lundi 26 août 2013

Oubliez pas l'Ermite!

Je sors de mon silence virtuel pour vous rappeler de ne pas oublier le traditionnel concours de l'Ermite!

Allez, il reste encore 5 jours, pour écrire 1000 mots. Y'a rien là et les prix sont séduisants! :)

Pour ma part, je redisparais.

De retour le 4 septembre.

jeudi 15 août 2013

Blogue en vacances!

Le blogue sera en pause pour deux semaines et quelques jours...

Parce qu'à partir de demain midi, je serai en VACANCES!!! :)

Mon chéri et moi essayons une nouvelle formule cette année : au lieu de prendre nos trois semaines de vacances d'un coup, on va en prendre deux semaines maintenant et on s'en garde une autre pour janvier ou février... Vous savez cette époque de l'année où on est complètement raplapla et où il n'y a pas de congé férié pour nous donner des fins de semaine de trois jours? J'espère que l'expérience se révélera concluante. (Mais j'ai déjà peur de trouver le répit estival un peu court...)

Pour le moment, j'ai des chapitres à écrire, des montagnes à gravir, un équipement de camping tout neuf à étrenner, un dojo qui attend impatiemment de résonner du bruit des impacts de coups et du vin rosé bien frais à boire sur ma terrasse, alors je vous laisse! ;)

De retour le 4 septembre! :)

mercredi 14 août 2013

La dame aux cheveux fushia

L'autre matin dans le métro, alors que j'étais à moitié réveillée (c'est-à-dire que j'avais pas encore but mon premier café de la journée), mon regard a été attiré par la queue de cheval fushia d'une passagère qui se tenait non loin de moi.

Un instant, j'ai cru à une rallonge de cheveux rigolote, mais après un examen plus attentif, je me suis rendue à l'évidence : la femme, qui devait avoir dépassé le milieu de la quarantaine, arborait bel et bien des cheveux teints en un fushia presque fluo.

Or, mis à part sa crinière à la couleur assez hors normes, la passagère présentait tous les signes de la madame de bureau des plus classique : escarpins de cuir noir à talons hauts-mais-pas-trop, sac à main discret, chemisier blanc, tailleur noir, montre dorée, queue de cheval soigneusement lissée, avec même la tite mèche de cheveux enroulée autour de l'élastique pour le cacher (technique qui, soit dit en passant, me fascine, parce que quand je m'y essaie mes cheveux finissent tôt pour tard par glisser et par laisser paraître le dit élastique...).

Si j'avais encore travaillé dans le coin du Palais de Justice, j'aurais cru à une punkette délinquante qui s'était habillée pour faire bonne impression sur un juge. Mais là, en plein milieu des tours à bureau du Centre-Ville, je me demande encore ce qui pouvait expliquer le contraste entre sa tenue conventionnelle et sa chevelure éclatée.

Sursaut de rébellion? Refus du conformisme? Exploitation d'un oubli dans un code vestimentaire archi-strict? Accident de teinture? Mystère.

Mais je ne suis pas arrivée à l'oublier. J'ai l'impression que ce personnage-là va venir hanter un de mes prochains textes!

mardi 13 août 2013

Certaines n'avaient jamais vu la mer - Julie Otsuka

Il m'est arrivé souvent de mettre un livre dans les mains de Vincent en lui disant "Essaie ça, juste pour le style, ça vaut la peine d'être lu". À chaque fois, mon chum finissait par me donner le même verdict : "Bof..."

Puis vint "Certaines n'avaient jamais vu la mer" de Julie Otsuka. L'histoire d'immigrantes japonaises qui arrivent aux États-Unis par bateau pour épouser des hommes qu'elles n'avaient jamais vu... Et qui débarquent dans une Amérique raciste, prête à exploiter les travailleuses étrangères. Un roman raconté au "nous", en un chant choral d'une beauté et d'une poésie poignante, où les vies s'entremêlent, montrent leur similarité, tout en laissant, de temps à autres, transparaître quelques accents singuliers. Une narration tout à fait adaptée à la mentalité japonaise où l'on veut se fondre dans la masse, respecter les consensus, accomplir très exactement ce qui est attendu de nous... Au final, ce roman présente une histoire à la fois dure et banale, mais racontée de manière fascinante.

J'ai donné le bouquin à Vincent en lui disant "Tiens, essaie ça. Juste pour le style, ça vaudrait la peine d'être lu, mais en plus on évoque le Japon..." (Je suis pas la seule chez nous qui aime le Japon).

Il lui a fallu du temps avant de s'y mettre, mais quand il l'a fini, il m'a soufflé, impressionné "Wow, en effet, juste pour le style, ça valait la peine."

Bref, si vous ne l'avez pas encore lu, courrez le chercher. Juste pour le style. Le Japon, c'est un extra! ;)

Addendum : Je sais pas pourquoi, mais mes billets s'affichent avec 24h de retard dans les blogroll... Bizarre!

lundi 12 août 2013

Tu sais que (11)

Tu sais que tes vacances s'en viennent lorsque tu load ta carte de crédit chez Mountain Equipment Coop. (Ben quoi, il nous fallait une tente et deux sacs de couchage...)

Tu sais que ça faisait un moment que tu ne t'étais pas équipé pour le camping lorsque, en préparant ta prochaine expédition, tu passes proche de confondre le sac contenant ta nouvelle tente avec le sac contenant ton vieux sac de couchage. Après pesée, ils ont effectivement le même poids!

Tu sais que tu prends tes vacances tard dans l'été lorsqu'il n'y a même plus de vêtements d'été en vente dans les magasins la semaine avant ton départ.

Tu sais que tu es dû pour tes vacances quand tu te verses un café à 16h, parce que sinon tu ne vois pas comment tu vas garder les yeux ouverts jusqu'à la fin de ta journée, à 16h30.

Tu sais que tu es vraiment dû pour tes vacances quand à 8h30 le lundi matin, tu as déjà hâte au vendredi.

Finalement, tu sais qu'il reste juste une semaine avant tes vacances quand tu en parles déjà dans ton billet du lundi! ;)

vendredi 9 août 2013

Préparation de la prochaine saison

Bon, comme d'habitude, à ce temps-ci de l'année, alors que j'ai même pas encore pris mes vacances, voilà que je dois préparer ma prochaine saison de salons du livre. Bon, Hanaken III étant tellement en retard que ça ne vaut plus la peine d'en parler (deux mois de retard, c'est un retard, passé ça, c'est un détail), je sens que la saison 2013-2014 va être tranquille de mon côté.

Cela dit, je vais quand même faire deux ou trois salons (probablement le Saguenay, l'Estrie et Montréal), ne serait-ce que pour le plaisir de revoir les amis écrivains et les amis-visiteurs...

D'ailleurs, pendant que j'y pense, j'aurais un message à faire aux visiteurs :

Si jamais en baguenaudant dans une allée d'un salon vous croisez une connaissance qui n'est pas écrivain, ayez donc la gentillesse d'aller lui raconter votre vie ailleurs que devant la table de signature d'un auteur. Vous risqueriez de vous placer entre une auteure jeunesse adepte d'arts martiaux et ses éventuels lecteurs, position à hauts risques s'il en est! :p

Bien sûr, je dis ça comme ça, pas seulement parce que j'ai déjà passé une demi-heure à imaginer la meilleure méthode pour botter le derrière aux deux bavards qui s'étaient plantés devant ma table, voyons! ;)

jeudi 8 août 2013

Scène banlieusarde (2)

Cette semaine, dans le stationnement de l'épicerie, j'ai vu un conducteur qui essayait de rouler sur une mouette avec sa grosse voiture.

La mouette a réussi à l'éviter, sans s'envoler. Ça marche vite une mouette quand même!

Mouette : 1
Énergumène en VUS : 0

Dans ce match inégal, je prenais définitivement pour la mouette! J'ai rien contre le fait de tuer des animaux, mais seulement si c'est pour les bouffer ensuite.

J'essaie encore de comprendre ce qui avait pu passer par la tête du conducteur... Quelqu'un a des hypothèses?

mardi 6 août 2013

Étapes de l'amitié avec les non écrivains

Si vous êtes écrivains, vos amis finissent très vite par se classer en deux catégories distinctes : les écrivains et les non écrivains. Souvent, les amis non écrivains sont vos amis de longue date, ceux qui vous ont vu bûcher pour finir par publier et qui ont appris les réalités du milieu littéraire au fur et à mesure que vous les découvriez vous-même. Une fois publié, vous allez souvent, inconsciemment, recruter vos nouveaux amis au sein du milieu littéraire. Pas par snobisme, juste parce qu'on y trouve plein de gens sympathiques, avec lesquels on a des points communs...

Oh et parce que c'est plus simple. Parce qu'une fois qu'on est écrivain, lier une relation d'amitié avec un non écrivain, ça passe toujours par les étapes suivantes :

1- La personne apprend (ça finit toujours par arriver, même si vous tentez de le cacher pour court-circuiter ce qui suit) que vous êtes écrivain. Elle trouve ça cool. (Si elle trouve ça nul, elle ne deviendra probablement pas votre amie...)

2- La personne découvre que vous êtes un écrivain publié. Vous réalisez que c'était pas clair pour elle auparavant. Elle est impressionnée. Elle vous imagine riche ou en voie de l'être.

3- La personne vous achète un de vos livres. Il arrive même qu'elle le lira. Elle va vous dire que c'est bon (si elle aime et que ça finit bien) ou spécial (si elle aime pas ou si elle aime, mais que ça finit mal et qu'elle s'attendait pas à ça de vous). Elle peut aussi le laisser dans sa bibliothèque et dire fièrement qu'elle connaît l'auteur. Ça n'a pas tellement d'importance. (Tant qu'elle n'essaie pas de vous faire croire qu'elle l'a lu alors que c'est pas vrai!)

4- La personne apprend combien vous gagnez réellement avec l'écriture. Et elle se lance alors dans plein de suggestions visant à vous enligner vers les domaines et genres littéraires qui, selon elle, vous permettraient de gagner beaucoup d'argent. Plus elle veut votre bien, plus l'explication des réalités du milieu littéraire risquera de tourner au vinaigre, tandis que la personne s'obstinera dans ses suggestions mal informées. Vous aurez besoin de beaucoup de patience pour la détromper.

5- La personne a développé une tendance à éclater de rire lorsqu'on lui demande si vous vivez de votre plume. Voilà, c'est votre amie.

6- La personne vous présente à son cercle d'amis, tous non écrivains. Et on reprend du début!

Ça m'étonne que personne ait encore publié de "Guide à l'usage des amis de l'écrivain"... Zut, j'vais me faire piquer mon idée! :p

lundi 5 août 2013

Le dernier Wolverine

Étant donné que je suis une fan finie de X-Men (et que j'ai une amie qui est une fan finie de Hugh Jackman torse nu), nous sommes allés voir "The Wolverine" en fin de semaine.

Dans ce film, qui se situe après "X-Men : The Last Stand", Wolverine est supposé vivre une crise existentielle : il ne peut pas mourir, mais il n'a plus de raison de vivre. Jusqu'à ce qu'un ancien allié lui demande de venir le rejoindre au Japon. Là, Wolverine, un peu comme James Bond dans "Skyfall", va perdre une partie de ses pouvoirs, découvrir sa fragilité et reprendre goût à la vie. Bon, déjà, ça s'annonçait pas neuf. Et après l'horreur qu'avait été "X-Men Origins : Wolverine", mettons qu'on ne s'attendait pas à grand chose.

On a donc été agréablement surpris. C'était pas nécessairement un bon film, plutôt un film "pas trop mauvais". À la hauteur de "X-Men : The Last Stand", disons. Loin derrière les deux premiers volets de la série X-Men ou le récent "X-Men First Class", mais tout de même passable.

Le visuel de "The Wolverine" est incroyable, avec une culture matérielle japonaise très bien représentée. La version 3D (souvent la seule disponible dans les grands cinémas) ne vaut pas le prix qu'on la paie, mais au moins elle ne donne pas mal à la tête. Des liens ont été tissés entre ce film et les volets précédents ou à venir de la série X-Men, ce qui est bien pensé. Les acteurs jouent tous très bien, sauf peut-être la docteure blonde, qui ne semblait pas trouver le bon ton. Ne vous fiez pas aux critiques qui se plaignent du jeu "fade" ou "plat" des Japonais : au contraire, ils jouent avec une subtilité et une retenue parfaitement niponne. Le contraste avec les excès de Hugh Jackman/ Wolverine est frappant et c'est bien comme ça. D'ailleurs, le personnage de Wolverine, éternellement en quête d'un idéal inatteignable ou d'une mort noble, très près des ronins de légende supporte très bien la transplantation dans un contexte japonais. Tout au long du film, quelques touches d'humour parsemée ici et là aident à faire avaler les excès, incohérences et invraisemblances du scénario. J'en aurais d'ailleurs pris plus...

Parce que les excès, incohérences et invraisemblables, ça il n'en manque pas!

Ok, premièrement, tant qu'à engager Hiroyuki Sanada (qui jouait le maître d'armes dans le film "The Last Samurai" et qui est un pratiquant accompli de kendo, d'iaido et autres arts martiaux japonais), c'est un peu triste de lui faire faire des steppettes de style kung-fu avec un katana dans les mains. Deuxièmement, c'était pas la peine de récupérer la scène de "The Last Samurai" où la fille embrasse le gars après l'avoir aidé à mettre son kimono. Un peu d'originalité que diable. Troisièmement, c'est pas parce que le film se passe au Japon qu'il faut mettre des ninjas dedans. Surtout que les ninjas et les samouraïs, d'habitude ça se mélangeait pas! Quatrièmement, si c'est l'été à Nagasaki, c'est impossible que trois jours plus tard un autre village soit enseveli sous deux pieds de neige. Oui, je sais, c'était visuellement très joli, mais ça tient pas la route. Cinquièmement, si une peinture a 500 ans, personne ne va planter un poignard dedans pour le fun d'accrocher un papier bien en vue. Sixièmement, la dernière fois que j'ai vérifié, les Japonais considéraient encore le french kiss comme un acte sexuel, à réserver pour l'intimité. Est-ce qu'il fallait vraiment que les personnages s'embrassent à pleine bouche, en public, dans la scène finale? Septièmement... Dites, kossé que Wolverine faisait à Nagasaki au début du film? Et s'il y est resté un bout de temps, voulez-vous ben me dire comment il a fait pour n'apprendre aucun mot de japonais et aucune notion culturelle?

Et là, j'évoque pas le fait que le maudit adamantium, s'il est indestructible, j'aimerais bien qu'on m'explique comment on peut le déchirer à mains nues ou le percer d'une flèche... 

Enfin, heureusement, tous ces détails et accros ne se font pas trop sentir pendant qu'on écoute le film (sauf pour le coup du poignard planté dans la peinture antique... mon cœur d'historienne a sauté un battement là-dessus!), mais que dès qu'on sort de la salle et qu'on se met à réfléchir, ça se gâte.
Cela étant dit, étant donné qu'il existe bien des films qui n'arrivent même pas à dissimuler leurs défauts le temps de leur projection, je suppose que "The Wolverine" doit être considéré comme un succès! ;)

samedi 3 août 2013

Sans rancune

J'peux ben chialer un peu à propos du roman policier à relais écrit par des journalistes et publié dans La Presse +...

Mais il faut que j'ajoute quelque chose : les organisateurs sont pas rancuniers! ;)

Ouaip, vous avez compris! Hihihihi!

Allez, je répète la première phrase de mon autre billet : c'était une belle idée. :)

PS : Oui, je sais, moi pis ma grande gueule! Ça a juste pas d'allure : j'ai beau essayer, j'suis incorrigible! Mais, pour ma défense, je pensais pas que j'avais une chance de gagner. En espérant que je n'aie pas mortellement insulté qui que ce soit...

vendredi 2 août 2013

Bordereaux, chèques et autres motifs de haine

Soit dit en passant, si vous êtes le genre de personne à envoyer un chèque sans joindre le bordereau de paiement (que la compagnie avait pourtant gentiment inclus avec la facture), il y a sans doute une technicienne quelque part qui vous aime pas tellement.

Et si vous êtes le genre distrait qui envoie des chèques datés de l'année suivante, pas au bon montant,  ou, pire, pas signés, je vous garantis qu'il y a une technicienne quelque part qui vous déteste cordialement!

Pis dépendamment de votre compagnie d'assurances, cette technicienne, c'est ptêt moi! Grrrrrr!

Ouf, une chance que c'est enfin vendredi! :p

jeudi 1 août 2013

Cervelle d'écrivain (7)

L'autre jour, je discutais avec une jeune écrivaine du système de magie utilisé dans son histoire. Système qui se tenait pas la route et montrait beaucoup d'incohérences.

- Mais, dans la vraie vie, me répond-elle, c'est comme ça que ça se passe. Les énergies circulent différemment selon les saisons et c'est pas tout le monde qui est réceptif aux pouvoirs des pierres.

Dans la vraie vie? Avais-je bien entendu? On discutait d'un roman, non?

J'ai jeté un regard plus attentif à mon interlocutrice : cheveux teints en roux, colliers de cristaux ésotériques dans le cou, longues jupes de style gitane, motifs cabalistiques sur ses vêtements... Ça aurait pu être moi. Ou, en teignant tous les tissus en noir, Ariane Gélinas. Mais pourtant, il y avait une différence...

- Joli collier, lui ai-je dit en pointant l'un d'eux au hasard. Tu l'as pris où?

- Oh, m'a-t-elle répondu, il m'a été donné par la femme qui m'a appris à lire les pendules. Il vient d'un site archéologique secret dans les montagnes d'Écosse où des chercheurs, spécialisés dans les énergies, ont redécouvert la façon dont les anciens Celtes...

Je n'ai pas vraiment écouté le reste de l'explication. Mais j'avais compris la principale différence entre cette jeune dame et moi : moi, j'invente des histoires de fiction. Et, parfois je m'habille comme un de mes personnages. Elle, elle était visiblement convaincue d'être un de ses personnages.

Quand je tombe sur des personnes dans ce genre-là, ça m'inquiète toujours un peu, pas vous? Faut dire que, dans mon cas, s'il fallait que ma cervelle d'écrivain s'emballe et que je devienne un de mes personnages, ce serait pas rose tous les jours! :p