samedi 24 décembre 2016

Joyeuses Fêtes!

Je vous souhaite à tous un très joyeux Noël!

Si jamais vous êtes fauchés, c'est pas une raison pour déprimer : distribuez des sourires, ça fait toujours plaisir! :D

La preuve

Joyeuses Fêtes!

jeudi 22 décembre 2016

Bilan 2016

D'habitude, je publie mon billet de "bilan" entre Noël et le Jour de l'An. Résultat : tout le monde étant occupé à fêter en famille (ou à se reposer intensément), ça passe plutôt inaperçu.

Alors cette année, j'ai décidé de procéder différemment : moi aussi je vais prendre une pause entre Noël et le Jour de l'An! (Ok, j'avoue que ma décision est en partie motivée par le fait que les maladies successives de tous les membres de ma famille ont mis à mal mes préparatifs soigneusement planifiés et que j'ai plus de cuisine à faire que prévu dans les prochains jours!)

L'année 2016 a marqué un tournant pour moi : c'est la première année où je pouvais vraiment dire que j'étais uniquement écrivaine (ma puce étant entrée à la garderie, le titre de "maman à temps plein" ne s'appliquait plus).

Écrivaine à temps partiel par contre. Trois jours par semaine. En théorie. Parce qu'en pratique, ces trois journées me servaient aussi à faire des animations, des critiques, du mentorat, de la rédaction commandée, aller à divers rendez-vous, abattre les tâches ménagères accumulées, préparer de la bouffe d'avance, m'entraîner, me reposer en cas de maladie, entretenir mon réseau social... et tout cela pouvait tomber à l'eau en cas de maladie de ma puce! Bref, en moyenne, je dirais que j'ai pu travailler deux jours par semaine.

Sachant que j'écris environ 1000 mots par jour, mettons que les projets n'ont pas avancé aussi vite que je l'aurais voulu. Surtout qu'il s'en est rajouté un en cours de route! Je termine donc ma première année d'écrivaine avec deux ouvrages à moitié rédigés au lieu du bouquin terminé que j'avais espéré.

Cependant, j'ai aussi complété l'écriture d'un guide pratique (à paraître en 2017) et de six nouvelles, dont quatre seront publiées en 2017 (n'ayant pas soumis l'une des deux autres, je trouve la moyenne pas pire pantoute!). Alors je n'ai pas trop besoin de m'en faire : mon année à venir sera quand même chargée.

Côté revenu, j'ai atteint entre 40% et 140% de mon objectif, dépendamment de la méthode comptable utilisée. En clair : le chèque relié au Prix Canada-Japon m'a été promis en octobre, mais je le recevrai seulement en mars prochain! Peu importe dans quelle année je le comptabilise, il renflouera mes économies et m'aidera à continuer d'essayer de vivre de ma plume. (En plus de me remonter le moral quand ça ira moins bien!)

Pourquoi est-ce que je dis "essayer" de vivre de ma plume? Parce que c'est pas gagné. Même en calculant que je vise un revenu minime qui servira surtout d'appoint à notre revenu familial (10 000$, soit de quoi payer ma part de l'épicerie, la garderie et mes dépenses personnelles), la route pour l'atteindre me semble longue. Surtout quand une revue où je publiais régulièrement (Alibis) ferme subitement (mine de rien, Alibis me rapportait 5% à 10% de mon revenu annuel!).

Pour me mettre à l'abri de ce genre de coups durs, j'ai récemment entrepris de diversifier mes activités (critiques, ateliers, animations, mentorat, rédaction) et j'ai réussi à me bâtir quelques revenus réguliers (une école, un atelier d'écriture, un client pour la rédaction), mais ce n'est pas toujours facile. L'investissement en temps (de préparation, d'entretien du réseau) est important et les retours sont incertains.

Avec les écoles, surtout, j'ai vécu beaucoup de déceptions. Parfois, les gens voudraient que je revienne régulièrement, mais les règles d'attribution des subventions à l'interne les en empêchent. Ou alors les profs changent et le projet tombe à l'eau. Je commence cependant à avoir une belle banque d'animations toutes prêtes, alors au moins quand on m'invite j'ai peu de temps de préparation à investir.

Côté ateliers, j'adore en donner, mais le temps de préparation et de correction post-atelier est vraiment grand, alors la rentrée d'argent (si on calcule un taux horaire) est toujours faible en comparaison (cette année au moins je suis arrivée à gagner à peu près le salaire minimum! youhouhou!). J'envisage cependant de créer une formule plus courte, axée sur des thèmes spécifiques (un peu comme le fait Éric Gauthier), ce qui me permettrait d'en faire plus d'un par année.

Pour sa part, le mentorat a été un peu décevant, mais c'est en grande partie de ma faute. Dorénavant, je vais me faire payer d'avance! Parce qu'il a été très difficile de faire comprendre à certains débutants que "payer un mentor" ne veut pas dire "acheter des bons commentaires". Et puis, payée d'avance ou pas, c'est épuisant de lire des textes bancals et d'essayer d'imaginer des manières de les corriger! (Chapeau à tous les directeurs littéraires qui font ça à temps plein!!!) Je ne sais pas si je vais continuer dans cette voix. Cela dépendra des opportunités je suppose.

C'est sans doute parce que j'émergeais d'une longue hibernation post-accouchement, mais il me semble que 2016 a été l'année où j'ai vu le plus de collègues se lancer dans les info-lettres, les pages d'auteur, l'auto-édition... et me semble que juste à les regarder aller, je suis épuisée! Oui, je pourrais sans doute publier des textes en format électronique, faire un effort de graphisme et de mise en page (malgré ce qu'on pourrait penser en voyant le blogue, je ne suis pas nulle en design graphique), transformer le blogue en info-lettre, essayer d'appâter des lecteurs, m'ouvrir un site web ou une page Facebook d'auteur, mettre du contenu exclusif à ces endroits-là... bref, jouer la game des statistiques, de la course aux like, de l'auto-promotion, dans l'espoir que ça me rapportera un meilleur revenu qu'en faisant affaires avec un éditeur...

Mais pour le moment, je n'en ressens pas le besoin. Je dirais même que la seule pensée de tous ces efforts me décourage. J'aurais l'impression de m'éparpiller. J'admire ceux qui le font (allo Dominic et Pierre-Luc même si j'ai pas de billet à mettre en preuve!), mais je crois que ce n'est pas pour moi.

J'entends souvent des collègues-écrivains dire qu'ils veulent surtout être lus. Et à chaque fois, je me sens un peu mal, un peu anormale. Parce que moi, je veux surtout écrire. Comprenez-moi bien : j'ai toujours mon lecteur en tête, j'écris pour lui, pour le faire voyager, le faire vibrer, j'adore être lue, j'aime qu'on vienne me jaser de mes bouquins (ou qu'on commente mes billets de blogue)... mais si je dois choisir entre investir du temps pour gagner des lecteurs ou investir du temps pour écrire un nouveau texte, le texte gagne à tous les coups.

Bref, 2016 aura aussi été l'année où je me suis rendue compte que j'avais absolument besoin d'un éditeur pour faire une partie de la job de promotion à ma place! Hihihihi! (Restera à en trouver un qui s'y investira sérieusement...)

Sur des plans plus personnels, cette année m'aura permis de renouer avec le café chaud, de lire 76 bouquins (pas tous bons, loin de là, mais j'étais contente de recommencer à lire), de découvrir comment un mini-humain développe son langage, d'apprendre un nouveau terme médical (bronchospasme), de refaire ma garde-robe, de reprendre une forme physique acceptable (même si y'a encore beaucoup de travail à faire) et de désespérer de pouvoir enfin passer du temps avec mon chum.

Dans l'ensemble, ce fut une excellente année, dédiée à l'écriture et à l'expérimentation, qui a passé à la vitesse de l'éclair. J'en veux au minimum 70 autres de  même!

Qu'est-ce que j'envisage pour 2017? Vous le saurez après Noël! ;)

lundi 19 décembre 2016

Depuis vendredi

Depuis vendredi :

- ma puce a fait 39 de fièvre, ce qui lui a fait manquer la garderie

- mon chum s'est fait intoxiquer au gluten pendant son party de bureau (et à voir sa réaction, c'était pas des traces de miettes de pain à cause d'une contamination croisée! on dirait plutôt qu'on lui a carrément fait manger de la farine de blé!)

- après deux jours, la fièvre de ma puce s'est changée en rhume carabiné qui la fait tousser toute la nuit

- l'intoxication de mon chum lui donne des crampes intenses, des nausées et de la fatigue aigue, alors il ne dort pas bien non plus

- et la toux de ma puce est par moment si intense qu'elle en vomit

Donc désolée à l'avance pour les billets manquants et/ou décalés, mais entre le petit nez à moucher, le linge (et les planchers!) à laver, pis les deux malades à réconforter, j'suis un peu débordée.

Une chance que mes préparatifs pour Noël étaient quasiment finis!

Chez vous, ça va?

vendredi 16 décembre 2016

Ancrer les dialogues

Je ne sais pas si c'est ma (lointaine) formation en écriture dramatique qui me pousse à le remarquer, mais il me semble que je rencontre souvent, dans mes lectures, des dialogues qui n'ont pas été ancrés dans le récit.

Lorsqu'on écrit pour le théâtre (ou la télé ou les films), on doit, au début de chaque scène, donner en didascalie (nom du texte qui n'est pas destiné à être lu par les comédiens) des indications de temps, de lieux et, idéalement, la mise en situation des personnages. Exemple :

Chambre à coucher du couple, le matin, l'épouse se coiffe tandis que l'époux noue sa cravate.
ÉPOUSE - Chéri, est-ce que tu me trouves grosse?
ÉPOUX - Est-ce qu'il y a une bonne réponse à cette question?

Voilà, la scène (et son dialogue) est ancrée, on sait où et quand elle a lieu, on devine même certaines indications non dites (si l'homme noue sa cravate, il doit s'en aller travailler, car on porte rarement une cravate pour paresser chez soi...).

Je crois que lorsqu'on écrit un roman, il est important de donner les mêmes indications au lecteur. Évidemment, on ne peut pas (et je dirais même que, à moins d'un concept narratif particulier, on ne doit pas) les balancer de manière aussi schématique qu'avec les didascalies, mais il faut, d'une manière ou d'une autre, inclure ces éléments dans la scène. Et, idéalement, au tout début. Apprendre après une page de texte que les personnages se parlent à travers les barreaux d'une prison peut déboussoler le lecteur qui les imaginait plutôt tranquillement assis dans leur salon!

Je crois qu'il faut aussi entrecouper le dialogue de gestes, d'événements, de descriptions des émotions ou des sensations des personnages. Sinon, on finit vite par avoir l'impression que lesdits personnages ne sont que des bouches qui parlent, des esprits désincarnés suspendus dans un vide intersidéral.

Ou alors je suis la seule à penser de même?

mercredi 14 décembre 2016

Smoothie congelé, méthode testée

(Que j'aurais aussi pu intituler "un autre billet de cuisine, juste pour faire plaisir à Daniel! :p )

J'aime les smoothies. Surtout quand ils ont l'air de jus de chaussettes de martien. Mais même si la mode vante leur côté pratique (ça s'avale vite et c'est une manière facile d'inclure des légumes dans notre alimentation), pour ma part je leur vois beaucoup d'inconvénients : il faut avoir les nombreux ingrédients sous la main, ils doivent être relativement frais si on veut profiter de leurs bienfaits et, surtout, il faut actionner longuement un mélangeur (communément nommé blender, machine infernale dont le bruit m'agresse au plus haut point), puis le laver (ou au moins le rincer).

Plusieurs blogues lifestyle (traduction : dont les blogueurs passent leur vie à vous donner l'impression qu'ils ont une existence tellement plus simple que la vôtre) ou de cuisine suggèrent de séparer les ingrédients en portions individuelles et de les congeler ainsi. Le matin venu, hop, on met un sac d'ingrédients gelés dans le blender. Ok, ça règle le problème de la disponibilité des matières premières. Mais pas celui du bruit et du lavage de vaisselle. En plus, mon mélangeur, malgré les promesses inscrites sur la boîte, ne peut pas réduire en purée des fruits gelés, faudrait que je les décongèle avant.

Toutefois, dernièrement, j'ai découvert une nouvelle piste de solution. J'ai lu (et je ne sais plus où alors je m'excuse si c'était chez vous!) qu'on pouvait faire congeler un smoothie fraîchement préparé dans un bac à glaçons. Puis, quand on veut un smoothie pour son déjeuner du lendemain, on remplit un grand verre de cubes de smoothies et on laisse dégeler au frigo toute la nuit.

Ça me semblait trop beau pour être vrai, alors j'ai décidé de tester la méthode. J'ai passé au blender une barquette de bébés épinards (environ 4 tasses), deux bananes, une tasse de jus de pomme et une tasse d'eau. Ça m'a donné environ 6 verres de mon smoothie vert préféré (chacun contenant plus de 2 portions de fruits et légumes). J'en ai bu un, j'ai versé les autres dans des bacs à glaçons et j'ai fait congeler.

Le soir même, je me suis livrée à mon premier test : suivant les instructions, j'ai mis des cubes à dégeler dans un verre au frigo. Le lendemain matin, la mixture était à peu près dégelée. Mais aussi un peu déphasée. Qu'à cela ne tienne : après un bon brassage à la cuillère, le smoothie avait repris son aspect normal et était très bon.

Par contre, ça m'a donné une idée. Pour mon second test, j'ai mis les cubes dans un contenant refermable à large goulot (c'était une bouteille de plastique, mais un pot masson ferait l'affaire si vous vous sentez hipster). Ça a dégelé toute la nuit et, au matin, j'ai brassé la bouteille vigoureusement, ouvert et bu. Hourra! Un smoothie mousseux instantané!

En plus, je me suis rendue compte qu'avec cette méthode (la bouteille refermable), il est possible pour les travailleurs d'amener un smoothie dans leur lunch et de le boire comme dessert. Il n'y a qu'à mettre les cubes gelés dans la bouteille avant de partir de la maison et ce sera dégelé à l'heure du dîner! (En prime, la bouteille va servir de mini ice-pack!)

Yé! Je vais désormais pouvoir préparer mes smoothies à l'avance (une seule utilisation de blender par semaine = le paradis!) et boire mon jus de chaussettes de martien pendant tout l'hiver! :) Ça tombe bien, la salade commence à avoir l'air trop tristounette à mon goût et je manquais de légumes verts.

Je ne sais pas si la méthode fonctionnera aussi bien avec des mélanges qui contiennent des produits laitiers ou du tofu soyeux par contre. Mais si, comme moi, vous utilisez les smoothies pour pallier aux carences des journées de type café et rôties/sandwich au jambon/ pâtes (allez, avouez, vous aussi vous en avez des comme ça!), ça devrait bien aller! :)

lundi 12 décembre 2016

Gérer ses rêves

Je pense que ce qui le plus difficile lorsqu'on est écrivain (ou autre créateur), c'est d'apprendre à gérer ses rêves et ses aspirations.

Quand on crée, on prend nos rêves et on s'en sert comme matériel de base. On les examine sous tous les angles, on imagine leurs répercussions, on construit dessus, on les enfle, on les exagère, bref, on les laisse prendre toute la place.

Mais dans notre "vraie vie", c'est-à-dire quand on est pas en train de créer, il faut faire très attention de ne pas tomber dans le même piège.

On rêvait de publier un roman et ça se concrétise? Il ne faut pas s'imaginer en entrevue à la télé, en récipiendaire du prochain Nobel de littérature, autour de la table des Immortels de l'Académie française ou en tête-à-tête avec Stephen King dans un resto chic et discret du Maine.

Oui, ça pourrait arriver. En théorie. Dans un roman.

Dans la vraie vie, ça n'arrivera probablement pas.

Je crois que si on en est conscient, on deviendra un artiste (relativement) zen, qui accumulera lentement une certaine réputation et, qui sait, un peu d'argent.

Mais si on perd la réalité de vue trop longtemps, si on s'autorise à rêvasser, à espérer le succès, on risque de développer des faux espoirs et d'aller au-devant de grandes déceptions. Il y a tellement de choses que l'artiste ne contrôle pas et qui peuvent influencer son succès!

Ayant commencé ma carrière en me disant que ça ne marcherait jamais et que je n'avais pas ce qui fallait pour réussir, je n'ai pas eu trop de désillusions. Mais, ces jours-ci, je regarde mon chum s'aventurer dans un domaine artistique, pourtant un peu plus facile que la littérature, et j'ai le cœur qui saigne en voyant ses rêves s'écorcher au contact de la réalité.

Ne te décourage pas, mon amour. Tu vas réaliser ton rêve... même s'il se révèle peut-être plus petit que prévu.

(Pour ceux que ça intrigue, mon chum travaille sur un outil destiné à des développeurs de jeux vidéos.)

vendredi 9 décembre 2016

Tofu-loché

Il y a quelques temps, tandis qu'on préparait le menu de la semaine, j'ai proposé à mon chum des hamburgers. La proposition fut accueillie tièdement. C'est alors que j'ai eu une idée. Ça faisait plusieurs fois que je voyais des recettes de tofu effiloché style "pulled pork" sur Internet. Peut-être que je pourrais en essayer une...

Devant l'enthousiasme de mon chéri, je me suis lancée (mon chum est le seul gars que je connais qui préfère le tofu au boeuf, pis ça fait partie de son charme : sans lui, je mangerais du steak beaucoup trop souvent! lol!). Et on a bien aimé le résultat. Alors, à la demande de Mariane (Prospéryne) voici ma recette de Tofu-loché.

Tofu-loché (tofu effiloché style "pulled-pork", avec ou sans gluten)
(Pour environ 6 sandwichs bien garnis)

Un demi-oignon
Un bloc de tofu ferme
Quelques cuillères à soupe de sauce BBQ (avec ou sans gluten)
Un trait de sauce tamari (avec ou sans gluten)
Une tasse de chou râpé (ou de carottes râpées)
Quelques cuillères à soupe de mayonnaise (avec ou sans gluten)
Un trait de vinaigre de vin ou de riz
Quelques pincées de sel
Pain à burger (avec gluten, sauf si vous êtes obligés de faire autrement!)

Hachez l'oignon et faites-le revenir dans une poêle.

Pendant ce temps, râpez le tofu avec une râpe à grandes ouvertures et ajoutez-le dans la poêle avec les oignons. Faites sauter le tofu quelques minutes pour le réchauffer et lui donner un peu de texture.

Ajoutez un trait de sauce tamari et quelques cuillères à soupe de sauce BBQ, au goût. Le but est que le tofu "boive" la sauce et que celle-ci serve de liant, pas de se retrouver avec une préparation détrempée.

Pendant que le tofu finit de réchauffer, mélangez le chou râpé (ou les carottes râpées ou un mélange des deux, d'ailleurs un mélange pour salade de chou du commerce fait aussi l'affaire) avec de la mayonnaise, quelques pincées de sel et un trait de vinaigre. Vous voulez obtenir une salade de chou croquante et bien vinaigrée, dont le goût fera contrepoint au tofu moelleux et sucré.

Garnissez un pain à burger avec une bonne portion de tofu assaisonné et de la salade de chou (et/ou de la moutarde forte et/ou des pickles à l'aneth et/ou du cheddar fort, bref ce que vous avez l'habitude de mettre dans vos sandwichs au pulled-pork).

Miam, c'est prêt!

La préparation de tofu se conserve quelques jours au frigo et la salade ne perdra de son croquant qu'après 48 heures de réfrigération, alors n'ayez pas peur des restes. :)

mercredi 7 décembre 2016

Mots anglais dont je suis jalouse

Puisqu'on jase de vocabulaire depuis quelques billets, il y a deux mots anglais dont je suis absolument jalouse, parce que j'ai jamais réussi à trouver un équivalent français.

Le premier est "chuckle". Définition officielle : un rire rentré, réprimé. Dans la vie, cela correspond au bruit qu'on fait quand, devant une situation tellement ironique ou décourageante qu'elle en devient presque drôle, on expire avec force, bouche ouverte, et que ça donne un son à mi-chemin entre le soupir et le rire.

Les dictionnaires francophones suggèrent de le remplacer par "ricane" ou "glousse", mais ça ne me satisfait jamais vraiment, car ricaner me semble trop franc (d'ailleurs si on regarde le mot anglais suggéré pour traduire ricaner, on nous dit plutôt "sneer") et glousser trop typique des adolescentes!

Le second mot que j'envie est "snort". Définition officielle : un son explosif fait par une expiration brusque, par le nez, pour marquer la dérision, l'indignation ou l'incrédulité. Dans la vraie vie, ça ressemble au bruit précédent, mais la situation étant encore moins amusante, on garde la bouche fermée, alors ça sort par le nez.

(À ce point-ci, je ne peux pas m'empêcher de vous imaginer en train de faire les deux bruits pour comprendre ce que je raconte et/ou sentir la différence entre les deux...)

Les dictionnaires francophones suggèrent cette fois "renifler" (mais non, l'air sort, il rentre pas!) ou "s'ébrouer" (j'parle pas d'un cheval!). Bref, là encore, rien de satisfaisant.

Avez-vous des alternatives à proposer?

Ou des mots que, vous aussi, enviez à l'anglais ou à d'autres langues?

lundi 5 décembre 2016

Exceptions au dernier billet

Dans le dernier billet, je m'insurgeais contre le principe même des mots à bannir.

Cependant, je dois préciser que je vois une exception à ce principe.

Les mots "insolites" et "étranges".

Dernièrement, je les rencontre à toutes les sauces. "L'homme entra dans un bureau insolite". "La femme portait une robe étrange".

Je ne sais pas pour vous, mais moi quand je lis ça, je me demande pourquoi le bureau est insolite et pourquoi la robe est étrange. Or, dans la plupart des textes, l'histoire continue son petit bonhomme de chemin sans que l'auteur prenne la peine de répondre aux questions soulevées par l'usage de ces adjectifs!

Ne faites pas ça, ok? Si vous écrivez que quelque chose est insolite, étrange, exotique, intéressant, particulier, bref si vous employez un adjectif appartenant au domaine du "hors normes", dites ensuite POURQUOI!

Sinon, tous les fantômes de vos personnages morts ou délaissés reviendront bientôt vous hanter!

(Car je possède l'insolite rituel étrange qui permet d'arriver à ce résultat atypique, nah! :p )

vendredi 2 décembre 2016

Les mots à bannir

Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu des listes du genre "les dix mots à éliminer de vos écrits". Invariablement, on y retrouve à peu près les mêmes : beau, laid, petit, grand, gros, avoir, être, faire, dit-il, ça, comme... et tous les adverbes en "-ment". (Oui, je sais, ça fait plus de dix)

Ça m'attriste. Pauvres petits mots mal aimés!

Il me semble pourtant que, du point de vue de l'écrivain, il n'y a pas de "mauvais" mot. (Non, même pas les "mauvais mots"!) Il n'y a que des mots mal employés, qui ne servent pas le style et l'histoire.

On peut écrire tout un texte avec des "mots de base" comme petit, grand, gros, avoir, être, etc., si on écrit du point de vue d'un enfant ou d'une personne très peu éduquée.

Il est possible de parsemer un texte d'anglicisme si le narrateur est anglophone. Ou si les personnages lisent ou entendent un texte qui est supposé être en anglais ou traduit de l'anglais.

Même chose pour les québécismes et autres régionalismes : si leur emploi se justifie, ils ont leur place. Ils peuvent même donner de la couleur aux dialogues si le narrateur utilise pour sa part un niveau de français plus relevé.

Les sacres, jurons et autres injures sont tout à fait à leur place dans la bouche d'un personnage mal élevé, peu éduqué ou en colère.

Même les faux emplois ("récuré" utilisé à la place de "récupéré" ou "stimulé" au lieu de "simulé") peuvent jouer un rôle s'ils sortent de la bouche (ou de la tête) d'un personnage pédant qui se croit plus cultivé qu'il ne l'est.

J'admets que les mots supposément "pauvres" ou "à bannir" doivent être maniés avec prudence. Ce sont, tant qu'à moi, des termes "à surveiller". Vous ne voulez probablement pas (sauf en présence des contextes particuliers cités ci-haut) en mettre un par ligne.

Mais vous ne voulez pas non plus écrire un texte où "Possédant un cœur semblable à ceux des saints, l'homme de taille minime effectua l'amour à la superbe esseulée." (Traduction : Comme le nain avait bon cœur, il fit l'amour à la belle esseulée.)

Tsé veut dire... :p