 17 avril 2012

En nomination

Ah ben, c'est une belle surprise ça : ce blogue a été nominé pour un Prix Boréal (catégorie fanédition).

Pas sûre que je contribue tant que ça à diffuser la production littéraire SFFQ, mais en tout cas faut croire que j'accompagne bien le café matinal des membres de la communauté! ;)

Avoir su qu'il y avait autant de mes lecteurs qui votaient, j'vous aurais demandé d'avoir une tite pensée pour ma nouvelle "Ce qui reste de l'ange", elle était éligible dans une autre catégorie! Hihihihi ;p

Les gagnants seront connus lors du Congrès Boréal, à Québec, au début mai. En passant, pour les étourdis ou les adeptes de la procastination, il est encore temps de s'inscrire. Moi j'y serai en compagnie d'Isa et, pour la première fois, on participera à la mascarade du samedi soir! :)

Tueurs d'élite

Eh ben! On avait loué Tueurs d'élite (Killer Elite) en s'attendant à un gros film d'action zéro quotien boosté aux stéroïdes (des fois, après une journée de boulot, on n'en demande pas plus et ça accompagne bien le popcorn).
À la place, on s'est retrouvés devant un film d'action décemment scénarisé, avec plusieurs trames narratives entrecroisées, des personnages aux motivations diverses, quelques scènes de combat originales à défaut d'être totalement crédibles (comme un combat au corps à corps entre trois ennemis) et des acteurs (De Niro, Clive Owen et Jason Statham) qui font un boulot fort honnête (soit dit en passant, je trouve que Statham comble agréablement l'espace laissé par le vieillissement des Willis, Arnold et Stalone lorsqu'on lui donne un script correct). La caméra avait légèrement le Parkinson durant les scènes de combat, mais le caméran n'était apparamment pas en phase terminale, alors on devinait encore l'enchaînement des coups.

Bref, c'est pas le film du siècle, mais si vous avez une petite nostalgie de Bourne, ça se prend bien. (En fait, après le remake de Conan, c'était un chef d'oeuvre!) 

lundi 16 avril 2012

Conan, le remake

En fin de semaine, on s'est dit qu'il était temps qu'on voit le remake de Conan, même sont nulles. Après tout, les vieux films ont souvent été qualifiés de navet, mais on les apprécie pareil, alors on s'est dit que le nouveau était peut-être pas si pire que ça.

Quels étaient les bons points, seloin moi, des vieux Conan?
- Le ton du récit et des dialogues était léger et drôle (dans les décors en carton de l'époque ça valait mieux)
- L'histoire était simple (iste), mais cohérente
- Schwarzenegger était tellement impressionnant physiquement qu'il donnait de la crédibilité au personnage
- Le personnage de Conan connaissait une certaine évolution, en se faisant des amis et en tombant en amour
- Les personnages secondaires avaient chacun leur petite histoire, bien représentée dans le cours des événements
- Dans ce temps-là, les gars savaient comment avoir l'air macho

Maintenant, quels sont les problèmes du remake?
- Ils se prennent au sérieux
- Les effets spéciaux sont tellement gros qu'ils ont l'air cheap même s'ils ont dû coûter cher
- L'histoire part dans tous les sens et Conan est maintenant un enfant annoncé par une prophétie
- Le comédien n'est pas très impressionnant physiquement et il ressemble pas le yâbe à ses supposés parents
- Le personnage de Conan est un frustré du début à la fin
- Les personnages secondaires déboulent de nulle part, nous expliquent qui ils sont en une info dump, remplissent leur rôle et redisparaissent
- Les répliques ultra-macho typiques de Conan sont super mal servies par des comédiens qui semblent avoir peur de se faire pitcher des roches dans la rue par des troupes de féministes en colère une fois que le film sera sorti
- Y'a plein de scènes où des morceaux revolent dans tous les sens, parce que tant qu'à filmer en 3D, fallait que ça serve.

Et les bons points?
- Mauvais de même, on devrait pas s'en faire infliger un autre!

vendredi 13 avril 2012

Créer sous la menace

Pour se détendre, ces temps-ci, Vincent et moi nous sommes mis à regarder notre vieille compilation de sketch de RBO. Et maudit qu'on rit!

Entre "Zerox, des Christ de bonnes machines" (où on voit le visage du Christ s'imprimer sur le voile d'une Véronique en pleurs) ou les jokes sur le parti conservateur, disons qu'il y a des capsules qui n'ont pas pris une ride.

Et, en les revoyant, on a constamment la même réaction : on ne peut pas croire qu'elles ont passé à la télé! De nos jours, si vous mettiez à l'écran des parodies aussi franches que celles de RBO ou des critiques politiques aussi ouvertes ou encore des prises de position aussi anti-religieuses, vous vous retrouveriez rapidement submergés de poursuites. (D'ailleurs, quand ils ont fait les Bye Bye, ils y sont allés pas mal plus molo).

À l'époque, ils se faisaient, au pire, descendre en flamme dans les journaux. Ils suscitaient de la controverse, certes, mais pas au point de perdre des commanditaires ou leur diffuseur. Jamais ils n'ont eu peur de se retrouver sans le sou, brisés par des bataille juridique. Les gens riaient, leur message passait, quelques personnes pleurnichaient et ça finissait là.

C'est en revoyant ce qu'ils pouvaient faire à cette époque lointaine (les année 90), que j'ai constaté à quel point nous créons maintenant sous la contrainte et la menace. Au point de se demander, avant d'écrire une nouvelle policière, si c'est vraiment une bonne idée de la situer dans une ville réelle. D'un coup que les habitants le prendrait mal... Au point de ne même plus pouvoir employer le mot "voyou"... Ou d'avoir à s'expliquer lorsqu'on s'amuse de deux miss superficielles qui planifiaient leur fin de semaine autour du magasinage d'un pantalon rouge...

Coudonc, qu'est-ce qui s'est passé dans les dix dernières années?

jeudi 12 avril 2012

L'illusion du format désuet

Je suis tannée, avec la venue des lecteurs numériques, de lire souvent sous la plume "d'experts" que "la littérature va devoir s'adapter pour survivre", que "le format va devoir changer" que "le livre s'écrira autrement". Et on sous-entend, bien sûr, "tout de suite, maintenant".

Que veulent-ils au juste comme changement? Des histoires plus courtes? Interractives? Des bandes sons? Toutes ces réponses? Entre vous et moi, je soupçonne qu'ils n'en ont aucune idée. Mais si des écrivains ont envie de s'essayer, d'écrire spécifiquement pour les nouveaux supports de publication, laissons-les faire, on verra bien si les lecteurs suivent.

Parce qu'il ne sert à rien d'appeler le changement à grands cris. Le changement, il a déjà eu lieu. Et je ne comprends pas pourquoi les soit-disant "experts" entretiennent l'illusion que la littérature est un format artistique immuable et désuet.

Peut-être parce qu'ils n'ont jamais lu les premiers romans de l'humanité? (L'épopée de Gilgamesh, L'Illiade, L'Odyssée). Ils verraient bien qu'à l'époque où les histoires se composaient de vive voix, phrases et actions n'étaient pas structurées de la même façon.

Peut-être parce qu'aucun d'entre-eux n'a lu de romans médiévaux, de feuilletons du 18e siècle, de grands classiques littéraires du siècle dernier? Ils ne pourraient pas manquer de constater, en se perdant au détour d'une phrase à rallonge ou dans une enième répétition moralisatrice, que l'art du récit écrit a bien changé avec les années. Et que, étonnamment, c'est à l'époque où il fallait former les lettres une à une, à la plume, qu'on écrivait les plus gros pavés!

L'art du récit va sans doute changer à nouveau, tranquillement, insensiblement. S'adapter aux nouveaux formats, à l'évolution des goûts, aux dernières modes. Parce que, dans 300 ans, même si l'humain est devenu un cyborg ultra-connecté ou un rescapé d'une guerre nucléaire, il y aura encore des individus bizarres parmi eux qui prendront plaisir à inventer des histoires. Et d'autres qui aimeront se faire raconter des aventures dont ils doivent imaginer le son, les odeurs et les images. Ces récits, on les notera avec de petits symboles lourds de sens ou on les apprendra par coeur, afin de ne pas les perdre ou les oublier.

Au milieu de toute cette supposée révolution technologique, ça reste le plus important, vous trouvez pas? ;)

mercredi 11 avril 2012

Comme une poupée brisée - Extrait

Le Alibis #42 sera en vente au salon du livre de Québec (à partir d'aujourd'hui quoi).

On y trouve une double dose d'écrits de votre blogueuse préférée! ;) En effet, non seulement j'y relate mon périple en France, mais en plus je vous convie à une autre enquête de Miuri Mishima-Sauvé, l'inspectrice qui tenait la vedette dans "Seppuku".

Pour acheter la revue, c'est par ici. Et l'extrait de "Comme une poupée brisée" est juste en dessous. Coeurs sensibles s'abstenir (comme d'habitude, quoi! ;)

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Debout à l’entrée de la chambre, Jacques semble paralysé par l’émotion, oscillant entre le dégoût et les larmes. À ses côtés, Miuri serre les mâchoires sur sa désapprobation. Elle a presque hâte que Saint-Onge, son partenaire habituel, tout désagréable soit-il, revienne de vacances. Jacques est gentil, mais trop sensible pour ce boulot. En plus, ils forment un tandem digne d’un mauvais film : une Asiatique aux airs de geisha punk format réduit et un grand Noir à la dégaine de marathonien intello. Pas exactement ce que les gens attendent lorsqu’on leur annonce l’arrivée des enquêteurs.

Laissant son collègue reprendre ses esprits, Miuri s’avance dans la pièce qui sent le lait, le talc et cette odeur caractéristique, presque sucrée, des nourrissons. Malheureusement, des relents d’excréments et de sang s’y mêlent, ce qui gâche toute impression attendrissante. Les ambulanciers qui ont appelé la police se sont réfugiés près de la fenêtre de la chambre, le plus loin possible de la couchette égratignée dans laquelle gît le petit corps. Miuri prend acte de leur présence. Elle leur parlera plus tard. Tout d’abord, elle veut voir l’enfant.

Elle fait un pas de plus, obtient enfin une vue claire de l’intérieur du lit. Le bébé a l’air mou et désarticulé, comme une poupée brisée.

mardi 10 avril 2012

Derniers milles sur la route Montréal-Kyoto

Ceux qui suivent les progrès dans la colonne de droite verront qu'Hanaken a beaucoup avancé pendant le congé pascal! :)

J'en suis donc à mes derniers milles sur la route Montréal-Kyoto. Il ne me reste qu'à boucler les scènes finales. J'espère bien finir ça aujourd'hui. Je travaille pas (pour cause de rendez-vous médical), alors je vais essayer de trouver un peu de temps pour un tête à tête avec Bibitte.

Ensuite, je lance Hanaken II en pâture à mes lecteurs-tests et je me repose l'esprit en écrivant un ou deux milliers de mots pour le concours de l'Ermite.

Pis, savez-vous quoi? Y'aura rien de japonais dedans!

Je pensais pas que ça finirait pas arriver, mais je dois admettre qu'Hanaken II a réussi là où six années d'études en histoire ont échoué : j'me suis écoeurée des recherches! (Momentanément, j'espère!)

Soit dit en passant, j'arrive pas à comprendre pourquoi j'ai accepté de me lancer dans l'écriture d'une suite. C'est donc ben dur à écrire ça! Mes personnages sont rendus avec une sapristi de tête de cochon, j'ai constamment peur de décevoir mes lecteurs pis je sais qu'il va y en avoir pour dire que le premier était meilleur, alors que le deuxième a demandé plus de travail. Et là on discute d'un tome III. :S

Mise à jour : J'AI FINI!!! :) C'est Vincent et Isa qui vont être contents : ça doit faire un mois et demi qu'ils attendent les dix derniers chapitres! Hihihihi ;)

vendredi 6 avril 2012

L'écrivaine en congé

L'écrivaine en congé mange du pain (maison) au chocolat (équitable), boit du café (maison et équitable) au lait, tente de sortir ses samouraïs du pétrin et s'offre un congé de popotte aux dépens de ceux qui l'ont invitée pour souper. Programme maintenu sans interruption jusqu'à mardi.

Ah, la belle vie! :)

jeudi 5 avril 2012

J'ai tout ce que je veux

La majorité des gens que je fréquente au quotidien gagnent plus cher que moi. Pourtant, contrairement à eux, on dirait que j'arrive toujours à me payer ce que je veux :  bouquins, films, un resto de temps à autre, quelques soirées au cinéma ou au théâtre, des vêtements pour remplacer ceux qui s'usent... Mes besoins sont comblés et ce que je désire réellement, je peux aussi me l'offrir. Bref, je suis satisfaite de mon niveau de vie. J'ai tout ce que je veux.

En cette ère de la surconsommation, ça doit être listé quelque part à la rubrique des nouvelles maladies mentales! :p (Ça et le fait de n'avoir et de ne vouloir ni télé câblée, ni cellulaire).

La seule chose dont je manque, c'est du temps d'écriture. J'aimerais pouvoir maintenir ce train de vie qui me satisfait tout en étant écrivaine à temps plein...

Et voilà que la vie m'offre quatre merveilleux jours de congé.

Je vous le répète : j'ai tout ce que je veux! :)  

Joyeuses Pâques!

mercredi 4 avril 2012

Livres étranges

Ariane s'amusait l'autre jour à faire la liste des livres de référence étranges qu'elle possède. Je me suis dit que si je me livrais au même exercice, ça donnerait un résultat plutôt ennuyant... mais non, j'ai fait des découvertes amusantes :

La cuisine japonaise, Éditions Manise, 2005.

Bouquin qui m'avait coûté un bras à l'époque, mais qui s'est révélé très utile, parce que bourré de capsules historiques sur l'histoire de la bouffe au Japon. Sans lui, les Hanaken auraient mangé juste du riz blanc! :p Pendant que j'écris, il trône pas loin de mon ordinateur, souvent sur le dessus de la pile d'ouvrages de référence.

Le tarot pratique, Gunter Hager, Éditions AGM, 1985.

Ouvrage rescapé de mon époque gothique où je me prenais pour une tireuse de carte. Sert à un projet en cours.

Le catéchisme des provinces ecclésiatiques de Québec, Montréal et Ottawa, imprimé à Québec en 1924.

Catéchisme authentique ayant appartenu à ma grand-maman. D'après son aspect, n'a pas souvent été ouvert à l'époque où il aurait dû servir! Très utile dans plusieurs situations, notamment lorsqu'on cherche la version latine complète du De profundis. Sert au même projet en cours que le livre sur le tarot.

Cessez d'avoir peur, guide d'autodéfense, Tran Trieu Quan, Éditions Libre Expression, 1981.

Source inestimable d'équivalents français à peu près passables pour des mouvements habituellement désignés par leurs noms coréens, japonais ou anglais. A servi moins qu'il aurait dû pendant la rédaction du Chasseur, parce qu'à chaque fois que je l'ouvre que passe trop de temps à me bidonner devant les illustrations qui datent visiblement de 1980 (j'vous dis pas l'ampleur des chevelures!).

Mettons que ces quatre-là ressortent au milieu de mes livres d'histoire, dictionnaires encyclopédiques et traités de mythologie!

Et vous, quels ovnis avez-vous dans vos piles de livres de référence?

mardi 3 avril 2012

À ne pas faire dans un salon du livre

- Demander à un auteur vétéran combien il a vendu de livres. S'il en a vendu 100 fois plus que vous, déprime garantie en constatant tout le chemin qu'il vous reste à parcourir. S'il en a vendu 2 dans la fin de semaine (alors que vous savez à quel point son livre est génial), déprime garantie devant l'inculture du lectorat. Dans les deux cas, vous risquez de toute façon de finir par jaser du fait que c'est dur de vivre de sa plume au Québec. Et si vous étiez pas encore déprimé (malgré les garanties), là ça devrait y être!

- Calculer votre taux horaire de la fin de semaine en divisant vos droits d'auteur sur les copies vendues par le nombre d'heures passées derrière la table. Vous risqueriez d'envier les flippeux de boulette du fastfood où vous êtes allés dîner.

- Mettre un décolleté profond, surtout quand on est une jeune auteure de romans jeunesse. Ça attire les papas qui s'ennuient, mais ils achètent pas beaucoup! :p

lundi 2 avril 2012

Retour à la normale

J'ai passé une super belle journée à Trois-Rivières samedi. J'ai été enchaînée derrière ma table de vente pratiquement tout le temps, mais c'est pas grave : plein de gens sont passés me voir, alors j'ai pu jaser en masse (pas sûre que ça a été bon pour les ventes par contre! Hihihihi ;)

J'ai même eu droit à ma première entrevue vidéo, avec Sophie Lit! (Bonyennne que j'haïs ça me voir en vidéo... mais c'est moins pire qu'en photo j'pense :S) Si vous m'avez jamais entendue faire le pitch de vente de Hanaken, c'est par ici. Je glisse aussi un mot à propos du tome II... et même du (potentiel et, dans tous les cas, final) tome III. (Pour ceux qui se demanderont pourquoi j'insiste autant sur le rôle des femmes samouraïs dans le vidéo, c'est qu'avec Yukié maniant le sabre en couverture de Hanaken, je me fais poser beaucoup de questions, alors j'ai adapté mon laius en conséquence).

Sauf qu'aujourd'hui, c'est le retour à la normale. Et ça, maudit que c'est dur à chaque fois! Fini de jaser de projets, de personnages, de techniques, de nouvelles parutions...

Rebonjour horaires, photocopieuses et problèmes de mise en page.

Ouais, j'ai une job glamour, ça a pas d'allure! :p

PS : Me semble que le nouveau look de Blogger est laid et pas super fonctionnel. C'est-tu juste moi?