mercredi 6 décembre 2017

Oser se débrancher

Je n'ai pas de téléphone intelligent.

Pourtant, entre ma télé (qui est branchée sur un ordinateur) et mon ordinateur portable, je suis "branchée" presque 16 heures par jour, Internet, Facebook et les courriels toujours accessibles en un clic.

Accessibles, mais pas envahissants, car j'ai depuis longtemps désactivé toutes les fenêtres d'alerte qui me dérangeaient dans ma concentration (et menaçaient de faire planter mes ordinateurs, qui ne sont jamais de la dernière jeunesse).

Et de temps en temps, au moins une fois par semaine, souvent plus, je me débranche. Que ce soit de manière forcée, parce que je pars pour un salon ou une journée d'animation scolaire (auquel cas, je traîne mon vieux cellulaire sans accès Internet, un livre et un carnet de notes) ou de manière volontaire, le temps d'un après-midi ou d'une soirée, pour aller courir, marcher, faire du yoga, manger avec un ami ou simplement pour lire un livre.

Pour moi, c'est tout naturel. Ces moments loin de l'hyperconnectivité, loin des réseaux sociaux virtuels, je sens qu'ils me permettent de me ressourcer, de me calmer. D'observer mon environnement au lieu de regarder un écran. De regarder les gens vivre et de les imaginer en personnage...

Récemment, je suis tombée sur un article qui incitait les gens à "oser se débrancher". Et ce ne sont pas les bienfaits (baisse du stress, allongement de la durée de la concentration) des déconnections qui m'ont frappée, mais plutôt le fait que, pour beaucoup de gens, ces moments "hors-ligne" n'existent plus depuis longtemps.

Ouf! Je suis soudain heureuse d'être trop pauvre pour me payer un téléphone dernier cri avec forfait de données...

D'ailleurs, cherchez moi pas aujourd'hui : je m'en vais dîner avec un ami, puis faire un peu d'observation de l'homo consumericus dans son habitat naturel (c'est-à-dire un centre d'achat en période des Fêtes! hihihihi!), le tout, loin d'Internet.

2 commentaires:

Alain a dit…

Au minimum, il y a toujours les périodes où je suis en classe où je me déconnecte du restant de l'univers. À défaut de pouvoir empêcher les étudiants de faire de même.

(Sérieux, les étudiants qui se connectent sur Tinder pendant les pauses, je m'en passerais...)

Je devrais faire la même chose quand je corrige. Visiblement, cela ne se produit pas, dit-il en reprenant son crayon rouge.

Gen a dit…

@Alain : Lol! Oui, je me dis toujours que je devrais me déconnecter quand j'écris... puis j'ai besoin de vérifier un détail... and the rest is Facebook history :p