vendredi 29 septembre 2017

Métaphore filée

J'essaie de ne pas abuser des métaphores et figures de style dans mes textes. (J'ai dit "j'essaie", hein, c'est pas encore gagné, j'le sais, mais y'a une amélioration par rapport à l'époque où WordItOut me retournais un beau gros "COMME" au milieu de mon nuage de mots!)

Je suis donc désormais particulièrement prudente avec les métaphores qu'on annonce avec un "comme" impossible à manquer. (Ou avec un "tel/telle" est à peine plus discret).

Par contre, s'il y a un type de métaphore dont je ne peux me passer, sans doute parce que mon cerveau les conçoit à mon insu, c'est de la métaphore filée.

C'est quoi une métaphore filée? C'est en quelque sorte une comparaison longue, qui s'étale sur toute une phrase ou même un paragraphe. Elle existe sous plusieurs formes, mais ma préférée est celle qui s'appuie simplement sur un champ lexical. Par exemple :

La jeune fille avançait vent debout et son pas tanguait un peu tandis qu'elle fendait la mer d'herbes hautes, sa jupe de voilage gonflée derrière elle.

Bon, ici je force un peu la note, mais c'est pour que ce soit clair... Vent debout, tanguer, mer, voilage... Je sais pas pour vous, mais pour ma part, ça m'évoque un bateau. Si je lis un passage semblable, dans ma tête, je vais avoir tendance à compléter l'image, me figurant une jeune fille haute et frêle, comme un mât de navire et, quelque part au loin, un vaste horizon plat.

Une chose est sûre, l'impression laissée sera plus subtile que si je lis seulement :

La jeune fille fendait les herbes hautes, comme un voilier sur une mer verte.

Ce que j'apprécie particulièrement de la métaphore filée, c'est qu'elle crée une impression sur l'inconscient du lecteur et, si elle est bien conçue, elle plante l'ambiance sans même qu'il ne s'en rende compte. En plus, elle est très utile pour donner de la couleur à un personnage dont on emprunte le point de vue. Par exemple, la description présentée plus haut serait tout à fait à sa place si mon narrateur était un marin.

Évidemment, il faut y aller à petites touches (sinon ça peut devenir pénible ou sentir la recette), mais j'aime bien, quand je conçois un personnage un peu atypique (par son métier, son éducation, ses origines, etc.), préparer le terrain à quelques métaphores filées en me faisant des listes de mots qui lui sont propres.

Connaissiez-vous ce type de métaphore? Vous les appréciez ou pas?

mercredi 27 septembre 2017

Pas touche au montage!

Ça fait deux fois que ça m'arrive.

Deux fois qu'un éditeur, alors qu'on est à l'étape de mettre le texte en page pour l'impression (ça s'appelle "le montage"), me demande des changements.

Comme s'il le lisait pour la première fois.

Pourtant, l'éditeur, il a reçu le texte, il l'a accepté pour publication, il l'a envoyé à la directrice littéraire, il a reçu ma version modifiée, il l'a envoyé à la révision, il a reçu ma version révisée, il l'a envoyé au graphiste...

Et là, soudain, alors que le texte m'est retourné sous forme de PDF, que je suis occupée à  m'assurer que le graphiste n'a pas sauté de ligne (ça arrive!) et qu'il ne reste plus de coquille, l'éditeur me sort un "Es-tu sûre que tu veux utiliser ce terme-là partout dans le texte? Je verrais plutôt celui-ci... " ou alors un "Tu commences avec un dialogue, ça fait bizarre. Tu pourrais pas faire autre chose à la place?".

ARRGGGGGGGGGGGG!

Je ne sais pas si l'éditeur se rend compte qu'il risque sa vie lorsqu'il passe des commentaires du genre à l'étape du montage? Parce que je soupçonne que je ne suis pas la seule à qui ça donne des envies de meurtre!

À toutes les autres étapes du processus, je suis accommodante et ça me fait plaisir de modifier le texte en fonction des commentaires de l'éditeur. Mais une fois qu'il a été envoyé au graphiste et que je ne peux plus travailler le texte par moi-même, ni savoir si mes changements seront correctement reflétés ou causeront d'autres problèmes, touchez-y pu!!! S'il est pas à votre goût, fallait le lire avant! Non, mais!

Allez, rassurez-moi. Dites-moi que je ne suis pas la seule à réagir comme ça.

(À la défense des éditeurs auxquels je fais référence, et que je ne nommerai sous aucun prétexte, ça ne semble pas être leur manière courante de fonctionner, mais... ben c'est fâchant pareil!)

lundi 25 septembre 2017

Le Chasseur, récit socialement engagé?

La gang dynamique des Horizons Imaginaires a fait une très intéressante critique de ma novella Le Chasseur dans le cadre de leur spécial sur Montréal.

La lectrice y a notamment vu un récit engagé socialement, puisque je dépeins mon personnage aveugle non pas comme un handicapé démuni, mais comme un homme plein de ressources.

J'vais être honnête avec vous : j'ai jamais pensé en écrivant Le Chasseur que je dénonçais le "capacitisme". (Premièrement, en 2012, le mot n'était pas vraiment courant. Deuxièmement, si j'avais essayé consciemment, j'aurais sans doute appuyé un peu trop fort sur le crayon et forcé la note, en écrivant un insupportable roman "à message".)

Cela dit, j'essaie toujours de considérer mes personnages comme des êtres réels, avec leurs forces, leurs faiblesses, leurs qualités, leurs défauts... et leurs handicaps. Dans cette histoire, il était évident pour moi que Hugues, malgré sa propre impression de n'être plus bon à rien, avait encore plusieurs atouts dans sa manche. J'ai donc inventé un contexte où il se révèlerait à lui-même.

Tant mieux si ça peut ressembler à un engagement social de ma part, car c'est tout à fait vrai que je ne vois pas les handicaps comme des condamnations à l'inutilité! Tant mieux aussi si ma novella, en plus de divertir, peut servir à amoindrir certains préjugés ou à réconforter des gens atteint d'un handicap qui se sentent discriminés pour cette raison.

Après tout, toucher mes lecteurs à long terme, les aider à regarder la vie autrement, ça fait partie de mes motivations à écrire! :)

vendredi 22 septembre 2017

Biscuits Red Velvet particuliers

J'aime beaucoup les biscuits Red Velvet, mais la pensée de tout le colorant rouge qu'ils demandent m'écoeure un brin. L'autre jour, je cherchais quoi faire avec mon cinq livres de betteraves. J'ai découvert qu'on pouvait mettre des betteraves râpées dans des biscuits. Et que ça donnait des biscuits rouges. De là au Red Velvet, ma cervelle n'a fait qu'un tour. Quelques recherches et expériences plus tard, j'ai créé une douzaine de biscuits que mon chum a qualifiés de mes "meilleurs à ce jour". Quant à ma puce, elle a fait une méga crise pour en obtenir un deuxième!

Bon, ben, devant une réception pareille, j'me suis dit que puisque les betteraves sont encore en saison, j'allais vous partager la recette! (Pis si vous haïssez ça, vous pourrez vous dire que je dois vraiment cuisiner comme un pied le reste du temps... Mais dans cette recette, le goût un peu terreux et sucré des betteraves me semble se marier parfaitement avec celui du cacao... d'où la faible quantité de sucre suggérée, mais si vous aimez vos biscuits bien sucrés ou que les betteraves vous terrorisent, gênez-vous pas pour en ajouter!)

Biscuits Red Velvet... aux betteraves!
(pour 12 biscuits)

1/2 tasse de beurre ou de margarine végétalienne
1/3 tasse de cassonade
(ou 1/2 tasse si l'idée de biscuits à la betterave vous effraie)
1/2 tasse de betteraves crues, pelées, râpées fin ou broyées
(environ 1 moyenne)
1 c. à thé d'extrait de vanille
2 c. à soupe de lait
2 c. à soupe de cacao
1 tasse de farine avec ou sans gluten
(mélange sans gluten suggéré : 2/3 t. sorgho, 1/3 t. fécule de patate et ½ c. thé de xanthane)
¼ c. à thé de poudre à pâte
1/8 c. à thé de sel
½ tasse de chippites de chocolat blanc (facultatif, mais miam!)

Crémez le beurre avec le sucre, ajoutez les betteraves râpées, puis les autres ingrédients jusqu'au cacao et mélangez bien.

Ajoutez les ingrédients secs (sauf les chipittes) en un tas sur le dessus et mélangez-les un peu ensemble avant de les ajouter au reste du mélange. (Ça c'est ma méthode de paresseuse pour éviter de salir deux bols!)

Terminez en incorporant les chippites.

Déposez 12 cuillérées de pâte sur une plaque à biscuit recouverte de papier parchemin et aplatissez à la fourchette.  

Cuire 12 à 14 minutes à 350 F.

Les biscuits sont très mous en sortant du four, mais se raffermissent ensuite. 
Et ils sont divins avec un latté!

mercredi 20 septembre 2017

Gâtée pourrie, mais...

Ma fille étant enfant unique, elle commence à être, je dois l'admettre, gâtée pourrie. Pas parce qu'on lui laisse faire tout ce qu'elle veut (au contraire, je crois qu'on est assez stricts), mais parce qu'elle obtient pas mal tout ce qu'elle désire.

Elle veut des nouveaux livres? Ils apparaissent bientôt par la magie de "maman est allée au salon du livre". (Et si je dessinais pas comme un pied, je lui offrirais des œuvres originales. Avis aux illustrateurs en manque de projets! ;)

Elle veut une maison de poupée? Je me mets à l'œuvre avec les Duplo.

Des masques comme dans un film qu'elle a vu? Je sors le carton, la gouache et on bricole.

Des véhicules pour ses bonhommes de la Pat Patrouille? Encore une fois, les Duplo sont mis à profit.

Une couronne pour jouer à la princesse? (Coudonc, c'est-tu inévitable cette phase-là dans la vie d'une petite fille?!?) Encore du bricolage!

Bref, elle est gâtée, mais c'est presque toujours du fait maison, du bricolé et du temporaire. (Les Duplo sont pour ça la meilleure ressource qui soit. Le bateau pirate d'hier devient l'autobus d'aujourd'hui... pis j'ai du fun au passage! lol!)

Dernièrement, j'ai remarqué un phénomène qui m'a fait plaisir : désormais, au lieu de me dire "Maman, je veux tel jouet", ma puce s'est mise à me demander "Maman, fais-moi tel jouet".

Ouf! Elle est peut-être gâtée pourrie, mais au moins c'est du fait maison et du recyclé! Visiblement, elle apprécie mes bricolages et elle s'amuse autant avec mes œuvres semi-improvisées qu'avec ses jouets plus coûteux. J'espère que ça l'encouragera, plus tard dans sa vie, à réparer et recycler ses possessions.

Quelque chose me dit que ça lui sera utile!

lundi 18 septembre 2017

Longueur naturelle des textes

Au dernier congrès Boréal, lors d'une table-ronde, Élisabeth Vonarburg a remarqué que la plupart des écrivains ont une longueur de texte qui leur est plus ou moins naturelle, avec laquelle ils sont confortables. La longueur qui leur vient par défaut, celle qui permet à leurs idées de ne pas s'essouffler.

J'étais un peu sceptique, puis j'ai examiné mes textes publiés et mes manuscrits en cours. Et j'ai observé que je travaille effectivement, par défaut, avec trois longueurs de texte :

1- la short-short : 1 000 mots

2- la nouvelle : 5 000 mots

3- le roman : 50 000 mots en moyenne

Ah ben, coudonc!

J'suis loin des 600 000 mots de moyenne d'Élisabeth, mais bon.. ;)

Et vous, avez-vous une longueur "naturelle"?

(Au moment où j'allais mettre ce billet en ligne, on vient de me commander une nouvelle de 3000 mots. Ouin, ça va demander du travail ça!)

vendredi 15 septembre 2017

Tu sais que (15)

Tu sais que tu t'assagis quand une soirée "bien arrosée", ça dure 5 heures, mais ça ne contient que deux pintes de bière, un verre de cidre et une lichette de vin. (Oui, c'est sage ça, bon!)

Tu sais que tu vieillis quand tu es toute contente, en mettant ton linge au lavage, de constater qu'il ne sent pas la vieille cigarette parce qu'on n'a plus le droit de fumer dans les bars "maintenant"... Puis tu te rends compte que "maintenant" est une période qui a commencé il y a onze ans (mais tu te souviens très clairement de "avant" et de l'odeur de cendrier qui te collait dans les cheveux jusqu'à la douche du lendemain matin!).

Tu sais que tu as acquis une certaine expérience dans les lendemains de veille quand tu te lèves après quatre heures et trois quart de sommeil, relativement dispose, et que ton premier réflexe est de vider deux grands verres d'eau et d'avaler une aspirine prophylactique en préparant le déjeuner de ton enfant (seule raison pour laquelle tu t'es levée aussi tôt!).

Finalement, tu sais que les nuits écourtées ne te font plus peur quand tu décides, après avoir envoyé ta progéniture à la garderie, de ne pas te recoucher et d'écrire à la place.

Bon, tu commences avec un billet de blogue, mais ça compte, hein? ;)

mercredi 13 septembre 2017

Horizons imaginaires - deuxième édition

Vous vous en souvenez peut-être pas, mais en parallèle de ma participation comme jurée au prix Jacques-Brossard, je vous avais dit que je m'étais embarquée dans un autre jury littéraire.

C'était le jury chargé de déterminé les finalistes du prix Horizons imaginaires, un genre de prix des collégiens spécialisés en science-fiction, fantastique et fantasy. Le gagnant sera, quant à lui, déterminé par un vote des cégépiens.

Le prix en sera cette année à sa deuxième édition. L'initiative, démarrée par un dynamique prof de français (salut Mathieu!) du cégep anglophone Marianopolis, semble vouée à grandir. Déjà, quelques cégeps ont manifesté leur intérêt à participer.

Le dévoilement des finalistes aura lieu ce soir, à la Librairie de Verdun. J'y serai en compagnie de mes co-jurés et des auteurs sélectionnés... Évidemment, je ne peux pas vous dire de qui il s'agit! ;)

Mais si vous êtes curieux et que vous avez du temps ce soir, passez nous voir!

(Pour le communiqué officiel, c'est par ici)

lundi 11 septembre 2017

Ouate d'oeuf?

Depuis que notre puce est dans notre vie, mon chéri et moi essayons de ne plus trop sacrer. Ceux qui m'ont déjà entendue parler (surtout après une bière ou deux) savent que c'était pas gagné d'avance... Mais ce que vous ne savez pas, c'est que mon chum, s'il épargne sur le chapelet québécois, est parfois créatif avec ses jurons anglophones (je l'ai déjà entendu dire what the flying fuck?!? et c'était pas en joke).

Bref, on essaie de notre mieux d'épargner les oreilles de notre progéniture, surtout depuis qu'elle est entrée dans sa phase perroquet (vers 18 mois! O.o). Quand l'un de nous deux se lance dans une envolée verbale qui risque de mal finir, on se prévient mutuellement d'un "Chéri/e!" qui soit coupe l'autre dans son élan, soit couvre commodément la finale fatidique.

Des fois, on se dit qu'on s'en fait trop, mais l'autre jour, on a été contents de notre système.

J'étais en train de préparer le souper, tandis que notre fille jouait dans le salon et que mon chum, près de moi,  ouvrait le courrier. Dans une enveloppe, il a découvert... je ne sais plus quoi, sans doute une facture inattendue... et s'est exclamé un beau, clair et sonore :

Lui - WHAT THE F....

Moi - Chéri!

Il s'est interrompu juste à temps.

Lui - Oups. Tu penses qu'elle m'a entendu?

Il venait de finir de parler lorsque notre puce est entrée dans la cuisine et est venue tourner autour de nos jambes en répétant gaiment :

Puce - Ouate d'œuf! Ouate d'œuf! Ouate d'œuf!

Moi - D'après toi?

On a beaucoup ri. Parce qu'une petite cocotte qui sautille en répétant "ouate d'œuf", c'est cute. Si elle avait dit le truc au complet, ça aurait été plus gênant! Hihihihihi!

vendredi 8 septembre 2017

Le lien entre direction littéraire et atelier

Depuis que je me consacre à l'écriture, j'essaie aussi de me développer en tant que directrice littéraire.

Premièrement, parce que, d'un pur point de vue mercantile, des contrats de direction littéraire, c'est un complément logique et bienvenu à mes activités d'écrivaine.

Et deuxièmement, parce que j'aime ça! J'adore analyser un texte pour en trouver les faiblesses, réfléchir à des moyens de les régler, en discuter avec l'auteur, sentir sa créativité se ranimer, le voir plonger dans le texte et en découvrir bientôt une version plus achevée.

Cependant, récemment, alors que je tentais de me trouver de nouveaux contrats et que je mentionnais mes ateliers en tant qu'expérience de direction littéraire, je me suis rendue compte que plusieurs personnes ne voyaient par le lien entre "direction littéraire" et "atelier".

Pourtant, un atelier littéraire (à tout le moins ceux qu'Élisabeth Vonarburg m'a appris à donner), c'est sans doute l'expérience de direction littéraire la plus pure qu'on peut connaître. Vous écrivez un texte (sur place ou avant l'atelier), l'animateur le lit... et le commente en direct!

Ensuite, vous tentez d'appliquer ses commentaires, vous examinez le résultat ensemble et vous faites quelques ajustements. L'auteur voit quelles sont ses faiblesses et comment les contrer, tandis que l'animateur d'atelier apprend à mieux formuler ses commentaires, à les rendre concrets et même à les limiter (afin que l'auteur ne se sente pas découragé à l'idée de tout retravailler en même temps).

C'est étrange quand même... on dirait que la mécanique des ateliers est vraiment peu connue. Quelqu'un aurait-il une explication?

mercredi 6 septembre 2017

Ah, la technologie

Tiens donc.. j'avais planifié un billet pour hier, billet qui annonçait la première suggestion du Club de Lecture de la République du Centaure (pour faire une histoire courte : je sais pas pour vous, mais moi après avoir lu le texte de Caroline-Isabelle, j'ai tout de suite commandé le roman!). Cela dit, on dirait qu'un bug informatique l'a dévoré...

Je pourrais blâmer Blogger, mais...

Je sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais mon père a travaillé en informatique pendant la majeure partie de sa vie. Mon chum est en informatique. J'ai un cousin en informatique. Les deux parents de mon chum sont des retraités de l'informatique.

Et ce que je retire de leurs anecdotes sur le milieu de l'informatique, de la programmation et des technologiques de l'information, c'est que...

Au lieu de chialer quand ça plante, on devrait s'émerveiller quand ça marche! Hihihihihi!

(Dans ce cas-ci, j'aurais dû mieux surveiller Blogger quand j'ai enregistré mon billet. J'avais cru voir un des messages d'erreurs bénins parfois causés par mon navigateur, mais j'ai fermé la fenêtre trop vite. Tttttt... Je sais pourtant qu'il faut toujours lire les messages d'erreur!)

Je ne sais pas si vous en êtes conscients, mais la plupart des logiciels qu'on utilise ont été développés en deux fois moins de temps qu'il n'en aurait fallu, à partir des besoins exprimés par un patron qui ne connaît pas le travail de ses employés et qui discutait avec un analyste qui n'a pas programmé depuis des années. Le tout a ensuite été développé, de peine et de misère, par des consultants informatiques sous-payés qui travaillaient avec des technologies mal foutues, parce que c'était moins cher que de tout programmer de zéro ou de payer la technologie un peu mieux faite. Dans la majorité des cas, les tests seront faits à la va-vite, parce que rendu là, le projet sera déjà très en retard par rapport aux promesses irréalistes faites au client.

Après ça, y'a plein de gens qui s'étonnent quand un truc s'informatise et que mon chum et moi attendons un an ou deux avant d'embarquer dans la vague. O.o

Pis pourquoi, une fois embarqué, on ne passe pas vite à la technologie suivante... :p

vendredi 1 septembre 2017

Le début d'un texte

Je ne suis pas tellement en faveur des "recettes d'écriture". Tant qu'à moi, les suivre toutes ne garantit pas le succès d'un texte.

Ne me demandez donc pas si, pour moi, le début d'un texte en constitue le premier 5%, le premier 10%, la première page, la première phrase ou les trois premiers chapitres multipliés par la date du jour et divisés par l'âge de l'écrivain.

Le début, c'est le début, quoi. Ça devrait accrocher le lecteur et s'arrêter quelque part avant la moitié.

Mais, surtout, je pense que le début d'un texte devrait contenir des indications de lieux, de temps et quelques traits caractéristiques du personnage principal. Enfin, aux moins celles nécessaires à la compréhension de la suite du récit. (À condition, bien sûr, que le but de votre texte ne soit pas d'embrouiller le lecteur.) Cela dit, on s'en fout probablement que le personnage ait les yeux bleus, à moins que ce trait ne fasse l'objet d'une discrimination spécifique qui entrera en jeu plus loin... Auquel cas, faudrait l'apprendre avant que le problème se présente!

Règle générale, apprendre au milieu du récit que le personnage principal est un grand homme noir (alors qu'on imaginait une petite femme asiatique), ça peut être un peu déstabilisant. De même, quand on a l'impression que l'intrigue se déroule en 2017, embarquer les personnages dans un voyage spatial parce que, oh, on était plutôt en 2087, ça secoue. Et apprendre à mi-récit que cette histoire ne se passe pas à Montréal, comme on le supposait, mais bien à San Francisco, c'est toujours un peu étrange.

Bref, le début, je sais pas c'est où, mais je suis pas mal sûre que c'est l'endroit où il faut planter le décor et présenter les personnages. Parce que même s'ils sont clairs dans votre tête, le lecteur n'y a pas accès.

Ah oui, j'oubliais : le début, c'est aussi la partie du texte sur laquelle le directeur littéraire risque de passer le plus de commentaires. (Et des fois, il en fera un billet de blogue! :p )