jeudi 19 décembre 2013

En pause pour les Fêtes

Ouf, 2013 aura été toute une année sur le plan personnel! Non seulement j'ai à peu près pas écrit, mais on dirait que tout le stress accumulé dans les deux-trois dernières années (deuils, problèmes au boulot, etc) m'est tombé dessus d'un seul coup (ce qui explique sans doute la panne d'écriture). Et mettons que, dans l'état d'épuisement émotionnel où j'étais, j'ai pas toujours pris les meilleures décisions relativement à mes relations humaines.

Mais bon, inquiétez-vous pas : c'est terminé. Les pots cassés ont été recollés, les relations importantes ont été sauvegardées et il me restera mes deux prix Boréal pour donner, en rétrospective, un peu de lumière à cette année pénible.

Dans mon impatience de mettre 2013 derrière moi, je vais prendre dès maintenant une pause de blogue qui durera toutes les Fêtes.

Je vous souhaite donc d'avance un Joyeux Noël, pis une Bonne année 2014 (puisse-t-elle être meilleure que celle qui vient de finir). Je vous reviendrai le 6 janvier, avec le traditionnel bilan de 2013 et les résolutions de 2014! ;)

D'ici là, mon programme sera simple :
- me reposer
- écrire
- fuir les excès de table et de boisson

Bref, des plans de type "plus facile à dire qu'à faire"! ;)

Pas grave, j'aime les défis! Enfin, quand il n'y en a pas trop à la fois! O_o

Allez, on se revoit en janvier. Et d'ici-là, conformément à la tradition, ce blogue va diffuser de la musique de Noël...

* * *

Écoutez les clochettes, du joyeux temps des fêtes
Annonçant la joie de chaque coeur qui bat
Au royaume du bonhomme hiver

Sous la neige qui tombe, le traîneau vagabonde
Semant tout autour nos chansons d'amours
Au royaume du bonhomme hiver

Le voilà qui sourit sur la place
Son chapeau, sa canne et son foulard
Il semble nous dire d'un ton bonasse
Ne voyez-vous donc pas qu'il est tard?

Il dit vrai tout de même, près du feu, je t'emmène
Allons nous chauffer dans l'intimité
Au royaume du bonhomme hiver
Au royaume du bonhomme hiver

mercredi 18 décembre 2013

Mon petit côté obsessif-compulsif

Ok, faut que je me confesse...

Non seulement vous ne trouverez pas chez moi ou dans mes notes ou ailleurs de "gentil bordel générateur de créativité", mais si vous me laissez entrer chez vous, je risque de mettre sérieusement à mal votre propre "désordre créatif".

Qu'est-ce que vous voulez... J'ai un petit côté obsessif-compulsif.

J'arrive chez un ami, je prends place à la table de la cuisine et elle est couverte de miettes? Je vais tenir à peu près 30 secondes avant de me lever, d'aller chercher la guenille qui traîne près de l'évier et de nettoyer la table. (Joe peut en témoigner.)

Je rencontre Le Mercenaire et Ed au Boréal? Ben Le Mercenaire ayant échappé une flaque de bière, j'ai pas pu m'empêcher de lui demander de ramasser. Ça tue la conversation de passer pour la freak de service... Mais, d'un autre côté, si c'est Matante Valérie qui avait découvert une flaque de bière au milieu de sa Mascarade, les deux gars auraient passé un mauvais quart d'heure : elle était armée d'un hachoir!!!

Vous voulez vous assurer que je ne resterai pas gentiment étendue sur mon sofa? Placez un livre à l'envers au milieu de ma bibliothèque. Garanti, dès que je vais le remarquer, je vais me lever pour le replacer.

Heureusement, mon chum est comme moi. Chez nous, c'est "une place pour chaque chose et chaque chose à sa place". Les trucs qui ont l'air de traîner sont à l'endroit qu'ils occupent depuis suffisamment longtemps pour qu'on les considère "rangés". C'est pas mêlant : même la vaisselle sale, pour laquelle je tolère une certaine prolifération, est nettement empilée! D'ailleurs, pour tenter de contrôler notre intolérance au désordre (on se connaît bien quand même), on a muni la plupart des meubles de rangement, armoires et bibliothèques de portes opaques...

Mais depuis qu'on parle d'avoir des enfants, je vais vous avouer que j'ai des sueurs froides. Est-ce que le manque de sommeil va augmenter magiquement ma capacité à ignorer les traîneries?

mardi 17 décembre 2013

Scène de bureau (28) - Vintage

C'était un après-midi de décembre qui s'annonçait tranquille. Très tranquille. Tellement tranquille que je m'étais mise à faire de la destruction de dossiers (d'habitude, ça se fait en plein été, durant les vacances des patrons).

Ma patronne est venue me rejoindre à mon bureau, quasiment sur la pointe des pieds. Elle avait son manteau sur le dos. Et m'a adressé la parole en chuchotant. Je me doutais déjà de ce qu'elle allait me dire...

Patronne - Je vais profiter du fait que c'est mort pour aller faire mon magasinage de Noël. Si on demande où je suis...

Moi (sur un ton un peu blasé, parce que c'était pas la première fois qu'elle me faisait le coup) - Vous êtes en réunion à l'extérieur, mais pour les urgences on peut vous joindre sur votre cellulaire.

Ma patronne m'a fait un clin d'œil complice (alors que j'avais juste envie de hurler "Pis moi, mon magasinage, je vais le faire quand?") et s'est éclipsée.

J'ai continué sagement ma destruction de dossier. Et j'ai donné l'alibi bidon au directeur du département, lorsqu'il m'a demandé où était passée ma patronne (je pense qu'il s'est douté que c'était bidon, vu l'absence de détails sur ladite réunion, mais bon, il a pas ouvert d'enquête). Et j'ai réfléchi aux raisons pour lesquelles je n'avais pas choisi une profession qui me permettrait, moi aussi, de compter sur les services d'une secrétaire pour me couvrir pendant que j'allais dépenser l'équivalent du salaire mensuel de ladite secrétaire lors d'une frénésie de magasinage sur les heures de bureau...

Deux heures plus tard, alors que la journée s'achevait, qui est-ce que j'ai vu revenir les bras chargés de paquets?

Eh oui, ma patronne. Qui est tombée nez à nez avec le directeur du département. Parce qu'elle revenait chercher son ordinateur oublié dans son bureau. Oups! Il était pas très content d'elle le directeur. Mentir pour magasiner sur les heures de bureau, passe encore, mais être assez nouille pour se faire pogner la main dans le sac (ou les sacs à la main), ça c'était pas fort!

Je pense souvent à cette anecdote ces jours-ci quand je vois, depuis ma fenêtre de bureau, défiler dans les rues des passants bien vêtus et chargés de paquets. J'me demande combien d'entre eux sont en train de faire le bureau buissonnier?

lundi 16 décembre 2013

Des nouvelles du monde du MMA

Si vous ne vivez pas complètement coupés des nouvelles du sport, vous avez peut-être lu, vendredi passé, que Georges St-Pierre abandonnait sa ceinture de champion et prenait une pause.

"Ben là!" vous êtes-vous sans doute dit. "Comment Gen va-t-elle réagir à ça?"

Réponse : assez bien.

C'est sûr que je suis déçue qu'il se retire. GSP est non seulement un combattant que j'adore voir en action (parce que ses stratégies intelligentes neutralisent ses adversaires d'une façon peu commune), mais en plus je pense que c'est le meilleur champion que l'UFC a jamais eu. Il est humble, gentil, cultivé (même si à entendre son accent, on peut en douter) et toujours soucieux de présenter une image positive de son sport. Quand on le voit en entrevue, on comprend bien qu'un duel de MMA, c'est une rencontre entre deux athlètes au sommet de leur art, qui se respectent, mais qui veulent savoir qui est le meilleur. Pas une histoire de violence ou de tuerie. Une compétition, point.

Bref, je vais m'ennuyer de lui.

Par contre, je crois qu'il prend la bonne décision. Ses deux derniers combats ont été difficiles. Visiblement, sa blessure au genou l'affecte. Le temps, aussi, le rattrape et le ralenti (hé, il a mon âge et je trouve mes lendemains d'entraînement de plus en plus pénibles, alors je veux pas imaginer les siens!). S'il ne se retire pas maintenant, il va bientôt se mettre à perdre, à encaisser un KO après l'autre et à subir de nombreuses blessures. D'autres combattants avant lui ont pris ce chemin là (je pense entre autres à Frank Mir, qui a déjà été magnifique, mais qui maintenant tombe KO dès qu'on souffle dessus...). C'est une voie sans issue.

Maintenant, fera-t-il un retour un de ces quatre? Peut-être. Mais plus les années passeront, moins ce sera probable. Si GSP était le champion, c'était parce qu'il se soumettait constamment à une discipline d'entraînement et de nutrition qu'aucun autre combattant ne s'inflige. Lorsqu'il relâchera cette discipline, ce sera dur d'y revenir. J'suis donc pas sûre qu'on le reverra un jour en championnat.

J'y pense, y'en a peut-être parmi vous qui, en apprenant la retraite temporaire de St-Pierre, s'étaient dit "Ah, enfin, Gen ne nous fera plus de billet sur le MMA!". Eh bien, meilleure chance la prochaine fois! ;p

jeudi 12 décembre 2013

Treize nouvelles vaudou de Gary Victor

J'ai profité du fait qu'Haïti était à l'honneur au Salon du livre de Montréal pour me procurer le recueil "Treize nouvelles vaudou" de Gary Victor, publié chez Mémoire d'encrier.

Ce n'était pas la première fois que je m'essayais avec cet auteur. Luc m'a déjà prêté "Saison de porcs", un roman du même écrivain. Malheureusement, dans ce bouquin qui démarrait résolument comme un roman policier, l'auteur mêlait du fantastique, beaucoup de fantastique, à l'intrigue. Comme toujours quand on ne me prévient pas d'avance que l'intrigue policière va déraper dans le fantastique, j'ai détesté.

Le pire : on m'aurait prévenue et j'aurais sans doute apprécié. Parce que l'écriture de Gary Victor est très intéressante. Très internationale, pas tellement exotique (par moment j'aurais pris un peu de couleur créole), mais sobre et juste.

Alors cette fois j'ai suivi une suggestion de Richard et j'ai plutôt tâté de textes qui s'affichaient franchement comme fantastiques : "Treize nouvelles vaudou". Avec un titre pareil, si la réalité dérapait, je pourrais pas me plaindre!

Eh bien, la lecture du recueil valait le détour! :) Les treize historiettes sont autant de voyages dans l'imaginaire haïtien, un imaginaire qui contamine constamment la réalité... ou est-ce la réalité qui n'est pas aussi simple que nos cerveaux occidentaux veulent bien le croire? Une chose est sûre : ces nouvelles reprennent le folklore voulant que toute utilisation du vaudou comporte de grands risques... et que la moindre faute peut être punie de façon disproportionnée.

Si vous n'êtes pas trop superstitieux et que vous avez envie de faire de petites saucettes dans un réalisme magique plutôt sombre, et bien pourvu en humour noir, je vous suggère fortement ce recueil! :)

mercredi 11 décembre 2013

Cette année, je donne une chance à Noël

Ceux qui suivent le blogue depuis un bout de temps savent que j'aime pas tellement Noël. D'ailleurs, quand on me demande des histoires de Noël, ça donne souvent des trucs assez noirs (quoique j'aie réussi à écrire un conte potable).

Enfin, bref, même si je me donne parfois le trouble de décorer mon sapin, c'est jamais moi qui ressort du Canadien Tire avec 75 sets de lumière d'extérieur. Les Fêtes, je finis toujours par trouver que c'est plus de trouble qu'autre chose...

Mais bon, cette année, j'ai décidé que je donnais une chance à Noël. Un moment donné, on se tanne d'être la seule personne à pas sauter de joie dès que tombent les premiers flocons. Et puis la bouffe des Fêtes, j'aime bien ça, surtout les bonhommes en pain d'épice (bon, ils sont durs à faire sans gluten, mais j'vais finir par réussir).

Au début du mois, je me suis donc lancée dans l'aventure épique consistant à décorer mon arbre de Noël. Puis je me suis mise à fredonner des chants de Noël dans la voiture le matin (et, ô cruauté suprême, je force mon chum à chanter avec moi). J'ai essayé de nous organiser un horaire des Fêtes aérés et plaisant. Je me suis portée volontaire pour recevoir la tribu paternelle chez moi à l'aube de la nouvelle année (ça va permettre à mon chum de déguster un repas 100% sans gluten et de démarrer 2014 sans avoir peur des maux causés par une contamination croisée involontaire). Et même quand un enième repas de famille a été ajouté à la dernière minute sans que mon chum et moi soyons consultés, j'ai réussi à rester à peu près zen.

Bref, si je parle positivement de Noël sur mon blogue dans les prochaines semaines, ne vous inquiétez pas, c'est pas parce que le blogue a été piraté, c'est parce j'essaie très fort de me mettre dans l'ambiance cette année... Je vous dirai en janvier si ça a marché! ;)

Addendum
Après un crac-crac de chiro, mon cou est replacé. Plus besoin de sac magique et je peux bouger la tête! :)

mardi 10 décembre 2013

Dormir est un sport dangereux

Dans la nuit de vendredi à samedi, j'ai dû faire un faux mouvement. Peut-être que, dans mes rêves, je pratiquais une prise de jiu-jitsu...

Enfin, toujours est-il que j'ai le souvenir ensommeillé d'avoir changé de position et... CLAC!

Des pointes de douleur m'ont parcouru la nuque et l'épaule droite. Barrée ben dure la fille. Même pu capable de trouver une position confortable pour continuer à dormir. À 6h du matin, quand tu t'es couchée à 2h, mettons que ça réveille mal.

J'suis restée au lit jusqu'à 8h, histoire d'essayer de ne pas réveiller mon chum en me levant trop tôt, puis une fois qu'il a été réveillé (ok, par ma faute : j'arrivais pas à bouger sans gémir de douleur) on s'est lancés sur le téléphone. Le but : me trouver une clinique chiropratique qui faisait des urgences un samedi. Parce que j'avais clairement des vertèbres déplacées. On pouvait le sentir en touchant ma nuque.

Je dois admettre que ça m'étonnait plus ou moins : quand je suis stressée ou fatiguée, je me retrouve toujours avec la nuque et les épaules raides. Or là, ça devait faire une couple de mois que je me promettais d'aller confier mes nœuds, pardon mes muscles, à un massothérapeute, sans jamais trouver le temps de prendre rendez-vous. Faut croire que mes muscles trop tendus avaient décidé de régler le problème à leur manière : à force de tirer sur mes os, ils les avaient désalignés comme il faut.

Quelques douloureuses heures plus tard, le gentil chiro-ouvert-le-samedi a réussi à replacer la vertèbre qui bloquait mon épaule. J'ai jamais été aussi heureuse d'entendre mes os faire "crac". La vertèbre qui bloquait mon cou, par contre, a été moins coopérative. Le chiro l'a remise à peu près en place, mais elle n'a pas émis le petit craquement caractéristique de l'os qui reprend sa position initiale. J'ai un autre rendez-vous ce soir, pour essayer de la convaincre de s'aligner avec le reste de ma colonne.

Alors depuis samedi après-midi, je bouge la tête comme un robot (ce qui est quand même une amélioration par rapport à samedi matin, où ça bougeait pas du tout) et je me promène avec mon sac magique greffé dans le cou (oui, oui, même au bureau).

Pas besoin de vous dire que ma fin de semaine n'a pas été très productive côté écriture. C'est pas mal désagréable de se tenir devant un ordi quand votre tête vous donne l'impression de peser une tonne. Dommage : j'avais réussi à écrire un beau chapitre d'Hanaken III la fin de semaine d'avant et j'espérais poursuivre sur ma lancée.

Enfin, ce n'est qu'un délai de plus dans l'histoire d'un roman déjà salement en retard.

En attendant que mes vertèbres veuillent bien reprendre leur place, j'ai un conseil à vous donner: dormez prudemment! :p

lundi 9 décembre 2013

Le dit du Musè (17)

L'autre jour, je demande à mon chum, qui s'apprêtait à fermer son ordinateur, de ne pas l'éteindre, parce que je voulais aller sur le site de ma banque payer ma carte de crédit.

Mon chum, gentil, ouvre donc le fureteur et tape "le site de ma banque" dans la barre de recherche.

Je me mets à rire, comme toujours quand mon chéri prend ce que je dis au pied de la lettre.

Puis mon rire s'étouffe de lui-même. Parce que dans les premières suggestions faites par Google suite à cette recherche, il y avait les sites de toutes les banques québécoises les plus courantes.

Incluant la mienne.

Alors que je manifestais mon incrédulité devant le résultat de cette recherche, mon chum m'a lancé, en imitant un mononcle au dentier lousse :

"C'est quand même facile à utiliser les Internets, hein?"

Sachant que Google donne des suggestions en rapport avec les recherches les plus souvent effectuées, ça veut dire qu'il y a vraiment un tas de monde qui cherchent le site de leur banque de cette façon! O_o

jeudi 5 décembre 2013

Méchant et masque (ou méchant masque)

Réflexion post-Halloween, partiellement causée par un gars croisé dans le métro et qui portait un masque de Père Noël en plastique à la main...

Depuis que je suis adulte et que je me costume principalement pour aller étudier ou travailler, j'ai développé un grand amour pour les costumes comportant un masque. Vachement pratique un masque! On le met, on est déguisé. On l'enlève et hop on peut travailler, prendre le métro, marcher dans la rue sans se faire trop dévisager (surtout si les vêtements qui accompagnent le masque sont discrets). En plus, pas besoin de se démaquiller à la fin de la journée (ou d'éviter de se toucher le visage pendant la journée pour ne pas étaler son maquillage, ce que je finis toujours par faire). Merveilleux!

Tellement merveilleux que j'avais oublié que les règles de sécurité en vigueur à l'Halloween recommandent que les enfants ne portent pas de masque. Parce qu'un masque couvre leurs oreilles et pourrait les empêcher d'entendre un danger éventuel (comme une voiture qui approche). Parce qu'un masque pourrait se déplacer et nuire à leur vue, les faisant trébucher dans un escalier. Et, pire que tout, parce qu'un masque mal ajusté pourrait même encombrer leurs voies respiratoires et les étouffer!

Récemment, je suis tombée sur un article qui nous rappelait à quel point les masques sont des objets dangereux pour les enfants qui se livrent à la chasse aux bonbons sous la supervision étroite de leurs parents. J'ai alors pensé à une idée d'activité rigolote pour l'Halloween prochain.

Pour se bidonner un peu, suffirait de louer un film où le méchant porte un masque et de l'imaginer en train de subir tous ces inconvénients. Rires assurés! :p

Ou, mieux, faudrait écrire une histoire jeunesse avec le méchant qui est encombré par son masque! :) Hihihihihi! :)

Allez, avez-vous d'autres idées de problèmes que le masque pourrait causer?

mercredi 4 décembre 2013

Interrogations autour d'une citrouille

Il y a trois ans, j'ai pris un pain à la citrouille chez Starbucks un matin d'automne. Totalement par erreur. Il ne restait plus de pain aux bananes, la caissière s'en est pas aperçue et c'est juste en mordant dedans que je me suis rendue compte :
1- Que c'était pas du pain aux bananes.
2- Que c'était mauditement bon pareil!

Le lendemain matin, j'ai examiné les pains qui étaient vendus par le Starbucks et j'ai compris qu'on m'avait servi du pain à la citrouille.

Comme l'Halloween approchait, j'ai pas perdu de temps : j'ai acheté une citrouille, puis j'ai cherché sur Internet des recettes de pain à la citrouille. (J'ai fini par apprendre que la méthode la plus simple consistait à prendre une recette de pain aux bananes et de remplacer une purée par une autre, en mettant de la muscade dans la recette, parce que citrouille + muscade = menoum!).

Un classique d'octobre était né. Je me suis demandé vaguement à l'époque pourquoi je connaissais personne qui cuisinait sa citrouille d'Halloween au lieu de la découper pour en faire une lanterne puis de la laisser pourrir. J'ai eu un vague souvenir d'avoir déjà vu ma grand-maman retirer patiemment presque toute la chair de la citrouille en laissant l'écorce intacte... mais j'ai jamais vu qui que ce soit se donner un trouble pareil depuis.

Les mois ont passé et j'ai commencé à cuisiner sans gluten. Comme la majorité des sites de recette sans gluten sont anglophones (et qu'ils présentent le gros avantage d'utiliser des mesures impériales, plutôt que des mesures de poids que je trouve impraticables au quotidien), je me suis retrouvée à découvrir la gastronomie canadienne anglaise et américaine : scones, pains irlandais, plats californiens mariant légumes et viandes, pains de maïs, shepherd's pies (essentiellement un pâté chinois, mais où on se permet de varier viande et légumes) et... des tonnes et des tonnes de trucs à la citrouille!

Je le savais pas, mais nos voisins du sud et ceux du ROC adorent la citrouille. Ils en dégustent les graines (rôties avec du piment de la Jamaïque, c'est génial), mangeant la chair en tarte (c'est bon!), en pain (miam!), en soupe (quoique curieusement le meilleur potage à la citrouille que j'aie mangé vient d'un ami Français), en scone, en muffins (avec un glaçage au sirop d'érable, c'est divin!), etc.

Et là je me demande... Mais pourquoi est-ce que nous, Québécois, on n'a pas l'habitude de cuisiner ces plats-là? (Ma grand-maman ayant hérité de sang et de traditions irlandaises, elle a toujours cuisiné des trucs un peu particuliers). Est-ce parce qu'on en a jamais eu l'idée? Parce qu'on a perdu le savoir-faire? Parce que ça a été long avant qu'on fasse pousser des citrouilles au Québec?

Bref, est-ce que quelqu'un peut éclairer ma lanterne?

mardi 3 décembre 2013

Les Fugitives d'Alice Munro

Je lis Alice Munro pour la deuxième fois de ma vie. (Que celui qui n'a jamais boudé de classiques de littérature "blanche" me lance la première pierre! ;)

La première fois, un prof d'anglais du cégep m'avait fait lire une de ces nouvelles. Ça parlait d'un évier en faïence bleue pis d'une femme qui lavait de la vaisselle. J'avais trouvé ça plate, tout en me doutant que c'était parce que je ne comprenais pas tout.

Là je suis en train de lire un recueil de nouvelle, Les Fugitives. Brillamment traduites en français et publiées chez Boréal Compact.

Ce sont des histoires de plusieurs femmes qui échappent à leur quotidien. Parfois, ce sont des récits de véritables fuites. Mais souvent, ce sont des histoires esquissées, tout en non dits, où les personnages échappent à des carcans de tabous et de principes étouffants qui ne sont jamais nommés. Certains personnages reviennent. Et au bout de plusieurs apparitions, on devine leur vie à eux aussi, bien qu'elle ne fasse jamais l'objet d'une nouvelle à part entière.

Je ne suis pas étonnée de ne pas avoir compris le propos du texte lu jadis en anglais. Les subtilités des nouvelles sont telles que, même en lisant en français, parfois j'en finis une en me disant "Euh, bon, ça racontait quoi?" et puis, quelques heures plus tard, les images me reviennent en tête et je me dis "Ah! Mais bien sûr, tout le propos de cette nouvelle, c'était l'angoisse et la culpabilité de la mère" (qui, dans un récit, découvre que, par sa distraction, elle a laissé son bébé jouer avec un clou).

Faut aimer ce genre d'histoire intimiste. Ce type de récit à propos de presque rien, des petits bonheurs et malheurs des gens ordinaires. Mais si on aime, on aimera à fond!

Pas étonnant que ça ait valu à Alice Munro le premier prix Nobel de littérature décerné à un Canadien. J'ai lu je sais plus où qu'on comparait son style à celui de Tchekhov. C'est tout à fait ça! Sauf que Tchekhov, des fois c'est long (pis plate) en tabouère. Découpé en nouvelles, ça se prend pas mal mieux! ;)

lundi 2 décembre 2013

Décorer un arbre de Noël, théorie et pratique

En fin de semaine, on a décidé de décorer notre arbre de Noël.

En théorie, l'opération aurait dû comprendre les étapes suivantes :

1- Sortir le sapin artificiel de sa boîte.

2- Mettre les lumières dans le sapin.

3- Accrocher les décorations dans le sapin.

4- Regarder Die Hard (chez nous, c'est considéré comme un classique de Noël) en admirant notre oeuvre.

Mais bon, comme ça arrive souvent et même très souvent, on a dû compter quelques étapes supplémentaires...

1- Sortir le sapin artificiel de sa boîte.

2- Constater qu'il est vraiment déplumé et tordu (ce qui signifie cependant qu'il est maintenant hautement écologique, puisqu'il a dépassé la durée de vie moyenne d'un arbre artificiel) et passer 10 minutes à essayer de redresser ses branches.

3- Décider que le coin de la salle à manger où on le place habituellement n'est pas un super endroit. On préfèrerait le mettre dans le salon.

4- Observer la disposition des meubles du salon. Jouer à Tetris grandeur nature avec eux, jusqu'à ce qu'on arrive à la conclusion qu'on a juste à vider la petite armoire et à l'enlever du salon pour faire une place de choix au sapin.

5- Vider la petite armoire. Empiler les DVD qu'elle contient tant bien que mal dans la grande armoire à DVD, déjà archi pleine.

6- Prendre les jeux de XBox qu'elle contient. Les mettre dans le pouf creux à la place des jeux de PS2 qui y étaient.

7- Monter les jeux de PS2 dans le bureau (là où mon chum joue désormais au PS2).

8- Libérer une tablette de la bibliothèque, en essayant de ne pas trop surcharger les tablettes restantes. Y mettre les jeux de PS2.

9- Un coup parti, mon chum décide de trier ses jeux de PS1. Pour ça, il lui faudrait des étuis.

10- Descendre au sous-sol, regarder notre vieille collection de CD musicaux. Choisir ceux qu'on jette sans appel et ceux qu'on va transformer en MP3 avant de les jeter. Récupérer les étuis à CD vides. Mettre les jeux de PS1 dedans. Remonter le tout dans le bureau.

11- Descendre la petite armoire dans une chambre quasiment vide du sous-sol. Constater qu'on est dû pour un bon ménage de la maison.

12- Mettre le sapin dans son nouvel emplacement, dans le salon.

13- Faire un tri dans les lumières de Noël. Jeter les sets incomplets. Et les sets de lumière qui n'allument plus pour des raisons inconnues. Et les sets de lumières extérieures uniformément rouge sinistre ou bleu frette. Se retrouver avec uniquement les deux sets de lumière DEL qu'on vient d'acheter. Les installer dans le sapin.

14- Faire un tri dans les décorations de Noël. Jeter les ti-bonhommes cassés, les boules solitaires, les anges déplumés. Se retrouver avec uniquement le gros ensemble de boules de Noël rouge et or qu'on vient d'acheter. Les accrocher dans le sapin en chantonnant.

15- Sortir les sacs de poubelle contenant les CD, jeux, lumières et décorations éliminés.

16- S'effouairer sur le sofa du salon, épuisés. Constater qu'il est trop tard pour regarder Die Hard. Pas grave, ça ira à demain. Heureusement, le sapin a de la gueule! ;)

jeudi 28 novembre 2013

Je ne saurais pas être riche

(Ce billet est commandité par une obligation bien connue du temps des Fêtes, j'ai nommé le "party de bureau", aussi connu comme "l'art d'écouter parler ses patrons et de découvrir pourquoi, le reste de l'année, c'est sans doute aussi bien qu'ils restent dans leur coin et ne parlent qu'aux gens qui gagnent le même salaire qu'eux").

Des fois, quand je jase avec des gens autour de moi, je me dis que c'est aussi bien que, en tant qu'écrivaine, j'aie peu de chances de devenir riche. Parce que, franchement, je ne saurais pas comment faire.

Faudrait que j'apprenne à prendre des rendez-vous chez le coiffeur et le pédicure. Que je découvre l'art de me vernir les ongles (ou que je prenne rendez-vous pour ça aussi). Paraît que les riches n'endurent pas les ongles naturels et les cheveux gris.

Faudrait que j'accepte d'acheter des souliers à plein prix, alors qu'ils seront en solde deux mois plus tard. Que je dépense sans sourciller des fortunes sur des vêtements faits en Chine ou au Bangladesh dans des conditions épouvantables, sous prétexte qu'ils sont à la mode. Faudrait aussi que je suive la mode. Ouf, ça serait pas évident : ça change tout le temps!

Je pourrais pas passer mes vacances écrasées sur mon sofa, avec un café glacé dans une main et un roman dans l'autre. Les riches, ça ne se détend pas chez soi. Ça va en Europe, en Asie ou dans le Sud. À la limite, ça peut aller dans un spa. Tout ça, en sirotant un verre d'alcool... Ah ça j'y prendrais goût, je pense, mais je suppose qu'une dame riche est pas supposée boire du whiskey, lui préférant des cocktails compliqués avec des fruits pis des parasols en papier... Et les riches, ça ne lit pas des romans obscurs de science-fiction achetés usagés dans une bouquinerie. Ça joue sur son téléphone intelligent. Ça tweet. À la limite, ça peut parcourir distraitement un ebook à la mode. Oh oh, je m'en sors pas : où est-ce qu'on apprend ça, la mode?

Ah oui, faudrait aussi que je change d'auto. Parce qu'il semblerait que rouler en Hyundai Accent ultra économique en essence, ça fait pauvre. Non, il me faudrait un modèle qui consomme du pétrole comme si c'était de l'eau. Un véhicule tout terrain fait pour les routes de terre, que je frotterais (non, que je ferais frotter, voyez, j'ai vraiment pas le tour!) jusqu'à ce que les aménagements paysagers de ma banlieue proprette se reflètent dedans. Oh et zut, j'y pense, je devrais carrément me remettre à conduire! Pas question de prendre le métro et le bus quand on est riche. Même si ça permet de lire dans le trafic... Ah, c'est vrai, j'serais pas supposée lire.

Chez moi, je ne pourrais pas conserver les chaises en bois de ma grand-mère qui sont dues pour être revernies, mais qui sont solides et donnent une impression chaleureuse. Non, pour ma salle à dîner, faudrait que je me procure des meubles de designer qui seraient démodés dans deux ans et, de toute façon, inconfortables dès le moment de l'achat. Et là, je ne parle même pas du coût prohibitif qui s'attacherait à tous mes projets de rénovation. J'veux dire, quand vous êtes riches, semblerait que vous êtes pas supposés acheter une toilette écologique à double chasse chez Réno-Dépôt. Vous êtes supposés aller dans un magasin spécialisé et tomber en amour avec une toilette Toto à 800$.

Moi, j'me souviens pas être déjà tombée en amour avec une toilette dans ma vie...

Non, décidément, je ne saurais pas être riche. C'est aussi bien, hein? Si je savais comment faire, je voudrais ptêt essayer et j'aurais l'impression de manquer d'argent.

Là, en l'occurrence, quand j'arrive à la fin du mois, il m'en reste toujours un peu. ;)

mercredi 27 novembre 2013

La drogue comme vous ne l'avez jamais vue

Est-ce que vous pensez que la drogue est un fléau omniprésent et que le gouvernement Harper a raison de vouloir durcir les lois entourant le trafic? Ou, au contraire, est-ce que vous tenez à votre ptit joint de temps à autres et ne comprenez pas pourquoi vous pouvez pas l'acheter légalement?

Peu importe, je viens de voir un documentaire que vous devriez visionner.

Ça s'appelle How to Make Money Selling Drugs (Comment faire de l'argent en vendant de la drogue). Il ne semble pas avoir été traduit, ce qui est fort dommage. Parce qu'il parle de la drogue d'une façon que vous n'avez jamais vue.

Sous des dehors légers (on présente le commerce de la drogue comme s'il s'agissait d'un jeu vidéo où on gagne des niveaux, progressant de simple pion, vendeur occasionnel, à dirigeant d'un cartel international) et sans jamais tomber dans la moralisation ou le misérabilisme, le documentaire trace le portrait de plusieurs anciens vendeurs (et utilisateurs) de drogues, ainsi que de gens impliqués dans la répression. Le tout sert à brosser un tableau plus large, celui de l'industrie de la guerre à la drogue aux États-Unis (et, par ricochet, en Amérique du Nord).

J'admets que lorsqu'on m'a dit "Écoutons ce documentaire sur la drogue", j'ai soudainement eu des relents de mes cours de Formation personnelle et sociale du secondaire, où on nous faisait subir un documentaire larmoyant après l'autre (sur la drogue, les ITS, le suicide, le taxage, etc). Mettons que je ne débordais pas d'enthousiasme. Mais je vous garantis que si vous prenez la peine d'écouter les 10 premières minutes du film, vous ne voudrez pas l'arrêter avant la fin.

Bref : à voir! (Merci à Joe pour la suggestion! :)

mardi 26 novembre 2013

Scène banlieusarde (3)

Chéri et moi arrivons au métro Longueuil. Nous constatons aussitôt que l'air pue le monoxyde de carbone.

Avec la fermeture de deux voies sur le pont Champlain, une partie des automobilistes ont visiblement décidés d'utiliser le pont Jacques-Cartier. Ils s'entassent sur des kilomètres sur la 132, le long des installations du métro, en attendant d'accéder au pont. Moi, si j'étais eux, il me prendrait une envie furieuse de débarquer de mon véhicule qui n'avance pas, de traverser le terre-plein et de m'engoufrer dans le métro avec les autres usagers du transport en commun qui, eux, s'enlignent pour être à l'heure.

Je donne une bise à mon chéri et je descends prendre le métro. Je m'attends à ce qu'il y ait beaucoup plus de gens que d'habitude sur le quai, mais l'affluence est à peine notable. On est loin d'un matin de Grand Prix! C'est à peine si toutes les places assises sont occupées dans les voitures qui ont été rajoutées à la rame.

Je passe prendre mon café. En marchant dans le centre-ville, je remarque qu'il y a moins de voiture dans les rues. J'arrive au boulot, à la même heure que d'habitude. Je m'assois. Je lis les journaux en buvant mon café. Je commence à travailler.

Une heure plus tard, les collègues qui habitent sur la Rive-Sud et qui s'obstinent à venir en voiture jour après jour, même s'ils n'ont pas besoin de se déplacer durant la journée, commencent à arriver.

Et quand je leur fais remarquer qu'ils auraient ptêt dû laisser leur voiture dans un stationnement incitatif et traverser le pont en autobus ou en métro, on me répond un très banlieusard "Beurk, non, ça pue le métro pis c'est plein d'itinérants".

Snobisme et préjugés 1
Logique et écologie 0

lundi 25 novembre 2013

C'est lundi

Ouais, ben...

J'ai pu de voix, j'ai les pieds en compote, j'ai déjà bu trois cafés pis il m'en faudrait un autre...

Y'a pas de doute : c'est lundi, un lendemain de salon du livre.

Ce qui veut dire que je me lève tôt pour la huitième journée en ligne. Mon horloge biologique est pas faite pour ça. Et j'ai quatre autres sonnerie de cadran matinales à affronter avant de pouvoir faire enfin la grasse matinée. (Oui, oui, je sais, quand j'aurai des enfants, je pourrai oublier ça les flânages au lit jusqu'à midi le samedi... mais justement, j'ai pas d'enfants, faut bien que ça ait des avantages des fois! lol! ;)

Mais bon, juste pour voir François en vrai, ça valait la peine de braver mon cadran, de sortir de mon lit et de passer la fin de semaine au salon! Sans compter la visite surprise de mon papa, qui a fait dire à Pascale "Ah, je vois de qui tu tiens ton côté social". Ben... ouais!

Allez, j'vous reviens demain avec quelque chose de plus intelligent pertinent original euh, enfin, quelque d'autre à vous raconter! ;)

Addendum
Me semble que j'ai passé mon salon à parler, mais j'ai quand même manqué Hélène et Mariane! (Faut dire que la table de signature des Brumes était pas mal... perdue dans la Brume! Ah les joies de signer dans le stand de Prologue...) Ce sera partie remise les filles! Au pire, on se voit au Boréal! :)

jeudi 21 novembre 2013

Scène de bureau (27)

Les matins de la semaine, j'ai un rituel : j'arrive au bureau un quart d'heure d'avance et je bois mon café tout en regardant les gros titres des journaux web (et en survolant quelques articles). L'une de mes collègues fait la exactement la même chose. Je le vois comme notre petit moment de complicité matinale, dans le silence du bureau vide et l'odeur du café.

L'autre jour, alors que je regardais les actualités internationales (et que je découvrais un sujet qui me permettra d'ajouter un autre épisode aux histoires de Marie-l'espionne), ma collègue s'est exclamée : "Hein, ça se peut pas!"

Pensant qu'elle venait de lire le même article que moi, j'ai dit : "On dirait un roman d'espionnage, hein?".

Et elle de me répondre, dans tous ses états : "De quoi tu parles? C'est pas un roman, c'est une catastrophe! Marie-Mai pis Guillaume Lemay-Thivierge sont pu ensembles!"

Ouf, on a tous nos sujets d'intérêt je suppose... Mais ça a donné un coup à mon impression de complicité! :p

En passant, le salon du livre de Montréal bat son plein! Si vous y passez samedi ou dimanche, venez me faire un petit coucou! :) Mes heures de signature sont ici. Vous pourrez me rappeler à quel point je suis en retard pour Hanaken III... :S

mercredi 20 novembre 2013

Et les coups? Et le sang?

Mes collègues de bureau, ayant constaté ma passion pour les arts martiaux mixtes (et, je le soupçonne, aperçu les beaux yeux, le gentil sourire et les superbes muscles de St-Pierre à la télé) ont décidé de regarder le combat de samedi passé.

Lundi matin, j'ai donc eu droit à un bombardement de questions et d'incompréhensions.

Ce qui ressortait surtout : "Comment peut-on aimer un sport où on reçoit des coups et où ça saigne autant?"

Ben... Vous savez (comme Vincent et moi avons essayé de l'expliquer dans les commentaires de mon billet de lundi) les coups, pis le sang, c'est les risques associés au sport. Pas le but recherché, juste un effet secondaire pénible.

Comme les chutes en patinage de vitesse ou en vélo, quoi.

Pis j'aurai beau essayer de l'expliquer, y'a pas moyen de faire comprendre à quelqu'un qui ne l'a jamais ressenti qu'un coup au visage, ça fait pas si mal que ça.

Pis même quand ça fait mal, on peut mettre un sac de glace dessus.

Dans la vie de tous les jours, on reçoit des coups au coeur et au moral qui font ben plus de dommages et dont on souffre plus longtemps.

mardi 19 novembre 2013

Le stade du croûton

J'ai pas de cellulaire. Ni de Ipod touch. Ni de Ipad ou autre tablette. Mais j'ai un ordinateur. Deux en fait, un fixe et mon mini-portable. Étant fille d'informaticien et femme d'informaticien, d'aussi loin que je me rappelle j'ai toujours eu au moins un ordinateur. Des machines dont le fonctionnement s'est pas mal simplifié avec le temps. Surtout que quand on comprend la logique interne du bidule, c'est tellement facile de retrouver son chemin dedans!

Ça fait plusieurs fois que je me dis que je devrais m'acheter un bidule mobile (cellulaire ou tablette), histoire de m'habituer à cette technologique qui, malheureusement, semble devenir la norme (envahissante). Ce serait triste d'être une vieille croûtonne dépassée à 31 ans!

L'autre jour, ma patronne m'appelle dans son bureau. À mon arrivée, elle est assise, son Ipad flambant neuf dans les mains, les sourcils froncés.

"Bon, comment est-ce que je peux faire pour recevoir mes courriels là-dessus?" me demande-t-elle.

J'aurais pu répondre "J'en ai aucune idée, j'ai pas de Ipad". À la place, j'ai fait ce que j'aurais fait si elle m'avait posé la question à propos d'un problème avec son ordinateur : je lui ai pris le bidule des mains et j'ai commencé à pitonner dessus. En commençant par l'icône de l'application "e-mail".

Une heure et quelques gossages et grattages de tête plus tard, le Ipad recevait les courriels.

Bon, le stade du croûton dépassé, c'était pas pour tout de suite! ;)

Ne voulant pas m'arrêter en si bon chemin, j'ai alors décidé de prendre le taureau par les cornes et de me magasiner un cellulaire.

Avant, j'ai soigneusement établi la liste de mes besoins : je veux pouvoir faire ou recevoir quelques appels par mois, genre quand je manque l'autobus, quand l'autobus est pris dans le trafic ou quand je suis en déplacement dans un salon du livre. Pas de texto, pas de données, juste des appels entrant et sortant, parfois interurbains. Le tout, pour un prix modique par mois (autour de 10$ idéalement). Bon, ça pouvait pas être plus simple...

Deux heures de recherche plus tard, je me suis avouée vaincue. Prépayé, à la carte, par forfait, forfait avec contrat, forfait sans contrat, appareil inclus, appareil loué... Malgré des années dans le milieu juridique et une certaine capacité à comprendre ce que je lis (!), je n'arrive pas à piger quoique ce soit aux formules d'abonnement aux réseaux mobiles! O_o

Alors je fais appel à vous : y'a-tu quelqu'un qui peut m'expliquer comment ça marche les contrats de cellulaire?!? Ou alors quelqu'un capable de me donner des pistes pour obtenir le genre de service qu'il me faut?

Se pourrait-il que personne ne comprenne les formules d'abonnement aux réseaux mobiles et que c'est pour ça que ça coûte aussi cher?

lundi 18 novembre 2013

UFC 167 - Euh...

Faisait longtemps que je vous avais pas fait un billet sur le MMA, hein?

Ouais, ben, après le gala de samedi soir, vous m'excuserez, mais fallait que j'en parle.

On va passer rapidement sur les combats secondaires : j'ai été très heureuse de voir Koscheck et Sonnen se faire démolir par leurs adversaires respectifs. Ce sont deux combattants antipathiques, qui n'ont pas une technique assez époustouflantes pour racheter leur attitude de merde. Le gala me semblait débuter sous de bons auspices. Et même la défaite de MacDonald ne me dérangeait pas trop : il est bon le jeune, il va s'en remettre...

Puis le combat de St-Pierre et Hendricks a commencé. Après réflexion, je suis assez d'accord avec les gens qui ont donné le premier round à St-Pierre. Mais sur le coup, tout ce que j'ai vu, comme toutes les autres personnes présentes dans mon salon (échantillon d'amateurs hautement représentatif, lol! ;), c'est que le champion, pour la première fois depuis longtemps, ne dominait nullement son adversaire. Déjà, on a vu le spectre d'une défaite de St-Pierre se profiler à l'horizon.

Au deuxième round, notre impression s'est confirmée : Hendricks avait le dessus, le plan de match de St-Pierre semblait inapproprié, il venait de se faire salement secouer par des coups de poing... Bref : le champion allait perdre. Au troisième round, il a ouvert davantage la vapeur et le round a été serré, mais ça faisait quand même seulement deux rounds serrés, peut-être en faveur de St-Pierre (mais qui auraient aussi bien pu être attribué à son adversaire), contre un round indéniablement favorable à Hendricks.

Au quatrième round, on espérait un peu que Hendricks faiblirait. En effet, c'était la première fois que celui-ci combattait plus de trois rounds (les combats réguliers font trois rounds, mais les combats principaux d'un événement ou les combats de championnat en font cinq). Toutefois, il s'était visiblement bien entraîné : non seulement il n'a pas manqué d'énergie, mais il a encore une fois dominé St-Pierre.

Là, dans le meilleur des cas, on pouvait espérer deux rounds tièdes pour le champion, contre deux rounds francs pour le challenger. Et encore, il était bien possible que les juges aient attribué les quatre rounds à Hendricks. Fallait que St-Pierre fasse quelque chose de décisif dans le cinquième round. Surtout qu'il commençait à avoir la face qui ressemblait à une tranche de steak! (Il a porté autant de coups que Hendricks, mais il frappe moins fort que lui, en plus d'avoir une peau qui coupe facilement).

Au cinquième round, St-Pierre a donné tout ce qui lui restait d'énergie. Il a gagné le round, mais, encore une fois, sans dominer vraiment son adversaire, sans passer près de le finir par soumission ou par KO.

Dans mon salon, on était tous sûrs que St-Pierre avait perdu. On se disait que c'était vraiment la fin d'une époque : depuis des années qu'on voyait Georges St-Pierre et Anderson Silva, deux combattants de notre âge, régner sur leur catégorie de poids, voilà que les deux champions, à quelques mois d'intervalle, s'inclinaient devant des adversaires un poil plus jeunes qu'eux... et nous.

La décision des juges a été une surprise totale. On ne s'attendait pas à ce que tous les rounds serrés soient attribués à St-Pierre et qu'il garde son titre. On était assez d'accord avec la foule lorsqu'elle a hué la décision. Franchement, Hendricks avait mérité la victoire.

Après ça, l'annonce que St-Pierre pensait se retirer pour un temps est juste venue ajouter un élément anticlimatique à ce bizarre de combat. Ceux qui sont capables d'écouter St-Pierre en anglais (c'est-à-dire de le traduire littéralement et de décoder ainsi ce qu'il a pensé en français) auront compris qu'il était obnubilé par des problèmes personnels. On finira sans doute par en savoir plus. Pour moi, le plus important, c'est le fait qu'il n'a pas encore annoncé sa retraite. Se retirer définitivement sur une victoire aussi tiède et controversée, ce serait vraiment dommage.

Bref, on était une gang d'amateurs perplexes dans mon salon après avoir écouté le gala! St-Pierre a perdu sans perdre et s'est retiré sans prendre sa retraite. Bizarre.

jeudi 14 novembre 2013

The Conjuring

Ouais ben, ça faisait longtemps que j'avais pas regardé un film d'horreur qui fait vraiment peur. Et pas juste une frayeur de type "Ok, là y'a la musique stressante, pis un jeu de caméra chiant qui dissimule une partie de l'écran, facque je sais que je vais sursauter tôt ou tard", non, non, une bonne peur du genre "Chéri, allume les lumières pis serre-moi dans tes bras, sinon je pourrai pas continuer à écouter ça!".

"The Conjuring" tombe définitivement dans la deuxième catégorie (et même dans la catégorie "Je sais que je vais faire des cauchemars, mais faut que je vois la fin"). Les gars, si vous voulez être sûrs que votre blonde va se coller contre vous pendant le film, louez-le! (Pis si vous voulez passer pour un toffe, serrez votre blonde très fort contre vous aux moments où vous avez la chienne, ça va vous réconforter, pis elle ne se doutera de rien. ;)

L'histoire est simple : une famille s'installe dans une maison, la découvre hantée et fait appel à des enquêteurs du surnaturel pour régler le problème. Cependant, l'intelligence du scénario réside dans le fait qu'on prend le temps de placer l'ambiance, de nous présenter les personnages. On rencontre d'abord les enquêteurs, puis on voit la famille s'installer dans sa nouvelle maison. Peu à peu, on comprend que les enquêteurs ne sont pas seulement des mystiques, mais qu'ils trouvent l'explication rationnelle des phénomènes... lorsqu'elle existe. En parallèle, on voit les premières manifestations de hantise, discrètes, par les yeux des membres de la famille. Notre stress monte avec le leur.

Lorsque les enquêteurs arrivent sur les lieux, on sait déjà que l'affaire est grave. On trouve tous les personnages sympathiques (pas de blondasse mauvaise comédienne dont on souhaite la fin rapide, ni de gars outrageusement sceptique qui attaque le fantôme à coup de douze) et on s'inquiète pour eux.

Alors quand les phénomènes deviennent plus brutaux, moins subtils, c'est pas grave, on est déjà vendus au concept. Et on s'inquiète, nous aussi, en voyant les zones d'ombre derrière les portes entrouvertes.

Bref, à voir. Et si vous trouvez que ce n'est plus de saison (que vous préférez vous concentrer sur les films de Noël), notez le titre et attendez l'été prochain pour le visionner "à la japonaise", en pleine canicule. (Je sais pas si vous savez, mais les Japonais disent qu'avoir peur donne froid, alors c'est au milieu de l'été qu'ils sortent leurs films d'horreur les plus effrayants, pour que les gens puissent se rafraîchir en les écoutant.)

mercredi 13 novembre 2013

Pourquoi je me tiens avec des gars

Il y a une constante dans ma vie : je m'entends mieux avec les gars qu'avec les filles (exception faite ici des autres filles-qui-s'entendent-mieux-avec-les-gars : celles-là, d'habitude je les aime bien). Résultat : entre les écrivains, les amateurs d'arts martiaux et les joueurs de jeux de rôle, je passe la plupart de mon temps avec des groupes composés à majorité de gars.

Et c'est quand je me retrouve, par hasard, avec une gang de filles que je me souviens pourquoi je préfère les groupes de gars.

Prenons une situation simple : mettons que je passe la soirée avec trois autres personnes, qu'on a faim et qu'on doive choisir un resto où aller bouffer...

Si je suis avec trois gars, ça donnera le dialogue suivant :

Moi - Ok, allons au resto, vous filez pour quoi?

Gars 1- N'importe quoi : pizza, poulet... 

Gars 2- Pas une place de grano.

Gars 3 - M'en fous, j'ai faim.

Moi - Y'a une rôtisserie à côté, ça vous tente?

Gars 1, 2 et 3 - Ouais, bonne idée.

Mais disons que la même situation se produit alors que je suis avec trois filles. Le dialogue va ressembler à :

Moi - Ok, allons au resto, vous filez pour quoi?

Fille 1 - Oh, je mangerais de l'italien.

Fille 2 - Ah tiens, moi ce serait plutôt du vietnamien, mais l'italien, ce serait bien aussi, hein...

Fille 3 - J'ai rien contre l'italien ou le vietnamien, mais du japonais, ça vous tenterait pas?

Fille 1 et 2 - Ah oui, pourquoi pas.

Moi - Ok, alors italien, japonais ou vietnamien?

Filles 1, 2 ou 3 - Ça nous dérange pas. Toi, qu'est-ce qui te tente?

Moi (qui me sent tout d'un coup très "gars")- M'en fous, j'ai faim. Qu'est-ce qui est le plus proche?

Fille 1 - Ah, je sais pas.

Fille 2 - L'italien je crois.

Fille 3 - Je sais plus où est le japonais...

Moi - Bon, ben, qu'est-ce que vous diriez qu'on aille chez l'italien?

Fille 1, 2, 3 - Ah oui, d'accord, allons-y.

Par la suite, j'apprendrai qu'au moins une des filles a dit dans mon dos : "Quand Gen est là, faut toujours que ce soit elle qui décide." O_o

mardi 12 novembre 2013

RIP Bibitte

Oh oh!

Ce qui devait arriver arriva. Bibitte, après avoir agonisé pendant quelques mois, vient de rendre l'âme.

Et elle m'a pas fait ça à moitié : Critical Hard Drive Failure. Ou, en français : "Tu peux oublier l'idée de la voir démarrer pis ça se peut que tu aies perdu des données".

Alors là je suis condamnée pour quelques jours à travailler sur mon ordinateur fixe, le temps que je me magasine une nouvelle machine et que je trouve un ami possédant l'équipement nécessaire pour récupérer mes données (vous en faites pas : je suis entourée de geek, c'est sûr que quelqu'un a l'équipement, faut juste que je pose la question! ;).

J'espère que j'aurai pas trop perdu de données, mais j'avais heureusement pris l'habitude de garder la dernière version de tous mes textes dans un dossier "back-up" de ma boîte hotmail. C'est donc, dans le pire des cas, les versions de travail qui auront disparu. Ainsi que les projets à moitié retravaillés que j'avais modifié dans les six derniers mois. J'ai quelque part un back up complet de mes données qui date de cet été, mais je crois que je l'ai fait avant l'atelier, alors tout le matériel produit là-bas pourrait être perdu. :(

Bref, c'est plate, mais c'est rien de critique. Hanaken III est sauf! (Il est tellement en retard, y'aurait manqué que ça!)

Par contre, ça se pourrait que je sois un peu moins présente sur le blogue pour quelques jours, parce que je ne peut plus taper mes billets ou répondre à vos commentaires tout en regardant la télé! ;) Inquiétez-vous pas, dès que la situation va être revenue à la normale, je vais me reprendre.

Bon, là la question que je me pose, c'est : est-ce que je m'achète un mini portable très cher qui fera aussi office de liseuse ou est-ce que je résiste à la tentation et me contente d'un portable de base?

Hum... J'ai reçu combien en droits d'auteur cette année?...

Ah ouais, en fait de budget annuel d'épicerie, ce serait pas terrible, mais comme budget pour un ordinateur, ça se défend! ;)

lundi 11 novembre 2013

Une soirée historique

Hier soir, Vincent et moi sommes allés au cinéma en amoureux pour voir le film Thor : Dark World.

Comme on allait dans un gigantesque cinéma Guzzo, on a décidé d'arriver tôt et de profiter un peu des arcades. Je suis pas une grande fan de jeux vidéos, mais j'aime beaucoup jouer sur les machines d'arcade, surtout les plus immersives, comme celles où il faut chevaucher une moto (et se pencher dans les virages) ou celles qui demandent de manipuler un fusil (ah, le shotgun de House of Dead!). 

Mais mon péché mignon dans les arcades de cinéma, c'est le air hockey (vous savez, c'est un genre de table qui souffle de l'air et sur laquelle on fait glisser une rondelle de plastique qu'on tente d'envoyer dans le but de l'adversaire en la frappant avec une poignée de plastique). J'adore ce jeu. Et, fait étrange (parce que j'ai habituellement pas tellement de coordination main/oeil), j'y suis plutôt douée. En fait, quand j'étais une jeune adulte, j'ai plusieurs amis de gars qui ont subi des défaites fort cuisantes pour leur orgueil en m'affrontant au air hockey

Quand j'ai commencé à sortir avec Vincent, on a souvent joué au air hockey ensemble. Selon ses souvenirs, je le battais régulièrement à plate couture. Selon les miens, on riait beaucoup en jouant! ;) 

Alors hier, en attendant notre film, on a décidé de disputer quelques parties. On n'arrivait pas à se souvenir l'un ou l'autre d'à quand remontait la dernière fois qu'on avait fait ça. La première partie a commencé sous de bons auspices pour moi : le score était déjà de 2 à 0 lorsque Vincent a compté dans son propre but. Hihihihi! Mais ensuite, je sais ben pas ce qui s'est passé! Vincent a remonté et gagné la première partie par un point. La seconde partie a été chaudement disputée et le pointage était de 3 pour moi, 5 pour lui lorsque nous avons atteint la limite de temps. Il gagnait encore! Et la dernière partie a été une catastrophe pour moi. J'ai perdu 7 à 4! J'arrivais pas à y croire. 

Bref, hier ce fut une soirée historique : j'ai été battue trois fois de suite au air hockey!

Pis ensuite on s'est assis dans une salle pour regarder le film Thor : Dark World

C'était correct dans le genre, mais c'est vraiment pas le film qui a rendu la soirée mémorable! ;)

jeudi 7 novembre 2013

De la poussière et des tapis

Des fois dans la vie, t'as un petit problème.

Et tu te dis, bah, il est tout petit, c'est pas grave, ça vaut pas la peine d'essayer de le régler, je peux vivre avec. Je vais juste le balayer sous le tapis, là.

Ah, mais, oups, quelque temps plus tard, tu constates que c'est un petit problème récurrent. Bah, pas grave, tu peux vivre avec. Tu vis avec son petit frère sous le tapis depuis pas mal longtemps. Alors, hop, tu l'envoies sous le tapis lui aussi.

Pis le temps passe. Pis les petits problèmes arrivent de temps à autre, pis ils invitent leurs cousins, mais tout va bien, tu as pris des bonnes habitudes : maintenant tu les balaies systématiquement sous le tapis. Y'en a déjà trop, t'as pas envie d'essayer de t'y attaquer, ça foutrait le bordel dans ta vie...

Et puis un jour quelqu'un te dis : c'est quoi cette montagne?

Et tu réponds : c'est pas une montagne, c'est mon tapis.

Et la personne fait un geste un peu épais, mais bien intentionné, le geste qui aurait dû être fait depuis longtemps : elle soulève le tapis.

Pis là tous les problèmes accumulés te dégringolent sur la gueule en même temps, pis tu te fais emporter par l'avalanche, parce que quand tu aurais dû t'occuper du premier problème, tu as préféré fermer les yeux. C'est de ta faute. Et à moins que tu vives en vase clos, y'a du monde qui va souffrir à cause de toi.

Rendu là, t'as deux choix : tu escalades ta montagne de problème pis tu t'y attaque à la pelle ou tu t'éloignes suffisamment pour qu'elle devienne un élément de décor à l'horizon.

Personnellement, je préfère la pelle. ;)

mercredi 6 novembre 2013

Le premier tiers

Ouais, ben, entre les salons, les obligations sociales, les hormones et la fatigue habituelle en cette saison, mettons que les projets d'écriture avancent pas vite.

Mais bon, j'ai fini de réécrire le début d'Hanaken III pour le moment. Là je dois pondre deux nouveaux chapitres (de la création pure! enfin! ça va faire du bien) avant de poursuivre la réécriture, puis embarquer, enfin, dans la suite du roman.

D'ailleurs, plusieurs personnes se sont étonnées du fait que je retravaille le début du roman alors que la fin n'est pas finie. Ça semble contrevenir au grand principe de "sortez le texte, laissez-le dormir, puis retravaillez-le". Sauf que, selon mon expérience personnelle, ce grand principe c'est bien avec une nouvelle (ou une novella). Avec un projet qui s'enligne pour dépasser les 50 000 mots, c'est le fun, après le premier tiers, d'avoir quelqu'un pour nous prévenir si on a un ton indigeste, un personnage incohérent ou une situation qui ne tient pas la route.

La première fois que j'ai fait lire le premier tiers de mon roman, c'était par hasard : mon éditeur voulait savoir ce que j'avais de fait à date sur Hanaken I. Je lui ai envoyé les 11 premiers chapitres. Il m'a fait quelques commentaires très intéressants et ça m'a permis d'ajuster immédiatement mon plan pour la suite. Voilà, ma méthode de travail était trouvée! ;)

Fait amusant : à Toulouse en 2011, la femme de l'écrivain Patrick Bard (ça sonne bien dans une conversation, hein?) m'avait dit que son mari procédait de la même façon. Il écrit d'abord le premier tiers de son manuscrit, puis le fait lire à sa femme et ajuste le tir en conséquence de ses critiques. Quand elle m'avait raconté ça, je m'étais dit que je pourrais pas travailler de même, que ça me couperait complètement les ailes de voir mes idées être critiquées avant d'être complètement écrites...

Puis j'ai réalisé que ce que le lecteur critique, ce n'est pas l'idée de l'histoire, car il ne la connaît pas! Le lecteur n'a que le début du bouquin entre les mains. Alors il s'exprime sur ce qu'on lui a donné à lire. S'il ne comprend pas les motivations d'un personnage dont la vocation est d'être énigmatique, tout va bien. Mais si le personnage devait apparaître transparent et digne de confiance, là ça va mal et il faut réécrire.

Bref, c'est une méthode qui sauve du temps. Ou qui peut en sauver. Ou qui me donne l'impression d'en sauver... En tout cas, moi je crois qu'elle m'aide. Évidemment le prérequis pour l'utiliser est à la fois simple et complexe : il vous faut un excellent lecteur (ou deux, au maximum), quelqu'un qui comprend des notions comme "narrateur aligné" et "cohérence interne".

Le seul problème avec les excellents lecteurs? Le plus souvent, ce sont des écrivains eux aussi et ils vous enverront à leur tour des manuscrits à commenter. (Traduction : Oui, oui, Isa, je lis tes projets dans les prochains jours, promis! ;)

mardi 5 novembre 2013

House of Cards

J'avais pas encore écouté House of Cards, la première télésérie exclusive à Netflix... Wow! Depuis que j'ai commencé, j'ai de la misère à arrêter!

La série nous place dans la position de témoins privilégiés des agissements de Frank Underwood (joué par un Kevin Spacey qui me semble gagner du charisme en vieillissant), un membre influent du congrès américain. Un membre très influent, en fait, mais également très ambitieux, qui n'a pas reçu les honneurs promis suite à l'élection du dernier président. Frank décide donc de prendre sa revanche. Mais pas en sabotant le président, non. Plutôt en se rendant indispensable. Car Frank aime une chose : le pouvoir.

C'est absolument fascinant, quoique sur le mode un peu morbide, de voir ce personnage utiliser les gens autour de lui comme s'ils étaient des outils. Il trouve les points de pression de ses cibles et, par un mélange de cadeaux et de menaces, il les plie à sa volonté, sans hésiter à se mettre lui-même en danger pour obtenir ce qu'il désire. À le voir aller, on dirait le digne descendant de Tokugawa et de Machiavel : même instinct stratégique et même absence de principes moraux.

Cela dit, il n'aurait l'air que d'un sociopathe parmi d'autres (un genre de Dexter qui exécuterait des réputations à la place des criminels) s'il ne formait pas avec sa femme (joué par Robin Wright... on est loin de la Princesse Bouton d'Or!) un couple parfaitement assorti, qui semble s'entendre pour ne pas laisser la morale se mettre en travers de leur route. Ils s'aiment visiblement, mais leur partenariat et leur réussite mutuelle compte plus pour eux que n'importe quel principe. C'est ainsi qu'on voit Frank, avec la complicité de sa femme, nouer une relation adultère avec une jeune journaliste dont il favorise la carrière... Afin d'avoir un allié dans les médias!

Soit dit en passant, les scènes intimes de Frank et de la journaliste (jouée par une Kate Mara qui sort mieux que d'habitude je trouve, mais à qui on a envie de demander ses cartes pour être sûrs qu'elle est majeure) sont chargées de tensions et chaudes en s'il-vous-plaît! Elles sont pas mal moins graphiques de ce qu'on voit dans les séries de HBO et elles sont beaucoup plus utiles : les scénaristes les ont habilement conçues afin de nous montrer que l'esprit tordu et manipulateur de Frank s'exprime jusque dans le lit. C'est une belle démonstration de la façon d'utiliser une scène de sexe pour donner de la chair à un personnage (et non pas juste montrer celle des comédiens).

Je ne sais pas vraiment où on s'en va avec cette série (j'ai seulement vu la première moitié de la première saison), mais franchement, pour le moment, j'adore! :)

Oh et le réalisme de certaines scènes vaut la peine d'être mentionné. Par exemple, qui voit-on danser lors d'un bal de politiciens qui se déroule à Washington? Des têtes grises et leurs épouses, souvent tout aussi grisonnantes. On passe la première seconde à se demander ce qui cloche dans l'image, puis on réalise qu'on s'attendait à de jeunes figurant, pas à des quinquagénaires. Vraiment bien fait! Je trouve également délicieux les moments où Frank brise le mur et s'adresse directement au spectateur, en quelques mots ou même d'un seul regard entendu, nous rendant ainsi complices de ses machinations. Le procédé pourrait être lourd s'il était surutilisé, mais pour le moment le dosage est excellent.

J'espère que la deuxième moitié de la saison ne me décevra pas! :)

lundi 4 novembre 2013

Laisser faire la nature

J'ai toujours eu une position souple sur la question d'avoir ou non des enfants. J'ai planifié en avoir, parce que je vois de beaux côtés à la maternité, mais je me suis toujours dit que si j'arrivais pas à tomber enceinte, ce serait pas une catastrophe. Que je laisserais la nature décider, quoi.

Ou attendez, non, je reformule ça : au départ l'idée que je puisse avoir du mal à tomber enceinte ne m'a jamais traversée l'esprit. Que ça adonne jamais, que je ne trouve jamais le "bon gars", oui, mais que physiquement ça marche pas? Non, j'y avais jamais pensé, puisque comme toutes les filles qui ont été adolescentes dans les années 90, j'ai été élevée à coup de "il suffit d'une relation non protégée pour tomber enceinte, alors prends jamais de chance!" Donc, quand j'ai eu 27 ans, jeune mariée avec le meilleur "bon gars" de la création, installée depuis peu dans ma maison de banlieue fraîchement repeinte, j'ai arrêté la pilule en toute confiance (et insouciance). Mais, contrairement à la plupart de mes amies, je ne me suis pas mise à calculer ma date d'ovulation. J'allais laisser faire la nature (et la spontanéité... et le romantisme...).

Six mois d'essais plus tard, j'étais enceinte. Ça a résulté en une grossesse ectopique. Alors que je pensais que ça existait juste dans les thriller médicaux de Robin Cook! On attendu un peu, puis essayé encore. Fausse couche. On a patienté les mois requis, puis on a recommencé à essayer. J'ai remporté le prix Alibis, j'ai eu peur d'être enceinte pis de pas pouvoir partir en France, mais non, on a plutôt essayé de concevoir là-bas... J'ai publié un roman, mon chum a changé de job, on continuait à essayer... J'ai publié deux autres bouquin, ma job est devenue un enfer, on a essayé les test d'ovulation pour mieux se timer, on a découvert que mon chum avait la maladie céliaque, j'ai gagné un prix pour Le Chasseur, on a banni le gluten de nos vies, on continué à essayer d'avoir un enfant, mais sans les test d'ovulation parce que c'est franchement chiant, j'ai changé de job...

Au bout de deux ans sans résultat, on est devenus éligibles à une aide médicale. Bon, après tout ce temps à essayer, pourquoi ne pas chercher à comprendre ce qui clochait? Alors on a passé tous les deux une batterie de tests...

Les résultats? Bof, rien de concluant, sinon le fait que c'est pas mon chéri le problème et que les médecins ne semblent pas vraiment intéressés à investiguer davantage. À la place, ils me proposent de me doper pendant quelques mois pour forcer mon corps à produire des surplus d'estrogènes, en espérant que ça augmente ma fertilité.

Vous trouvez qu'on est pas mal loin du "laisser faire la nature"?

Ouais, moi aussi. (Pis on parlera pas de la spontanéité et du romantisme...)

Difficile de s'en remettre à la nature dans un monde où la médecine peut maintenant pallier à tous les problèmes ou presque... Désormais, il faut, à un moment ou un autre, prendre une décision consciente, avec tout ce que ça impliquera comme conséquences, jugements extérieurs, doutes, regrets et culpabilités.

J'suis pas encore rendue là.

Voyons d'abord comment je vais réagir aux hormones... Pour le moment j'ai perpétuellement l'impression d'avoir pris quelques verres, parce que je suis un peu étourdie. C'est pas agréable (il manque la détente qui vient avec l'alcool!), mais ça s'endure. J'ai aussi des maux de tête solides (la journée de bureau va être pénible), mais j'suis encore fonctionnelle (j'espère). Par contre, j'ai vraiment l'humeur affectée : j'alterne entre la déprime pis, ben, la déprime. D'ailleurs si jamais, parce que je suis en quête de réconfort, des photos de chat apparaissent sur le blogue dans les prochains jours, je m'en excuse d'avance! :p

jeudi 31 octobre 2013

Scène de bureau (26) - La tueuse de fantôme

J'ai travaillé pendant un bout de temps dans un bureau d'avocat réputé hanté. Souvent, quand nous, les secrétaires, nous mettions à potiner et à rire, l'un des cadres décorant notre espace de travail se décrochait du mur. On disait donc que le fantôme était un sans doute un ancien associé de la boîte qui n'aimait pas nous voir prendre une pause.

Moi ça me faisait plus rire que d'autres choses (j'ai beau écrire des histoires d'horreur et du fantastique, je suis une solide sceptique dans la vraie vie), mais certaines de mes collègues avaient vraiment peur de rester toutes seules dans le bureau.

J'ai donc décidé d'enquêter...

J'ai premièrement remarqué que le cadre qui tombait était accroché sur une cloison fermant le bureau du patron. Ensuite, que le cadre ne tombait jamais quand ledit patron était absent. Rendue là, ça a été simple de trouver un prétexte pour entrer dans le bureau du patron et m'approcher de la cloison. J'ai alors découvert que si je collais mon oreille à la paroi, j'entendais tout ce qui se passait et se disait dans le bureau des secrétaires, parce que la cloison n'était pas un vrai mur, mais une simple division en gypse. Je me suis également rendue compte que si je m'appuyais contre la cloison, le cadre tombait.

Mes collègues ont bien ri quand je leur ai expliqué que le fameux revenant, c'était notre boss qui nous espionnait. Et j'ai trouvé que je faisais une tueuse de fantôme pas pire pantoute!

Mais j'vous promets de me tenir tranquille ce soir. ;) Joyeuse Halloween! :)

mercredi 30 octobre 2013

Quand y fait frette

Hier matin, selon le thermomètre accroché à l'extérieur de ma cuisine, il fait moins six quand je suis venue pour partir. Bref, faisait frette, le premier vrai frette de la saison.

Alors au lieu de mon joli foulard en tartan, j'ai sorti ma tuque-foulard en polar. C'est un truc vraiment génial fabriqué par Rien ne se perd que j'ai acheté y'a deux ans au salon des métiers d'art : y'a une partie tuque qui va sur la tête et ça se prolonge par deux longs pans que vous pouvez enrouler autour de votre cou pour le garder au chaud et tenir la capine en place. Bonus : s'il fait vraiment froid, les pans peuvent être ramenés sur le nez, ce qui transforme le tout en espèce de cagoule de ninja. Pas mal cool.

Donc, hier matin, je m'enroule dans ma tuque-foulard pour parcourir le chemin entre le terminus d'autobus et mon bureau. Je croise une première dame qui me regarde de travers. Ah, elle ne doit jamais avoir vu une tuque comme la mienne.

Je croise un homme qui me regarde avec insistance. Ok, bizarre, depuis quand les gars se préoccupent-ils du modèle de tuque des filles?

Lorsqu'une autre femme se met à me dévisager avec hostilité, le regard fixé sur mon couvre-chef, je finis par allumer : ma capine en polar sombre, étroitement enroulée autour de ma tête et mon cou, ben si vous êtes pas trop au courant des subtilités culturelles, elle peut avoir l'air d'un hidjab.

Pis ces temps-ci, à Montréal, c'est pas tout à fait le look à la mode. Dommage : moi quand y fait frette, j'y tiens à ma tuque-foulard!

Cela dit, après cette expérience de quatre coins de rue, je plains vraiment les musulmanes qui endurent ce genre d'hostilité au quotidien. Faudrait ptêt rappeler aux gens que dans toute l'histoire de l'Islam, c'est jamais les femmes qui ont fait la guerre, conquis, asservi, écrasé, posé des bombes, etc. Vous allez m'objecter que, de nos jours, y'a des femmes kamikazes. Ben oui. Pis après ça, on dit que l'égalité des sexes ne progresse pas chez les musulmans! :p

mardi 29 octobre 2013

Bio et autres philosophies

Depuis des années, mon chéri et moi nous disions qu'on aurait bien aimé acheter des aliments bio (ça aurait bien accompagné notre chocolat et notre café équitable). Cependant, le prix nous décourageait. On avait tout de même fait quelques incursions dans le domaine (notamment pour des œufs), mais rien de bien régulier.

Le passage au "sans gluten" a réglé la question : 75% des produits "sans gluten" sont également bio. Le prix de notre épicerie a donc explosé, mais au moins on a fait d'une pierre deux coups. Mon chum n'est plus malade et on encourage l'agriculture biologique, tellement moins dommageable pour la planète et, à cause de l'absence d'antibiotiques dans les produits animaux, pour notre santé. (En passant, la question du dommage à la planète et à notre santé est pour moi l'argument central en faveur du bio, parce que je dois dire que je ne goûte pas de différence entre les produits bio et non bio).

Je jasais avec une amie de cette heureuse conséquence de la maladie de mon chéri lorsqu'elle m'a interrompue :
Elle - C'est n'importe quoi, le bio. Ils ont pas de rendement, ils font quasiment pas de profits. Ils pourront jamais concurrencer l'agriculture industrielle.
Moi - C'est sûr, mais c'est pas le but : l'agriculteur bio, il veut produire sans user la terre et gagner suffisamment d'argent pour vivre, point.
Elle - Mais il pourra jamais grossir son entreprise et faire plus d'argent!
Moi - Pourquoi il voudrait en faire plus s'il en a suffisamment?

L'amie m'a regardée avec de grands yeux éberlués.
Elle - J'pense que tu comprends pas comment ça marche l'économie!

Non, non, détrompez-vous, j'ai très bien compris comment marche le jeu du capitalisme. J'ai juste pas envie de jouer.

lundi 28 octobre 2013

Nostalgie de citrouille

Ok, il reste juste 4 jours avant l'Halloween, pis comme toute bonne écrivaine et amatrice d'horreur, quand les citrouilles envahissent les galeries des maisons, je peux pas m'empêcher d'être super excitée!

En fait, je sais pas pourquoi je me fais une joie, année après année, de voir revenir le 31 octobre. L'Halloween, c'est comme Noël : on a beau essayer, mais quand on vieillit, ça perd de sa magie. J'ai jamais de party costumé de prévu. À peine un marathon de vieux films d'horreur avec des amis... qui a d'ailleurs été repoussé au 9 novembre cet année, horaires chargés obligent. Comme j'ai pas d'enfant, il me manque l'excuse que la plupart de mes amis utilisent pour se déguiser et passer de maison en maison. Bon, c'est pas plus mal : mon tour de taille ne supporterait pas une orgie de bonbons. Les années passées, je pouvais au moins enfiler un costume pour aller au boulot le jour de l'Halloween, mais la gang de ma nouvelle job ne se déguise pas. Ça me rend triste, z'avez pas idée! (Mais non, je ne vais pas me costumer quand même et être la seule déguisée dans le bureau... Dans le genre "j'ai l'air d'une folle échappée de l'asile parce que tout le monde autour est habillé normalement" j'ai déjà donné au dernier Boréal!)

Enfin, pour me consoler, je me prépare à cuisiner du pain à la citrouille, à regarder des films d'horreur, pis à prendre des longues marches dans les rues pour profiter des décorations installées par mes voisins (les décorations d'Halloween, elles sont toujours plus effrayantes quand on est tout seul dans la rue pour les voir!) Ah et je visite Fractale Citrouille. Des histoires d'horreur de 31 mots, me semble qu'on en a jamais assez! ;)

Et vous, vous faites quoi pour préserver le petit côté mystérieux de l'Halloween?

jeudi 24 octobre 2013

Décision prise entre une tombe et un bouquet d'oeillets

Du côté paternel de ma famille, nous sommes cinq cousins et cousines, séparés (du plus vieux au plus jeunes) par moins de 10 années. Durant leur vingtaine, mes cousins ont été plutôt nomades, se dispersant aux quatre coins de l'Europe, alors on se voyait pas souvent (parce que c'est pas une famille tricotée serrée ou super forte sur les réunions ou sur les rituels), mais lorsque les plus vieux sont devenus trentenaires, ont s'est retrouvés par hasard à vivre tous aux environs de Montréal.

Et... et on s'est pas vus plus souvent, tous trop occupés par nos vies.

L'enterrement de notre grand-mère nous a réunis une fois il y a trois ans. On était contents de se voir, malgré les circonstances. On a pris des nouvelles les uns des autres, on s'est émerveillés de nos vies respectives, toutes assez hors normes, toutes un peu artistiques. On s'est promis de se retrouver, pour un souper, peut-être à Noël, peut-être à l'été... et ça ne s'est pas fait. Les mois ont passé.

L'an dernier mon oncle, l'homme aux oiseaux, est décédé. À nouveau, on s'est retrouvés ensemble dans un salon funéraire. Et là, entre une tombe et un bouquet d'œillets, alors qu'on s'étreignait les uns les autres, contents de se revoir en forme malgré les tristes circonstances, amusés de découvrir tous les points communs qu'on a développés malgré le fait qu'on s'est peu fréquentés au cours des ans, on a pris une décision : désormais, on se réunirait régulièrement, entre cousins, loin des salons funéraires, pour prendre une bière et souper tous ensemble, et se créer un rituel familial.

Parce que la vie est trop courte. Parce qu'on partage des liens d'amitié en plus de ceux du sang. Et parce qu'un jour ce sera l'un de nous dans le cercueil.

Ce soir, ce sera notre troisième souper de cousins. Les conversations vont être géniales, pis la bière va être bonne! ;)

mercredi 23 octobre 2013

Critiques en vrac

Ça fait super longtemps que j’ai pas écrit de critiques de lecture. Pas parce que j’ai arrêté de lire (arrêter de respirer serait sans doute plus facile), mais plutôt parce que je manque de temps (et parce que mon pusher de BD, aka Joe, m’a refilé dernièrement un sac d’épicerie plein de comic book qui m’a occupée pas mal!).

Alors voici, en vrac, une critique de mes derniers lus.

Madluck de Gilbert Thiffault
Le dernier-né de la collection Nova des Six Brumes est un hommage au genre pulp qui met aux prises un dérivé d’Indiana Jones et un descendant de Cthulhu, sans oublier la toujours classique religieuse sexy. Mouvementé à souhait, mais très court, même pour un Nova. (Mettons qu'il faudrait pas que votre médecin soit aussi en retard que le mien dernièrement, sinon vous allez manquer de lecture avant que ce soit votre tour!).

L’ensorceleuse de Pointe-Lévy de Sébastien Chartrand
(tome 1 du Crépuscule des Arcanes)

Je ne sais pas comment décrire ce roman autrement que « Tolkien roulé dans le sirop d’érable »! :) On a tous les éléments classiques de la fantasy issue de la lignée du Seigneur des Anneaux : le personnage un peu naïf accompagné d’un prêtre, d’un guerrier et d’un être magique en phase avec la nature, la quête, les ennemis, d’alléchantes descriptions de bouffe, un détour obligé par des souterrains et même une prophétie. Le tout est transposé avec brio dans un décor folklorique québécois incluant amérindiens, chasse-galerie, église catholique, vie de village et fèves au lard. De la vraie terroir-fantasy (ça nous change de la medieval-fantasy) Si vous aimez les éléments pris séparément, l’assemblage devrait vous plaire! :)

Courtney Crumrin de Ted Naifeh

Définitivement ma découverte BD de cette année, cette série de trois albums raconte les aventures d’une jeune rebelle urbaine qui se retrouve à vivre à la campagne, dans le vieux manoir de son oncle étrange. Elle se découvrira bientôt des pouvoirs magiques, ce qui est tout naturel puisque son oncle est lui-même un sorcier de renom, sauf que son exploration de la magie n’ira pas sans heurt… Bon, résumé comme ça, on semble devant une enième répétition sur le thème d’Harry Potter, mais là où Harry est un petit garçon relativement attachant aidé d’alliés pétris de bons sentiments, Courtney est une ado farouche et les alliés qu’elle rencontre ont leurs propres agendas. On est délicieusement proche du folklore celto-germanique et des versions non censurées des contes de fée, de plus l’esthétique gothique-cute, qui n’est pas dépourvue d’éléments sinistres, colle tout à fait à la thématique. Je ne m’en lasse pas!

Heaven’s Prisoners de James Lee Burke

J’avais jamais lu de James Lee Burke, dont le personnage principal, le policier-ex-alcolo-devenu-détective Dave Robichaux, est pourtant l’un des cajuns les plus connu de la littérature. On m’avait dit de commencer avec ce roman-ci (où le détective doit surmonter la mort de sa femme) et que ce serait noir… Disons que j’imaginais pas à quel point! Prenez la Nouvelle Orléans d’Anne Rice, le mal de vivre de tous les détectives de hard boiled, un instant de violence horriblement injuste, une plume à la fois elliptique et précise, mixez, saupoudrez d’un peu de français et d’épices cajun, servez sur fond d’une enquête policière qui avance par à-coups… et accrochez-vous. Ce roman n’est pas le feu roulant d’action auquel je m’attendais au départ. Plutôt l’équivalent d’une promenade en canot dans un bayou : c’est glauque, étouffant et tranquille, jusqu’à ce qu’on remarque les crocodiles. Je crois que je vais retâter de cet auteur prochainement.
  
Les méandres du temps de Daniel Sernine
(La suite du temps, tome 1)

J’avais lu ce roman il y a… euh… longtemps! Je l’ai relu dernièrement, avec l’intention de m’attaquer rapidement aux deux suites. Ce fut une excellente décision, parce que le souvenir que j’en avais gardé était très vague et j’aurais sans doute été un peu perdue dans les tomes suivants. Le roman nous fait rencontrer Nicolas, jeune homme doté de pouvoirs psychique, sur une terre alternative (enfin, maintenant c’est de l’alternatif, mais lors de l’écriture, c’était de l’anticipation!) où la fin des années 80 semble toujours marquée par la Guerre Froide et où les grandes puissances cherchent à comprendre pourquoi, parfois, leurs satellites cessent de répondre. C’est que, depuis l’espace, Érymède, arbitre auto-proclamé des conflits humains, veille. Cependant, les méandres du temps laissent entrevoir aux Éryméens, et en premier lieu à Karillian le médium le plus apte à les sonder, un sombre futur pour l’humanité. J’ai hâte de lire la suite et de voir comment les éléments mis en place dans ce premier tome trouveront une résolution qui laissera la Terre intacte! Malgré le passage du temps, la plume de Sernine reste délicieuse et la technologie avancée des Éryméens semble toujours plausible.

Bon, maintenant je retourne bouquiner! ;)  

mardi 22 octobre 2013

Est-ce que manger sans gluten fait maigrir?

Puisque l’alimentation sans gluten est devenue la nouvelle diète miracle à la mode et que je mange désormais sans gluten deux repas sur trois (j’ai gardé mes toasts au déjeuner), je me suis fait poser plusieurs fois la question suivante : est-ce que manger sans gluten fait maigrir?

Réponse : NOOOOOON!

Bon, ok, je vais nuancer.

Si vous choisissez volontairement de couper le gluten (pour une raison plus ou moins ésotérique) en éliminant purement et simplement de votre alimentation tous les aliments qui en contiennent (pains, pâtes, pâtisseries, pizzas, craquelins, biscuits, etc) sans les remplacer par leurs équivalents sans gluten, ben là, évidemment, vous allez perdre du poids. Vous risquez aussi d’avoir faim. Ou de vous écœurer assez vite merci du riz, des patates et du quinoa, seuls féculents bourratifs qu’il vous restera.

Si vous êtes vraiment intolérant au gluten ou, pire, atteints de la maladie céliaque (comme mon chéri), tant que vous mangiez du gluten, vous n’absorbiez pas bien les nutriments. Ce qui veut dire que vous aviez probablement toujours faim et mangiez (au désespoir de tous les gourmands dodus de votre entourage) 3000 ou même 4000 calories par jour, sans prendre de poids. Alors une fois la diète sans gluten instaurée, de un, vous ne pourrez pas couper brutalement tous les pains, pâtes, craquelins et autres aliments coupe-faim, sans quoi vous allez avoir l’impression de vous digérer sur place et, de deux, que vous les éliminiez ou pas, vous allez soudainement, pour la première fois depuis longtemps, digérer efficacement et, donc, prendre du poids.

Maintenant, si vous êtes dans mon cas, c’est-à-dire que vous ne tenez pas particulièrement à couper le gluten, mais que vous n’avez pas trop le choix de manger sans gluten deux repas sur trois (à moins de vouloir cuisiner en double et vous casser la tête pour éviter la contamination croisée), hé bien vous êtes sans doute dans la pire des situations. Parce que vous allez découvrir de nouvelles saveurs (miam du quinoa), de nouvelles tentations (encore un petit dessert à la farine d’amande?), sans renoncer aux autres pâtisseries et pizzas de ce monde!

En plus, si vous aimez cuisiner et que vous avez été élevés en apprenant à apprécier les desserts maisons (plutôt que les gâteaux Vachon et les biscuits industriels), vous allez souvent succomber à l’appel de la fournée de biscuits frais sortis du four, bien lourds et parfumés grâce à la farine d’amande, avec leurs morceaux de chocolat encore chauds, qui fondent en brûlant un peu la langue dès qu'on mord dedans...
 
Bref, manger sans gluten ne fait pas maigrir. Et les billets de blogue sur la question risquent même de provoquer une envie de biscuits! ;)

lundi 21 octobre 2013

Cervelle d'écrivain (8)

Sur le porche arrière d'une vieille maison de briques, une femme se berce sur une antique chaise de bois qui craque un peu. La femme est toute entière emmitouflée dans un long manteau noir dont elle a relevé la capuche. Dans la lumière de l'ampoule nue qui éclaire le porche et à la faveur de la pleine lune qui joue à cache-cache avec les nuages, on ne distingue de la femme que ses mains blanches, la courbe d'un menton et la longue tresse de cheveux roux qui s'échappent de l'ombre de la capuche.

Il doit faire frais, car la femme resserre fréquemment le col de son manteau. Pourtant, elle n'entre pas dans la demeure, elle continue de se bercer. Elle regarde la lune. Bientôt, un chat noir vient la rejoindre. Elle le salue, il miaule. Elle lui répond. Il miaule à nouveau. Elle le flatte un instant. Lui parle, il miaule encore.

Pendant un moment, ils semblent entretenir un dialogue, chat noir et femme vêtue de noir, sous la lueur de la pleine lune, sur le porche d'une ancienne demeure, dans la fraîcheur d'une nuit d'octobre.

Qui est-elle? Ne peut-on s'empêcher de se demander, car seules des images de sorcière nous viennent à l'esprit, mais il ne faut pas, on le sait, sauter trop vite aux conclusions.

Puis des phares illuminent la cour. Une voiture s'engage dans l'allée de la demeure. La femme se lève, ramasse le sac qui était caché par les pans de son manteau, et s'avance vers l'homme qui est descendu de la voiture.

- Ah Guillaume! lance la femme. Veux-tu de l'aide avec la boîte de livres? Ah pis je pense que ton chat a hâte de rentrer lui aussi!

Et l'éditeur des Six Brumes de répondre :

- Ah, t'es arrivée de bonne heure, Geneviève!

- Ouais, pis je me demande ce que tes voisins vont avoir pensé d'une fille toute en noir qui se berce en compagnie d'un chat noir par une nuit de pleine lune.

L'éditeur rit, puis ouvre la porte verrouillée de la vieille maison de briques, quartier général des Brumes. Le chat et la femme s'y engouffrent à sa suite.

Et la femme est vraiment contente d'être au chaud. C'est frette octobre dans les Cantons-de-l'Est! ;)

jeudi 17 octobre 2013

En route pour l'Estrie

La saison des salons du livre se poursuit! :)

Demain, je prends le bus pour Sherbrooke, où je serai en signature, principalement au kiosque des Brumes durant la journée de samedi, puis surtout à celui de Phoenix dimanche. Si vous êtes dans le coin, vous passez me voir! :)

Comme l'année dernière, je serai hébergée chez Guillaume Houle, dans le quartier général des Six Brumes. Cette fois, je prends pas de chance : pour parer aux réveils brutaux, je vais amener ma lampe frontale spécial camping. ;) (Parce que chercher un interrupteur à tâtons dans une chambre inconnue, quand on se réveil au milieu de la nuit, très peu pour moi!)

Dimanche en fin de journée, je prendrai l'autobus pour revenir sur la Rive-Sud, histoire d'être présente au boulot (de corps à tout le moins) lundi matin!

Ah pis, sur un tout autre sujet, je sais pas ce qui se passe avec le gadget "Texte" de Blogger, mais plus moyen de le mettre à jour!

Alors non, les projets en cours ne sont pas complètement bloqués. J'ai fait la moitié de mon contrat de direction littéraire, j'ai réécrit un deuxième chapitre d'Hanaken III (lentement, mais sûrement) et, pour le fun, j'ai retravaillé un vieux texte d'atelier, on verra ben ce que ça donnera! ;) J'amène Bibitte avec moi à Sherbrooke et j'entends profiter des trajets d'autobus pour continuer d'avancer Hanaken (je sais pas pourquoi, on dirait que j'écris toujours bien dans le bus).

Et vous, ça va? ;)

mercredi 16 octobre 2013

Pâte à pizza sans levure et sans gluten

Je sais que mes recettes sans gluten ne vous intéressent pas. Mais ça fait quelques fois que des connaissances communiquent avec moi pour savoir si je n'aurais pas découvert l'un des Saints Mystères de la cuisine sans gluten, à savoir la méthode pour faire un pain comestible ou une pâte à pizza qui ne goûte pas le carton.

Dans les deux cas, il existe plusieurs recettes "traditionnelles" qui utilisent de la levure et donnent une textures semblable aux produits avec gluten. Cependant, la levure ne travaille pas aussi bien avec les farines sans gluten et le goût est toujours un peu décevant. C'est pour ça que je me suis mise à faire du pain irlandais : pas de levure, texture de gâteau, mais le genre de goût neutre qu'on espère dans un pain.

Et c'est pour ça que j'ai cherché, longtemps, à mettre au point une recette de pâte à pizza sans levure. Ça a pris très exactement 14 essais. Mais là, enfin, mon chum a recommencé à dire oui avec enthousiasme quand je propose une soirée de pizzas maisons. :)

Oh et parce qu'un malheur n'arrive jamais seul, la plupart des sauces à pizza du commerce contiennent également du gluten. Pas grave, j'ai une recette pour ça aussi...

Sauce à pizza hyper facile et sans gluten

1 grande boîte de tomates broyées (environ 26 onces liquides)
1 petite boîte de pâte de tomate (environ 10 onces liquides)
Oignons déshydratés, ail, piment fort, sucre brun, sel, etc, au goût.

Combinez les ingrédients dans une petite casserole. Faire mijoter 15 minutes ou jusqu'à consistance désirée, en brassant souvent et en goûtant de temps à autre afin d'ajuster les assaisonnements selon vos préférences. (Ça pourrait difficilement être plus niaiseux, hein? Assurez-vous simplement que vos épices sont sans gluten)

Vous devriez avoir assez de sauce pour garnir 3 ou 4 recettes de pâte à pizza. Congelez le surplus et attaquez-vous à la...

Pâte à pizza sans levure et sans gluten

1½ tasse de fécule de patate
1¼ tasse de farine de sorgho
¼ tasse de farine de maïs
2 c. à thé de gomme de xanthane
3 c. à thé de poudre à pâte
1 c. à thé de sel
4 c. à soupe d'huile d'olive
3 œufs bien battus
3/4 tasse et 1 c. à soupe d'eau
1 c. à thé de jus de citron

La méthode préparation est simple : combinez les ingrédients secs, mélangez ensemble les ingrédients humides, puis brassez le tout ensemble jusqu'à ce que ce soit homogène.

Vous allez obtenir une pâte collante, un peu comme une pâte à biscuit très épaisse. Il y en a assez pour faire deux pizza d'environ 10 pouces, mais oubliez l'usage de plaques à pizza perforées ou toute velléité de pétrissage. Personnellement, j'ai des plaques à biscuit rondes de 10 pouces que j'ai achetées spécialement pour faire mes pizzas. Je les graisse, puis je divise la pâte en deux boules. Je mets une boule sur chaque plaque et je la recouvre d'une feuille de papier parchemin avant de l'étaler uniformément sur la plaque en utilisant mes mains et/ou un petit rouleau à pâte. Vous pouvez aussi mettre de la pâte entre deux feuilles de papier parchemin et utiliser un rouleau à pâte pour les aplatir avant de les mettre sur une plaque à pâtisserie.

Une fois que vous avez obtenu des pizzas à peu près rondes et d'épaisseur relativement uniforme (ou avec un bord plus épais si vous êtes fancy), garnissez-les à votre goût (il existe même du pepperoni sans gluten) et enfournez-les à 425F pendant 15 à 18 minutes. La pâte ne gonflera pas comme une pâte avec gluten, mais vous allez tout de même obtenir une croûte dorée qui se tient bien, sans être trop dure.

Ouvrez une bière sans gluten (ou rabattez-vous sur le Chianti) et dégustez! ;)

mardi 15 octobre 2013

Une nouvelle vie pour Le Chasseur

J'aimerais bien vous annoncer que quelqu'un m'a acheté les droits du Chasseur et compte en faire un film. (Idéalement avec Georges St-Pierre dans le rôle titre et moi qui devrait aller sur le plateau de tournage... Hé, si Joël a eu droit à une bise de Julie LeBreton, je peux rêver moi aussi! ;)

Mais je dois me contenter d'annoncer que Le Chasseur est maintenant disponible en version numérique, format Epub, pour un gros 2,99$. :)

C'est quand même bien : maintenant tous les gens possédant des liseuses pis des tablettes pis des téléphones intelligents (à ce qui me semble certains jours, ça veut dire toute l'humanité sauf moi et quelques habitants du Tiers Monde) vont pouvoir acheter ma novella sans quitter leur fauteuil... et qui sait, peut-être qu'ils la liront! ;)

Si jamais vous faites partie de la majorité branchée de l'humanité et que vous avez envie d'acheter la novella récipiendaire du prix Aurora-Boréal 2013, ben je vous invite à passer par ici. Ainsi, vous encouragerez les libraires indépendants du Québec... pis je ferai quelques sous de plus sur la vente! ;)

L'aventure de la publication du Chasseur en format électronique m'a d'ailleurs fait découvrir que le logiciel gratuit Adobe Digital Edition permet de lire des Epub sur un ordinateur. Oui, oui, même sur ma Bibitte à bout de souffle!

Tout le monde savait que ce logiciel existait, sauf moi? C'est aussi bien : parce que là il me prend de ces envies de bouquinage numérique! lol! Mon budget va encore souffrir! ;)