jeudi 26 septembre 2013

Salon du Saguenay - C'est un départ

Bon, ben, demain je vais regarder du paysage québécois défiler à travers une vitre pendant une couple d'heures, parce que je pars pour le Saguenay. Hé oui, c'est la tournée des salons du livre qui reprend! :)

Comme je n'ai pas publié de livre en 2013 (parce que oui, bon, Hanaken III est en retard, on le saura), je pensais que je prendrais une année de pause, mais c'était sans compter mes deux éditeurs, qui pensent que j'ai une bonne chance de vendre des bouquins quand même. ;) J'ai donc accepté de faire le Saguenay, Sherbrooke et Montréal.

Alors si vous passez par Jonquière en fin de semaine, je vais être en signature samedi et dimanche, soit chez les Six Brumes, soit chez Phoenix (heures exactes ici). Et si vous me trouvez pas chez l'un ou chez l'autre, essayez la foire alimentaire. Ben oui, des fois faut que je bouffe! (Ce que mes deux adorables éditeurs semblent toujours oublier quand ils conçoivent mes horaires :p)

De retour mardi prochain!

mercredi 25 septembre 2013

Le bonheur est sous-titré

Le film "13 Assassins", du réalisateur Takashi Miike, que j'avais manqué à Fantasia en 2012, vient d'apparaître sur Netflix! :) Hier soir, mon chéri et moi avons regardé ça.

Aujourd'hui, si on devait me demander la définition du bonheur, je crois que je répondrais : regarder les deux heures d'un film d'aventure historique japonais bien sanglant, sous-titré en anglais, enroulée dans une doudou et collée contre mon chum sur le sofa.

Y'a des gens à qui il en faut plus que d'autre! ;)

Le film raconte l'histoire d'un petit contingent de samouraïs, recrutés pour assassiner en douce le demi-frère et héritier potentiel du shogun, un homme complètement sadique et cruel, mais contre lequel personne n'ose s'élever officiellement, étant donné son lignage (pour vous remettre en contexte, les shoguns étaient supposés descendre d'ancêtres semi-divins, alors d'habitude on les assassine pas à qui mieux-mieux). L'histoire, parfaitement intelligente dans sa première heure, est malheureusement desservie par une demi-heure de boucherie inutile (lorsque des samouraïs inférieurs en nombre décident de laisser tomber leurs arcs et d'affronter une armée à coups de katana), mais le tout se replace lors de la finale. Cela dit, le sang gicle tout au long du film, alors cœurs sensibles s'abstenir.

La traduction était parfois un peu approximative (notamment par l'usage de "hara-kiri" pour traduire "seppuku"... c'est pas une traduction, c'est un mot japonais... et pas le bon!), mais je ne crois pas que ce soit suffisant pour gâcher le plaisir.

La performance des acteurs était remarquable. Cela dit, je ne me souviens pas d'avoir été déçue d'un acteur japonais à ce chapitre. Ils jouent souvent en retenue et en demi-teinte, en faisant "parler" leurs yeux. C'est pas mêlant, on aurait souvent le goût de leur envoyer nos comédiens québécois de série télé le temps d'un stage...

Bref, pas un film parfait, mais tout de même à placer avec Les sept samouraïs, Yojimbo, Sanjûro, Rashômon et Kagemusha dans ma liste des classiques japonais à voir et à revoir. (Comme quoi y'a pas juste les films de Kurosawa qui me plaisent! ;) Du même réalisateur, Netflix propose aussi Hara-Kiri, Death of a Samurai, qui est encore meilleur côté réalisation, sous-titrage et profondeur des sentiments évoqués, mais vraiment beaucoup plus sombre côté ambiance. Le visionnement a quand même été un autre bon moment de bonheur.

Dites, j'vous raconte tout ça et j'ai un doute... J'me demande s'il faut chercher une signification psychologique au fait que le bonheur, pour moi, se présente parfois en version sous-titrée? :p

mardi 24 septembre 2013

J'pense que Bibitte achève...

Vous vous souvenez de Bibitte? (J'espère :  c'est sur son super clavier 90% d'une taille normale, soit juste parfait pour mes micro-mains que je tape la plupart de mes billets de blogue.)

À l'époque où je l'avais achetée, quelques mois avant la sortie des Ipad, c'était le nec plus ultra de l'ordinateur mobile, parfait pour suivre son écrivain dans les ateliers, les salons du livre, les cafés... ou tout simplement sur les coussins du sofa. Et je dois dire que je trouve toujours son format (écran de 10 pouces, clavier petit, mais complet, poids d'environ 1 lbs) très pratique. En fait, depuis que je l'ai achetée, je n'ai pratiquement écrit qu'avec elle.

Malheureusement, allez pas lui répéter, mais j'pense que Bibitte achève.

Depuis quelques temps, elle est vraiment, mais vraiment lente (j'ai le temps de me faire un café avant qu'elle finisse d'ouvrir un simple document Word et là je vous parle pas du temps qu'il lui pour afficher une page web...). Et là, en plus, elle devient capricieuse.

Maintenant, pour réussir à créer des nouveaux courriels depuis mon adresse Hotmail, faut que je démarre mon navigateur en version "administrateur". O_o J'pense que j'ai dû accepter une mise à jour de sécurité de trop un moment donné...

Enfin, bref, je me mets à l'affût des suggestions. Qu'est-ce que vous utilisez comme appareil mobile d'écriture?

lundi 23 septembre 2013

Tel que prévu

Tel que prévu, l'écrivaine est présentement en dépression profonde.

Hé oui, les commentaires de mes deux premiers lecteurs sont revenus. Ouch!

Bon, sans blague, ça pourrait être pire. Je m'étais éloignée du "ressenti" qui faisait l'intérêt des deux premiers romans, trop concentrée sur tous les détails historiques que je devais placer. Là, après une fin de semaine à cogiter, je vois pas mal comment réconcilier les visions de mes deux lecteurs et réparer les pires bobos du manuscrit. (Déjà, j'ai réécrit quelques chapitres et ajouté deux chapitres à mon plan, histoire de donner de l'espace aux personnages.)

Mais je regarde la quantité de travail que ça implique et je me dis...

Coudonc, c'est-tu vraiment nécessaire de l'écrire ce foutu tome III? Vous trouvez pas qu'il finit bien le deuxième tome?

...

Allez, vous en faites pas, le découragement devrait passer rapidement... J'pense.

jeudi 19 septembre 2013

Signe ostentatoire

Y'a pire que la fameuse Charte des (supposées) valeurs québécoises, oui, oui : y'a les slogans qui en font la publicité.

"Nos valeurs, on y croit"

Quand j'ai vu ça dans le métro, j'en suis quasiment tombée sur le cul. Et quand j'ai reçu le pamphlet (non, c'est pas un mauvais usage pour "dépliant", c'était vraiment un pamphlet) dans ma boîte aux lettres, je lui ai fait prendre le bord du recyclage assez vite.

Permettez-moi de citer un de mes anciens billets, pour ceux qui l'auraient pas lu : Penser et croire.

On devrait enlever les pancartes, pour cause de signe ostentatoire de bêtise caractérisée!

Seul bon côté que je vois à date à tout ce débat : y'a plein de monde qui vient d'apprendre ce que ça veut dire "ostentatoire". Coudonc, si nos politiciens se forçaient plus souvent à mettre des mots de même dans leurs projets de loi, au moins les discussions dans le métro donneraient une impression d'intelligence.

Impression, j'ai dit.

mercredi 18 septembre 2013

Pis, Hanaken III?

La question que tout le monde me pose ces temps-ci :

"Comment ça avance Hanaken III?"

Ma réponse :

"Arrgggg!"

En clair : y'en a marre, mais marre des détails historiques! Pis voulez-vous ben me dire à quoi j'ai pensé quand j'ai conçu des scènes à sept ou huit personnages!?! Comment est-ce que je vais rendre ça dynamique et clair?!?(!?!)

...

Enfin, bon, écoeurement et découragement mis à part, ça avance. Lentement, mais ça va finir par finir. Le premier tiers est écrit et il est dans les mains des premiers tortionnaires lecteurs. Si ça obtient leur approbation, le reste devrait aller plus rapidement.

Si ça obtient pas leur approbation, j'ai déjà mis "dépression profonde" à mon agenda... O_o

(Heureusement, au moment où j'écris ces lignes, mon chum m'a déjà dit que c'était au niveau des deux premiers et qu'il avait hâte de savoir où je m'en allais, même si, au fond, il le sait très bien, puisqu'il connaît ce boutte-là de l'histoire du Japon. Sachant que c'est habituellement mon critique le plus sévère, ça augure pas pire.)

mardi 17 septembre 2013

Pis, la santé?

Bon, vous êtes plusieurs à me demander des nouvelles de ma santé, puisque j'avais mentionné que j'aurais bientôt un rendez-vous médical, alors plutôt que tous vous écrire des courriels, je vais en parler ici...

Alors le résultat du rendez-vous d'hier? BFN (acronyme anglophone que je vais traduire pas "Un gros rien pantoute", pour rester polie). Comme on me l'avait laissé entendre, mon échographie est normale, le kyste a bel et bien disparu, donc le médecin qui faisait le suivi de ma visite à l'urgence ne sait pas d'où viendraient mes douleurs. Endométriose, peut-être, a-t-il évoqué, mais faudrait que je vois avec mon gynécologue. En attendant, on me conseille les Advils. Si j'avais insisté, on m'aurait prescrit des anti-inflammatoires, mais étant donné mon peu d'amour des médicaments, j'vais essayer de m'en passer. (Soit dit en passant, je trouve ridicule d'avoir dû me déplacer, et perdre des heures de vacances, pour me faire dire ça. Le suivi aurait pu être fait directement après l'écho, non? Ou même par téléphone!)

Donc là, où en suis-je? À essayer de prendre rendez-vous avec mon gynéco. Bref, encore des délais.

En attendant, j'ai mal au ventre suivant les aléas de mes hormones et/ou les phases des lunes de Jupiter et/ou le cours du curcuma à la bourse de Hong Kong, j'suis pas encore sûre. J'vais survivre, mais ça veut juste dire que je vais continuer de me plaindre! :p

lundi 16 septembre 2013

Scène de bureau (23)

Au détour d'une conversation, j'apprends à une de mes nouvelles collègues que j'ai déjà gagné un prix littéraire qui m'a envoyée en France.

Elle - Wow! Ça doit vraiment être un bon texte!

Moi - Ouais, j'en suis pas mal contente. Le style est particulier. Et j'ai écrit une suite à ce texte-là par après.

Elle - Je veux les lire!

Le lendemain, je lui apporte les Alibis dans lesquels ont été publiés "Trois coups l'annoncent" et "Comme on se retrouve". (Note pour ceux qui les ont pas lus : c'est probablement les textes les plus noirs et violents que j'aie écrits... Pensez à des scénarios dignes d'une version non censurée de la série 24h, où une agente double se retrouve à la merci d'un espion psychopathe.)

Elle - Heille, merci! Hum... Tsé, je me demandais... Comment tu choisis tes noms de personnage?

Moi - Oh, ça dépend... Des fois j'ai une idée précise, mais d'autres fois je lis les journaux et je choisis un nom comme ça...

Elle - Est-ce que c'est les noms de gens que tu connais des fois?

Moi (voyant où elle s'en va) - Ben, rarement, mais ça m'est arrivée, oui.

Elle (toute excité) - Est-ce que tu vas prendre le mien un moment donné?

Moi - Bien sûr, si tu veux.

Devant son sourire extatique, j'ai eu envie de lui reprendre les revues... Le lendemain, comme je m'y attendais, elle me les a redonnées.

Elle - C'était bon, mais, euh, tsé, l'histoire des noms d'hier, là... Oublie donc ça!

Comme quoi c'est pas tout le monde qui est heureux de faire partie d'une histoire. J'pense que le Fiston d'Isa est plus courageux que la moyenne des madames de bureau! ;)

vendredi 13 septembre 2013

Ajustement à l'horaire

J'pense que, pour un bout, y'aura pas de billet les vendredis.

Notre partie de jeux de rôles a été déplacée au jeudi soir, alors je reviens trop tard chez moi pour mettre quelque chose en ligne.

Donc, pas de billet, pour cause de blogueuse occupée à réorganiser l'univers! (On joue à Mage! ;)

jeudi 12 septembre 2013

Blogueuse a bobo

Blogue délaissé aujourd'hui pour cause de blogueuse a bobo.

Mal de ventre, encore. Pas très fort (quoique la douleur fait des pointes de temps à autre), mais usant. Le genre de douleur qui donne d'autant plus envie de se plaindre qu'on sait très bien qu'on va y survivre. (Et donc qu'on pourra s'excuser ensuite d'avoir été un gros bébé pleurnichard).

En attendant, le langage enfantin du titre reflète mon état d'esprit : j'ai juste envie de me rouler en boule au fond de mon lit et, comme quand j'étais petite et pas assez en forme pour aller à l'école, d'écouter des dessins animés toute la journée et de me faire apporter de la soupe poulet et nouilles ou du pudding au riz par quelqu'un qui en profiterait pour me flatter les cheveux et redresser mes oreillers.

Mais à la place, j'suis au boulot.

Vraiment poche la vie d'adulte des fois. Tu tiens encore debout? T'es pas contagieuse? Tu peux taper sur ton clavier et répondre au téléphone? Allez, hop, au travail! Les congés de maladie, ça pousse pas sur les arbres.

Vivement la fin de semaine. Et mon prochain rendez-vous médical!

Enfin, pour aider à patienter, y'a un super texte à lire chez l'Ermite.

mercredi 11 septembre 2013

Valeurs québécoises

Le PQ vient de réunir un tour de force avec sa proposition de Charte des valeurs québécoises : dans ce paysage politique constamment divisé, il a obtenu une très forte majorité... contre lui!

Il y a de bons éléments dans la proposition, notamment l'idée d'encadrer les accommodements raisonnables par des balises claires et l'idée d'imposer que les services publics soient donnés ou reçus à visage découverts. Cependant, la question qui fout le bordel, c'est l'interdiction projetée de tous les symboles religieux ostentatoires pour les gens qui sont des salariés de l'État.

Bon, je sais pas pour vous, mais pour moi les symboles religieux, ça fait longtemps qu'ils sont réduits à des symboles décoratifs, à valeur surtout historique, auxquels je crois un peu quand j'ai le temps ou que ça va vraiment mal, genre pendant un enterrement, et que ça ne dérange pas ma vie ordinaire.

Je crois en cela être assez représentative de la québécoise moyenne.

Donc, suivant ce raisonnement, pour aider les immigrants à s'intégrer à nos valeurs, à dépasser leurs tabous traditionnels, ce qu'il faut ce n'est pas des policiers et des employés du gouvernement dépourvus de symboles religieux, oh non.

Ce qu'il faut, c'est un pays où une policière musulmane voilée passera les menottes sans hésiter à un père musulman qui vient de lever la main sur sa fille qui, elle, refuse de porter le voile. Le tout, se passant en français, dans les lumières dansantes des décorations de Noël et/ou des chandeliers menorah des Juifs.

Là, on sera en bonne voie vers les valeurs québécoises.

En fait, on devrait déposer la nouvelle de Luc Dagenais "Les dieux pures laines" sur le pas de la porte de Pauline Marois. Ça pourrait ptêt l'inspirer dans la bonne direction.

mardi 10 septembre 2013

Recherchés pour crime contre le régime

J'en appelle à votre participation à tous pour retrouver deux dangereux terroristes qui se sont échappés de ma cuisine durant mes vacances. Voici leurs photos :


De face
De profil

Ne vous fiez pas à leur aspect innocent, à leur cossetarde légèrement coulante ou à leur pâte à l'allure un peu raide : ce sont deux authentiques mille-feuilles, avec une pâte bien craquante et prompte à s'émietter sous la dent. Ils sont délicieux, caloriques et, en plus, sans gluten! Bref, ils sont équipés pour mener une attaque en règle contre tous les régimes du monde!

Nous soupçonnons cet individu d'avoir facilité leur fuite. Nous l'avons déjà surpris sur le fait, en 2007, alors qu'il participait à l'évasion d'un reste de gâteau de mariage! Depuis, il s'est tenu à carreau...

Ou, en tout cas, on ne l'a plus repris la fourchette dans la boîte!

Si vous voyez l'un des terroristes échappés ou entrez en possession de renseignements relatifs à leur fuite, vous êtes invités à communiquer avec les autorités! ;)

lundi 9 septembre 2013

Le thème, ce fil essentiel

Plus j'écris, plus j'améliore ma manière de bâtir mes histoires et plus j'affine ma compréhension de mes propres mécanismes de réflexion. (Ce qui pousse sans doute certains d'entre vous à vous dire que je me pose trop de question! lol! ;)

Au début, je créais un univers, dans lequel évoluait des personnages, occupés à certaines actions.

Ensuite, j'ai constaté que mes histoires devenaient beaucoup plus intéressantes (et plus faciles à publier) si les personnages, en plus d'accomplir certains actions visant à résoudre un problème, externe à eux-mêmes, se retrouvaient à devoir affronter des dilemmes psychologiques.

Cependant, en écrivant le premier Hanaken, un moment donné, vers le premier tiers de l'écriture du manuscrit, j'ai constaté qu'il manquait encore quelque chose dans mon récit. J'avais des personnages, tous occupés avec leurs dilemmes et leurs problèmes, qui cheminaient, grosso modo, vers la résolution des intrigues. C'était cohérent, certes, mais rien n'empêchait le lecteur, à un moment où à un autre, de se dire "Qu'est-ce que j'en ai à foutre moi de ces personnages et de leurs problèmes?".

Avec les nouvelles, je n'avais jamais eu à considérer cette difficulté. Parce que la nouvelle, si elle est bien conçue, devrait débouler tellement vite (ou soulever tellement d'éléments intrigants) que le lecteur se rendra normalement jusqu'à la fin. Mais avec le roman, c'était moins facile de garder le rythme, surtout que j'écrivais une histoire qui ne se prêtait pas à la recette des suspenses systématiques de fin de chapitre.

Il me fallait donc un élément sous-jacent à mon histoire. Un thème qui relierait ensemble tous les morceaux disparates de l'intrigue, tous les questionnements individuels des personnages, un élément qui créerait un lien entre le lecteur et les personnages, quelque chose d'universel, qui ne dépendait ni de l'époque du récit, ni de l'histoire particulière des personnages et qui pousserait le lecteur à se demander "Et moi, dans leur situation, j'aurais fait quoi?" ou tout simplement à se dire "Ah oui, pauvre personnage, comme je le comprends" et qui, donc, le garderait accroché plus longtemps aux pages du livre, dans l'espoir de voir si les personnages, eux, réagiraient comme lui. (Enfin, c'est l'idée, hein, je dis pas que ça marche!)

Bref, je cherchais la réponse que je pourrais donner, sans avoir à résumer l'histoire, si on me demandait : "Ton roman, il parle de quoi?".

Pour Hanaken I, ce thème s'est finalement révélé être celui de la famille. La famille qu'on aime, la famille qui nous pousse en avant, la famille qu'on renie, celle qu'on protège, etc. Après l'avoir trouvé, j'ai repris le premier tiers de mon manuscrit et j'ai, par-ci par-là, disséminé de petites réflexions, quelques touches de questionnement, des gestes qui définissaient les personnages par rapport à la question de la famille. J'ai été délicate dans l'utilisation du procédé, parce que je voulais pas avoir l'air d'écrire une histoire "à message". En fait, je ne sais même pas si c'est apparent pour le lecteur dans la version finale, mais je sais que ça m'a guidée dans mon écriture et que ça m'a donné l'impression que j'allais quelque part.

Le thème d'Hanaken II, je l'ai constaté encore une fois alors que j'étais rendue à peu près au tiers de l'histoire, ce serait celui de la confiance. La confiance en soi, la confiance qu'on accorde aux autres, qu'on leur retire, la confiance qu'on trahit. Quand j'ai trouvé le thème, j'ai constaté à quel point il devait être inconsciemment présent dans ma tête lorsque je construisais mon intrigue puisque, une fois identifié, je n'avais absolument pas besoin de "forcer" l'écriture pour qu'il devienne apparent. Non, c'était plutôt comme si je trouvais finalement un interrupteur et que, en l'actionnant, je jetais sur toutes mes scènes l'éclairage qu'elles devaient recevoir. (J'espère que ça sonne pas trop métaphysique.)

Là, depuis le début d'Hanaken III, je galérais. J'avais l'impression que mon histoire n'allait nulle part, que rien ne rattachait mes scènes les unes aux autres, que rien ne donnerait envie à mon lecteur d'en savoir plus, de continuer sa lecture. (La routine habituelle, quoi!)

Et puis, cette semaine, alors que je rentrais du boulot, le thème m'est apparu. Tous les aspects de mon histoire parlent de la même chose. Et l'histoire elle-même se dirige vers une finale qui y sera reliée. Le thème est simple, c'est...

...

Ben là, vous le saurez quand le bouquin sera publié! lol! ;)

vendredi 6 septembre 2013

Le dit du Musè (15)

On est dans un petit magasin de sport qui comporte une bonne section d'équipements d'arts martiaux, en train de se magasiner des bandes de boxe. Par hasard, je passe à côté d'un présentoir de vêtements d'entraînement d'une griffe très à la mode. Ils sont évidemment hors de prix, mais je ne peux pas m'empêcher de tâter le tissu d'un chandail. L'étoffe est vraiment souple et légère sous mes doigts.

Moi, à mon chum - Wow, faudrait quand même que je m'en paies un comme ça un moment donné, j'suis sûre que ça serait super confortable en-dessous de mon gi de jiu-jitsu.

Mon chum - Ah non, c'est cher ces chandails là, pis ça rend gros!

Moi - Hein?!?

C'est alors que mon chum pointe du menton un autre client du magasin, le seul à être vêtu d'un de ces vêtements griffé. Il arbore une respectable bedaine de bière, contenance minimale d'un galon, soigneusement moulée dans l'étoffe high tech, ultra-extensible, anti-irritation, haute ventilation. Et il se magasine un matelas gonflable avec porte-gobelet pour flotter gentiment sur une piscine.

J'ai renoncé à la folle dépense. D'un coup que... ;)

jeudi 5 septembre 2013

Le principe avec la randonnée

J'en ai déjà parlé ici, j'aime beaucoup la randonnée pédestre (aussi appelée trekking). Au point même d'en faire avec les pieds dans la neige. Alors, durant nos vacances, on avait décidé d'aller passer quelques jours dans le Parc National de la rivière Jacques-Cartier, réputé pour ses paysages, et d'y faire quelques randonnées.

Cependant, le principe, avec la randonnée pédestre, c'est que la récompense est le plus souvent au bout du parcours. Oui, bon, quand on est chanceux, on voit de beaux paysages le long du sentier, mais c'est lorsqu'on atteint un sommet qu'on récolte vraiment les fruits de nos efforts. Parce que les sentiers, ça ressemble le plus souvent à ça :
 
Mi-terre, mi-roches et de la forêt des deux bords. Soit dit en passant, une fois qu'on a vu une forêt nord-américaine, on les a pas mal toutes vues... En bas de 2000 pieds, c'est de la feuille, plus haut c'est du conifère.
Ou, pire, à ça :


L'art de cuire au soleil en une seule leçon : avancez pendant 4 kilomètres entre deux rangées de sapins!

Alors il n'y a rien de plus frustrant que de se taper 16 kilomètres de sentier pour découvrir que le point de vue annoncé sur la carte (et situé tout de même à un honorable 2600 pieds d'altitude, ce qui représente une bonne montée) est encombré d'arbres. Or, c'est ce qui m'est arrivé au Parc de la Jacques-Cartier. J'ai dû prendre la photo suivante grimpée sur une roche, en me tenant sur le bout des pieds.

Remarquez les sapins à l'avant-plan. Dans la majorité des endroits où le trekking est à l'honneur, on les aurait coupés, pour bien dégager la vue et profiter de l'attrait touristique du lieu : le paysage.  Mais pas ici on dirait...

Le pire, c'est que l'endroit ne manquait pas de paysages superbes, c'est juste que les sentiers que j'ai emprunté ne semblent pas avoir été pensés afin de les exploiter au maximum. Enfin, je suis peut-être juste mal tombée. Voyez-vous, une blessure au dos de mon chéri a écourté notre séjour et nous a empêchés d'emprunter LE sentier le plus réputé des lieux. Avoir su, on aurait commencé par celui-là.

Ou alors on aurait simplement pu installer des chaises sur le petit pont qui reliait le stationnement et notre emplacement de camping. Parce que la vue valait qu'on s'y attarde :


Quand même, hein?
En plus, depuis la tente, on entendait couler la rivière. Et moi, le bruit de l'eau qui court, je connais rien de mieux pour m'endormir! :)
 

mercredi 4 septembre 2013

Et pis, ces vacances?

Et pis, vous demandez-vous (ou pas), comment ce sont passées mes vacances?

Bien, dans l'ensemble, plutôt reposantes. En plus des activités planifiées (un trekking dont je reparlerai, des séances d'écriture et quelques entraînements), on en a profité pour faire toutes ces petites tâches qu'on remet à plus tard :
- changer une toilette (là on en a changé deux sur les trois, oui trois, que comportent la maison, alors les travaux de plomberie devraient achever);
- boucher une fissure dans notre entrée de garage
- accrocher des cadres (oui, ça aussi ça peut traîner longtemps chez nous avant de se faire).

On s'est aussi livrés à quelques activités qu'on s'était promis de faire depuis longtemps :
- aller tirer à l'arc avec nos arcs achetés il y a 6 ans et qui servent une ou deux fois par an (quand même, j'ai pas trop perdu la main : à 45 pieds de la cible, j'ai groupé six flèches dans un cercle de 3 pouces, bon c'est pas olympique comme performance, mais un lapin n'aurait eu aucune chance! ;)
- participer à un djembé (assemblée où on joue du tambour africain) avec mon père et sa copine (et avoir mal aux mains le lendemain, parce que taper sur un tambour quand on est pas habitués, ça fatigue vite!)
- aller voir un film en plein milieu d'une journée de semaine
- cuisiner des mille-feuilles sans gluten (la pâte feuilletée à elle seule a exigé presque une journée complète de popotte, mais mon chum était aux anges).

Finalement, j'ai dû consacrer quand même pas mal de temps à du simple repos, allongée devant la tété ou avec un livre, parce que mon ventre me fait souffrir par intermittence. Et j'ai l'impression que même quand je ne ressens pas de douleur, il doit y avoir quelque chose qui me gruge de l'énergie : j'ai dormi en moyenne 10 heures par jour pendant mes deux semaines de vacances! C'est beaucoup quand on considère que d'habitude après 7 heures, je suis parfaitement en forme et que je fonctionne quand même pas si mal avec 6 heures... Cependant, selon mon dernier rendez-vous médical, mon kyste aurait disparu, donc ce n'est plus lui le problème (et non, je ne suis pas enceinte non plus). Enfin, j'ai d'autres rendez-vous médicaux de prévus, histoire de découvrir ce qui se passe exactement à l'intérieur de mon abdomen.

En attendant de tirer ça au clair, me voilà de retour au boulot. Et, euh, c'est drôle, mais je m'étais pas vraiment ennuyée! :p