jeudi 28 mars 2013

Cinq points d'exclamation

Coudonc... Pincez-moi, je rêve!

Hanaken a été consacré "Roman favori" des lecteurs de l'arrondissement de St-Léonard dans le cadre du concours É-Lisez-Moi!

Le Chasseur reçoit une critique positive de Jean-Louis Trudel!

Une deuxième école secondaire pense mettre mes petits samouraïs au programme! :)

Pis là j'ai quatre jours de congé!

(Vous avez d'autres idées? Rajoutez vos propres points d'exclamation dans les commentaires ;)

mercredi 27 mars 2013

Rapprochement

L'autre soir, Vincent et moi regardions un gala d'une ligue mineure de MMA, parce que c'est l'une des rares ligues qui met des combats de femmes sur leurs cartes et que, de temps à autres, j'aime bien voir où en est rendu le calibre en MMA féminin (réponse : ça s'améliore, d'ailleurs la UFC a inauguré sa division féminine).

Enfin, bref, on regardait donc un gala de ligue mineure. Et les match de combattants masculins étaient mauvais, mais mauvais! Les gars avaient peu de technique, pas de cardio, lançaient des coups qui brassaient beaucoup d'air, faisaient des erreurs grossières durant leurs tentatives de soumission... Bref, on s'emmerdait.

Sauf que la foule, elle, réagissait avec enthousiasme et applaudissait. On s'est regardés avec surprise et incrédulité : les spectateurs pouvaient-ils vraiment apprécier un calibre aussi faible? Ne pas voir les faiblesses techniques et les erreurs?

Allumant mon portable, je me suis connectée au web et j'ai consulté les blogues et les forums de MMA où je vais de temps à autres. Et j'y ai vu apparaître, en direct, des commentaires comparant élogieusement ces combattants à la technique chancellante avec les champions de la UFC. Eh non, les spectateurs, même les supposés amateurs éclairés qui hantent les sites spécialisés, ne voyaient pas la différence!  

C'est alors que j'ai fait le rapprochement. On a beau changer de domaine, y'a des vérités qui restent... Si l'amateur de combat moyen ne sait pas faire la différence entre la technique d'un Anderson Silva et celle d'un "Roger J'aime-ça-fesser-su-du-monde", le lecteur moyen ne voit pas davantage le fossé entre la technique d'écriture d'une E.L. James et celle de Dany Laferrière. 

En plus, les deux écrivains finissent leurs romans. Alors que "Roger", lui, il a pas souvent le souffle pour combattre pendant les trois rounds règlementaires...

Psssst :
En passant, y'a des articles qui circulent présentement où Diaz accuse St-Pierre d'avoir triché lors de la pesée du UFC 158 (St-Pierre aurait pesé 170,9 lbs au lieu de 170 lbs). Comme ce sont surtout les médias non spécialisés qui relaient la nouvelle, je pense que Diaz a bien réussi son opération de salissage : les médias spécialisés, eux, savent bien qu'il arrive souvent qu'on accorde une livre de plus aux combattants par rapport à la limite de poids. En théorie, ce n'est pas supposé être le cas pour les combats de championnat, mais comme la règle varie selon les commissions athlétiques (par région, quoi), la tendance est  désormais d'accorder cette livre supplémentaire à tout le monde.

Tant qu'à moi, le problème le plus sérieux relié au UFC 158 est le suivant : St-Pierre arborait un symbole du "Soleil rayonnant"  (utilisé par l'armée japonaise durant la Deuxième Guerre) sur son kimono lorsqu'il a fait son entrée. Pour nos yeux d'occidentaux, c'est juste un symbole au superbe design, mais en Asie, il est aussi mal vu qu'une croix gammée. Le fait que personne dans l'entourage de GSP n'ait repéré le problème est, tant qu'à moi, une méchante gaffe. Heureusement, GSP a présenté des excuses formelles et l'Asie semble lui avoir pardonné.

mardi 26 mars 2013

Mascarade boréalienne

En passant, puisqu'on parle du Boréal (allez voter pour les prix!), je vous signale qu'il y aura une Mascarade le vendredi soir.

... Et que votre blogue préférée (ça c'est moi) s'est portée volontaire pour faire partie des organisatrices.

Nouveauté cette année (pour laquelle j'ai milité âprement auprès de Matante Valérie) : non seulement il y aura des prix pour les costumes, mais il y aura également une catégorie "masque et maquillage". Alors si ça vous tente pas de vous costumer au grand complet, vous pouvez y aller style "carnaval italien" : des vêtements noirs et une binette colorée! :)

Venez nombreux : selon mon expérience, la Mascarade est une bonne occasion pour croiser un certain Grand Ancien en pyjama de Star Wars ou alors de jeunes écrivaines en costume sexy. Bref, vous y découvrirez une autre facette de vos collègues! ;)

Les détails de la Mascarade sont par ici.

Pis, ben... J'viens de réaliser qu'il me reste juste un mois pour me trouver un costume! O_o

lundi 25 mars 2013

Si vous avez aimé Le Chasseur...

Le bulletin de mise en nomination pour les prix Aurora-Boréal est en ligne! :)

Et cette année, dans la liste d'éligilité au prix, j'ai une oeuvre qui figure en bonne place : "Le Chasseur", dans la catégorie des nouvelles et novellas.

Alors si vous l'avez lu (et aimé), prenez donc une minute pour voter! :) (S'il vous plaît, s'il vous plaît, sivousplaît!)

Et, en même temps, vous pourriez donner un coup de pouce à d'autres textes, blogues ou revues que vous avez aimé dans la dernière année! :)

Comme le dit Christian Sauvé sur le blogue de Fractale-Framboise : "Vous n’avez lu que quelques nouvelles ou romans? Inscrivez ceux ou celles qui vous paraissent digne de plus d’attention. Vous n’avez pas à remplir chaque catégorie, vous n’avez même pas à remplir les trois items dans aucune catégorie: inscrivez ce qui vous parait méritoire, et vous aurez fait votre part."

Vous êtes encore là? Allez voter!!!

...

Bon, excusez le débordement d'enthousiasme... D'habitude, j'évite les auto-promotions du genre, mais là c'est "Le Chasseur" qui est en nomination et ce bouquin-là, tant à cause de sa thématique et du temps qu'il a fallu pour le mettre au monde, c'est vraiment mon bébé préféré! ;)

vendredi 22 mars 2013

Scène de bureau (16)

Je montre à mes nouvelles collègues les photos de ma dernière expédition de randonnée.

Collègue A – Wow, c’est beau, c’était où?

Moi – Dans les Green Mountains.

Collègue A – Ah, aux États-Unis.

Moi – Oui, c’est juste l’autre bord de la frontière, on était allés passer la fin de semaine…

Collègue B – Avais-tu pris une assurance-voyage?

Petit rappel : je travaille pour des assureurs…

Moi – Euh… Non, pas pour une fin de semaine. J’avais une assurance avec mon employeur.

Mes deux collègues reniflent avec dérision.

Collègue B – Ouais, avec un maximum par événement à 5 millions, genre?

Moi – Ben oui.

Cinq millions, me semble que ça suffit! Surtout quand l’hôpital québécois le plus proche (et gratuit) est à moins d’une heure de route…

Collègue B, à Collègue A – Faut qu’elle lise le dossier 27-27-375.

Collègue A – J’lui amène!

Cet enthousiasme m’inquiète. Ça et le fait que le numéro de dossier soit aussi connu. J’ai pas envie de me retrouver avec un dossier de trois pieds de haut sur mon bureau!

Moi – Vous pouvez pas me résumer?

Collègue A – Oui, oui, on peut : une randonnée pédestre, une mauvaise chute, des jambes avec de multiples fractures ouvertes, une longue attente, une évacuation en hélicoptère, des complications, une autre évacuation vers un hôpital voisin, une équipe de spécialistes convoquée d’urgence, du temps en soins intensifs, un rapatriement par avion avec infirmière privée… Pis une facture de 7 millions.

Collègue B hoche gravement la tête – C’est pour ça que maintenant on prend des assurances supplémentaires quand on part en vacances.
 
Les cordonniers sont ptêt proverbialement mal chaussés, mais les assureurs, à première vue, sont des paranoïaques qui consomment allègrement leurs propres produits!

mercredi 20 mars 2013

Scène de bureau (15)

Je dois prendre des notes pendant un appel conférence. À l'autre bout, notre interlocuteur nous explique qu'à cause de son erreur, une personne s'est retrouvée à prendre du Seroquel au lieu du Supeudol.

Flashback de l'époque où je commençais en secrétariat juridique. Un avocat m'avait demandé de lui sortir des articles du "CcQ" et l'article "95.4 Cpc". Les acronymes m'étaient complètement étrangers. Quand je lui avais demandé de m'expliquer, j'avais eu droit à un soupir et à un "Demande aux autres secrétaires, j'ai pas le temps". (Le premier est le Code civil du Québec, le deuxième le Code de procédure civile... et non, c'est pas la même affaire!)

Je note au mieux les noms des deux médicaments, mais comme je dois faire, plus tard, un rapport de cette conversation, je sais qu'il faut que je demande des précisions. Je prends mon courage à deux mains...

Moi - S'cusez, j'suis pas médecin. C'est quoi la différence entre les deux médicaments?

Interlocuteur - Oh, bien sûr, excusez-moi, le premier, c'est de la quétiapine, le deuxième de l'oxycodone.

Ah ouais, ça m'aide ça encore. Ok, va falloir que je passe pour une cruche on dirait...

Moi - Et ça mange quoi en hiver?

À l'autre bout du fil, la personne éclate de rire.

Interlocuteur - Désolé, j'oublie toujours que le nom de la molécule, ça dit pas grand chose aux gens. Le médicament que la personne a pris, c'est un antipsychotique. Celui qu'elle aurait dû prendre, c'est un analgésique utilisé pour des douleurs modérées à intenses. Est-ce que c'est plus clair comme ça?

Moi - Oui, tout à fait. Si je comprends bien, la personne s'est retrouvée avec une humeur très égale, mais elle avait encore mal?

Interlocuteur, rigolant encore plus - Vous comprenez vite!

Y'a des jours où j'adore mon nouveau domaine.

mardi 19 mars 2013

Épuisée?

Hier, en revenant du bureau, je me sentais complètement lessivée, fatiguée, épuisée. Y'a des journées de même (surtout quand les rayons du soleil printanier se font attendre).

Je me suis quand même donné un grand (très très grand) coup de pied dans le derrière, j'suis descendue dans mon sous-sol-dojo et je me suis entraînée.

Maintenant, je sais que j'étais pas vraiment épuisée en revenant du boulot. Parce que l'épuisement, c'est l'état dans lequel j'étais après avoir tapé dans des mitaines pendant une heure. Tsé, le genre d'état où tu regardes l'escalier menant hors du sous-sol et où il faut vraiment que tu penses très fort au souper qui t'attend en haut pour te convaincre de te traîner jusque là!

Heureusement, ce matin, je me sens plus énergique! ;)

lundi 18 mars 2013

Retarder l'annonce d'une nouvelle

Des fois, dans le milieu de l'édition, on retarde l'annonce d'une nouvelle pour éviter de se faire plagier, pour ne pas mettre l'éditeur dans la merde, pour des raisons de publicité, etc...

Et des fois, c'est tout simplement parce qu'on n'y croit pas.

J'ai essayé plusieurs fois de placer une nouvelle dans la revue XYZ. L'ayant lue pendant des années, elle représentait pour moi un bastion à envahir, une marche à franchir dans mon processus d'écrivaine. Or, à chaque fois, j'ai essuyé un refus.

Il y a quasiment trois ans, je m'étais embarquée dans un projet collectif avec Ariane Gélinas, Frédéric Durand et Michel Châteauneuf, sous la direction de Jean-Pierre April. Le but de ce projet était d'écrire des parodies des vieux feuilletons science-fictifs. Nous avons écrit nos textes, mais l'anthologie résultante n'a pas trouvé preneur du côté des éditeurs.

Je pensais bien que c'était mort. Et je trouvais ça un peu dommage : les résultats étaient rigolos.

Jusqu'à ce que notre directeur nous écrive il y a quelques mois : le projet avait été accepté par la revue XYZ (qui va lui réserver un numéro).

Hein quoi? Après des années à essayer d'écrire des trucs songés et réalistes et stylistiquement recherchés pour XYZ, j'allais y publier une PARODIE de SF?

Réponse : on dirait bien!

Ça devrait sortir cet été. Je viens de signer le contrat. Et, honnêtement, j'ai beau vous l'annoncer, j'y crois toujours pas! ;)

vendredi 15 mars 2013

Tu sais que (MMA)

Quand t'es un accro aux MMA et que tu vis au Québec, tu sais que Georges St-Pierre se bat bientôt au Centre Bell quand...

T'as pas besoin de suivre le Twitter de Dana White ou le site de la UFC pour avoir les dernières nouvelles : RDS les relaie quasiment aussi rapidement.

T'as pas besoin d'aller sur un site web obscur pour voir la conférence de presse en direct.

Tu pourrais même patienter : elle va passer à RDS! (Mais t'es pas sûre d'être capable d'endurer la traduction, après 10 ans à pratiquer ton anglais grâce au MMA.)

Tu regardes la conférence de presse pendant ton heure de dîner, pis les gens qui passent derrière toi  reconnaissent les combattants dont la face apparaît sur ton écran.

Tous tes amis t'inondent de lien vers une entrevue ou une autre accordée par GSP, ou alors vers des événements promotionnels auxquels il va participer. (Vous êtes fins, mais j'suis pas une fan des bains de foule, surtout depuis que je sais à quel point les combattants haïssent être là! ;)

La ville au complet semble soudainement jaser de MMA et tu te retrouves à discuter de stratégie avec trois jeunes hommes inconnus dans le métro, parce que tu as pas pu t'empêcher de leur répondre "Anaconda" quand ils ont dit à haute voix "C'est quoi déjà l'autre nom du body triangle?"

Même ta patronne, une adorable petite madame qui a peur du sang, te demande tes prédictions.

Ah, si seulement tous ces phénomènes arrivaient plus que deux ou trois fois par an! C'est le fun de pas être toute seule à tripper! :)

(Pis non, je serai pas au Centre Bell demain soir : j'aime déguster mon UFC dans le calme... Pis en plus chez nous la bière est sans gluten ;)

jeudi 14 mars 2013

Réussite sur toute la ligne

Un petit mot vite-vite pour les deux personnes qui ont pas lu mon statut Facebook : l'animation d'hier a été géniale! :) Une réussite sur toute la ligne... Enfin! (Parce que mes deux expériences précédentes avaient été moyennes)

Les profs m'ont traitée comme une reine et les élèves, qui avaient tous lu le bouquin, m'ont super bien accueillie. Ceux du premier groupe était un peu amorphes, mais gentils, tandis que les ados du deuxième groupe m'ont soumise à un feu roulant de question juste comme je les aime.

J'ai signé une bonne trentaine de bouquins et j'suis ressortie de là boostée comme jamais! :)

Maudit que c'est le fun d'être écrivain! :)

Sur un tout autre sujet... Ça vaut la peine de descendre d'un autobus à l'autoparc 74 (quelque part entre Granby et Moncton) au moins une fois dans sa vie. Si vous savez pas quoi écrire pour le concours de l'Ermite, ça pourrait sans doute vous inspirer...

Ah pis, oui, c'est vrai... Habemus papam. Voilà, j'ai pu lire mon communiqué du Vatican en latin (pour une fois que ça me sert de savoir lire le latin!), je peux ranger mon catholicisme (presque neuf, sert pas beaucoup) dans un tiroir. Il devrait pas être utile avant Pâques! ;)

Addendum
Bon, une petite grisaille apparaît au milieu du reste : mes animations prévues le vendredi 22 mars au Salon de Trois-Rivières sont annulées. Comme je prenais une journée de congé pour m'y rendre et que je comptais sur les animations pour éponger le billet de bus et la perte de salaire (parce que rendue à ce temps-ci de l'année, mon budget "salons" est dépensé depuis longtemps), je vais devoir laisser tomber. Pour ceux qui pensaient m'y voir, on se reprendra, promis!

mercredi 13 mars 2013

Une finale de É-Lisez-Moi et plus

Le concours É-Lisez-Moi est une activité organisée par les bibliothèques de Montréal. Des bibliothécaires spécialisés en littérature jeunesse sélectionnent huit romans, qu'ils jugent les meilleurs pour les adolescents et en font la promotion dans leurs bibliothèques. Les jeunes qui les lisent peuvent ensuite faire des critiques, afin de voter pour leur roman préféré ou s'engager dans un débat oratoire, en formule "combat des livres" pour défendre leur titre favori. Dans tous les cas, il y a des prix à la clef. Souvent, ce sont des livres.

Bref, c'est une super belle activité pour promouvoir la lecture et les livres d'ici. Cette année, j'ai eu la chance de voir Hanaken, la lignée du sabre être sélectionné. Et j'ai eu la chance encore plus grande d'être invitée au débat final du concours É-Lisez-Moi dans la région de Montréal-Nord, où une jeune fille nommée Clara défendait les mérites de Hanaken!

Bon, parce que c'est moi, je suis évidemment arrivée en retard au débat (Google Map ne mentait pas : il faut bel et bien une heure et quarante-cinq minutes pour partir du Centre-Ville et se rendre jusque dans ce coin-là de Montréal Nord!!!). J'ai donc manqué la prestation de ma jeune défenseure (défenseur? c'est pas supposé avoir de féminin, mais c'est laitte au masculin... défenseuse? ouache! défenderesse? n'en déplaise à Maurice Druon, ça fait trop juridique... supporter? triple beurk! bon, défenseure, ça reste le mieux je pense et tant pis pour l'Académie...), mais qu'à cela ne tienne : la jeune fille (nommée Clara), m'a gentiment refait sa prestation, tandis que les juges du débat délibéraient.

C'était magique de voir les étoiles dans les yeux de cette adolescente tandis qu'elle discutait avec moi de mes personnages. Évidemment, elle s'est identifiée à Yukié, mais elle m'a dit qu'elle aurait aimé avoir Satô et Nanashi pour amis.

Je pense que c'est le plus beau compliment qu'on m'ait fait sur mes personnages! :)

Et savez-vous quoi? Après avoir passé un bon quart d'heure à jaser avec cette ado qui me donnait, par moment, l'impression de me parler à moi-même au même âge, j'ai pu assister à sa victoire, car c'est cette adorable Clara qui a remporté le débat! :)

Le talent était à elle, l'énergie était la sienne, mais les mots qui l'ont inspirée, qui lui ont donné envie de s'investir dans ce concours, c'était les miens.

Maudit que j'étais fière! :)

Des moments comme ça, c'est le salaire le plus précieux qu'on puisse recevoir.

Et aujourd'hui, je passe la journée dans une école de Granby, afin de parler de Hanaken et du Japon à deux classes de secondaire qui ont TOUS lu le bouquin. Wow!

Si je ne reviens pas, soit c'est parce que le bus ne se rendait pas vraiment jusqu'à Granby, soit c'est les élèves qui m'auront dévorée tout rond (ça fait un bail que j'ai pas affronté ça, une classe pleine d'ados! ;)

mardi 12 mars 2013

Pour en finir avec le tofu

Ok, je crois que je dois mettre fin à un mythe culinaire commun... Oui, le tofu est parfaitement comestible et c'est même bon!

Et non, c'est pas bon parce que ça prend le goût de ce qu'on cuit avec. En fait, dans ce temps-là, c'est souvent mauvais. Parce que si vous essayez de faire passer du tofu pour du poulet (en le cuisant dans du bouillon par exemple), vous allez avoir l'impression de manger un bout de caoutchouc spongieux avec un vague goût de volaille. Et je vous parle pas des tofu-dog ou du simili-fromage-feta (j'en fait encore des cauchemars!).

Le tofu, faut l'apprêter à l'asiatique si vous voulez qu'il soit bon. À moins de le faire disparaître dans une sauce ou un smoothie, mais ça, c'est une autre histoire... L'utilisation de tofu avancée, mettons.

Pour l'utilisation du tofu de base, voici la recette du tofu que même les beaux-pères difficiles mangent... (ceci n'est pas une affirmation gratuite : mon beau-père non seulement mange ce tofu, mais il se ressert sans qu'on lui mette de pression!)

Ingrédients :
1 paquet de tofu nature ferme, idéalement sans OGM (le Unisoya fait très bien la job)
1 c. à soupe d'huile (de sésame ou d'olive)
Épices au goût (un peu d'ail, c'est délicieux)

Alors, vous sortez le tofu de son paquet. Passez-le rapidement sous l'eau froide et épongez-le avec un essuie-tout.

Puis (et c'est ici que réside toute l'astuce) enveloppez le bloc de tofu dans 3 ou 4 épaisseurs d'essuie-tout, placez-le sur une planche à découper et mettez une autre planche ou une assiette dessus, ainsi qu'un poids (un altère de 5 livres, c'est parfait, mais deux dictionnaires, ça va aussi). Et laissez le tofu se faire gentiment effouairer pendant un bon 30 minutes.

Au bout de 30 minutes, vous désemballez le tofu. Les essuie-tout vont être détrempés par le surplus de jus de soya. Foutez-les à la poubelle. Découpez le bloc de tofu en cubes d'un ou deux centimètres de côté.

Versez l'huile dans un bol, ajoutez les épices, puis les cubes de tofu. Remuez pour bien les enrober.

Ensuite, soit vous les faites sauter dans un wok avec des légumes, soit vous les étendez sur une plaque et vous les faites griller au four environ 20 minutes à 350F (retournez à mi-cuisson).

Voilà. Vous venez d'obtenir du tofu grillé tout à fait comestible. Ferme, résistant sous la dent. Une texture à mi-chemin en le fromage en grain et la mie de pain compressée. :) Miam!

Maintenant, demandez-moi pas pourquoi la méthode du "fouairage du tofu pour le rendre agréable à mastiquer" n'est pas inscrite sur le paquet, c'est un mystère. Je l'ai découverte dans un livre de cuisine japonaise et je ne l'ai jamais vu nulle part ailleurs. Je suppose que pour les asiatiques, c'est aussi évident que le fait qu'il faut casser un oeuf pour l'ouvrir...

lundi 11 mars 2013

C'est historique, mais...

Dans les derniers mois, j'ai assisté à deux événements historiques. Plus particulièrement, à deux événements marquant pour l'avancement de l'égalité des sexes.

Premièrement, une femme est devenue la première Première ministre du Québec.

Deuxièmement, deux femmes se sont battues pour la ceinture de championne féminine de la UFC.

Eh ben, savez-vous quoi?

Dans les deux cas, l'événement était ptêt historique, mais au moment où j'y ai assisté, ça ne m'a pas laissé l'impression que ça allait passer à l'histoire.

Cela dit, Rowsey vs Carmouche, ça avait le mérite d'être court et ça s'en allait quelque part. Tandis que la gouvernance de Marois... :p

vendredi 8 mars 2013

Fantasmes et réalités sur l'écrivaine à temps plein

À chaque fois que je dis à des gars que j'espère devenir un jour écrivaine à temps plein ou lorsque mon chum parle du fait qu'il espère que je pourrai un jour vivre de ma plume, on reçoit les mêmes commentaires, qui tournent autour de trois axes :
- C'est bien, elle pourra aussi s'occuper des enfants.
- Y'aura toujours quelqu'un pour préparer le souper.
- En plus les tâches ménagères seront faites.

Il est clair que, dans l'esprit de plusieurs de ces hommes, l'écrivaine à temps plein, ça ressemble à une version moderne de la femme au foyer fantasmée, celle qui accueille son homme tous les soirs en souriant, dans une maison impeccable, avec un souper fin sur la table... et peut-être même vêtue d'un déshabillé de dentelle, hein, pourquoi pas, puisque les écrivains sont connus pour travailler en pyjama!

Comme j'ai tout de même écrit à temps plein pour de courtes périodes de ma vie, mon chum sait très bien que la réalité est toute autre.

Il sait que les soirs où il rentrera à la maison et trouvera son souper sur la table et le ménage fait, il aura probablement aussi droit à une écrivaine d'humeur massacrante, parce que l'inspiration l'aura délaissée toute la journée.

Au contraire, s'il rentre pour trouver sa douce moitié dans un état de bonheur béat suite à une journée particulièrement productive, le souper sera en retard, la maison en bordel et l'écrivaine, affamée, aura les cheveux gras et portera un survêtement plein de trous, parce que l'idée de prendre une douche et de s'habiller décemment lui aura échappé quelque part au cours du chapitre 3.

Tout ça, c'est sans compter le fait qu'une fin de semaine par mois, l'écrivaine disparaîtra dans un salon du livre ou un autre, laissant son compagnon se débrouiller tout seul pour survivre...

Mais savez-vous quoi? Mon chum, même conscient de tout ça, est quand même prêt à tenter l'expérience à long terme... bon, le jour où ce sera financièrement viable. Après tout, avoir une chérie heureuse, paraît que ça vaut bien un souper en retard! ;) (C'est pas pour rien que je l'aime! Hihihi! ;)

En attendant, je suggère fortement aux écrivains et écrivaines qui aspirent à l'écriture à temps plein et dont les compagnons de vie ne seraient pas aussi lucides de faire circuler ce billet... ou de le dissimuler bien soigneusement! ;)

jeudi 7 mars 2013

Pain irlandais classique (avec et sans gluten)

Bon, ben, faut se faire à l'idée, le diagnostic a été confirmé : mon chum est céliaque. La bonne nouvelle? Selon ses résultats sanguins, on est sur la bonne voie pour qu'il soit un céliaque sans carence alimentaire! :) (C'était pas gagné d'avance, parce que lorsqu'on ne peut plus manger de produits transformés, on s'aperçoit soudainement que l'industrie a la bonne idée de les enrichir en fer et en diverses vitamines... Pour compenser, bonjour la farine de noix, les fruits séchés, les graines de lin moulues et autres petites astuces...).

Enfin, cela étant dit... Y'a plus grand chose dans le frigo? Vous aimeriez du pain frais, mais il faudrait qu'il soit prêt en moins d'une heure? Pas de problème. Vous êtes dans le bon état d'esprit pour préparer un pain irlandais classique, un vrai de vrai de lazy bread ou soda bread. Avec ou sans gluten!

Pour un petit pain (grosseur parfaite pour deux personnes) prenez tout d'abord :
½ tasse de lait
½ c. à soupe de jus de citron

Mélangez les deux et laissez reposer. Le citron va faire sûrir et cailler le lait. Ça fait partie du processus, alors pas de panique. Si jamais vous aviez du babeurre qui traînait dans votre frigo, vous pourriez l'utiliser à la place de cette combinaison de lait et de citron. Techniquement, un vrai pain irlandais, ça se fait avec du babeurre. En pratique... Qui est-ce qui a ça dans son frigo?!?

Pendant que le lait repose, mélangez ensemble :
1 tasse de farine*
½ c. à thé de soda (bicarbonate)
½ c. à thé de sel
1 c. à soupe de cassonade (ou un peu moins, au goût)
1 c. à thé de poudre à pâte**

Faites un puit au milieu des ingrédients secs, versez-y le lait sûri.

Si vous cuisinez sans gluten, c'est le moment d'ajouter au mélange :
1 oeuf, battu jusqu'à ce qu'il mousse
C'est pas obligatoire, mais ça fait un meilleur pain.

Mélangez jusqu'à ce que la pâte soit homogène, mais allez-y molo : vous ne voulez pas trop mélanger, ça ferait s'échapper le gaz carbonique créé par le soda.

Si vous cuisinez avec gluten, formez une boule avec la pâte et pétrissez-la une ou deux fois avant de la mettre sur une plaque graissée.

Si vous cuisinez sans gluten, la pâte sera trop liquide et collante pour être manipulée. Versez-la sur une plaque graissée et humectez un peu vos mains pour essayer de former une miche à peu près ronde, d'environ 2 pouces d'épaisseur.

Dans les deux cas, incisez le dessus de la miche avec un couteau pour former une croix.

Faites cuire environ 20 minutes à 425F.

Manger chaud ou tiède. En refroidissant, ce pain durcit très vite. Pas grave : découpez-le en cube et utilisez-le comme croûton ou dans un pouding au pain. Ou faites des tranches fines et essayez-le en pain doré. C'est pas comme du vrai, mais pour un intolérant au gluten, ça se prend bien!

* En guise de mélange sans gluten, j'utilise personnellement 1/3 tasse de fécule de patates, 1/3 tasse de farine de sorgho et 1/3 tasse de farine de millet (ou de riz ou de quinoa), plus 1 c. à thé de gomme de xanthane, mais une tasse de farine sans gluten tout usage ferait sans doute le travail.

** En théorie, la poudre à pâte n'est pas nécessaire, parce que le pain est supposé monter grâce à l'interraction du lait sûr et du soda. En pratique, si jamais votre soda traîne depuis une éternité dans le fond du frigo et/ou que vous cuisinez sans gluten, la montée n'est pas garantie. Alors la poudre à pâté évite les mauvaises surprises!

mercredi 6 mars 2013

Relâchement de discipline

Hum...

Après un mois de blogue moins régulier, je constate un petit problème...

Tant que je bloguais à tous les jours, ça m'obligeait à m'asseoir devant mon ordinateur à tous les soirs, pour pondre un billet ou répondre aux commentaires. Parfois, après avoir fait tout ça, j'avançais un peu un projet ou un autre...

Puis j'ai décidé de moins bloguer parce que je me disais que ça me bouffait trop de temps. Je me suis dit que je ferais mieux de consacrer ce temps à l'écriture. Je m'imaginais m'asseoir devant mon ordinateur à tous les soirs et écrire pendant une bonne heure, sans interruption.

Résultat?

Les soirs où je n'ai pas besoin de mettre un billet en ligne, il m'arrive très souvent de ne même pas allumer mon ordinateur. Je consacre moins de temps au blogue, oui, mais pas davantage à mes écrits.

Et comme le blogue est moins régulier, il a moins de visite, moins de commentaires, donc il est moins intéressant pour moi et pour vous, puisque la discussion dans les billets ne se poursuit pas dans les commentaires...

Bref, je suis en train de remettre en cause ma décision de moins bloguer. C'est pas encore fait (j'apprécie quand même d'avoir quelques soirs de congé), mais si j'arrive pas à reprendre la discipline de l'écriture, je vais me servir du blogue pour m'y forcer.

À suivre! ;)

lundi 4 mars 2013

Scène de salon du livre (6)

J'arrive devant mon stand du salon de Gatineau, essoufflée, le manteau encore sur le dos, l'épaule sciée par mon sac gigantesque. La navette était en retard et je devrais être derrière ma table depuis 30 minutes. Je sais que mon éditrice doit s'inquiéter.

Je n'ai même pas le temps de faire un salut de la main aux auteurs qui occupent le stand que, déjà, l'un d'eux s'exclame "La voilà" en me pointant du doigt.

Une dame se retourne alors et s'approche de moi, souriante. "Êtes-vous allée au Japon au moins?" me lance-t-elle.

Pas déjà! Je viens d'arriver! Elle sort d'où elle? Et je vais l'entendre combien de fois aujourd'hui cette mautadine de question!?!?!

Essayant de cacher mon agacement, je m'accroche dans la face mon meilleur sourire de gentille écrivaine qui n'a pas une cenne et je réplique : "Pas encore, va falloir que je vende plus de livres avant. J'm'assois pis je vous explique ça."

Et la dame d'éclater de rire. Un rire beaucoup plus franc et amusé que ce que ma réponse ne devrait susciter. Je remarque (enfin) la cocarde autour du cou. Y'a anguille sous roche...

"Tu me reconnais pas, hein?" me dit-elle.

Et la dame de retourner sa cocarde.

Bravo, Claude(L), tu m'as bien eue! ;) Et bien sûr que non, je t'en veux pas! J'ai bien ri moi aussi! Et ta dédicace était parfaite! (Elle m'a dit qu'elle était heureuse que je ne sois pas qu'un être virtuel! ;)

C'est vraiment toujours un plaisir de rencontrer en chair et en os les amis-blogueurs et les amis-commentateurs. Après ça, il me semble que lorsqu'on lit leurs mots, on a l'impression d'entendre leur voix.

vendredi 1 mars 2013

Cervelle d'écrivain (5)

C'est le soir, mais l'obscurité n'est pas encore complète, je marche vers chez moi. Une voiture arrive en sens inverse.

Soudain, ses phares accrochent une grande flaque de neige fondue qui a envahit la chaussée. La voiture s'y reflète presque parfaitement. J'ai l'impression de voir deux voitures avancer vers moi.

Et là, pendant un instant, une image me traverse la tête, celle de la voiture-reflet qui surgirait de la chaussée et qui...

C'est alors que les pneus de la voiture mordent dans la flaque d'eau et que je me fais asperger de neige fondue.

Réalité froide et humide : 1
Inspiration : 0