mercredi 30 décembre 2015

Bilan de 2015

L'année 2015 m'a donné l'impression de se dérouler dans un univers parallèle que j'observais à travers la fenêtre quantique que constituait mon écran d'ordinateur.

Mon univers principal se résumait aux murs de ma maison et aux humeurs de ma puce.

De temps à autres, je franchissais ma porte d'entrée comme on passe une porte dimensionnelle et j'allais travailler dans des salons du livre ou des écoles

Je n'ai jamais aussi peu écrit ou dormi que cette année.

Par contre, 2015 a constitué une de mes "grosses années" littéraires : 4 nouvelles, 1 roman, un atelier d'écriture, quelques animations scolaires, des critiques... Coudonc, pas pire pour une fille qui était encore, techniquement, en congé de maternité!

Mon absence dans les salons l'année précédente a fait mal à mes droits d'auteur, mais je termine quand même l'année avec 40% de mon revenu-cible. C'est pas beaucoup, mais ça veut dire que mes épargnes dureront un peu plus longtemps que les trois années prévues.

Je suis donc plutôt satisfaite de mon année, mais j'ai hâte de traverser pour de bon la porte dimensionnelle et de reprendre pied dans l'univers littéraire.

Le déplacement quantique est prévu pour 2016!

lundi 28 décembre 2015

J'ai réduit Noël cette année

Ça faisait des années que le processus était enclenché, mais, cette année, j'ai vraiment réussi à réduire Noël.

Réduire au sens de "limiter le stress et les sorties".

Il y a eu le 24 au soir chez nous avec une famille. Un brunch le 25 au matin, toujours chez moi, avec l'autre famille. Puis le 31 se fera chez les parents à mon chum. Entre le 25 et le 31, rien de prévu. On relax. On dort (à tour de rôle). On écoute des films d'animation avec la puce (traduction : Kung-Fu Panda pour la soixantième fois!).

Oui, bon, en théorie, ça aurait pu être stressant de recevoir deux gangs. En pratique, j'ai prévu des menus simples, faits à l'avance. Et comme tout était sans gluten, on n'avait pas peur que mon chum tombe malade, ce qui est toujours un stress dans le temps des Fêtes. Et le 1er de l'an, on se réveillera chez les grands-parents. Ça sent la grasse matinée! :p

Réduire, aussi, au sens de "limiter les dépenses et la surconsommation".

Déjà, depuis quelques années, on faisait un échange de cadeaux dans la famille de mon chum au lieu de se casser la tête pour acheter un petit truc à chacun. Cette année, on a décrété que seuls les enfants (ma puce et mon neveu) recevraient des cadeaux de la famille élargie. Les adultes étaient chargés de se gâter entre conjoints et tout le monde a été très heureux comme ça.

Dans ma famille, les cadeaux sont toujours donnés un peu à la bonne franquette. Quand on a une idée de cadeau pour quelqu'un, on le lui donne. Ça se peut qu'on ne reçoive rien en échange cette année-là. Mais c'est pas grave : quand finalement on reçoit quelque chose, c'est un truc bien choisi, qui fait un plaisir immense et qu'on chérit pendant des années. Cette année, j'avais décidé de gâter tout mon monde (traduction : mon père, ma sœur et mon chum) avec des cadeaux faits maisons. Ma petite sœur, qui ne cuisine pas, a été bien heureuse de découvrir dans son cadeau des sachets de "Brownies individuels à cuire au micro-ondes". Mon père a eu droit à des biscuits en pain d'épice (je les ai finalement réussis!) et des tuiles au chocolat. Mon chum, lui, a eu droit aux restes des trois recettes! lol!

Ce n'est pas une "réduction" parfaite. J'ai quand même acheté et reçu quelques cadeaux neufs pas fabriqués localement. Mais il n'y a pas eu de bébelle destinées uniquement à remplir le bas de Noël. Pas de soupers à la chaîne qu'on n'apprécie plus parce qu'on est encore en train de digérer celui de la veille. Pas de casse-tête pour acheter le cadeau parfait à la personne qui a déjà tout.

Juste du temps en famille, des présents appréciés et plein d'amour partagé.

Ouaip, cette année, j'ai réduit Noël à l'essentiel.

J'espère que le vôtre a été aussi beau! :)

mardi 22 décembre 2015

Joyeux Noël!

Oups, entre la popotte à faire, les décorations à accrocher et la puce qui fait (encore!) des dents, j'ai oublié de mettre un billet en ligne hier.

C'est signe que c'est le temps de prendre une pause pour les Fêtes! :p

Alors Joyeux Noël, profitez-en bien et on se reparle après le grand chambardement du 24-25!

mercredi 16 décembre 2015

Les choix conscients

Pour revenir sur mon dernier billet, au sujet des traditions...

Je crois qu'il y a, dans la vie, des choix qu'on ne peut pas faire consciemment si on veut qu'ils soient sincère. Par exemple, on ne peut pas choisir de créer une tradition. On ne peut pas choisir de tomber en amour. On ne peut pas choisir d'être un héros.

Et cette impossibilité de faire certains choix consciemment doit être soigneusement respectée dans la fiction.

Surtout en ce qui concerne le troisième choix.

Tant qu'à moi, un personnage qui choisit d'être un héros, ou d'être "le bon" dans une histoire, c'est automatiquement un faux-jeton, un imposteur. Oh, peut-être qu'il fait de son mieux pour être gentil, mais c'est clairement son égo qui le motive et, donc, l'histoire risque de mal virer à long terme.

J'irais jusqu'à dire que si un personnage recherche d'emblée le statut de héros, l'histoire, selon moi, doit mal virer. Sinon, y'a un auteur qui a mal fait sa job quelque part. Parce que, normalement, le personnage ne peut pas savoir qu'il est un héros, sauf s'il n'est pas un vrai héros.

Euh... Est-ce que vous voyez ce que je veux dire?

lundi 14 décembre 2015

Traditions familiales

Il y a dans ma famille des gens pleins de bonnes intentions qui, au moins une fois par année, nous annoncent qu'ils veulent "partir une tradition" à propos de ceci ou cela (et l'épidémie de nouvelles traditions est particulièrement forte dans le Temps des Fêtes). À chaque fois, ça me fait sourire.

Selon moi, une tradition familiale, ça ne se "part pas". Ça s'installe, tout simplement. Parce que c'est agréable et que ça fait l'affaire de tous. Un moment donné, on s'apprête à organiser une réunion de famille et, sans qu'on y pense, on envisage déjà de servir le plat X ou de faire ça chez Y ou de privilégier le brunch plutôt que le souper, parce que ça fait plusieurs années qu'on agit ainsi et que c'est devenu l'habitude. La tradition.

J'ai toujours de la misère quand on essaie de forcer la main aux traditions, d'installer de fausses habitudes. Je suis tout à fait d'accord pour qu'on essaie de faire quelque chose de nouveau, en se croisant les doigts pour que ce soit le fun et qu'on décide de recommencer, mais je suis contre l'idée qu'on décide, avant même que les retombées de cette nouveauté ne soient connues, que ce sera "une tradition".

Cela dit, je vous laisse, faut que j'aille cuisiner un pain irlandais au chocolat et des biscuits aux pains d'épices en prévision du brunch du 25 au matin.

Parce que, hé, un brunch de Noël sans pain irlandais au chocolat, dans ma famille, ça ne se fait pas! ;)

(Pis pour les biscuits en pain d'épices, la nouvelle tradition consiste à essayer de les adapter à la farine sans gluten, à manquer mon coup et à manger des biscuits trop durs ou trop farineux... J'essaie fort de la combattre!!!)

Et vous, comment se portent les traditions dans vos familles?

mercredi 9 décembre 2015

The Drop ou quand la qualité de l'écriture met la puce à l'oreille

L'autre soir, tout à fait par hasard, mon chum et moi avons écouté le film The Drop sur Netflix (IMDB me dit que le titre français est "Quand vient la nuit", mais j'espère que le titre québécois était plus évocateur que ça...).

Le résumé du film nous a intéressés : la pègre du quartier utilise, en alternance, différents bars qu'elle contrôle pour y déposer les recettes du jour (le "drop"). On ne sait pas d'avance quel bar sera choisi. Pourtant, un soir, celui où travaille le personnage principal, Bob, est volé juste après avoir reçu le drop. La coïncidence est un peu forte au goût des mafieux, qui mettent de la pression sur les barmans et mènent leur enquête sans trop de délicatesse, bouleversant la vie de Bob et des autres habitants du quartier.

Bref, à première vue, The Drop s'annonçait comme un film noir classique, un genre qu'on aime bien lorsqu'ils sont bien faits.

Après une demi-heure de visionnement, mon chum et moi nous sommes regardés. On n'était pas devant un film noir classique. C'était noir, certes, il y avait un crime à résoudre, mais... où est-ce que ça s'en allait cette histoire? Les personnages étaient tous si énigmatiques... Les dialogues à demi-mots et tellement évocateurs en même temps... On n'avait aucune idée d'où le film allait nous mener, mais on était bien accrochés! :)

Et la finale ne nous a pas déçus.

En fait, alors que le générique de fin défilait, on s'est regardés et on s'est dit que, franchement, ce film était la preuve de ce qu'on pouvait faire avec des moyens modestes, mais un scénario foutrement bien écrit.

Puis on a eu le même réflexe. On a fait une petite recherche. Ah, le film était inspiré d'une nouvelle de Dennis Lehane, un de mes écrivains de policier préféré (son œuvre la plus célèbre déjà adaptée au cinéma est sans contredit Mystic River). Voilà, tout s'expliquait.

Et ça me donnait juste une raison de plus pour aimer le film. :)

lundi 7 décembre 2015

Tranche de vie (10)

Je ne vous le raconte pas au quotidien, mais ma puce grandit bien. En intelligence, en beauté et... en caractère. Elle a de la personnalité, mettons. Et de la suite dans les idées!

Hier, elle voulait qu'on aille jouer dans le sous-sol/dojo (où il y a des tapis partout, des ballons et un vieux synthétiseur qui joue des petites tounes midi sur lesquelles elle aime danser... bref, le paradis!). Malheureusement, je devais finir de plier une brassée de linge.

Puce (pointant la porte du sous-sol) - Bas!

Moi (assise par terre dans le salon et pliant mon linge) - Oui, on va y aller quand je vais avoir fini.

Puce (frustrée) - BAS!!!

Moi (toujours pliant) - Oui, ma puce, j'ai compris, on va y aller, mais il faut que tu attendes un peu. Joue avec tes toutous là.

Elle me regarde et j'ai l'impression de voir des engrenages tourner derrière ses grands yeux concentrés.

Elle marche jusqu'à moi, bras grands ouverts, me fais un gros câlin et me donne un bisou sur chaque joue. Comme je la remercie de ces marques d'affection, elle me sourit et me dit fièrement :

Puce - Bas!

Et elle avait l'air certaine que ma réponse allait avoir changé!

Seize mois et elle s'essaie déjà au chantage émotif?!? C'est moi ou je suis vraiment pas sortie du bois?

mercredi 2 décembre 2015

Esclaves de la société de consommation

J'ai lu récemment plusieurs articles où on mentionnait que les jeunes québécois ont tendance à moins travailler que leurs aînés, préférant réduire leur train de vie au lieu de chercher à augmenter leurs revenus.

Ça pose doublement problème aux entreprises qui ne peuvent plus combler leur manque de personnel en faisant faire du temps supplémentaire chronique et qui n'arrivent pas non plus à vendre autant de bébélles à l'obsolescence planifiée que jadis.

Cela dit, hé, les "lois du marché" sont supposées finir par régler, le problème, non? ;) (En théorie, si elles obéissaient à ces lois, les entreprises devraient engager plus d'employés et hausser prix et durabilité des produits. En pratique, elles mettent des gens à la porte et vendent pour encore moins cher des bébélles encore plus fragiles... Faudrait demander aux PDG de refaire leurs cours d'Économie 101).

Cependant, ce qui me fait tiquer, c'est quand le gouvernement se plaint de cette même tendance. Parce, tenez-vous bien, si les gens travaillent moins, ils paient moins d'impôt!

Euh, oui, en effet. Mais ils devraient aussi être moins stressés, auront le temps de bien manger, de s'entraîner, de prendre soin de leurs enfants... Donc ça devrait coûter moins cher en frais de santé et en services scolaires divers. Sans compter qu'une population qui travaille moins consomme moins et donc pollue moins...

C'est moi où on est vraiment rendus esclaves de la société de consommation quand même le gouvernement s'inquiète du fait que la population a décidé de vivre avec moins et de prendre davantage soin des humains et de la planète que des comptes de banque?

Oui, je sais qu'on est dirigés par des chefs d'entreprise et des amis de chefs d'entreprise, mais tout de même. Le gouvernement, en tant qu'institution, a connu d'autres époques, des sociétés moins consommatrices et il devrait y avoir des mécanismes en place pour amorcer un changement de cap.

Un vrai, là!