mardi 14 janvier 2014

Joyland de Stephen King

Y'a beaucoup de gens qui m'ont parlé dernièrement de 11/22/63, le roman de Stephen King où un personnage est envoyé dans le passé pour tenter d'empêcher l'assassinat du président Kennedy. Je peux pas dire que la gigantesque brique m'attirait, ni par sa taille, ni par son sujet (j'ai pourtant fini par la lire, je vous en reparlerai).

À la place, je suis plutôt tombée sous le charme de Joyland, un opus plus mince paru dans une collection de romans policiers. (Le bouquin est sorti en anglais en juin 2013 et je crois qu'il n'a pas encore été traduit).

Dans ce livre, j'ai retrouvé le King des grands jours, celui des ambiances étouffantes du Shining, celui du parler suranné de la Tour Sombre et, surtout, celui qui sait nous tenir en haleine alors même qu'il nous raconte la vie de gens ordinaires.

Dans Joyland, on rencontre Devin, un étudiant comme tant d'autres dont la vie change, un peu, le jour où il accepte un emploi d'été dans un parc d'amusement nommé Joyland. Lui et ses amis découvriront qu'un meurtre a jadis été commis dans ce parc. Et même qu'un fantôme hante les lieux! Devin deviendra obsédé par cette affaire et mènera son enquête.

Ok, normalement, vous le savez, le mélange de fantastique et de policier me rebute complètement. Mais dans ce récit, King a réussi à concilier les deux réalités. L'enquête se dénoue sans l'intervention du surnaturel, qui agit plutôt comme une motivation. Et comme... Ah non, je vous le dirai pas! ;)

En plus, King nous livre l'identité du coupable juste au bon moment. Je déteste les romans policiers où l'auteur se croit ben fin, mais où on a deviné son coupable 100 pages avant que le héros (supposément brillant) ne le fasse. J'haïs encore plus les romans où le coupable est sorti de nulle part et où le lecteur n'avait aucune chance d'en deviner l'identité. Dans un bon roman policier, je crois que le lecteur doit comprendre qui est le coupable juste un peu avant que le héros ne fasse la même déduction. Si le roman est bien monté, cela donnera au lecteur le temps de s'inquiéter pour le héros, alors que le coupable rôdera autour de lui, insoupçonné, une dernière fois.Et c'est exactement que ce King arrive à faire dans Joyland. Cette histoire qui commençait en fleurant bon les vieux épisodes de Scoubidou finit sur une note stressante, sombre et poignante, juste comme les amateurs de polars les aiment.

Bref, si ça fait longtemps que vous avez pas ouvert un Stephen King (parce qu'un moment donné, on finit par se tanner de la recette), je vous suggère fortement d'essayer celui-là.

6 commentaires:

Philippe-Aubert Côté a dit…

Ah, j'en prends note : le sujet m'intrigue et j'avoue que j'aime mieux aussi le King des premiers jours...

Gen a dit…

@Phil : Ça se lit super vite en plus, alors c'est une belle détente entre deux bouquins plus sérieux. :)

Pierre H.Charron a dit…

Tu m'as convaincu !
Aussi, ca m'a donné un flash sur un roman que j'ai lu il y a bien longtemps déjà et que j'avais adoré et qui se passe aussi dans un parc d'attraction: Dean Koonts Hideaway.

http://en.wikipedia.org/wiki/Hideaway_(novel)

Gen a dit…

@Pierre : Ah, tiens, Dean Koontz, ça fait des années que je l'ai pas lu! Je note! :)

Club Stephen King a dit…

JOYLAND sortira en mai 2014 chez Albin Michel :)

Gen a dit…

@Club Stephen King : Ah, merci de l'information. :)